consacrons à Dieu. Mais en faisant cela, n’avons-nous pas créé une
séparation entre ce temps-là et tous les autres temps ? Et pourtant, à
quel point sommes-nous réellement concentrés sur Dieu pendant ce
temps, si nous nous examinons nous-mêmes honnêtement ? Nous
pouvons nous asseoir dans l’intention de ‘’méditer’’, mais les
pensées apparaissent immédiatement. Ce qu’il m’apparaît, c’est que
si nous pouvons faire de Dieu le centre d’intérêt global de nos vies,
alors il n’y aura pas de problème pour garder cette concentration,
quand nous en arriverons à l’assise silencieuse. Dans le discours de
Noël de Sai le plus récent, Il déclare : ‘’Japa (psalmodier), Tapas
(pénitence), Dhyana (méditation), Yoga (communion avec Dieu),
etc., ne constituent pas la vraie Sadhana. Tout ce que vous considérez comme réel est en fait
irréel. Tout ce qui est irréel doit être abandonné. Cette vérité doit être comprise en premier
lieu.’’ Il mentionne ceci en termes d’attachement corporel et ceci doit être compris à la
lumière du travail que nous entreprenons.
LES RÔLES QUE NOUS JOUONS
Si nous entreprenons de travailler pour une récompense, nous sommes attachés à cette
récompense. C’est un attachement corporel. Si nous entreprenons le travail comme une
adoration, une offrande à Dieu (que ce soit au sens dualiste, une offrande au Dieu de la
Création ou que ce soit au sens non dualiste, une offrande à la Divinité que nous sommes
vraiment), alors le travail ne cumule plus d’attachement. Cet attachement se produit souvent
sous la forme d’une identification avec les rôles que nous jouons. Je dis : ‘’Je suis le patron’’.
Ceci engendre une forme d’égoïsme qui s’identifie avec le fait d’être ‘’le patron’’. Non
seulement, je m’identifie, mais je deviens fier de mon rôle. Je suis le patron, par conséquent,
j’ai un plus gros salaire, j’ai une plus belle maison, une voiture de luxe, un bateau, je passe
mes vacances à l’étranger, etc., etc. Nous disons : ‘’Je suis un ‘’simple ouvrier’’. Nous nous
identifions au fait d’être un simple ouvrier. C’est également une forme d’égoïsme, car nous
faisons une distinction entre nous et les autres types de travailleurs. Nous n’avons pas de belle
maison, de voiture luxueuse, de bateau et nous ne pouvons pas nous offrir des vacances
coûteuses, mais nous aimerions bien ! Les désirs sont encore là. Le patron croit que ce sont
ses propres compétences, qualifications, etc. qui lui ont permis de devenir le patron. L’ouvrier
croit que c’est leur absence qui a fait de lui un simple ouvrier. La vérité est que tous deux sont
dans l’illusion. Quelle est la nature de cette illusion ?
Quel que soit le rôle qui nous est donné, il nous est donné par Dieu. En fait, ce rôle est Dieu.
Le voir, le comprendre et en faire l’expérience est le but de toute vie, de toute pratique
spirituelle. A la fin, que nous soyons le ‘’patron’’ ou l’ ‘’ouvrier’’ ne compte pas. C’est la
divinité dans la situation qui est le véritable intérêt, car c’est en l’expérimentant que nous
serons libérés des liens de l’égoïsme et du désir.
INSPIRÉ PAR LE DIVIN
En commençant à suivre cette voie du travail comme adoration, nous commençons à nous
rendre compte que nous devenons l’instrument de quelque chose de plus grand que le petit
‘’je’’. Ce quelque chose nous anime de plus en plus et c’est le début de l’inspiration.
L’inspiration émane de la Divinité intérieure. Le travail inspiré par des idées et des idéaux qui