Protocole de recherche: Paludisme et gestion de l'eau à Saint-Louis

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PROTOCOLE DE RECHERCHE
SUJET : Évaluer la contribution du programme de gestion intégrée des
ressources en eau dans la lutte contre le paludisme et les maladies tropicales
négligées dans la commune de Saint Louis.
PRESENTÉE PAR :
FATOU SANÉ DIALLO
Née le 25/10/2000 à RICHARD TOLL
ENCADREUR : Professeur Mountaga Dia
Table des matières :
Introduction :
I. Contexte et justification :
II. Cadre conceptuel :
III. Questions de recherche et hypothèses de recherche
1. Questions de recherche
2. Hypothèses possible
IV. Objectifs de recherche
1. Objectif général
2. Objectifs spécifiques
V. Méthodologie de recherche
1. Cadre de l’étude
2. Type d’étude
3. Population à l’étude
4. Echantillonnage
5. Méthode de collecte de données
a. Méthode
b. Outils de collecte de données
c. Déroulement de l’étude
6. Saisie et plan d’analyse
7. Aspect éthique
Références bibliographiques
Introduction :
Le paludisme est une maladie potentiellement mortelle qui est transmise à l’être humain
par les piqûres de certains types de moustiques. Il sévit principalement dans les pays
tropicaux. Il s’agit d’une maladie évitable et dont on peut guérir. L’infection est causée
par un parasite et ne se transmet pas d’une personne à l’autre.
Les symptômes peuvent être bénins ou engager le pronostic vital. Les symptômes
bénins sont la fièvre, les frissons et les maux de tête. Les symptômes graves sont la
fatigue, la confusion, les convulsions et des difficultés à respirer. Les nourrissons, les
enfants de moins de cinq ans, les femmes enceintes, les voyageurs et les personnes
vivant avec le VIH ou atteintes de sida courent un risque plus élevé d’infection grave. Au
Sénégal les espèces principales retrouvées sont Plasmodium falciparum (~ 98%) avec
quelques rares cas de P. ovale et P. malariae sur l'ensemble du territoire national. Ces
parasites circulent toute l'année selon un cycle saisonnier. Des études génétiques
montrent un polymorphisme des espèces plasmodiales circulantes plus marqué dans
les zones de forte transmission particulièrement dans la partie Sud-Est du pays. Nous
notons également un mouvement de parasites identiques d'une région à une autre et
d'une année à une autre. La transmission des parasites du paludisme est assurée par
six espèces anophéliennes dont trois vecteurs majeurs (Anophèles gambiae s.s, An.
arabiensis et An. funestus s.s) et trois vecteurs secondaires d'importance locale (An.
melas, An. nili et An. pharoensis). Le paludisme est endémique dans la majeure partie
du pays, avec une recrudescence pendant l'hivernage (saison des pluies). La
dynamique de la transmission varie suivant les zones climatiques majeures
correspondant à 2 faciès éco-épidémiologiques primaires du paludisme : le faciès
tropical et le facies sahélien. Dans chacun de ces faciès, les niveaux de transmission
peuvent varier considérablement d'une région à une autre et dans une même région,
d'une localité à une autre suivant les conditions écologiques et d'une année à une autre
suivant les conditions climatiques. Ainsi, des facteurs naturels (présence de cours d'eau,
mangrove), ou des facteurs anthropiques (irrigation, urbanisation) peuvent entrainer des
modifications limitées dans l'espace, des conditions de la transmission du paludisme et
du faciès principal. [1] Les « Maladies Tropicales Négligées » (MTN) sont des maladies
transmissibles très répandues dans les régions tropicales. Elles sont dites négligées du
fait qu'elles n'avaient pas jusque-là été l'objet d'une grande attention de la part des
décideurs, de la communauté internationale, de l'industrie pharmaceutique et même de
la communauté des chercheurs. Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), elles
sont à l'origine de 534.000 décès par an dans le monde, mais surtout de handicaps de
longue durée, de difformités, de grossesses à complications, de retard de la croissance
chez les enfants, de baisse du rendement scolaire chez les apprenants, et par
conséquent d'une baisse de la productivité. Le Sénégal s'est engagé, à l'instar des pays
de la sous-région, à lutter efficacement contre ces maladies. [2] Le Sénégal a adhéré à
toutes les grandes initiatives internationales dans le cadre de la lutte contre le paludisme
et a construit un partenariat efficace soutenu par un engagement politique fort. Ceci lui a
permis de mobiliser des ressources importantes auprès du Gouvernement et des
partenaires au développement. A ce jour, d'importantes réalisations ont été faites dans
la mise en œuvre des différents volets du programme national de lutte contre le
paludisme (PNLP) et le programme de gestion intégrée des ressource en eau (PGIRE)
.La mise en œuvre des interventions à efficacité prouvée telles que recommandées par
l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), s'est traduite au niveau opérationnel par
une amélioration de l'accès et de la qualité de la prise en charge, l'acceptation de
l'utilisation des moustiquaires imprégnées d'insecticides comme un moyen utile de
prévention, tout comme l'utilisation du traitement préventif intermittent (TPI) chez la
femme enceinte et la chimio-prévention du paludisme saisonnier (CPS) chez les enfants
de 3 à 120 mois.[3] Le programme de gestion intégrée des ressources en eau vise à
gérer durablement les ressources en eau tout en améliorant la santé publique . Cette
étude a pour objectif d’évaluer son impact sur la prévalence du paludisme et des
maladies tropicales négligées dans la commune de saint louis.
I. Contexte et justification :
Le paludisme est endémique dans la majeure partie du pays, avec une recrudescence
pendant l'hivernage (saison des pluies). La dynamique de la transmission varie suivant
les zones climatiques majeures correspondant à 2 faciès éco-épidémiologiques
primaires du paludisme : le facies tropical et le facies sahélien... [3]. Pour le Paludisme,
on peut citer l'initiative phare RBM « Roll Back Malaria» (Faire reculer le paludisme)
ainsi que les Objectifs de développement durables (ODD), le Fonds Mondial...
Au niveau sous régional, plusieurs organisations de coopération et de développement
ont également entrepris des actions et stratégies pour lutter contre le paludisme. En
Afrique de l'Ouest, on peut citer l'Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal
(OMVS). Cette organisation a été créée en 1972 pour sécuriser les économies des États
concernés et atténuer la vulnérabilité des conditions de vie des populations par la mise
en valeur des ressources hydriques et énergétiques. Dans son cadre d'intervention, il y
a un important projet intitulé « Projet de Gestion Intégrée de Ressources en Eau et de
Développement des Usages multiples du Bassin du Fleuve Sénégal » (PGIRE). Le
PGIRE est un programme multisectoriel et régional à deux phases dont la première a
été réalisée de 2007 à 2013 et la seconde commence en 2014 et prend fin en 2022. Ce
projet est financé par la Banque Mondiale et il couvre 69 districts de la région du bassin
des quatre États : Guinée, Mali, Mauritanie et Sénégal qui ont en commun cette
ressource en eau qui est le fleuve Sénégal au niveau duquel les activités de gestion et
d'utilisation ont été mises en œuvre avec notamment la construction de grands
ouvrages tels que les barrages de Diama et de Mannantali et l'aménagement de terres
agricoles.
Toutefois, ces aménagements ont entrainé une modification de l'écosystème avec
comme conséquence un impact sanitaire qui s'est traduit par l'apparition de nouvelles
pathologies d'où l'augmentation de la prévalence et de la transmission de paludisme et
d'autres maladies liées à l'eau. En effet, il a été constaté par exemple la prolifération de
moustiques vecteurs de paludisme du fait de l'augmentation de gites larvaires avec une
disponibilité augmentée de l'eau (stabilisation du niveau du fleuve, création de canaux
d'irrigation et inondation des périmètres agricoles). Pour répondre à ces nouveaux défis
de santé publique, l'OMVS/PGIRE a développé des interventions en santé conçues pour
mitiger les effets des grandes infrastructures hydrauliques. Ces interventions sont
orientées vers la lutte contre le paludisme et cinq (05) maladies tropicales négligées à
chimiothérapie préventive que sont la schistosomiase, les géo helminthiases, la filariose
lymphatique, l'onchocercose et le trachome. [4] Le Programme de Gestion Intégrée des
Ressources en Eau a pour but la Réduction de l’incidence des maladies hydriques dans
le bassin du fleuve Sénégal, est une sous-composante du volet santé du Programme de
Gestion Intégrée des Ressources en Eau. Il appuie dans sa deuxième phase les
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