Christian Tata Ahlonko SANVEE Expert-comptable agréé LA COMPTABILITE FACILE Les principes de base et le vocabulaire expliqués simplement ESGIS 2023 - 2024 La comptabilité facile Christian Tata Ahlonko SANVEE Expert-comptable agréé Sommaire Partie 1 Les principes généraux de la comptabilité Chapitre 1 : L’ENTREPRISE : ROLE DE LA COMPTABILITE I. L’entreprise II. La comptabilité dans l’entreprise III. Cadre comptable 4 13 Chapitre 2 : ANALYSE COMPTABLE I. Les différents flux II. L’analyse comptable graphe général des flux III. Notion de situation financière Chapitre 3 : LES NOTIONS DE PATRIMOINE ET D’ACTIVITE DE L’ENTREPRISE I. Le bilan II. Le compte de résultat III. Le virement comptable IV. Les comptes réciproques 20 31 Chapitre 4 : LES LIVRES COMPTABLES OBLIGATOIRES I. Le journal II. Le grand-livre III. La balance générale des comptes 32 Chapitre 5 : L’ORGANISATION COMPTABLE DE BASE I. Les pièces comptables II. La présentation du système classique III. La pré comptabilisation IV. La pré totalisation 34 EXERCICES Chapitre 1 : L’ENTREPRISE : ROLE DE LA COMPTABILITE L’activité économique est un comportement visant la production, la répartition et la consommation des biens et services. Cette activité met en jeu un ensemble de partenaires ou d’acteurs de la vie économique appelés « agents économiques ». Parmi les agents économiques figure l’entreprise. Le rappel de quelques notions simples sur l’entreprise et ses fonctions apparaît indispensable avant l’étude du programme de comptabilité proprement dit. I. L’ENTREPRISE 1. Définition : La définition d’une entreprise est multiple. L’entreprise est agent économique qui acquiert et combine les facteurs de production (capitaux, travail…) pour mettre des biens et services sur le marché à la disposition d’autres agents économiques. Un individu ou un groupement d’individus exerçant une activité destinée à la satisfaction des besoins d’autres individus constitue une entreprise. A part cette définition selon l’approche économique, l’approche sociologique définit l’entreprise comme une organisation qui met en œuvre des moyens matériels et humains plus ou moins importants, dans le but de produire, échanger ou faire circuler des biens ou des services. 2. Rôle de l’entreprise L’activité de l’entreprise consiste à acheter ou à produire des services en vue de les vendre. La production de biens et de services implique la consommation de biens de production. L’entreprise doit réunir les facteurs de production, les mettre en œuvre afin d’écouler sa production sur un marché. Elle entre alors en relation avec d’autres agents économiques. Elle achète les facteurs de production sur un marché en amont pour produire et vendre sur un marché en aval. Elle produit de la valeur et rémunère les moyens utilisés. L’activité économique de l’entreprise se traduit donc par des échanges avec d’autres agents économiques : échanges de biens de services et de monnaies. Ces différents mouvements réels (de biens et de services) et financiers (monétaires et de créances dettes) sont appelés les flux. Ils permettent à l’entreprise d’être en permanent contact avec son environnement économique pour assurer sa survie, son expansion, sa croissance et son développement. Ces flux consistant en biens et services vendus ou achetés, en travail apporté, en prêts et emprunts, en mouvements de monnaie (espèces, chèques….) relient les différents agents économiques entre eux. Schéma de l’activité économique Intérêts - Exploitant - Associés - Prêteurs Paiement Fournisseurs Dividendes Capitaux Achat de biens et services Personnel Salaire Vente de biens et services Entreprise Encaissement Clients Travail Décaissement 3. Activités économiques de l’entreprise D’une manière générale, on regroupe l’activité de l’entreprise en deux grandes familles d’opérations : a. Opérations d’investissement – financement On appelle investissement l’acquisition de biens de production : terrains, bâtiments, matériels… Ces biens sont précisément appelés les immobilisations. Les immobilisations sont les biens durables, les biens acycliques : les immobilisations incorporelles, les immobilisations corporelles et les immobilisations financières. L’action consistant à les acquérir est désignée par financement ; Ces investissements peuvent être obtenus à l’aide des apports effectués par les associés ou par l’exploitant. Il s’agit là de la première source de financement de l’entreprise : le Capital. Ils peuvent aussi être financés par des dettes envers des prêteurs ; on désigne sous le nom de dettes financières cette seconde source de financement. Ces sont les ressources durables ou stables, des ressources mises à la disposition de l’entreprise pour une longue période. Investissements (Par des capitaux propres ou des emprunts) (En outils de production) Immobilisations Financements Terrains Bâtiments Matériels Installations Capital : apports des associés ou de l’exploitant Dettes financières : envers les prêteurs b. Opérations d’exploitation Consistant à l’achat des biens destinés à la revente en l’état, des biens destinés à disparaître au premier usage ou utilisables dans un processus de fabrication : les stocks. Ces opérations contractées avec les tiers font, naître des dettes envers les fournisseurs et les autres agents économiques (personnel, Etat…) et des créances sur les clients, car les opérations de l’entreprise se réalisent souvent à crédit. Les flux d’exploitation et les flux financiers qui en résultent entraînent dans l’entreprise un mouvement continuel de stock, de créances de dettes et aussi de liquidités. Le système de comptabilité générale va organiser la collecte, le rangement et la description en terme de valeur, l’activité de l’entreprise et présenter la situation qui en résulte. ENTREPRISE Stocks Clients Fournisseur s Liquidités Schéma de flux d’exploitation et flux financiers résultant 4. Différents types d’entreprises : Les entreprises ont des caractéristiques propres, toutefois il est possible de les classer selon des critères communs : En fonction de leur activité économique: - les entreprises de distribution achètent des biens en vue de leur revente en l’état, sans transformation - les entreprises de production fabriquent des produits finis destinés à la vente à partir de matières premières ; - les entreprises de services exercent leurs activités dans les transports, les banques, les assurances, l’hôtellerie, le spectacle…. En fonction de leur taille : en se fondant sur le chiffre d’affaires réalisé et/ou l’effectif du personnel on distingue - les grandes entreprises (CA › 100 000 000 ou effectif › 20) - les PME (CA ≤ 100 000 000 ou effectif ≤ 20) En fonction de leur statut juridique : l’appartenance du capital à l’Etat ou à des personnes privées permet d’avoir : - les entreprises publiques qui appartiennent à l’Etat - les entreprises privées qui appartiennent à des particuliers - les entreprises para publiques Outre cette classification le critère juridique permet aussi de distinguer les entreprises individuelles des entreprises sociétaires. II. LA COMPTABILITE DANS L’ENTREPRISE La comptabilité résulte d’une longue pratique, qui, de même que pour beaucoup d’autres disciplines, a précédé la théorie explicative. Plurielles sont les théories de la comptabilité, la première description celle dénommée la comptabilité en partie double (1494) étant l’œuvre d’un moine italien Lucas Pacioli qui avait vécu à Venise. L’usage s’en est diffusé progressivement avec plusieurs variantes sur tous les continents. De nos jours la comptabilité normalisée tient rend de science. C’est la science des comptes 1. Définition : La comptabilité peut être définie comme un système d’organisation et de traitement de l’information financière permettant de saisir, de classer, d’enregistrer les divers flux caractéristiques de l’activité de l’entreprise et d’établir périodiquement (au moins une fois par an) les documents financiers de synthèse décrivant l’activité de la période et la situation qui en découle. Elle est une technique d’information quantitative décrivant en unités monétaires, l’activité et la situation de l’entreprise 2. Rôle : La comptabilité se veut la mémoire de l’entreprise en gardant une trace de l’ensemble des transactions que l’entreprise a eues avec ses partenaires. La comptabilité est un outil d’information, de décision, de contrôle et un complément à la fonction financière. Elle est aussi un moyen juridique de preuve entre commerçants, et contre le commerçant et une obligation légale. Elle est utile aussi bien pour les dirigeants et les gestionnaires de l’entreprise que pour tous les partenaires économiques : investisseurs, les fournisseurs, l’administration publique, les organismes sociaux… Son organisation doit être conforme aux prescriptions légales et son application soumise à un ensemble de règles et de procédures, pour qu’elle reflète fidèlement les opérations et la situation de l’entreprise et garantir la compréhension de l’information. Elle doit respecter un certains nombres de principes et utiliser une terminologie commune. III. CADRE COMPTABLE 1. Définition On entend par cadre comptable, l’ensemble des règles et méthodes que l’on met en œuvre pour le traitement comptable des informations. C’est un ensemble structuré comportant un corps de principes qui permettent d’atteindre certains objectifs à travers la mise en œuvre d’une règle de jeu constituée par le plan comptable générale. 2. Présentation du SYSCOHADA Les attentes d’informations comptables et financières fiables, pertinentes reflétant l’image fidèle du patrimoine, de la situation financière d’une part et d’autre part le désir de développement et l’intégration économique ont poussé les états de l’UEMOA, à adopter le système comptable ouest africain (SYSCOA). Cette norme comptable entrée en vigueur depuis le 1er janvier 1998 a remplacé les plans comptables multiples et variés jusque-là appliqués dans lesdits pays. Une décennie plus tard , pour ratisser large dans les états parties de l’OHADA, le SYSCOA est remplacé par le SYSCOHADA . SYSCOHADA est ancré sur l’acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière. (AUDCIF) de l’Organisation pour l’Harmonisation du Droit des affaires en Afrique (OHADA) SYSCOHADA développe la comptabilité dite par engagement qui s’applique au plus grand nombre des entreprises assujetties à ce règlement comptable. Ce principe de comptabilisation consiste à enregistre les opérations comptable à leur date d’engagement et non à leur date de règlement. Il tient compte des créances et dettes de l’entreprise, et reflète intégralement son activité et sa situation. L’enregistrement des opérations au jour le jour et par opération s’effectue selon le principe de la partie double. Chaque opération comptable est analysée systématiquement en deux flux : - flux juridique de biens ou de services - et flux financiers de monnaie ou de créances – dettes. Les opérations sont enregistrées dans des livres comptables dont la tenue est obligatoire : - le livre – journal ; - le grand – livre ; - la balance générale des comptes ; - et le livre d’inventaire. Ces documents doivent être tenus conformément aux dispositions de l’Acte uniforme (AU). Les documents comptables obligatoires servent de preuves juridiques. Ils doivent être conservés pendant dix ans après la dernière inscription. Pour que la comptabilité reflète fidèlement les opérations et la situation de l’entreprise, elle doit respecter un certain nombre de principes 3. Les principes comptables Le SYSCOHADA énonce dix principes généraux qui s’imposent dans la tenue d’une comptabilité afin d’obtenir des informations et des états financiers fiables. Ces principes sont regroupés en postulats et en conventions. Les postulats comptables sont des principes acceptés sans démonstration mais cohérents avec les objectifs fixés ; Postulat de l’entité Postulat de la comptabilité d’engagement Postulat de la spécialisation des exercices Postulat de la permanence des méthodes Postulat de la prééminence de la réalité économique sur l’apparence juridique Les conventions comptables Elles ont un caractère de généralité moins grand que les postulats et peuvent varier d’un pays ou d’un espace géographique à un autre Convention du coût historique Convention de prudence Convention de régularité et transparence Convention de la correspondance bilan de clôture – bilan d’ouverture Convention de l’importance significative Le SYSCOHADA comporte une liste des comptes avec des intitulés et des numéros précis regroupés selon leur nature en classes. 4. Les comptes L’enregistrement des opérations, au fur et à mesure qu’elles se produisent, s’effectue dans des comptes. Chaque compte porte un numéro. Ces numéros ne sont pas laissés à l’initiative du comptable : ils sont déterminés par le plan comptable. a. Définition Un compte est un tableau à deux parties : - la partie gauche du compte est nommée « débit », elle est réservée aux emplois ; - la partie droite du compte est nommée « crédit », elle est réservée aux ressources. - - - b. Langage des comptes : Imputation : c’est faire une inscription dans un compte, à son débit ou à son crédit. Ainsi débiter un compte c’est faire une imputation au débit du compte et créditer un compte c’est faire une imputation au crédit du compte Solde d’un compte : c’est le montant net d’un compte à une date donnée. Le solde d’un compte est la différence entre le total de ses débits et le total de ses crédits ou à la différence opposée. - Lorsque solde est débiteur lorsque le total débit est supérieur au total crédit - Au contraire, lorsque le total des crédits est supérieur au total des débits, le solde est dit créditeur - Si le total des débits est égal au total des crédits, le solde est nul. On dit que le compte est soldé. Arrêter un compte, ou solder un compte : c’est déterminer le solde du compte et le porter au crédit s’il est débiteur, au débit s’il est créditeur. Autrement dit, pour arrêter un compte, on inscrit le solde du côté le plus faible pour équilibrer les colonnes débit etcrédit. C’est à partir du compte que s’élabore l’ensemble du système comptable. Le plan comptable regroupe les comptes par nature en classe. c. Les classes des comptes Les comptes sont répartis en neuf classes dont les huit (8) premières sont utilisées en comptabilité générale. : Classe 1-Comptes de ressources durables : Ils enregistrent les ressources de financement mises à la disposition de l’entreprise de façon durable et permanente par les associés et les tiers. Classe 2 - Compte d’actif immobilisé : Ces comptes concernent les charges immobilisées (frais d’établissement et charges à répartir) et les immobilisations incorporelles, corporelles et financières. Classe 3 - Comptes de stocks : Les stocks sont formés par l’ensemble des marchandises, des matières premières et fournitures liées, des produits intermédiaires, des produits finis , des emballages commerciaux ainsi que des produits et services en cours qui sont la propriété de l’entreprise. Les stocks sont soit vendus en l’état, soit introduits dans un processus de fabrication avant la vente. Classe 4 - Comptes de tiers : Les comptes de la classe 4 retracent les relations de l’entreprise avec tiers. Ils servent donc à comptabiliser principalement les dettes et les créances d’exploitation de l’entreprise Classe 5 - Comptes de trésorerie : Ils enregistrent les opérations relatives eux valeurs en espèces, aux chèques, aux effets de commerce, aux titres de placement, aux coupons ainsi qu’aux opérations faites avec les établissements de crédit. Classe 6 - Compte de charges des activités ordinaires : Les comptes de la classe 6 enregistrent les produits liés à l’activité ordinaire de l’entreprise. Ces charges entrent dans la composition des coûts des produits de l’entreprise. Classe 7 - Compte des produits des activités ordinaires : Les comptes de la classe 7 enregistrent les produits liés à l’activité ordinaire de l’entreprise. Ils résultent essentiellement de la vente de biens ou services ainsi que de la production de biens et services non encore vendus. Classe 8 - Comptes des autres charges et des autres produits : Ces comptes enregistrent les charges et les produits correspondant à des opérations qui ne se rapportent pas à l’activité ordinaire de l’entreprise. Des opérations qui n’ont pas de caractère récurrent. NB : les classes de comptes sont regroupées en deux : comptes de bilan (classe 1 à classe 5) et comptes de gestion (classe 6 à classe 8). d. Le principe de numérotation des comptes Les comptes portent des numéros codifiés selon le système décimal. Ces numéros comportent deux chiffres au moins : Le premier chiffre représente la classe : Classe 2 Compte d’actif immobilisé Le deuxième chiffre précise une division de la classe : 23 Bâtiments, installations techniques et agencement 24 Matériel Un troisième chiffre précise une subdivision du compte à deux chiffres : 241 Matériel et outillage industriel et commercial 242 Matériel et outillage agricole 245 Matériel de transport Si nécessaire un compte à trois chiffres peut être subdivisé en plusieurs comptes à quatre chiffres : 2411 Matériel industriel 2412 Outillage industriel 2451 Matériel automobile Les numéros de comptes prévus par SYSCOHADA atteignent au plus quatre chiffres ; toutefois selon leurs besoins, les entreprises ont la possibilité d’ouvrir toutes les subdivisions qui leur paraissent utiles. Le SYSCOHADA a aménagé des constantes et des parallélismes de codification, susceptibles de favoriser la mémorisation et, dans certains cas la compréhension. e. Les constantes et les parallélismes Exemples de parallélismes entre les charges et les produits: 601. achat de marchandises 701 . Ventes de marchandises 602. achat de matières premières 702. Ventes de produits finis 67. frais financiers et charges assimilées 77. Revenus financiers et produits assimilés Exemples de constantes : Le chiffre 8 en deuxième position est utilisé pour former les comptes d’amortissements Le chiffre 9 en deuxième position est utilisé pour former les comptes de provisions Le chiffre 9 en troisième ou quatrième position correspond a un solde inversé par rapport à la nature des comptes de la catégorie. f. Tracé des comptesIl existe plusieurs tracés de compte Tracé à colonnes séparées ou le tracé classique Débit 31. Marchandises Dates Libellés Sommes Dates Libellés Total Crédit Sommes Total Tracé à colonnes mariées ou jumelées 52. Banque Sommes Dates Libellés Débit Crédit Soldes Débiteur Créditeur Totaux mouvements de la période Tracé schématique ou en T Débit 10. Capital Crédit Chapitre 2 ANALYSE COMPTABLE DES OPERATIONS L’activité économique de l’entreprise se traduit par des échanges et des transactions avec des tiers, appelés opérations. Chaque opération se caractérise par un double flux : un flux de biens ou services (flux réel), un flux financier. Le rôle de la comptabilité est de classer ces différents flux d’après leur nature, dans le strict respect des règles et principes comptables au cours de l’année puis de présenter en fin d’exercice la situation financière de l’entreprise. Préalablement à l’enregistrement, les flux doivent être analysés et interprétés : c’est le travail comptable en cours d’exercice. I. DIFFERENTS TYPES DE FLUX On distingue : Les flux externes qui relient l’entreprise aux autres agents économiques : flux réels (flux juridiques) de biens et de services ; flux financiers monétaires (flux de trésorerie : chèques et les pièces de monnaie, billets de banque) et les flux financiers de créance – dette; Les flux internes qui prennent naissance dans l’entreprise et qui modifient la valeur du patrimoine ; le résultat: les bénéfices (création de la valeur) ou les pertes (destruction de valeur) et les transferts de compte à compte qui ne sont que des opérations purement d’ordre interne (passage d’une matière d’un atelier à un autre) II. ANALYSE DES FLUX Les opérations réalisées par l’entreprise s’analysent en ressources et en emplois. Pour chaque opération réalisée par l’entreprise, l’analyse permettra de distinguer : La ressource qui est l’origine d’un flux ; L’emploi qui est le point d’arrivée d’un flux 1. Analyse comptable des flux externes Les flux sont générés par les opérations effectuées par l’entreprise avec les autres agents soit au comptant soit à crédit. Une opération est dite réalisée au comptant lorsque le flux financier monétaire, contrepartie du flux réel s’est produit au même instant. Une opération à crédit est celle dont le flux financier monétaire et le flux réel ne se produisent pas simultanément : le flux financier monétaire est décalé dans le temps. Il apparaît dans ce cas un flux financier de créance-dette. L’analyse permettra de distinguer Le flux entrant dans l’entreprise : c’est l’emploi Le flux sortant de l’entreprise : c’est la ressource. Pour toute opération, le principe de la partie double veut que les flux entrants soient égaux aux flux sortant en valeur monétaire De manière synthétique nous avons Flux entrant : Emplois Flux sortant : Ressources Flux réels - Acquisitions d’immobilisations - Charges Achats de matières Achats de marchandises Consommations de fournitures Services reçus Flux réels Produits Vente d’immobilisations Vente de matières Vente de marchandises Vente de fournitures Services rendus Flux financiers - Monétaires : recettes (chèque, billet de banque, pièces de monnaie) - Créances acquises - Dettes réglées Flux financiers Monétaires : dépenses (chèque, billet de banque, pièces de monnaie) Dettes contractées Créances recouvrées Immobilisations : ce sont les biens durables, les biens acycliques. Charges : acquisitions de biens d’exploitation, de biens non durables, les consommations de matières et fournitures et de services. C’est une source d’appauvrissement pour l’entreprise. Produits : revenu des ventes de biens et services. C’est une source d’enrichissement pour l’entreprise NB Les opérations au comptant Elles sont caractérisées par l’échange de flux simultanés de sens opposés : L’un de ces flux est financier monétaire ou de trésorerie (recette ou dépense) Le flux opposé est un flux réel (ou flux juridique) de biens ou de services. Les opérations à crédit Il est d’usage que l’entreprise qui fournit des biens à une autre entreprise lui consente des délais de paiement. On dit alors que le fournisseur a consenti un crédit à son client. Le fournisseur acquiert ce faisant une créance sur son client tandis que le client contracte une dette envers son fournisseur. Les opérations à crédit génèrent des flux financiers de créance–dettes, qui sont la contrepartie des flux réels entrant ou sortant. : 2. Analyse comptable des flux internes. Les opérations internes n’ont pas le caractère bilatéral d’échange ; elles se traduisent non par deux flux, mais un seul flux interne. Parmi les flux internes, les flux de résultat sont sans doute les plus importants. Exemple 5 : l’entreprise CHRISTUS prend l’argent de la caisse de l’entreprise pour déposer sur le compte banque de l’entreprise ouvert à la BIA : 350 000F. Nous une perte dépréciation irréversible des immobilisations 100 000F Nous constatons la disparition d’un lot de marchandises en magasin : 18 000F Nous virons 75 000F de la banque sur notre compte courant postal Un lot de matière première acquis pour 80 000F est revendu 103 000F Nous revendons 110 000F des marchandises acquises pour 122 000F. APPLICATION A- L’entreprise commerciale MAMIR au cours du mois d’octobre 2011 a effectué certaines opérations. Achat au comptant contre espèces, des marchandises pour un montant de 4 500 000F à son fournisseur CHRIS. Vente de la totalité des marchandises au comptant contre espèces au client JAPHET pour 5 800 000F Elle a en outre réglé en espèces, au cours de la même période, les diverses prestations reçues dans le cadre de son activité d’exploitation : salaire du personnel 500 000F, les autres charges (loyer, transport, assurance, téléphone …) 430 000F. Travail demandé : 1. Analyser toutes ces opérations 2. Quels sont les flux de biens, de services et financiers ? 3. Présenter le schéma des flux externes et internes. B- Analyser les opérations suivantes effectuées par la SANTA - SA : a. Achat à crédit de marchandises 930 000F b. Paiement de l’impôt foncier en espèces 75 000F c. Emprunt à la Banque Atlantique, porté à notre avoir en banque 500 000F d. Encaissement d’une créance sur le client TATUS, 300 000F e. Paiement en espèces, de 50 000F de loyer f. Constatation d’une disparition en magasin d’un lot de marchandises 120 000F g. Vente à crédit de 350 000F de marchandises h. Paiement par chèque de 375 000F de dette envers le fournisseur SAN i. Apport de l’exploitant 1 000 000F déposé en banque, 120 000F déposé en caisse et un stock de marchandises de 5 000 000F j. Achat d’un camion, 3 000 000F, payable ainsi : 1 000 000F immédiatement par chèque bancaire ; le reste payable à crédit dans neuf (9) mois k. Règlement par chèque postal de la dette envers le vendeur du camion ; l. Revente à crédit à MIMI pour 135 000F d’une marchandise ayant coûté 100 000F ; m. Vente au comptant pour 400 000F de marchandises défraichies qui avaient été achetées 550 000F n. Constatation de la dépréciation d’une immobilisation 130 000F o. Paiement en espèces d’une commission 45 000F p. Achat contre espèces des fournitures de bureau 35 000F q. Vente au comptant par chèque d’un véhicule de l’entreprise 1 000 000F r. Encaissement en espèces du loyer d’un de nos bâtiment 120 000F s. Paiement contre chèque postal du loyer du magasin au propriétaire 85 000F t. Achat de timbres poste contre espèces 5 000F u. Retrait d’un faux billet de la caisse 10 000F v. Achat à crédit de carburant 30 000F w. Achat à crédit d’un logiciel 120 000F et d’une caisse enregistreuse 500 000F x. Vente à crédit de marchandises 900 000F y. Achat à crédit d’un matériel de bureau 500 000F, et des fournitures de bureau 80 000F z. Reçu les factures d’eau 35 000F, électricité 75 000F, de téléphone 62 000F, de transport 49 000F. C- L’entreprise JADAN vous communique certaines informations - Apport de l’exploitant en nature : terrain 4 000 000, bâtiment 6 000 000, matériel de transport 2 000 000 ; et en numéraire : chèque déposé en banque 1 100 000, billet de banque 300 000, pièces de monnaie 100 000. - Emprunt contracté et déposé sur le compte bancaire de l’entreprise 3 500 000. - Retrait de la banque pour alimenter la caisse 1 900 000F - Achat de marchandises 1 000 000F dont 800 000F contre espèces, le reste à crédit. Les frais de transport sur achat réglé aussi en espèces s’élèvent à 100 000F. - Reçu la facture d’électricité 45 000F et de téléphone 30 000F. - Règlement par chèque d’une prime d’assurance 100 000F - Paiement par chèque des salaires du personnel 80 000F - Règlement par chèque des intérêts sur l’emprunt 125 000F - Paiement en espèces des impôts et taxes 35 000F - Vente de la totalité des marchandises achetées au prix de vente de 1945 000F, dont les ¾ du montant contre chèque, le reste à crédit. Travail demandé : Présenter l’analyse comptable des différents flux depuis la création. Chapitre 3 LES NOTIONS DE PATRIMOINE ET D’ACTIVITE DE L’ENTREPRISE L’activité économique de l’entreprise est faite de multiples opérations que nous avons regroupées en opérations d’investissement financement et en opérations d’exploitation. Ces différentes opérations ont été analysées dans le chapitre précédent. Les opérations de l’entreprise peuvent soit augmenter ou diminuer ses richesses. L’une des finalités de la comptabilité générale est de mesurer l’enrichissement (bénéfice) ou l’appauvrissement (perte) de l’entreprise selon deux approches simultanées et complémentaires : - en évaluant la variation du patrimoine provenant de l’activité au début et à la fin de la période donnée (généralement une année) - en comparant les PRODUITS et les CHARGES engendrés par son activité pour la même période. Cette finalité est atteinte à travers deux éléments des états financiers de synthèse : le bilan et le compte de résultat I. LE BILAN 1. Définition On appelle bilan le tableau descriptif de la situation financière de l’entreprise à une date déterminée. Un bilan comptable est un document qui synthétise à un moment donné ce que l'entreprise possède, appelé "actif" (terrains, immeubles, etc.) et ses ressources, appelé "passif" (capital, réserves, dettes, etc.). Il peut être cerné selon deux approches. L’approche patrimoniale Le patrimoine d’une personne juridique est l’ensemble de ses biens (corporels et incorporels), droits (créances) et obligations (dettes) ayant une valeur financière. Le patrimoine est caractérisé par un double critère : - un critère juridique, d’une part, représentant un droit de propriété sur un bien ou sur une chose et une obligation en général de payer. - Un critère financier, d’autre part, car ces droits et obligations doivent pouvoir être évalués en argent. La valeur d’un droit vient majorer le patrimoine et celle d’une obligation vient le minorer. En des termes plus comptables, on parle d’un actif pour un droit et d’un passif pour une obligation. Le bilan est un tableau qui permet d’apprécier la situation patrimoniale de l’entreprise qu’il décrit à une date donnée. Il décrit séparément les éléments actifs et les éléments passifs de l’entreprise et fait apparaître distinctement les capitaux propres. - - Les éléments actifs sont les éléments du patrimoine ayant une valeur économique positive pour l’entreprise (immobilisations, stocks, créances d’exploitation et liquidités) Les éléments passifs sont les éléments du patrimoine ayant une valeur économique négative pour l’entreprise, c'est-à-dire une obligation de l’entreprise envers un tiers qui entraînera certainement ou probablement de ressources au profit de ce tiers. (dettes financières, dettes d’exploitation et les autres dettes). Les capitaux propres mesurent la valeur nette du patrimoine. Capitaux propres = Eléments actifs – Eléments passifs On établit l’égalité suivante : Patrimoine = Valeur des droits - Valeur des obligations ou Patrimoine = ∑ Biens - ∑ Dettes L’approche fonctionnelle ou économique Le bilan décrit l’ensemble des ressources financières (moyens mis à sa disposition) dont l’entreprise s’est procurée et l’ensemble des emplois (utilisation des ressources) dont elle dispose à une date donnée. Le total des ressources correspond aux emplois. Les ressources financières de l’entreprise sont de trois natures et sont constituées par les possibilités dont dispose l’entreprise pour ses besoins: Les apports de l’exploitant ou des associés qui constituent le capital (ressources maintenues d’une manière durable doivent exister nécessairement à la création) Les dettes envers les institutions financiers et les tiers (ressources exigibles) Le résultat généré par l’activité de l’entreprise (bénéfice ou perte) L’ensemble formé du capital et du résultat est nommé capitaux propres L’ensemble des ressources constitue le passif du bilan. Les emplois sont constitués par les utilisations des ressources de l’entreprise. Parmi les emplois on distingue Les immobilisations (biens durables), Les emplois issus des opérations d’exploitation (stocks et créance) Les disponibilités. L’ensemble des emplois constitue l’actif du bilan. De ce qui précède, il découle l’égalité fondamentale : Emplois = Actif = Ressources Passif 2. Présentation simplifiée du bilan Le bilan se présente sous la forme d’un tableau à deux parties : Le côté droit : Passif est réservé aux ressources Le côté gauche : Actif est réservé aux emplois A l’intérieur de chaque partie les éléments sont articulés en rubriques et postes. Bilan Actif Actif immobilisé Immobilisations incorporelles Immobilisations corporelles Immobilisations financières Actif circulant Stocks Créances Trésorerie – actif Titres de placement Valeurs à encaisser Avoirs en banque, Avoirs aux chèques postaux ; Avoirs en caisse… Passif Capitaux propres et ressources assimilées Capital Résultat net Subventions Dettes financières et ressources assimilées Emprunts Dettes de crédit bail Passif circulant Fournisseurs Dettes fiscales Dettes sociales Trésorerie – passif Crédit et découvert bancaires 3. Description des rubriques du bilan Les éléments du bilan sont classés en masses ou rubriques composées chacune de plusieurs postes qui possèdent des caractères communs. Ce classement tient compte à la fois de l’approche patrimoniale et de l’approche économique ou fonctionnelle. Les comptes qui sont utilisés pour la présentation du bilan sont les comptes patrimoniaux ou comptes du bilan. Ce sont les comptes de la classe 1 à la classe 5. a. Le passif Le passif exprime l’origine et le montant des ressources mises à la disposition de l’entreprise On distingue deux grandes familles de ressources : Les capitaux propres et ressources assimilées : (classe1) moyens mis à la disposition de l’entreprise de façon permanente. Ils comprennent les postes suivants : - Capital - Réserves - Résultat Les dettes : moyens externes mis à la disposition de l’entreprise pour une durée déterminée. Elles représentent des ressources exigibles à une échéance fixée. Elles comprennent - Dettes financières et ressources assimilées : (classe 1) les emprunts auprès des établissements de crédit, et les dettes de crédit – bail - - Passif circulant : (classe 4 ) composé essentiellement des moyens de financement liés au cycle d’exploitation (dettes fournisseurs, fiscales et sociales) et aussi des dettes envers les fournisseurs d’immobilisation Trésorerie – passif : (classe 5) regroupant des dettes non financières contractées auprès des banques et autres établissements de crédit (crédit de trésorerie, et les découverts bancaires) b. L’actif L’actif exprime l’emploi qui a été fait des ressources. L’actif comprend trois grandes familles ou rubriques : L’actif immobilisé : (classe 2) cette masse regroupe les éléments destinés à servir de façon durable à l’activité de l’entreprise et ne se consommant pas au premier usage. Ce sont des biens acycliques. L’actif immobilisé comporte : - Les immobilisations incorporelles : des immobilisations immatérielles (brevet, licences, logiciel, droit au bail…) - Les immobilisations corporelles : des biens matériel relevant des - investissements (terrains, bâtiments, installations et agencements, matériels…) - Les immobilisations financières : constituées de certaines créances et de certains titres (de participation et immobilisés) L’actif circulant : regroupant des postes qui en raison de leur destination ou de leur nature, ont vocation à se transformer au cours du cycle d’exploitation. L’actif circulant comporte essentiellement - Les stocks : (classe 3) biens destinés à la revente en l’état ou des biens qui disparaissent au premier usage (marchandises, les matières premières, et fournitures liées, les produits finis….) - Les créances (classe 4) acquises sur les clients, le personnel, l’Etat et les autres débiteurs... La trésorerie – actif : (classe 5) on y retrouve les titres de placement, ainsi que l’avoir en banque, chèques postaux et en caisse. 4. Exemples Exemple 1 : A partir de l’application C du chapitre précédent (cas de l’entreprise JADAN), présenter le bilan à la création d’entreprise. Présenter le bilan après les activités réalisées au cours de la période. Que constatez-vous Exemple 2 : L’entreprise JAORA établit son bilan à la fin de l’exercice 2009 ; le capital apporté par l’exploitant au début de l’exercice était de 5 000 000F, mais il a été augmenté en cours d’année par un apport nouveau de 3 000 000F. Au 31/12/2009, l’inventaire donne les renseignements suivants : matériel 4 000 000F ; marchandises en magasin, 3 500 000f ; créances sur les clients 2 500 000F ; banque 1 000 000F ; chèques postaux 600 000F ;caisse 200 000F ; dettes diverses 2 200 000F dont 1 700 000F d’emprunt à plus d’un an, le reste étant des dettes envers l’Etat 350 000F et envers les fournisseurs 150 000F Travail demandé Présenter le bilan de l’entreprise au 31/12/2009 Exemple 3 : L’entreprise CHRISTUS vous fournit les éléments constitutifs de son bilan au 31/12/10 : Droit au bail Z, matériel et outillage Y, matériel de bureau 1 260 000, emprunt 6 200 000, clients C, fournisseurs 9 210 000, marchandises X, capital K, banque 5 400 000, caisse 2 000 000. Travail demandé : Sachant que : - Le montant des marchandises représente 15 fois celui de matériel et outillage - Le droit au bail représente la somme des marchandises et du matériel et outillage - Le montant du capital est double de celui du droit au bail - Les clients représentent 25% des marchandises. 1. Déterminer les montants illisibles 2. Etablir le bilan au 31/12/2010. Exemple 4 : De l’inventaire au 1er/01/2011 de l’entreprise MAMIR, on lit : Bâtiment 15 000 000, matériel de transport 6 000 000, titres de participation 10 000 000, marchandises 12 000 000, banque 7 000 000, Etat (taxes non payées) 2 000 000, caisse 2 800 000, capital 30 000 000, prêteurs 10 000 000, fournisseur 8 800 000, créditeurs divers 2 000 000. Le 11/01/11, Mme MAMIR, exploitant des Ets MAMIR & Fils, acquiert auprès de TATUS un fonds de commerce composé des éléments suivants : Terrain 5 000 000, matériel de bureau 3 800 000, matériel et outillage 4 200 000, marchandises 7 000 000, fournisseurs 5 000 000. Mme MAMIR paie immédiatement sur ses fonds privés les 2/3 de la valeur nette du fonds de commerce de M. TATUS. Le reste sera payé dans deux (02) ans sur les fonds des Ets MAMIR & Cie Travail demandé : 1. Déterminer la valeur du fonds de commerce de M. TATUS 2. Déterminer le restant dû à M. TATUS 3. Déterminer le capital des Ets MAMIR & Cie au 12/01/11. 4. Présenter le bilan des Ets MAMIR & Cie au 12/01/11 5. Déterminer au 12/01/11 : Le Fonds de Roulement (FR), le Besoin de Financement Global (BFG) et la Trésorerie Nette (TN) Exemple 5 : Le 1er/01/2010, M. DAN ouvre un commerce de livres. Il apporte à l’exploitation : Un local dont il est propriétaire ……………………….30 000 000 Du mobilier et matériel de bureau …………………….. 6 000 000 Divers aménagements ………………………………… 1 200 000 Il ouvre un compte à la BTCI et y dépose …………….. 250 000 Présenter le bilan d’ouverture des Ets DAN Les produits et les charges de l’année 2010 sont les suivants : 34 000 000F de ventes de marchandises dont le coût d’achat est de 15 000 000 F Des produits divers qui s’élèvent à 1 000 000 F Des charges diverses pour 3 000 000 F. A la fin de l’exercice 2010, il constate que sa situation a évolué comme suit : Le local a perdu 5% de sa valeur, le mobilier et le matériel de bureau 20% La valeur des aménagements a augmenté de 300 000 F Les clients lui doivent 6 000 000 F Il doit à ses fournisseurs 4 500 000 F dont 250 000 F de factures d’aménagements Les espèces en caisse s’élèvent à 650 000 F L’avoir aux chèques postaux est de 500 000 F Son stock de livres lui coûte 2 500 000 F Il dispose en banque d’un avoir à déterminer. Présenter le bilan des Ets DAN au 31/12/2010. II. LE COMPTE DE RESULTAT 1. Définition Le compte de résultat décrit pour une période donnée (l’exercice) l’activité de l’entreprise. Il est établi à la fin de l’exercice. Les comptes qui sont utilisés lors de la détermination du résultat sont appelés les comptes de gestion ; les comptes de la classe 6 à la classe 8. Le compte de résultat permet de connaître : - l’ensemble des CHARGES engagées, appelés Coût, au cours d’un exercice pour les besoins de l’activité de l’entreprise ; - l’ensemble des PRODUITS, appelés Revenus, générés par son activité pour le même exercice ; - le résultat par différence entre le total des produits et le total des charges : Charges Produits Coûts occasionnés par les moyens mis en œuvre Ressources produites par l’activité Résultat Le résultat est le fruit de l’activité de l’entreprise : il permet de savoir si l’entreprise s’est enrichie (bénéfice) ou appauvrie (perte) : Si produits > charges = bénéfice Si produits < charges = perte 2. La présentation simplifiée du compte de résultat Le compte de résultat est un tableau en deux parties, sa présentation simplifiée est la suivante : Charges ( 6 et 8 suivi de chiffre impair) Produits (7 et 8 suivi chiffre pair) Charges d’exploitation Charges financières Charges HAO Résultat de l’exercice (bénéfice) Produits d’exploitation Produits financiers Produits HAO Résultat de l’exercice (perte) Total Total La partie gauche regroupe les charges ou l’ensemble des consommations de l’exercice, ou encore les emplois de l’exercice. La partie droite regroupe les produits ou l’ensemble des ressources le l’activité de l’exercice. Le classement à l’intérieur de chaque partie est articulé en rubriques et en postes. On distingue trois grandes familles de charges et produits classés en six rubriques symétriques, afin de faire apparaître trois activités distinctes : Activités Rubriques concernées D’exploitation Financière Hors Activité Ordinaire Charges d’exploitation – Produits d’exploitation Charges financières – Produits financiers Charges HAO – Produits HAO Les charges Les charges sont classées par nature à l’intérieur de chaque rubrique : Charges d’exploitation Charges financières Charges HAO Coûts occasionnés par l’activité normale de l’entreprise Coûts de financement de l’entreprise (intérêts, escomptes accordés) Coûts non liés à l’activité ordinaire de l’entreprise et qui, de ce fait, n’ont pas de caractère récurrent La variation des stocks Elle est relative aux achats (marchandises, matières premières) entre le début et la fin de l’exercice. Elle exprime : Soit une consommation de stocks lorsque le stock initial est supérieur au stock final Soit une augmentation du stockage lorsque le stock initial est inférieur au stock final. La variation des stocks est liée à l’activité de l’entreprise et influe sur les coûts. Elle doit donc être intégrée dans le compte de résultat (charges). Elle est égale à : VARIATION DE STOCK = Stock final – Stock initial La variation de stock relative aux achats vient corriger les achats stockés : Achats – Variation de stock = Coût d’achat des marchandises vendues Les produits Les produits sont classés par nature Produits d’exploitation Produits financiers Produits HAO Ressources produites par l’activité normale Revenus financiers procurés par des déplacements, les escomptes obtenus Produits non liés à l’activité ordinaire de l’entreprise et sont dépourvus de caractère récurent 3. Exemples Exemple 1 : A partir de l’application C du chapitre précédent (cas de l’entreprise JADAN), présenter le compte de résultat de l’entreprise. Que constatez-vous ? Exemple 2. : On vous fournit les informations suivantes relatives à l’activité de l’exercice 2010, de l’entreprise JAEL : Achats de marchandises 3 800 000 Achat de fournitures de bureau 900 000 Transport 120 000 Services extérieurs reçus 750 000 Impôts et taxes supportés 570 000 Autres charges 350 000 Charges de personnel 1 100 000 Intérêts des emprunts 250 000 Vente de marchandises 8 000 000 Prestations facturées 710 000 Intérêts obtenus sur les prêts 210 000 Charges HAO 100 000 Produits HAO 150 000 Travail demandé : Présentez le compte de résultat de l’entreprise au 31/12/2010. NB : la détermination du résultat se fait en fin d’exercice par étapes successives à travers les soldes significatives de gestion (SIG) Les soldes des comptes de gestion sont virés au compte de résultat. La Marge commerciale (MC) La valeur ajoutée (VA) L’excédent brut d’exploitation (EBE) Le Résultat d’exploitation (RE) Le Résultat financier (RF) Le résultat de l’activité ordinaire (RAO) Le résultat hors activité ordinaire (RHAO) LES LIVRES OBLIGATOIRES : Chapitre 4 : LE JOURNAL, LE GRAND-LIVRE, LA BALANCE Le système comptable de saisie de l’information repose sur la collecte et le classement des pièces justificatives. Celles-ci sont enregistrées au journal, puis au grand-livre. Les enregistrements sont ensuite périodiquement contrôlés par la balance des comptes. I. Le Journal Le journal est un livre comptable que la loi fait obligation au commerçant de tenir. Les opérations de l’entreprise y sont enregistrées chronologiquement, à partir des quatre éléments caractéristiques du document comptable : la date ; les comptes à débiter et à créditer ; les sommes ; la référence du document, appelée libellé n° de la facture, n° du chèque…) Tout comme le compte, l’enregistrement d’une opération au Journal respecte le principe de la partie double. L’enregistrement comptable d’une opération au Journal est appelée écriture. Dans le cas d’une écriture comprenant plusieurs crédits, ne jamais alterner débits et crédits. Au bas de page du journal, on totalise la colonne débit, et la colonne crédit. Les totaux débit et crédit de la page sont reportés en haut de la page suivante. Exemple Achat de marchandises 600 000 ; achat d’emballages 150 000 et de matières premières 245 000 suivant facture n°45 du 10/11/2013 de Mamir. N° des comptes Libellés Sommes Débit Crédit Débit Crédit 601 608 602 401 10/11/13 Achat de marchandises Achat d’emballages Achat de matières premières Fournisseur Facture n°45 de Mamir 600 000 150 000 245 000 995 000 II. Le Grand-livre Le Grand-livre constitue le fichier de tous les comptes utilisés par l’entreprise. Il est généralement constitué de fiches ou feuillets mobiles. Les opérations enregistrées au journal y sont reportées, c'est-à-dire que l’on inscrit au débit du compte choisi, le montant débité au Journal ; et que l’on inscrit au crédit du compte choisi, le montant crédité au Journal. Ainsi toutes les opérations auront été enregistrées deux fois, d’abord au Journal, puis au grand-livre. Dans le Grand-livre on retrouve tous les comptes utilisés par l’entreprise : Les comptes patrimoniaux Les comptes de gestion Les imputations sur ces différents comptes nous font voir leur fonctionnement : Fonctionnement des comptes patrimoniaux ou comptes de bilan Comptes de l’actif Comptes du passif Débit Crédit Débit Crédit Augmentations Diminutions Diminutions Augmentations (emplois) (ressources) (emplois) (ressources) Fonctionnement des comptes de gestion Comptes de charges Débit Crédit Augmentations Diminutions (emplois) (ressources) Comptes de produits Débit Diminutions (emplois) Crédit Augmentations (ressources) III. La balance La balance est établie à partir des comptes du grand-livre. Pour chaque compte il convient d’avoir : Le numéro et l’intitulé du compte ; Le solde à l’ouverture de la période ; Les mouvements de la période débit et crédit Le solde fin de période C’est un instrument de contrôle, destiné à vérifier que le principe de la partie double a bien été respecté, c'est-à-dire que le total des débits est égal au total des crédits. Le contrôle est établi à plusieurs niveaux : Il doit vérifier l’égalité entre le total des débits de la balance (TDB) et le total des crédits de la balance (TCB) ; Il doit établir l’égalité parfaite entre le total du journal (TDJ et TCJ) et celui de la balance, au débit et au crédit (TDJ = TDB =TCJ = TCB) ; Il doit faire apparaître l’égalité de la somme des soldes débiteurs de la balance et de la somme des soldes créditeurs de la balance (TSDB = TSCB) La balance est établie périodiquement (généralement à chaque fin de mois), afin de pouvoir déceler les erreurs éventuelles. Ce n’est pas parce que les erreurs auront été camouflées que la comptabilité sera exacte. En effet deux erreurs peuvent se compenser ; des erreurs d’imputation dans les comptes sont indécelables par la balance. Les présentations de la balance sont variées. Nous présenterons la balance à six (6) colonnes la plus usitée N° Intitulés Totaux Solde à l’ouverture de la période Mouvements de la période Solde fin de période Chapitre 5 : L’ORGANISATION COMPTABLE DE BASE L’organisation comptable de l’entreprise se matérialise par l’adoption d’un plan comptable, d’un manuel de procédure comptable, le choix des supports. L’organisation du système de traitement doit permettre de : Reconstituer à partir des pièces justificatives, les éléments des comptes, des états financiers de synthèse et de l’état annexé ; Retrouver à partir des comptes, des états financiers et de l’état annexé, les pièces justificatives I. Les pièces justificatives Chaque écriture comptable s’appuie sur une pièce justificative datée, sur papier support assurant la fiabilité, la conservation et la restitution en clair de son contenu pendant les délais requis. Les pièces justificatives sont créées par l’entreprise comme documents internes, ou par les tiers comme documents externes (factures, les pièces de caisse, les bulletins de paie, chèque et ordre de virement…) Elles doivent être conservées pendant dix ans. II. Présentation du système classique L’organisation comptable de base, appelée système classique, se présente comme suit : Pièces justificatives Traduction comptable (Travail intellectuel) Journa l Grand-livre Travaux journaliers Balance Travaux périodiques Une analyse des pièces comptable de base permet de faire l’enregistrement au journal. Le report dans la balance est fait périodiquement (mensuellement ou trimestriellement) Les opérations enregistrées au journal doivent être préparées, organisées dans le souci d’éviter les erreurs et d’améliorer le rendement du travail. III. Précomptabilisation Elle doit être faite avec sureté. Elle peut se faire sur le document de base (on appose un cachet d’imputation au dos ou au bas du document) ou avec un ticket d’imputation. Ticket d’imputation n° 22 du 11/01/13 Libelle :…………………….. 411 Client 5 310 443 Etat, TVA facturée 810 701 Vente de marchandises 4 500 Contrôle 5 310 5 310 L’enregistrement au journal sera fait conformément au ticket d’imputation ; IV. Prétotalisation Tout comme l’entreprise peut dans une journée émettre plusieurs factures de vente, elle peut aussi recevoir plusieurs factures d’achat de ses fournisseurs. Au lieu de créer un ticket d’imputation pour chaque facture, il est possible de regrouper de façon homogène les documents de base et d’établir en fin de journée un ticket d’imputation par groupe d’opérations de même nature : c’est la fiche de prétotalisation. Elle sert de base à l’enregistrement comptable. Fiche de prétotalisation n° 75 Date :………………………. Facture de vente de marchandises N° Clients A débiter A créditer facture N° Noms 4111 673 4194 4431 4432 7011 V401 V402 V403 V404 V405 Totaux 41101 41102 41103 41104 41105 7071 Japhet Jaora Maora Jaël Janiela V. Contrôle des enregistrements : la correction des erreurs Il existe deux types d’erreurs que l’on peut faire dans les livres comptables Les erreurs ayant une incidence arithmétique : elles proviennent soit d’une inversion de chiffre soit, un mauvais report du journal au grand-livre ; Les erreurs n’ayant pas d’incidence arithmétique : les omissions, répétition ou mauvaises imputation dans le journal. Ces erreurs doivent être corrigées au risque de fausser la comptabilité. Le SYSCOHADA permet la correction des erreurs par l’unique méthode d’inscription en négatif. Son article 20 énonce « … toute correction d’erreur s’effectue exclusivement par inscription en négatif des éléments erronés, l’enregistrement exact est ensuite opéré. ». La correction consiste donc à reprendre l’écriture erronée mais en précédant cette fois-ci, les montants tant du débit que du crédit du signe de soustraction (-). Entraînement 1 L’entreprise TATUS a réalisé certaines opérations Acquisition d’une machine à écrire coûtant 380 000 F ; règlement par chèque postal Achat d’une camionnette réglé au moyen d’un chèque tiré sur la BTCI 3 500 000 F Facture reçue de CENPATO : fournitures de bureau 25 000 F ; règlement en espèces Vente de 120 000 F de marchandises dont le prix est encaissé au comptant en espèces Facture de 450 000 F de prestations de services adressée à un client qui règle par chèque que nous remettons immédiatement à l’encaissement à la BTCI 6. Vente de 700 000 F de produits finis réglé par chèque postal 7. Versement de 3 000 000 F en espèces à la BTCI 8. Chèque de 500 000 F tiré sur la BTD pour alimenter la caisse de l’entreprise 9. Facture à un client pour une vente de marchandises à réglée dans un mois 300 000 F 10. Facture d’un fournisseur pour achat de 1 200 000 F de marchandises à réglée sous quinzaine 11. Apport à titre définitif d’un Bâtiment 4 000 000 F et d’une voiture 2 500 000 f à l’entreprise par l’exploitant Travail demandé : Faites l’analyse comptable des flux de l’entreprise TATUS 1. 2. 3. 4. 5. 2 JAЁL vend à JANIELA une marchandise pour 1 000 000F ; JANIELA la revend à JAORA 1 500 000F après avoir dépensé 200 000F pour son transport et sa conservation (frais payés à JAPHET). Toutes les opérations sont faites au comptant contre espèces Travail demandé 1. Présenter le schéma des flux externes réels et financiers entre JAЁL, JANIELA, JAORA, JAPHET. 2. Présenter ensuite les flux internes chez JANIELA. 3 L’entreprise CHRISTUS a réalisé les opérations suivantes en espèces au cours d’un mois: Des marchandises achetées 3 400 000 F sont vendues 4 350 000 F Il est payé une rémunération de 500 000 f au personnel Les divers frais administratif et de gestion s’élèvent à 185 000 F Les honoraires payés s’élèvent à 112 000 F Les impôts et taxes se chiffrent à 86 000 F Travail demandé : 1. Présenter le schéma des flux externes et internes de l’entreprise CHRISTUS 2. En supposant qu’au cours du mois, le prix de vente des marchandises est non plus de 4 350 000 F mais de 4 230 000 F, présenter le nouveau schéma de flux externes et internes 4 Le bilan de l’entreprise SANTA au 31/12/12, présente les éléments suivants : Banque 1 200 000, Personnel rémunération due 1 600 000, Capital Y , Réserve X, Fonds commercial 3 000 000F, Titre de placement 400 000, Fournisseur de matières premières 3500 000, Bâtiments 3X, Prêteur Daniel 4 000 000F Créances sur CHRISTA 600 000, Résultat (perte) 800 000, Matériel et outillage 3 700 000, Dettes financières diverses 1 700 000, Clients 2 000 000F, Dettes sociales 700 000 , Produits finis 1 900 000, Dépôts et cautionnements reçus 1/8 Y, Matériel de transport 2 100 000, Matières premières 1 300 000. Travail demandé 1/ Déterminer les montants illisibles du bilan sachant que le fortune de la société à cette date est de 10 200 000 2/ Lors de l’établissement du bilan, le comptable a oublié le poste fournisseur avance sur commande de 900 000 et a pris un montant des emprunts inférieur de 500 000. Quel est le résultat exact ? 3/ Présenter le bilan réel au 31/12/12 5 M. GABA a fait l’acquisition d’un fonds de commerce exploité par Mme MAMIR ; au terme du contrat de vente, M. GABA reprend les éléments incorporels (brevets et licences) pour une valeur de 6 000 000 F, le matériel de transport pour 1 000 000F, le mobilier de bureau pour 630 000, le stock de marchandises pour 5 000 000F. Il s’engage à récupérer les créances sur les clients et à payer les dettes envers les fournisseurs : les créances s ‘élèvent à 450 000F et les dettes à 680 000F. M. GABA paie immédiatement sur ses fonds privés les ¾ de la somme qu’il doit à MAMIR et s’engage à payer le reste dans un an, sur les fonds de l’entreprise. Il apporte en outre, 2 700 000 Fqu’il verse en banque. Travail demandé 1- Quel est le capital de l’entreprise GABA ? 2- Dresser le bilan tel qu’il se présente à la création de l’entreprise. 6 Un commerçant établit son bilan au 31 décembre. Lors de la création de commerce au début de l’année, il avait apporté 1 200 000 F. L’inventaire de fin d’année lui donne les renseignements suivants : bâtiment : 600 000 F ; marchandises 300 000 F ; créances sur clients 220 000F ; en caisse 180 000 F ; dettes envers les fournisseurs 300 000F. Travail demandé 1. Quel est le total des biens possédés ? 2. Qu’entendez-vous par ressources ? 3. Présenter le tableau faisant apparaître les emplois et les ressources. 4. Qu’appelle-t-on patrimoine d’une entreprise ? Capital ; emplois définitifs ? Capitaux propres ; Actif circulant ? 7 Les comptes de patrimoine de l’entreprise GOGO N’ATA présentent au 31/12/13 la situation suivante : Matériel de transport 5 400 000 ; Matériel de bureau 355 000 ; Mobilier de bureau 710 000 ; Dettes envers les fournisseurs 1 200 000 ; Fonds commercial 2 500 000 ; Emprunt 950 000 ; Fonds déposés en banque 630 000 ; créances sur les clients 775 000 ; Espèces en caisse 420 000. Travail demandé : 1. Etablir le bilan de cette entreprise au 31/12/13 2. Quel est le résultat à cette date sachant que le capital est de 850 000. 8 Monsieur SANCHRISTA crée, le 11 janvier 2013, l’entreprise « LE DECLIC ». Il dispose d’une somme personnelle de 15 000 000 F qu’il dépose sur le compte bancaire ouvert au nom de l’entreprise. Travail demandé : Présenter le bilan de départ de cette entreprise. A la fin de l’exercice 2013, les renseignements suivants vous sont communiqués : Créances sur clients : 2800 000 Matériel et outillage : 1000 000 Dépôt et cautionnement versé : 5 000 000 Emprunts : 3 000 000 Licence : 2 000 000 Matériel de transport : 5 000 000 Titres de participation : 4 500 000 Droit au bail : 1 500 000 Obligations : 5 000 000 Cotisations sociales dues : 400 000 Caisse : 750 000 Clientèle : 500 000 Logiciel : 500 000 Marque : 5 000 000 Subventions d’investissement : 10 000 000 Stocks de marchandises : 4 500 000 Dettes envers les fournisseurs : 3 000 000 Banque : 7 800 000 Titres de placement : 2 000 000 Personnel rémunération due : 1 200 000 Matériel informatique : 3 000 000 Impôts sur le revenu : 300 000 9 Le 15/10 au soir, nous possédons en caisse 168 000 F. Les opérations concernant la deuxième quinzaine du mois d’octobre 2013 relatives au compte caisse sont les suivantes : 16-10 Retrait de la banque pour alimenter la caisse 800 000 17-10 Vente au comptant de marchandises 1 400 000 19-10 Achat de machine à calculer 720 000 21-10 Réglé les factures d’eau 140 000 24-10 Ventes au comptant de la journée 1 600 000 25-10 Achats de marchandises au comptant 1 920 000 28-10 Nous prêtons en espèces à Koffi 200 000 29-10 Nous déposons en banque 400 000 Travail demandé 1. Faire l’analyse comptable de ces opérations ci-dessus et dire quel est le montant qui demeure en caisse après chaque opération. 2. Présenter le compte caisse à la date du 29-10 10 L’entreprise SANCHRISTA a réalisé, en espèces, les opérations suivantes : 05/11 Ventes au comptant de marchandises 120 000 10/11 Achat au comptant de marchandises 200 000 12/11 Ventes au comptant de services 150 000 15/11 Achat au comptant de fournitures 35 000 20/11 Achat au comptant de marchandises 130 000 Travail demandé 1. Décrire les flux puis les analysés en emplois et ressources 2. Présenter le compte « 57 caisse » sachant qu’il avait en caisse 325 000 F le 05/11 au matin. 11 L’entreprise « SOHEVI » a effectué les opérations suivantes avec la BTCI. 12/11 Chèque n°147 pour achat de marchandises 158 000 15/11 Acquisition d’une machine à écrire réglée par chèque n°148 375 000 18/11 Remis à la banque des chèques provenant de vente au comptant 400 000 21/11 Payé une quittance d’électricité par chèque n°149 75 000 23/11 Remise à l’encaissement d’un chèque reçu en paiement d’un loyer 130 000 25/11 Versement d’espèces en banque 500 000 28/11 Virement au profit de notre compte chèques postaux 400 000 Travail demandé 1. Décrire les flux puis les analyser en emplois et ressources 2. Présenter le compte « 52 banque ». Avoir en banque 547 000 le 12/11 au matin. 12 L’entreprise « TATA » a réalisé avec son fournisseur « CHRISTIAN » les opérations suivantes durant le mois de novembre : 02/11 Achat à crédit de marchandises suivant facture A430 1 800 000 05/11 Retour de marchandise, facture d’avoir AV 430 150 000 10/11 Chèque tiré sur la BTCI à l’ordre de CHRISTIAN 2 000 000 20/11 Achat à crédit de matières premières suivant facture A820 325 000 22/11 Remis à CHRISTIAN en espèces 250 000 28/11 Achat à crédit de marchandises suivant facture A 910 1 750 000 Travail demandé 1. Présenter le compte « fournisseur » tenu par « TATA » sachant que la dette de ce dernier au 1er novembre au soir était de 250 000F 2. Présenter le compte « client » tenu par « CHRISTIAN » 13 MAMIR et JOUJOU sont en relation d’affaires ; au cours du mois de novembre, elles ont entre autres, réalisé les opérations suivantes : 01/11 MAMIR adresse à JOUJOU une facture : prestations de services 1 500 000F 10/11 JOUJOU remet à ESPOIR un chèque n° 4590 tiré sur la BTCI que ce dernier remet aussitôt à l’encaissement à la BTD : 1 300 000F 17/11 MAMIR facture à JOUJOU pour 3 000 000F de prestations de services 22/11 CARLOTTE règle 1 400 000F par chèque bancaire n°4595 tiré sur la BTCI Travail demandé : 1. Journaliser les opérations chez ESPOIR puis chez JOUJOU 2. Présenter : - le compte 411160 Clients JOUJOU tenu par MAMIR - le compte 401192 Fournisseurs MAMIR tenu par JOUJOU 14 Le 1 novembre, JAORA ouvre un compte à la BIA il y dépose 4 500 000F en espèces. er 05/11 JAORA adresse à son client MAORA la facture n° V1 : marchandises 2 000 000F, MAORA règle immédiatement par chèque bancaire que JAORA remet à l’encaissement à la banque BIA 10/11 JAORA reçoit la facture de CEET pour la consommation d’électricité : 30 000F JAORA règle la facture par chèque n°456 tiré sur la BIA. 12/11 La BIA porte en compte le chèque remis à l’encaissement le 05 courant. 15/11 La BIA règle pour le compte de JAORA, la facture de téléphone 118 000F et celle d’eau 112 808F. 22/11 Virement du client JAЁL sur le compte BIA de JAORA : 180 000F. 29/11 JAORA tire les chèques suivants : n° 475 à l’ordre du propriétaire du local commercial, 190 000F n° 476 à l’ordre de TATA un fournisseur d’immobilisations 1 300 000 30/11 JAORA reçoit de la BIA un relevé de compte et enregistre les opérations qu’il n’a pas encore comptabilisé : frais de tenue de compte 17 500F, intérêts sur prêt en faveur de JAORA 45 000F Travail demandé : 1. Journaliser les opérations chez JAORA 2. Présenter le compte 521 BIA tenu par JAORA 3. Présenter le compte « Entreprise JAORA » tenu par la BIA. 15 Au cours du mois d’octobre, l’entreprise AZOH a effectué les opérations suivantes 03/10 Achat à crédit de marchandises à GLADJA, facture V1, montant à payer 125 430F 05/10 Règlement en espèces des frais de transport sur vente 23 000F 07/10 Règlement par chèque bancaire de la prime annuelle d’assurance 81 400F 09/10 Achat au comptant de marchandises réglé par virement bancaire 368 500F 12/10 Vente à crédit de marchandises à VAVA, facture VT6 : 612 000F 14/10 Encaissement par la banque des intérêts sur prêts consentis : 65 000F 15/10 Vente de marchandise 2/5 contre espèces le restant contre chèque : 500 000F 21/10 Règlement au comptant par chèque bancaire d’une facture du garagiste : 120 000F 25/10 Virement bancaire à l’ordre du fournisseur GLADJA en règlement de la facture V1 28/10 Chèque bancaire du client VAVA en règlement de la facture VT6 31/10 Règlement par chèque bancaire du salaire du vendeur : 60 000F Travail demandé : Pour chacune des opérations indiquer le (ou les) compte(s) à débiter et à créditer 16 Indiquez par une croix dans la colonne qui convient la nature des comptes suivants : Nom des comptes Comptes ACTIF Comptes PASSIF Comptes CHARGES Comptes PRODUITS Achats de marchandises Emprunts Prêt Vente de produits finis Entretien réparation Fonds commercial Dettes fiscales Prime d’assurance Stock de marchandises Electricité Services rendus Intérêts reçus Honoraires Travaux facturés Intérêt des emprunts Crédit bail Production immobilisée Réserves Prime et gratification Subvention d’investissement Achat de fourniture de bureau Matière consommable Subvention d’exploitation Terrain Impôts et taxes Location de coffre Titres de placement Organismes sociaux Publicité 17 Le 1 novembre 2013, l’avoir en banque de l’entreprise LUKY s’élève à 425 600F er Au cours du mois de novembre, elle a effectué, entre autres les opérations suivantes : 05/11 Versement d’espèces en banque : 500 000F 12/11 Remise à l’encaissement d’un chèque reçu d’un client 243 000F 15/11 Chèque bancaire n° 90304 adressé au fournisseur TOYO 145 000F 20/11 Virement bancaire du client BOSSOU 193 000F 23/11 Règlement des frais de transport par chèque n° 90305 : 65 000F 30/11 Retrait d’espèces pour alimenter la caisse 150 000F Travail demandé : 1. Pour chacune des opérations présenter l’analyse comptable. 2. Présenter le compte banque de l’entreprise LUKY 18 Le 11 janvier 2013, monsieur NICO crée une entreprise au capital de 10 000 000F représenté par des espèces en caisse (Pièce de caisse R1). Au cours de son premier mois d’activité il effectue les opérations suivantes : 12/01 Ouverture d’un compte bancaire à la Banque Atlantique (BAT) : il dépose 8 000 000F prélevés dans la caisse de l’entreprise (Pièce de caisse D1). 13/01 Achat d’un véhicule réglé par chèque bancaire n° 001 tiré : 7 500 000F 15/01 Emprunté 3 000 000F à la BAT ; cette somme est virée sur le compte de l’entreprise 17/01 Facture V2 reçue de CHRIS : menue fourniture de bureau stockable 150 000F 20/01 Facture N1 adressée à MAKAFUI pour transport facturé 400 000F 25/01 Chèque n° 002 à l’ordre de CHRIS 100 000F 31/01 Règlement en espèces du client MAKAFUI 250 000F (pièce de caisse R2) Travail demandé : 1. Présenter les articles de journal de l’entreprise NICO 2. Présenter le Grand-livre de NICO 3. Présenter la Balance de NICO au 31/01/13. 4. Présenter le compte de résultat de NICO à la date du 31/01/13 5. Présenter le Bilan au 31/01/13 19 Le bilan au 31/12/12 de l’entreprise AGBOVON se présente comme suit : ACTIF Postes Bâtiment Matériel Clients Banque Total Montant 30 000 000 15 000 000 6 000 000 9 000 000 60 000 000 PASSIF Postes Capital Résultat Emprunt Fournisseurs Total Le 31/12/13, les comptes du grand-livre présentent les totaux suivants N° Intitulés Débit Crédit 101 Capital 43 000 000 13 Résultat 3 000 000 3 000 000 162 Emprunts 5 000 000 15 000 000 23 Bâtiments 30 000 000 24 Matériel 18 000 000 401 Fournisseurs 6 000 000 8 000 000 411 Clients 13 000 000 11 000 000 52 Banque 23 000 000 10 000 000 601 Achats de marchandises 30 000 000 1 000 000 701 Ventes de marchandises 1 000 000 38 000 000 Travail demandé : Présenter la balance de l’entreprise AGBOVON au 31/12/13 Montant 40 000 000 3 000 000 15 000 000 2 000 000 60 000 000 20 L’entreprise SANTACHRIS a effectué des opérations au cours de novembre 2013, 1er /11/ Création de l’entreprise par : - apport de 10 000 000F déposé sur le compte banque ouvert au nom de l’entreprise - un emprunt contracté à la banque 5 000 000F ; fonds virés au compte banque de l’entreprise 03/11 Acquisition au comptant par chèque bancaire : - un bâtiment à usage commercial 6 000 000 - du matériel de bureau 450 000 - du mobilier de bureau 150 000 - du matériel et outillage 1 150 000 05/11 Achat à crédit de marchandises à AHLONKO : 120 000 08/11 Retrait d’espèces de la banque pour alimenter la caisse : 50 000F 10/11 Vente à crédit de marchandises pour 37 000F à MANU et pour 45 000F à CHARLO 12/11 Règlement par chèque de la campagne publicitaire 185 000F 13/11 CHARLO envoie un chèque de 45 000F pour régler sa dette. 15/11 L’entreprise règle par virement bancaire le fournisseur AHLONKO pour solde de son compte 19/11 Le client MANU expédie un chèque de 17 000F pour régler sa dette 22/11 Achat de marchandise à crédit à GOGA pour 82 000F et à MIKI pour 65 000F 23/11 Achat de timbres poste en espèces pour 3 000F 24/11 Un virement bancaire est effectué à l’ordre de GOGA : 50 000F 30/11 Vente de marchandises à crédit au client TATA : 89 000F Travail demandé : 1. Comptabiliser les opérations au journal de SANTACHRIS 2. Présenter le grand-livre et la balance des comptes 21 L’entreprise JAPHET a réalisé les opérations suivantes : 01/10 Bordereau de versement d’espèces à la BTCI : 1 500 000F 05/10 Chèque postal pour alimenter notre compte à la BTCI : 3 000 000F 12/10 Avis de crédit de la BTCI : virement du client ZONGO 1 800 000F 15/10 Avis de débit de la BTCI : virement au fournisseur MIMI 500 000F 21/10 mandat carte de versement d’espèces aux chèques postaux : 400 000F 22/10 Avis de crédit des chèques postaux : virement du client HOMEFA 150 000F 28/10 Chèque reçu du client FAFA en règlement de notre facture du 15/09 : 220 000F 28/10 Chèque reçu et remis à l’encaissement à la BTCI : 75 000F ; 30/10 Endossé le chèque de FAFA à l’ordre au profit de notre fournisseur DODO. 31/10 Avis de crédit de la BTCI : encaissement du chèque remis le 29/10 : net 72 500F Travail demandé : Journaliser les opérations suivantes 22 Au cours du mois de novembre, l’entreprise SANCHRISTA a effectué diverses opérations : 03/11 Facture D12 reçue de POPO : marchandises HT 500 000F, TVA 18% 05/11 Facture de TdE pour consommation d’eau HT 45 000F, TVA 18% 06/11 Facture de CEET pour consommation d’électricité HT 100 000F, TVA 18% 07/11 Facture des TRANSTOGO, pour transport sur ventes HT 80 000F, TVA 18% 08/11 Pièce de caisse D45 : achat de timbres- poste 45 000 F 08/11 Règlement par chèque bancaire de la prime d’assurance : 95 000F 09/11 Paiement en espèces du loyer du local administratif : 90 000 FHT, TVA 18% 10/11 Chèque à l’ordre du transitaire pour sa rémunération 45 000F 12/11 Facture du garage AGBEKO pour réparation d’un car :175 000F HT , TVA 18% 13/11 Avertissement pour patente à payer 1 600 000. 20/11 Constatation des charges de personnel du mois 1 900 000F 22/11 Règlement par virement bancaire de la première annuité de remboursement d’un emprunt contracté il y a un an : 3 175 000F dont intérêt 675 000F. 24/11 Reçu la facture de « BATIMENTS » pour réparations des immeubles inondés 4 500 000 HT, TVA 18% 26/11 Don de divers articles à l’orphelinat pour une valeur de 500 000 HT, TVA 18% 26/11 Constatation l’insolvabilité du débiteur AKAKPO à qui nous avons cédé un véhicule d’occasion 2 950 000F TTC 27/11 Facture G40 de ZICO : marchandises HT 500 000F, services HT 80 000F, port facturé HT 40 000 ; TVA 18% 28/11 Subvention d’exploitation accordée par l’Etat de 4 600 000F 29/11 Reçu d’un organisme non gouvernemental une aide extraordinaire à la suite du sinistre dont nous avons été victime 3 000 000F par virement bancaire. Travail demandé : Enregistrer toutes les opérations au journal