SPECTROMETRIE UV L3 Chimie 2024

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SPECTROMETRIE UV-VISIBLE
I. Introduction :
La spectroscopie ultraviolet-visible ou spectrométrie ultraviolet-visible est une technique de
spectroscopie mettant en jeu les photons dont les longueurs d’onde sont dans la région de 200
à 350 nm pour l’ultraviolet et 350 à 800 nm pour le visible.
La spectroscopie UV-visible fournit généralement moins de renseignements sur la structure
moléculaire que les autres méthodes spectrométriques comme la Résonance Magnétique
Nucléaire (RMN) ou la spectroscopie infra-rouge (IR).
Néanmoins on l’utilise pour la confirmation de structure, soit par une identification grâce à des
règles empiriques performantes soit en procédant à des comparaisons avec des spectres de
référence.
La spectroscopie UV-visible donne peu d’informations structurales sur un composé, mais peut
être utile pour étudier les structures électroniques des molécules insaturées, et pour mesurer
l’étendue de leur instauration.
Elle est très employée pour les analyses quantitatives et se révèlent très pratiques au niveau des
dosages.
Appareillage
Les spectromètres UV-visible comportent :
Une source de lumière suivie d’un monochromateur,
Un compartiment pour placer les échantillons,
Un dispositif de réception associé à un dispositif de traitement des données permettant
le tracé d’un spectre
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Figure : Appareillage de l’UV-Visible
Figure : Spectrophotomètre UV-Visible utilisé au LaPHE
Quelques exemples de spectres obtenus en UV-visible
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Loi de Beer-Lambert
Le spectre compare un faisceau monochromatique de longueur d’onde donné passant au
travers de la solution à étudier, et un autre faisceau de même longueur d’onde et de même
intensité initiale au travers d’une cuve ne contenant que le solvant utilisé.
On définit la densité optique de la solution à étudier par  
La densité optique est encore désignée sous le terme absorbance et notée A. Elle est
proportionnelle à la longueur de la cuve et à la concentration molaire volumique du composé.
  

et T =
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ε est le coefficient d’extinction à une longueur d’onde donnée, pour une famille de
composés donnée ;
l est le trajet optique (cm) ;
C est la concentration de la solution étudiée (g/l) ;
A est la densité optique encore appelé Absorbance ;
T est la transmittance ou transmission.
Transitions électroniques :
Une transition électronique correspond au passage d’un électron d’une orbitale moléculaire
fondamentale occupée vers une orbitale moléculaire excitée vacante, par absorption d’un
photon dont l’énergie correspond à la différence d’énergie entre l’état fondamental et l’état
excité.
Figure 2 : Transition électronique.
La spectroscopie UV-Visible est une spectroscopie moléculaire d’absorption - A chaque
rayonnement de longueur absorbé correspond une énergie.
Un rayonnement électromagnétique est caractérisé par la longueur d’onde λ, ou la fréquence ν.
ν = c / λ
c : vitesse de la lumière = 2,2998.108m.s-1.
λ: est généralement exprimé en nm. (1 nm = 10-7cm)
La fréquence est liée à son énergie par la formule : E = h.ν
h: constante de Planck = 6,624.10-34 j.s-1
Différents types de transitions électroniques :
Les transitions électroniques sont permises si ∆l = ± 1 et ∆S = 0, c’est-à-dire qu’il y a transition
entre orbitales de même spin et de symétrie différente.
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Les électrons qui participent à la formation d’une liaison entre atomes sont les électrons σ et
π. Et les électrons des doublets non liants sont les électrons n.
Figure 3 : Transitions électroniques permises
Transition σ σ* :
Elle apparait dans l’UV lointain, car le passage d’un électron d’une orbitale moléculaire σ vers
une orbitale moléculaire σ* nécessite beaucoup d’énergie.
Exemple : l’hexane C6H14, λmax = 135 nm, transition de forte intensité.
Les hydrocarbures saturés ne présentent que des liaisons de ce type, ils sont transparents dans
le proche UV.
Transition  σ*
Les composés constitués d’un ou plusieurs atomes porteurs de doublets libres (O, N, S)
présentent ce type de transitions. Les énergies mises en jeu sont généralement inférieurs à
celles des transitions σσ*
Elles correspondent à des longueurs d’onde entre 150 et 250 nm. Le coefficient d’absorption
varie de 100 à 5000 L.mol-1.cm-1.
Cette transition se situe vers 180 nm pour les alcools, 190 nm pour les éthers et 220 nm pour
les amines.
Exemple : éthylamine λmax = 210 nm, éther λmax = 190 nm.
Transition  π*
Ce sont des transitions peu intenses, rencontrées dans le cas de molécules comportant un atome
avec un doublet non liant appartenant à un système insaturé.
Le coefficient d’absorption est compris entre 10 et 100 L.mol-1.cm-1.
Exemple : fonction carbonyle, λ se situe entre 270 et 295 nm.
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