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RECOMMANDATIONS PROFESSIONNELLES
METHODOLOGIE D’ELABORATION DE
RECOMMANDATIONS DE BONNES PRATIQUES
POUR LES PROFESSIONNELS DE SANTE
DOCUMENT DE SYNTHESE
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION .......................................................................................... 2
1 NOTE DE CADRAGE .................................................................................. 2
2 CONSTITUTION DU GROUPE DE TRAVAIL ......................................................... 2
2.1 SOLLICITATION DES SOCIETES SAVANTES ............................................................. 2
2.2 ANALYSE DES DECLARATIONS PUBLIQUES D’INTERET ................................................ 3
2.3 LE GROUPE DE TRAVAIL ................................................................................. 3
3 REDACTION DE L’ARGUMENTAIRE ................................................................. 3
3.1 SELECTION DES RECOMMANDATIONS (INTER)NATIONALES .......................................... 4
3.2 CONFRONTATION DES RECOMMANDATIONS INTERNATIONALES AUX PRATIQUES FRANÇAISES .. 4
3.3 ANALYSE DE LA LITTERATURE .......................................................................... 4
3.4 FORMULATION DES RECOMMANDATIONS .............................................................. 5
3.5 OUTIL COLLABORATIF ................................................................................... 5
4 RELECTURE NATIONALE ............................................................................ 5
5 PUBLICATION ET DIFFUSION ....................................................................... 6
6 ROLE DES DIFFERENTS ACTEURS DU PROJET .................................................... 6
7 SCHEMA RECAPITULATIF DE LELABORATION DES RECOMMANDATIONS NATIONALES ...... 7
www.e-cancer.fr
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INTRODUCTION
Au sein de la direction des Soins et de la Vie des malades, le département des
Recommandations pour les professionnels de santé a pour mission d’élaborer des recommandations
de bonnes pratiques de prise en charge spécialisée des cancers.
L’objectif de ces recommandations est d’assurer la meilleure prise en charge des patients en
homogénéisant et actualisant les pratiques, limitant les mésusages de traitements potentiellement
dangereux et en donnant un cadre pour les pratiques émergentes. Les recommandations contribuent
à l’élaboration de la stratégie trapeutique discutée en réunion de concertation pluridisciplinaire
et proposée au patient.
Cette activité s’inscrit, d’autre part, dans la mesure 19 du plan Cancer 2 : « Renforcer la
qualité des prises en charge pour tous les malades » et dans l’axe « Soins : garantir à chaque patient
un parcours de soin personnalisé et efficace ».
Elles sont élaborées par l’INCa avec l’appui d’un groupe de travail multidisciplinaire, représentatif
des pratiques et de l’ensemble des acteurs concernés.
En fonction des projets, ces recommandations redéfinissent les standards de prise en charge
consensuels et se positionnent sur diverses questions cliniques d’actualité, ou se focalisent
uniquement sur ces dernières.
La présente synthèse décrit la méthode utilisée pour l’élaboration de ces recommandations de
bonne pratique clinique.
1 NOTE DE CADRAGE
Le projet d’élaboration des recommandations est formalisé dans une note de cadrage. Ce
document, décrit le champ couvert par les recommandations, les sociétés savantes partenaires du
projet, la constitution du groupe de travail, les coordonnateurs du projet et le calendrier
prévisionnel. Ce document présente, également, la méthode d’élaboration, les objectifs de la
recommandation, le site collaboratif dié au projet (cf 3.5) ainsi que les supports de publication
des recommandations retenus. Il précise, finalement, le rôle de chaque membre du
projet (coordonnateurs, méthodologiste, membres du groupe de travail…).
2 CONSTITUTION DU GROUPE DE TRAVAIL
2.1
SOLLICITATION
DES
SOCIETES
SAVANTES
Afin d’engager toutes les disciplines concernées, les sociétés savantes dont l’expertise est
en lien avec la thématique sont sollicitées pour constituer un groupe de travail. Ce groupe de travail
(ou GT), compode 15 à 20 personnes, est multidisciplinaire, représentatif des modes d’exercice
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et de différentes origines géographiques. L’opportunité d’intégrer des représentants de patients et
des médecins généralistes est systématiquement évoquée à toutes ou certaines étapes du projet.
Les experts externes sont nommés par l’INCa sur propositions des Sociétés Savantes
partenaires.
2.2
ANALYSE
DES
DECLARATIONS
PUBLIQUES
DINTERET
Tous les experts sollicités doivent remplir une déclaration publique d’intérêt. Les liens
déclarés sont analysés selon la grille de dépistage des conflits d’intérêt de l’INCa (DCI 2007). Les
situations à risque détectées par la grille font l'objet d'une analyse contextuelle assimilable à une
analyse bénéfice/risque, confrontant les liens d'intérêts au sujet et à la portée de l'expertise. En
cas de risque de conflit d'intérêts majeur, l'Institut renonce à faire appel à l'expert concerné. En cas
de situation particulièrement difficile, la Présidence de l'Institut peut être saisie pour statuer sur la
collaboration ou non de l'expert.
Une fois la participation des experts validée, au regard des liens déclarés, les déclarations
publiques d’intérêt sont postés sur le site Internet de l’INCa.
2.3
LE
GROUPE
DE
TRAVAIL
Le groupe de travail est constitué de 15 à 20 experts externes (dont un à deux
coordonnateurs) et d’une équipe projet interne composée dune documentaliste, d’un(e)
méthodologiste et d’un médecin du département des Recommandations.
3 REDACTION DE LARGUMENTAIRE
L’élaboration des recommandations s’appuie sur une méthode d’ « Evidence Based Medecine »
comprenant :
la confrontation de recommandations internationales aux pratiques françaises.
Et la définition de nouvelles recommandations pour des questions cliniques d’actualité : non
ou peu traitées dans les recommandations existantes,
ou correspondant à des sujets
controversés et pour lesquelles une hétérogénéité des pratiques est connue. Elles reposent sur
une analyse critique et une synthèse de la littérature ainsi que sur l’avis du groupe de travail.
Différents cas de figures existent, en fonction de la thématique, quant à la part respective de la
confrontation des recommandations et la revue systématique de la littérature pour répondre aux
questions cliniques d’actualité.
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3.1
SELECTION
DES
RECOMMANDATIONS
(INTER)NATIONALES
Une première étape permet, en collaboration avec la documentaliste, d’identifier et de
sélectionner les recommandations (inter)nationales cliniquement pertinentes. Seules les
recommandations formulées en français ou en anglais sont retenues. La qualité méthodologique des
documents sélectionnés est systématiquement évaluée avec la grille AGREE2
1
.
3.2
CONFRONTATION
DES
RECOMMANDATIONS
INTERNATIONALES
AUX
PRATIQUES
FRANÇAISES
Une phase de confrontation des propositions issues des recommandations internationales
aux pratiques françaises est réalisée avec groupe de travail. Cette étape permet d’éviter un travail
d’analyse des données de la littérature lorsque celui-ci a déjà été réalisé par ailleurs. Pour une
même question, la place dans la discussion des différentes recommandations internationales est
pondérée et hiérarchisée en fonction de leur qualité méthodologique respective et de leur
ancienneté.
3.3
ANALYSE
DE
LA
LITTERATURE
En l’absence de recommandation internationale cliniquement et/ou méthodologiquement
pertinente ou dans le cas de sujets controversés et pour lesquelles une hétérogénéité des pratiques
est connue, une recherche systématique (en collaboration avec la documentaliste) de la littérature
est réalisée. La sélection (validée par le GT) des données et leur analyse critique sont réalisées :
des tableaux des principaux résultats ainsi qu’un argumentaire scientifique résumant les conclusions
de la littérature sont élaborés par le métholodogiste.
Des niveaux de preuve sont attribués aux conclusions de l’argumentaire. Ils sont fonction du
type et de la qualité des études disponibles ainsi que de la cohérence ou non de leurs résultats :
Niveau A
Il existe une (des) méta-analyse(s) de bonne qualité ou plusieurs essais
randomisés de bonne qualité dont les sultats sont cohérents. De nouvelles
données ne changeront très probablement pas la confiance en l’effet estimé.
Niveau B
Il existe des preuves de qualité correcte (essais randomisés (B1) ou études
prospectives ou rétrospectives (B2)) avec des résultats dans l’ensemble
cohérents. De nouvelles données peuvent avoir un impact sur la confiance dans
l’estimation de l’effet et peuvent changer l’estimation.
Niveau C
Les études disponibles sont critiquables d’un point de vue méthodologique et/ou
les résultats des essais ne sont pas toujours cohérents entre eux. De nouvelles
données auront très probablement un impact important sur la confiance dans
l’estimation de l’effet et changeront probablement l’estimation.
Niveau D Il n’existe pas de données ou seulement des séries de cas. Il existe une forte
incertitude sur l’effet estimé.
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Pour plus d’informations, consulter le site : http://www.agreetrust.org/ (grille d’évaluation disponible sur demande)
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3.4
FORMULATION
DES
RECOMMANDATIONS
Au regard de largumentaire, le GT formule des recommandations. Deux niveaux de gradation pour
la formulation des recommandations sont proposés:
Par défaut, la recommandation formulée est l’attitude clinique reconnue à l’unanimité comme
l’attitude clinique de référence par les experts.
Si une attitude clinique a été jugée acceptable sur la base des données de la littérature et de
l’avis des experts mais n’est pas reconnue à l’unanimité comme lattitude clinique de
référence, il est indiqué qu’elle peut être discutée.
Des recommandations, basée sur lavis d’expert seulement, peuvent également être émises et sont
signalées comme telle.
3.5 OUTIL COLLABORATIF
Un site internet collaboratif est mis à disposition du groupe de travail pour faciliter les
échanges sur le projet. Les PDF des recommandations existantes et des articles sélectionnés pour la
rédaction de l’argumentaire peuvent notamment être consultés et téléchargés via ce site. De
même, les membres du groupe de lecture (cf ci-dessous) peuvent faire leurs commentaires à travers
ce site.
4 RELECTURE NATIONALE
Le document issu des réunions du GT fait l’objet d’une relecture externe nationale. Selon
les projets, plus de 150 relecteurs sont sollicités et entre 50 et 100 relecteurs participent. Les
relecteurs sont identifiés en lien avec les sociétés savantes partenaires du projet, ainsi que les 25
réseaux régionaux de cancérologie.
La Ligue contre le cancer et d’autres associations, spécifiques à un cancer donné, sont
également impliquées, dans le but d’intégrer le point de vue des patients dans la formulation des
recommandations. Le groupe de lecture est également pluridisciplinaire, représentatif des pratiques
(hôpital + médecine de ville) et de diverses origines géographiques.
Une grille de lecture, adaptée à chaque document, accompagne le document des
recommandations pour l’évaluation par les relecteurs. Elle permet une appréciation générale et,
par partie du document, attribue une cotation et une évaluation qualitative (commentaires). Cette
concertation publique permet, avant publication, d’estimer la qualité de l’argumentaire d’une part
et de s’assurer que la majorité des praticiens sont d’accord pour mettre en pratique les
recommandations d’autre part. L’ensemble des commentaires colligés sont revus, discutés et leur
intégration dans le document est argumentée avec les membres du GT, lors d’une réunion plénière
afin d’atteindre un consensus final.
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