
fait qu'elles n'avaient pas jusque-là été l'objet d'une grande attention de la part des
décideurs, de la communauté internationale, de l'industrie pharmaceutique et même de
la communauté des chercheurs. Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), elles
sont à l'origine de 534.000 décès par an dans le monde, mais surtout de handicaps de
longue durée, de difformités, de grossesses à complications, de retard de la croissance
chez les enfants, de baisse du rendement scolaire chez les apprenants, et par
conséquent d'une baisse de la productivité. Le Sénégal s'est engagé, à l'instar des pays
de la sous-région, à lutter efficacement contre ces maladies. [2] Le Sénégal a adhéré à
toutes les grandes initiatives internationales dans le cadre de la lutte contre le paludisme
et a construit un partenariat efficace soutenu par un engagement politique fort. Ceci lui a
permis de mobiliser des ressources importantes auprès du Gouvernement et des
partenaires au développement. A ce jour, d'importantes réalisations ont été faites dans
la mise en œuvre des différents volets du programme national de lutte contre le
paludisme (PNLP) et le programme de gestion intégrée des ressource en eau (PGIRE)
.La mise en œuvre des interventions à efficacité prouvée telles que recommandées par
l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), s'est traduite au niveau opérationnel par
une amélioration de l'accès et de la qualité de la prise en charge, l'acceptation de
l'utilisation des moustiquaires imprégnées d'insecticides comme un moyen utile de
prévention, tout comme l'utilisation du traitement préventif intermittent (TPI) chez la
femme enceinte et la chimio-prévention du paludisme saisonnier (CPS) chez les enfants
de 3 à 120 mois.[3] Le programme de gestion intégrée des ressources en eau vise à
gérer durablement les ressources en eau tout en améliorant la santé publique . Cette
étude a pour objectif d’évaluer son impact sur la prévalence du paludisme et des
maladies tropicales négligées dans la commune de saint louis.
I. Contexte et justification :
Le paludisme est endémique dans la majeure partie du pays, avec une recrudescence
pendant l'hivernage (saison des pluies). La dynamique de la transmission varie suivant
les zones climatiques majeures correspondant à 2 faciès éco-épidémiologiques
primaires du paludisme : le facies tropical et le facies sahélien... [3]. Pour le Paludisme,
on peut citer l'initiative phare RBM « Roll Back Malaria» (Faire reculer le paludisme)
ainsi que les Objectifs de développement durables (ODD), le Fonds Mondial...