CHAPITRE I : LE CONTRÔLE INTERNE DANS LES BANQUES
QUELQUES RAPPELS SUR LE CONTRÔLE INTERNE
Le référentiel COSO (Committee of Sponsoring Organization of the Treadway
Commission) définit le contrôle interne comme « un processus mis en œuvre par le conseil
d’administration, les dirigeants et le personnel d’une organisation destiné à fournir une
assurance raisonnable quant à la réalisation des objectifs suivants : la réalisation et
l’optimisation des opérations, la fiabilité des informations financières, la conformité aux
lois et aux réglementations en vigueur ».
Selon l'Acte Uniforme Portant sur le Droit Comptable OHADA, le contrôle interne est
l'ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise de l'entreprise. Il a pour but d'assurer
d'une part, la protection, la sauvegarde du patrimoine et la qualité de l'information ; d'autre
part l'application des instructions de la direction et de favoriser l'amélioration des
performances. Il se manifeste par l'organisation, les méthodes et les procédures de chacune
des activités de l'entreprise pour maintenir la pérennité de celle-ci.
Cette définition met en évidence deux aspects fondamentaux du contrôle interne :
• les aspects comptables du contrôle interne,
• les aspects administratifs du contrôle interne.
Les aspects comptables regroupent toutes les procédures ou particularités qui dans
l'organisation de l'entreprise, favorisent l'établissement de comptes sincères et réguliers.
L'influence de ces procédures doit être sensible tout au long de l'exercice. En premier lieu,
elles doivent favoriser la qualité des travaux journaliers de comptabilisation et garantir
l'intangibilité des enregistrements comptables et de pièces justificatives. Ensuite, elles
doivent constituer un ensemble de contrôle qui jouent un rôle normalement à la fin de
l'exercice ; il existe en effet un ensemble de procédures qui permet d'arrêter les comptes
avec un maximum de sécurité (l'inventaire des stocks par exemple).
Mais les aspects comptables ne sont pas les seuls. Ils s'inscrivent en effet aux cotés
d'aspects opérationnels ou administratifs.
Les aspects administratifs comprennent l'ensemble des procédures visant à
promouvoir l'efficacité de la gestion. Il regroupe selon H.F STELLER : « les contrôles qui ne
sont pas en relation directe avec la comptabilité ou les aspects financiers d'une entreprise.
A titre d'exemple, ces contrôles peuvent inclure l'établissement des standards de qualité, la
mise en place d'un programme de formation du personnel, les rapports relatifs à
l'absentéisme et aux accidents ayant causé des pertes de temps ».
La prise en considération des aspects administratifs enrichit la notion de contrôle
interne, qui prend un caractère beaucoup plus positif. Le contrôle interne n'a plus pour
objectif unique la prévention ou la détection d'irrégularité ; il doit améliorer l'organisation
de l'entreprise. Il ne doit pas seulement donner à la direction certaines garanties ; il doit
aussi améliorer la rentabilité de l'entreprise.