les_infections_r_p_tition_de_l_enfant_Pediatrie infection

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Docteur Bruno MASI Tel : 01 39 51 51 09
mercredi, février 15, 2012
Votre enfant a une rhinopharyngite
Qu'est-ce qu'une rhinopharyngite?
La rhinopharyngite est une infection O.R.L. très fréquente de Ia petite enfance, touchant les fosses nasales (rhino) et Ia
gorge (pharynx). Les enfants doivent rentrer en contact avec 2 à 300 virus différents, pour constituer leur immunité. Ce
qui explique le coté “ petits morveux “ des classes maternelles.
Ce n'est pas une infection grave ; elle est surtout gênante par I’inconfort respiratoire qu’eIIe provoque.
Elle dure en général 5 à 7 jours. Elles se succèdent à répétition jusqu’à 5 ou 6 ans.
Des rhino-pharyngites à répétition
La rhinopharyngite est favorisée par:
- le tabagisme passif (parents fumeurs),
- I’excès de chauffage à Ia maison,
- Ia vie en collectivité pour les nourrissons (crèche, jardin d'enfants), ce qui explique aussi les rhinopharyngites répétées
plusieurs fois dans l’année.
Les symptômes
La fièvre: elle peut dépasser 38,5° mais dure rarement plus de 4 jours.
Le nez qui coule, bien qu'il soit aussi "bouché”. C'est cette obstruction qui est Ia plus gênante.
Le plus important est donc de dégager le nez, surtout chez les petits enfants qui ne peuvent ou ne savent pas se
moucher.
La toux peut être une conséquence sans gravité de Ia rhino-pharyngite, mais aussi une petite complication. Elle reste à
surveiller...
Quelles sont les éventuelles complications de Ia rhinopharyngite?
L'otite est Ia complication Ia plus fréquente de Ia rhinopharyngite. Elle est surtout gênante, parfois douloureuse.
L'examen des tympans permet d'en établir le diagnostic.
L’examen pulmonaire permet de dépister et de traiter une infection respiratoire plus sérieuse (bronchiolite, bronchite).
L'angine, diagnostiquée par un examen des amygdales et du pharynx.
Comment soulager votre enfant?
Le mouchage est le geste prioritaire
- pour le nourrisson, avec des solutions salées et le "mouche bébé",
- pour les enfants plus grands avec des mouchoirs en papier à jeter à chaque mouchage ainsi que des solutions
salées...
II est important d'apprendre aux enfants le plus tôt possible à se moucher seuls et à ne pas renifler.
Quand votre enfant est à l’école.
II est conseillé de mettre dans le cartable un paquet de mouchoirs en papier pour Ia journée. On peut y ajouter un
’
antibiotique local se présentant en aérosol facile d emploi: son utilisation peut être apprise dès le plus jeune âge.
II s'utilise soit par le nez, pour soulager les fosses nasales, soit par Ia bouche, pour soulager Ia gorge. Le même
antibiotique local peut même parfois être utilisé pour le nez et pour Ia gorge. Le plus souvent, Ia maîtresse ne refusera
pas de surveiller le traitement à l’école.
Docteur Bruno MASI Tel : 01 39 51 51 09
mercredi, février 15, 2012
Pourquoi les bactéries peuvent résister aux antibiotiques ?
Un grave problème de santé publique !
Un peu d'histoire...
Au début du siècle, les maladies bactériennes représentaient les principales causes de décès.
Mais la découverte des antibiotiques les a en partie éliminées.
En 1900, la pneumonie et la tuberculose étaient responsables de 25% des décès aux USA. En 1990, elles
ne représentaient plus que 4% des décès.
Cependant, chaque jour, des bactéries deviennent résistantes aux antibiotiques...
C'est quoi un antibiotique?
C'est une substance naturelle produite par un micro-organisme et capable de détruire ou d’empêcher la
croissance d'autres micro-organismes.
L’antibiotique peut également être produit par synthèse chimique.
Pourquoi un antibiotique est inefficace dans une maladie virale?
Un antibiotique est efficace contre les bactéries mais pas contre les virus. Donc dans une maladie virale,
comme la rhino-pharyngite ou la grippe, on donne des antibiotiques pour traiter une surinfection bactérienne,
mais pas contre le virus lui-même.
C’est quoi la résistance?
Une bactérie peut devenir résistante à un antibiotique du jour au lendemain. Elle a, à sa disposition, toute
une gamme de mécanismes pour devenir résistante:
Elle peut bloquer l'antibiotique et l'empêcher de pénétrer dans sa structure.
Elle peut excréter l'antibiotique qui a réussi à pénétrer mais sans pouvoir agir.
Elle peut modifier la cible que cherchait à joindre l'antibiotique.
Elle peut diriger la synthèse d'enzymes inactivant son action.
Mais comment une bactérie devient résistante?
Les gênes de la bactérie peuvent se modifier et cette modification va permettre à la bactérie de survivre à la
présence de l'antibiotique.
Ensuite, elle peut se multiplier et donner une lignée entière de bactéries résistantes qui pourront contaminer
d'autres individus.
La bactérie résistante peut aussi transmettre à d’autres bactéries autour d'elle cette résistance par transfert
d'informations.
Quelles sont les conséquences de la résistance d‘une bactérie?
La bactérie qui a acquis cette résistance va survivre à l'exposition de l'antibiotique alors que les autres
bactéries sensibles vont être éliminées. Cette résistance pourra être transmise à d'autres bactéries ce qui
augmente finalement le risque de dissémination.
De ce fait, la maladie due à cette bactérie continuera à se développer et ne pourra plus être soignée
efficacement avec les traitements habituels.
Docteur Bruno MASI Tel : 01 39 51 51 09
mercredi, février 15, 2012
°
La France, N 1 mondial de la consommation des antibiotiques.
Par rapport aux autres pays européens, la France a une consommation anormalement élevée d'antibiotiques
oraux.
En particulier, cette surconsommation porte chez l'adulte, sur la pharyngite et sur les infections respiratoires
présumées virales, chez l'enfant, en plus, dans l'otite et les rhino-pharyngites.
De nombreuses études montrent la concordance très significative qui existe entre le niveau de
consommation d'un antibiotique donné et son niveau de résistance.
Plus la consommation augmente, plus la résistance à de grandes chances d'apparaître.
Impact économique d'une résistance bactérienne.
Les principaux effets sont une prescription accrue d’antibiotiques, et en général de ceux les plus actifs, qui
sont souvent les plus récents, les plus sophistiqués... et les plus coûteux.
Cette prescription concerne à la fois les personnes effectivement infectées par des bactéries
résistantes mais aussi de nombreuses autres qui devenant fébriles, sont aussi traitées.
Cette sur prescription des antibiotiques les plus sophistiqués participe a la “spirale de la résistance"
avec l'apparition de nouvelles résistances, en même temps qu'elle induit des surcoûts.
Une fréquence accrue des infections hospitalières qui sont aussi de traitement plus difficile, donc
des surcoûts hospitaliers, car en plus du budget antibiotique les hospitalisations sont plus longues,
la charge en soins est accrue par les précautions d'isolément, et les examens de laboratoire plus
nombreux.
Dans les pathologies virales, la guérison n'est pas accélérée par l'administration d'antibiotiques.
Quelle est l'attitude de votre médecin face à ce problème des résistances
bactériennes?
Votre médecin est très conscient de ce problème et veut réserver l'usage des antibiotiques à des
pathologies où il est sûr qu'ils seront remarquablement efficaces.
Par contre, pour d'autres pathologies, il choisira une thérapeutique qui améliore les symptômes gênants
(fièvre, toux, courbatures, douleurs) ou de terrain, laissant ainsi à votre immunité naturelle la possibilité de se
défendre.
Aussi ne soyez pas étonné, si selon votre pathologie, il ne vous prescrit pas un traitement antibiotique.
CONFÉRENCE DE CONSENSUS
Docteur Bruno MASI Tel : 01 39 51 51 09
mercredi, février 15, 2012
Les infections ORL
SOCIÉTÉ DE PATHOLOGIE INFECTIEUSE DE LANGUE FRANÇAISE (SPILFI)
avec la collaboration
de la Société française d'O.R.L. et de chirurgie cervico-faciale, du Collège français d'ORL,
de la Société française de pédiatrie (ISFPI),
du Groupe de pathologie infectieuse pédiatrique
Les infections ORL sont très fréquentes et le plus souvent bénignes,
avec une probabilité de guérison spontanée pouvant atteindre 80 %.
Cependant, elles ont un retentissement social individuel et collectif important. En
1996, l'histoire naturelle de ces infections et l'intérêt des thérapeutiques sont mal connus des
Français; ils doivent être expliqués afin de mieux utiliser l'automédication. Enfin,
l'apparition de ces infections dans un climat d'urgence et leur caractère souvent récidivant,
notamment chez les plus jeunes, sont une source supplémentaire de désagréments voire
d'angoisse chez les parents. Elles représentent la principale cause de consultation des
médecins généralistes et des pédiatres à qui sont assignés trois objectifs : un soulagement
rapide des symptômes, une prévention des complications et récidives et une action
éducative.
Les infections ORL sont responsables de plus de la moitié des prescriptions antibiotiques et
provoquent de multiples recours à des thérapeutiques symptomatiques dont le rapport coût
efficacité n'est pas établi.
Dans un premier temps, cette conférence a pour objectif d'évaluer les données
scientifiques actuellement disponibles permettant de rationaliser les démarches
diagnostiques et les prescriptions ainsi que de déclencher les campagnes d'information
nécessaires.
POURQUOI LES
RÉPÉTITION ?
ENFANTS
FONT
DES
RHINO-PHARYNGITE
A
La rhino-pharyngite aiguë est la pathologie infectieuse la plus fréquente en
pédiatrie. Elle associe à des degrés divers une obstruction nasale et (ou) un écoulement
nasal, une toux liée aux sécrétions venant du nez, et s'écoulant dans la gorge,
notamment la nuit, et de la fièvre. Il s'agit d'une maladie le plus souvent virale (donc
insensible aux antibiotiques, qui n'agissent que sur les bactéries), traduisant
l'adaptation de l'enfant à son environnement : il existe plusieurs centaines de virus
différents, responsables des rhino-pharyngites (rhino-virus), que l'on doit contacter les
uns après les autres, pour créer notre immunité: après l'âge de 6 mois (date à laquelle
les anticorps transmis par la mère disparaissent), les rhino se succèdent les unes après
les autres, traduisant ce contact avec un virus nouveau. C'est un mécanisme normal,
indispensable. Vous remarquerez les enfants qui sortent de l'école maternelle; ils ont
tous la "morve" au nez, deux magnifiques "chandelles", traduisant ces rhinopharyngites à répétition tout au long de l'Automne, de l'hiver et du Printemps.
Docteur Bruno MASI Tel : 01 39 51 51 09
mercredi, février 15, 2012
DONNÉES CLINIQUES
Malgré la banalité des symptômes et l'absence habituelle de gravité, un examen clinique permet
d'éliminer d'emblée une pathologie plus sérieuse.
Une rhino-pharyngite aiguë d'évolution simple se définit par la disparition
spontanée des symptômes dans les délais habituels (7 à 9 jours selon l'âge
et le mode de garde), par l'absence de complications et par l'inutilité d'une
nouvelle consultation.
La fréquence globale des complications varie de 6 à 14 % selon les études. Les complications
générales sont essentiellement représentées par les convulsions fébriles. Les complications
régionales sont dominées par l'otite moyenne aiguë et la sinusite.
La survenue de complications est corrélée avec plusieurs facteurs de risques : âge inférieur à 6
mois, antécédents d'otites, immunodépression constitutionnelle ou acquise, fréquentation d'une
collectivité.
TRAITEMENT
Le traitement est symptomatique. La fièvre doit être combattue par les moyens physiques
habituels (bains tièdes, boissons abondantes,...) et les antipyrétiques; Aspirine et
Paracétamol (Doliprane, Efferalgan). Le traitement de l'obstruction nasale et de la rhinorrhée
est essentiel, d'où l'importance du lavage des fosses nasales au sérum physiologique et des
techniques de mouchage. Les décongestionnants locaux et généraux sont efficaces mais sont
contre-indiqués chez le petit enfant. Les antitussifs contenant un opiacé peuvent être
prescrits au-delà de 30 mois. Les autres antitussifs, très hétérogènes dans leurs formulations,
ont un intérêt limité en pratique. Ils sont contre-indiqués en cas d'hyperréactivité
bronchique.
Le traitement antibiotique systématique par voie générale n'est pas justifié dans
une rhino-pharyngite aiguë d'évolution simple, même avec fièvre élevée ou
écoulement nasal jaune vert.
Aucune étude n'a démontré l'efficacité des antibiotiques dans cette affection, ni dans le
raccourcissement de la symptomatologie, ni dans la prévention des complications. A
l'inverse, le traitement antibiotique peut se discuter en cas d'antécédents d'otites récidivantes,
chez le nourrisson de moins de 6 mois, a fortiori lorsqu'il est gardé en collectivité, et à tout
âge sur terrain immunodéprimé.
Le traitement doit comporter un volet éducatif vis-à-vis des trois acteurs principaux:
- l'enfant, chez qui la perméabilité des voies aériennes supérieures est essentielle, d'où
l'importance de l'apprentissage précoce du mouchage;
- les parents, à qui il importe d'apprendre à ne pas confondre antibiotiques et
antipyrétiques;
- le médecin, parce que son premier critère de prescription d'un antibiotique est l'aspect
puriforme des sécrétions alors qu'il est démontré qu'il ne témoigne en rien d'une
surinfection bactérienne.
Docteur Bruno MASI Tel : 01 39 51 51 09
mercredi, février 15, 2012
En pratique, il est souhaité qu'après la consultation le médecin puisse délivrer, en annexe d'une
ordonnance à visée symptomatique, des conseils simples, consensuels, écrits, pour rassurer sur la
nature bénigne de l'affection et alerter sur de possibles complications. Les explications doivent
porter sur la durée de la fièvre (qui normalement peut atteindre 4 jours), l'aspect des sécrétions et la
nécessité d'une nouvelle consultation Si la famille constate un changement de comportement de
l'enfant (insomnie, anorexie, toux émétisante, disparition du sourire...).
La rhino-pharyngite aiguë de l'enfant est une affection d'origine essentiellement virale dont le coût
social ne doit pas être aggravé par des habitudes parentales et médicales inappropriées. L'évolution
des mentalités passe par une prise en charge éducative.
EN RÉSUMÉ ET EN PRATIQUE :
- la rhino-pharyngite du jeune enfant est une maladie bénigne, très fréquente, obligatoire
pour qu'il puisse créer son immunité : il convient donc aux parents de mettre en oeuvre
immédiatement des mesures simples et efficaces :
- lavage et mouchage répétés, dès que le nez coule. Un écoulement nasal vert
ou jaune n'est pas un signe de gravité, notamment de surinfection
bactérienne : donc moucher vert = antibiotiques, n'est pas justifié.
- la fièvre est très fréquente, souvent élevée (39°, voire 40°), pouvant durer
jusqu'à 3 ou 4 jours, nécessitant seulement la prise de médicaments pour la
faire baisser (sauf complications) : ce n'est pas un signe de gravité.
- l'apparition possible mais rares de complications nécessitent une surveillance étroite et une
consultation au moindre doute :
- les signes qui alertent : un enfant qui pleure tout le temps, un enfant qui
vomit, un enfant qui bouge moins, un enfant qui tousse beaucoup ou qui a de
la diarrhée.
- les circonstances particulières : l'enfant de moins de 6 mois à voir
systématiquement en cas de fièvre, l'enfant aux antécédents d'otites à
répétition ou présentant d'autres maladies.
N'hésitez pas à me téléphoner au moindre doute : je suis
à votre disposition pour vous informer et vous
conseiller.
Docteur Bruno MASI Tel : 01 39 51 51 09
mercredi, février 15, 2012
SOINS LOCAUX DES FOSSES NASALES par solution tamponnée
d'eau salée hypertonique
D’après PARSONS
Lorsque vous lavez votre nez avec cette solution d'eau salée bicarbonatée, elle le débarrasse
des croûtes et autres débris.
L'eau salée chasse les liquides des muqueuses gonflées de votre nez, ce qui le
décongestionne et améliore le passage de l'air. Cela permet non seulement de rendre la
respiration plus facile, mais aussi d'élargir les orifices des sinus, ce qui améliore leur
drainage et leur ventilation.
Des études montrent que cette solution d'eau salée concentrée et bicarbonatée améliore le
fonctionnement nasal et accélère l'élimination du mucus.
Recette :
Laver soigneusement puis rincer un récipient en verre d'environ 1 litre. Le remplir avec de
l'eau du robinet ou avec de l'eau minérale. Inutile de faire bouillir.
Ajouter 2 grosses cuillerées à café de gros sel de cuisine. Ne pas utiliser de sel de table qui
peut comporter des additifs indésirables.
Ajouter une grosse cuillerée de bicarbonate de soude, à acheter en pharmacie.
Remuer ou secouer la solution avant chaque usage. La conserver à température de la pièce.
Chaque semaine, jeter ce qui reste et refaire une nouvelle solution.
Si le mélange parait trop fort, utiliser moins de sel: essayer avec 1.5 cuillères a café de sel.
Mode d'emploi :
Lavages de nez 2 à 3 fois par jour, plus si l'obstruction est importante.
Vous pouvez utiliser un RHINO LAVEUR (vendu en pharmacie environ 80 francs, ce qui
est vite amorti ), ou une poire a lavage d'oreille, ou une seringue de 30 ml ou un Water-Pick.
Verser un peu de la solution d'eau salée dans un récipient propre. On peut la réchauffer à la
température du corps dans un four à micro-onde : s'assurer avant usage qu'elle ne soit pas
trop chaude, et remplir la poire ou la seringue avec le contenu de ce récipient. Ne pas puiser
directement dans le récipient de réserve, afin de ne pas contaminer le reste de la solution.
Se tenir au dessus d'un lavabo ou dans la douche et injecter la solution dans chaque narine.
Diriger le jet horizontalement vers l'arrière de la tête et non vers son sommet.
Certains patients signalent une légère sensation de brûlure au cours des premières
instillations, ce qui disparaît le plus souvent en quelques jours.
Pour de jeunes enfants, on peut utiliser un flacon nébuliseur du commerce comme ceux qui
sont utilisés pour les pulvérisations de corticoïdes, en effectuant plusieurs pulvérisations dans
chaque fosse nasale, l'enfant étant assis ou debout, mais pas allongé.
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