![](//s1.studylibfr.com/store/data-gzf/b179be08979141fed358210c1468212a/1/010179801.htmlex.zip/bg2.jpg)
Il était de formation psychanalytique et a été beaucoup influencé par les travaux de Mélanie Klein. Il
va essayer de comprendre, au regard de ce qu’il connaît, comment ces enfants ont pu surmonter une
séparation avec leur mère consécutive à la guerre et il va s’interroger sur les limites du modèle
psychanalytique pour expliquer chez ces enfants ce qu’il constate sur l’absence du lien précoce.
On voit apparaître chez Anna Freud et Winnicott l’hypothèse que l’environnement va jouer un rôle
dans le développement affectif de l’enfant. Bowlby fait l’hypothèse que le lien avec la mère
(environnement) va être prépondérant dans le développement psychologique de l’enfant (qualité des
soins).
A la fin des années 40, début années 50, il va être sollicité par l’OMS pour établir un rapport sur
l’effet de la séparation familiale sur le développement psychologique des enfants (étude des
conséquences). Dans son rapport, il ignore complètement les travaux de la psychanalyse. Cela a
marqué sa rupture avec la psychanalyse car il bousculait toutes les conceptions théoriques de l’époque
et faisait l’hypothèse que la psychanalyse se trompait et qu’il y avait autre chose que la vie
fantasmatique de l’enfant dans son développement psychologique.
Il met en évidence l’effet des carences dans les soins maternels.
L’absence de lien précoce chez l’enfant va avoir des conséquence immédiates chez l’enfant mais
aussi à plus long terme, notamment dans la construction de futures relations avec ses paires (relations
superficielles), une inaccessibilité de ces enfants (antipathie à l’égard du père), des difficultés dans la
régulation émotionnelle.
Bowlby va également noter la présence de difficultés cognitives, liées notamment à l’attention, qui
vont influencer tous les apprentissages scolaires que les enfants vont réaliser.
Dans les années 60-70, il évoque la théorie de l’attachement.
Bowlby a été influencé par de nombreux autres chercheurs :
➢René Spitz est un psychanalyste qui a été confronté durant l'après-guerre (1946) à des
observations sur l’effet de la carence affective (ce qui a fait son succès). Il a fait une étude sur
la carence affective. Il a observé des enfants placés en pouponnière car les mères étaient
incarcérées mais elles pouvaient s’occuper de leur enfant quelques heures dans la journée et
des enfants placés en orphelinat, recevant des soins que par le personnel soignant.
Les infirmières ayant une dizaine d'enfants à s’occuper ne pouvaient pas créer
des soins privilégiés avec les enfants. Ces derniers dépérissent très rapidement
dans leur lit. Spitz décrivait leur état sous le terme de dépression anaclitique. Les
enfants, en l'absence de leur mère, développent des symptômes importants sur le
plan psychologique mais aussi sur le plan physique et moteur.
Dépression anaclitique : Carences partielles (jusqu’à 5
mois).
●Phase de détresse : Phase de pleurs car l’enfant sait qu' avant, les
pleurs faisaient venir sa mère.
●Phase de découragement : Phase de perte de poids et d’arrêt du
développement.