Pour plus de cours visiter notre site : Apprendre l’économie et la gestion
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Dans un hôpital, l’admission, les examens, les tests et le dîner sont des activités relativement
flexibles qui peuvent être ajustées assez facilement. Les deux goulots d’étranglement
principaux sont le nombre de chambres disponibles et la capacité limitée du bloc opératoire,
aussi bien en termes d’installations que de disponibilité des chirurgiens.
Cette analyse interne du système de délivrance permet de déterminer les capacités nécessaires
à mettre en œuvre aux points sensibles. La capacité du bloc opératoire est particulièrement
critique dans les hôpitaux car la durée des interventions est très variable.
L’un des moyens d’optimiser l’utilisation des capacités disponibles est de segmenter les salles
d’opération en salles rapides, moyennement rapides, lentes et réservées aux urgences, en
fonction de la durée prévisible et de la variabilité des interventions.
Actions
Il est alors possible de mettre en œuvre une ou plusieurs actions pour gérer la capacité totale
et donc gérer la qualité de l’ensemble du service ; par exemple :
•
Limiter l’offre. La capacité peut être accrue par la réduction du temps d’interaction :
o
en simplifiant la transaction : aux heures de pointe, le menu est simplifié ou les
transactions bancaires longues et complexes ne sont pas acceptées ;
o
en réduisant au maximum les temps morts et le temps perdu ;
o
en transférant certaines activités : les patients devant subir une intervention peuvent
être anesthésiés dans une autre salle avant d’entrer dans la salle d’opération et se
réveiller dans une salle de réveil.
•
Sous-traiter des activités. Par exemple, en réduisant les activités de cuisine à un strict
minimum, en centralisant et en sous-traitant la préparation des plats, Taco Bell a
radicalement changé son métier. Il est passé « d’un métier de restauration à un métier de
distribution » ; plus petites, les cuisines ont laissé plus de place à la salle, ce qui a accru la
capacité disponible et le chiffre d’affaires.
•
Faire participer le client. De même, la restauration rapide n’a pas besoin de serveurs pour
porter les plats et débarrasser les tables. Le client est coproducteur ; on s’attend à ce qu’il
porte son plateau, qu’il débarrasse sa table, et, qui plus est, qu’il mange vite aux heures de
pointe.
•
Développer la flexibilité des installations. La capacité de production du service est limitée,
d’une part, par les installations et les équipements et, d’autre part, par la disponibilité de la
main d’œuvre :
o
jouer sur le temps disponible : le moyen le plus simple de modifier la capacité est de
faire varier les horaires d’ouverture. Par exemple, en éclairant les courts de tennis, il
est possible de jouer en nocturne. La capacité est ainsi accrue si les clients acceptent
ce nouvel horaire ;
o
rendre la capacité flexible : la capacité de certains services est élastique. En
acceptant des passagers debout, les trains et les métros peuvent doubler ou tripler le
nombre de personnes transportées. Les compagnies aériennes ne sont pas en
mesure bien sûr d’en faire autant mais, en tirant un simple rideau, elles peuvent faire
varier le nombre de sièges de la classe affaires ;
o
partager la capacité : certains hôpitaux peuvent se partager un équipement de
traitement cardiaque, des compagnies aériennes peuvent utiliser en commun les
portes d’embarquement ;
o
louer le matériel : en louant des salles de conférences à des hôtels internationaux, il
est possible d’y organiser des séminaires sans avoir à investir.