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JUSQU'OÙ VA LE RESPECT DE LA PAROLE DONNÉE ? - SATHYA SAI BABA (Discours)

JUSQU’OÙ VA LE RESPECT DE
LA PAROLE DONNÉE ?
SATHYA SAI BABA
Incarnations de l'amour divin ! Dans le monde d'aujourd'hui, le nombre d'intellectuels qui
s'évertuent à diviser l'Unité en multiplicité et à favoriser les forces de la division ne cesse
d'augmenter. En revanche, le nombre de ceux qui reconnaissent l'unité dans la diversité
décline. Dans un monde où règnent la désunion, le désordre et le chaos, seul le sens de
l'unité sous-jacente à la multiplicité peut apporter la paix. Le monde a aujourd'hui
cruellement besoin de personnes habitées par un tel sentiment.1
1
On pourra voir par exemple ce livre de Larry Dossey, ‘’L’Esprit universel : comment l’esprit individuel fait
partie d’une Conscience plus vaste et l’importance que cela revêt’’, qui étudie et qui analyse en profondeur la
question sous ses multiples aspects et facteurs interreliés :
https://studylibfr.com/doc/10172078 , NDT.
L'unité qui intègre la multiplicité deviendra claire, si on procède à un examen objectif et
purement désintéressé. Historiquement, socialement, biologiquement et scientifiquement, il
saute aux yeux que la nourriture et la boisson sont le lot de tous les êtres humains. "La
nourriture peut varier, mais la faim est la même pour tous", dit un adage télougou.
L'homme riche peut assouvir sa faim en consommant toutes sortes de plats délicieux. Le
mendiant satisfait sa faim en se contentant de ce qu'il peut obtenir. Pour autant, la faim
est commune au millionnaire et au pauvre.
Le sommeil et la peur sont également le lot de tous les êtres humains. Le riche peut
dormir confortablement dans son lit douillet, tandis que le mendiant peut dormir
profondément sur un sol dur. L'endroit où l'on dort peut varier, mais le sommeil lui-même
est commun aux deux. Plus que tout cela, les expériences les plus importantes qui sont
communes à tout le monde sont la naissance et la mort. C'est un indice du principe qui
unifie l'humanité. Le millionnaire ne descend pas du ciel, pas plus que l'indigent n'émerge
des entrailles de la terre. Ils naissent tous les deux du ventre de leur mère. Ce processus
de la naissance est commun à tous les êtres humains. Pareillement, la mort frappe tout le
monde, que l'on soit dans une forêt ou dans une ville, au sommet d'une montagne ou au
fond d'une vallée, peu importe l'endroit où l'on se trouve. La naissance et la mort
renvoient donc à ce qui est commun dans ce qui est diversifié.
LE PÉRIPLE DE L’EXISTENCE HUMAINE
Ce principe de l'unité dans la diversité est clairement exposé dans la Katha Upanishad.
Cette Upanishad compare le corps humain à un char et l'Atma (l'Esprit qui nous habite)
au conducteur, et elle souligne que l'existence humaine est un périple dans un tel char. Le
corps et l'Esprit sont intégralement connectés l'un avec l'autre, mais l'homme, dans son
ignorance, les dissocie et développe des tendances à la division. Les joies et les peines,
les difficultés et les plaisirs de l'homme sont tous et toutes imputables à ses propres
pensées. Son bonheur et sa détresse sont liés à ses actions. Il devient ce qu'il pense. Si
les pensées sont irréfléchies, les résultats s'égareront dans cette mesure. C'est pourquoi
l'objectif premier de l'homme devrait être de développer une pensée juste.
Deux forces opèrent à l'intérieur de l'homme. L'une est une pulsion diabolique. L'autre est
l'impulsion divine. L'homme, qui utilise mal les capacités que Dieu lui a données (esprit,
statut, richesse et position) et qui devient la proie de mauvais penchants, tels que la
convoitise, la haine, la cupidité, etc. s'abaisse au niveau d'un animal. Celui qui s'évertue à
faire un bon usage de ses dons manifeste sa nature divine.
LE SECRET DU VRAI BONHEUR
Malheureusement, les hommes d'aujourd'hui font un mauvais usage des dons que Dieu
leur a transmis et, de ce fait, s'autodétruisent et causent du tort au monde. La raison de
cette situation réside dans la favorisation des forces de division en lieu et place de l'unité,
et dans l'intensification de la tendance à l'acquisition. "Mamethi paramam duhkham ; na
mamethi paramam sukham" (le sentiment de possessivité est générateur d'une grande
peine ; l'absence de possessivité confère le bonheur suprême). Le vrai bonheur consiste
à renoncer à l'esprit d'acquisition, à s'abandonner à Dieu et à faire l'expérience de
l'Atmananda (la Félicité de l'Esprit). Les hommes devraient viser ce genre de bonheur en
renonçant aux idées mesquines, en développant une vision plus large et en réalisant la
Divinité qui est le fondement de la totalité. Contempler le divin est la clé de tout bonheur,
de toute prospérité. L'homme devrait consacrer toutes ses pensées et toutes ses actions à
Dieu, à tout moment et en toutes circonstances. "Que l'on soit plongé dans le yoga ou
dans les plaisirs physiques, dans la société ou dans la solitude, si l'on consacre son esprit
au Suprême, on ne connaît que l'extase" (Swami récite une strophe du "Bhaja
Govindam" d'Adi Shankara). Si on investigue sérieusement et objectivement la réalité, on
réalise que la Divinité imprègne tout. Dieu est éternel et la Félicité incarnée. Parmi les
innombrables noms du Seigneur, le plus significatif est Sat-Chit-Ananda. Cela signifie que
le cosmos est la manifestation de Sat-Chit-Ananda (l’Être-Conscience-Félicité) et vice
versa, qui sont inextricablement unis.
LE DIVIN EST LA FORME UNIFIÉE DE
SAT-CHIT-ANANDA
Tout dans l'univers, depuis la fourmi jusqu'à l'Absolu, est une manifestation de Sat-Chit-
Ananda. Sat, c’est ce qui transcende les trois catégories temporelles : le passé, le présent
et l'avenir. Chit fait référence à paripurna-jnana (la Conscience globale). Là où ils
rayonnent conjointement, la Félicité divine est présente. L'ananda (la Félicité) n'est donc
pas une chose distincte des deux autres. On ne peut pas les scinder en trois. L'Unité
rayonne dans les trois dans une expression intégrale. Par exemple, le feu possède trois
qualités : la chaleur, la lumière et la couleur rouge, qui ne sont pas séparées. De même,
le Divin est la forme unifiée de Sat-Chit-Ananda. Il y en a qui aujourd’hui, après avoir lu
les Ecritures ou écouté des discours savants, s'imaginent que Sat-Chit-Ananda se trouve
dans un endroit spécial. C'est la raison basique de leur ignorance du Réel. Vous êtes
l'incarnation de Sat-Chit-Ananda. Tout ce qui vous entoure est une manifestation de Sat-
Chit-Ananda. En oubliant sa véritable nature et en se séparant du Divin, l'homme devient
la proie de nombreux problèmes. Un aveugle sait que le monde existe, mais il est
incapable de le voir. De même, certains croient en l'existence de Sat-Chit-Ananda,
d'après les enseignements des Ecritures et des savants, mais il y en a très peu qui font
l'expérience directe du Divin. Il faut s'efforcer d'acquérir cette expérience directe. C'est le
but premier de l'homme. Les Upanishads ont déclaré que ce qui n'existe pas ne peut être
amené à exister et que ce qui existe ne peut être éliminé. L'homme doit donc adhérer à
ce qui existe et baser sa vie là-dessus. Sat-Chit-Ananda est la nature essentielle de tout
le monde. Le réaliser nécessite un engagement spirituel.
LA VRAIE DÉVOTION, C’EST LA RECONNAISSANCE DE DIEU EN SOI
Aujourd'hui, la plupart des gens n'ont aucune idée de ce qu'est la dévotion, ni de ce
qu'est la discipline spirituelle. On assimile à la dévotion différentes formes d'adoration, de
pèlerinage, de méditation, etc. Ce ne sont pas les indices de la bhakti (dévotion). Il s’agit
d’actions qui peuvent conférer une certaine satisfaction mentale. Pour réaliser votre nature
profonde, vos efforts doivent s’orienter vers l'intérieur. Tant que vous pensez que Dieu est
quelque part à l'extérieur de vous, vous ne pouvez pas avoir accès à la grâce divine. La
vraie marque de la dévotion consiste à reconnaître que Dieu est en vous et autour de
vous, partout. Vous devez développer la foi que vous êtes une manifestation de Dieu. Les
Ecritures appellent chacun à découvrir qui il est. Il n'y a pas d'autre voie que celle de la
consécration à Dieu et de l'abandon total à la volonté divine. L'empereur Bali exemplifia
cette doctrine de saranagathi (abandon total) à Dieu. En dépit des protestations de son
précepteur, Sukracharya, Bali estimait qu'il était de son devoir de tout offrir au Seigneur et
en agissant contre l'avis de son guru, il fit don de tout ce qu'il possédait au Seigneur, qui
était venu sous la forme de Vamana. Pour faire une offrande à Dieu, il est inutile de se
conformer aux instructions d'un précepteur. Le Seigneur est le précepteur suprême révélé
dans toutes les formes divines. L'empereur Bali adhérait à deux résolutions. La première :
donner à quiconque ce qu'il souhaitait. La deuxième : ne jamais revenir sur la parole
donnée. Bali considérait qu'il n'y avait pas de plus grand péché que de revenir sur sa
parole. Il déclara fermement que quoi qu'il arrive, et même si cela lui coûtait la vie, il ne
reviendrait pas sur sa promesse. Ainsi, Bali devint un glorieux défenseur de la vérité. Qui
est le véritable empereur ? Pas celui qui a conquis de nombreux pays et régné sur un
vaste empire. Un jour, Adi Sankara réunit ses disciples et leur posa la question suivante :
"Qui est le véritable conquérant ?’’ Les disciples donnèrent différentes réponses. Sankara
répondit que le vrai conquérant, c'est celui qui a conquis son esprit. À quoi sert-il
d'accomplir une multitude de choses sans maîtriser son mental ? C'était précisément la
question que Prahlada posa à son père, Hiranyakasipu, qui avait acquis la maîtrise des
éléments, mais pas celle de ses sens.
LA VÉRITÉ EST LE SOUFFLE VITAL DE LA PAROLE DONNÉE
Les hommes devraient apprendre à honorer leurs promesses. Ils ne devraient jamais
revenir sur leur parole. La vérité est le souffle vital de la parole donnée. De nombreux
souverains de l'Antiquité furent prêts à sacrifier leur vie pour honorer leur parole.
L'empereur Bali était la Vérité incarnée. Toujours dévoué au bien-être de ses sujets, il
s'efforçait constamment de les conduire sur la voie de la vérité et d'assurer la prospérité
de son royaume. Le grand-père de Bali, Prahlada, possédait les mêmes qualités nobles.
Un jour, une dispute éclata entre Virochana, le fils de Prahlada, et le fils du sage
Angirasa. Le fils d'Angirasa déclara que le débat devrait se tenir devant un juge qui
déciderait du vainqueur de la dispute, et dit que le père de Virochana, Prahlada, devrait
être le juge. Tous les deux se rendirent auprès de Prahlada. Ils convinrent que celui qui
perdrait le débat remettrait sa vie aux mains du vainqueur. Prahlada écouta les arguments
en toute impartialité et déclara que Virochana, son fils, avait perdu et que le fils
d'Angirasa avait gagné. Reconnaissant l'engagement total de Prahlada en faveur de la
justice, sans se soucier de sa relation avec son fils, et admirant son sens de la justice, le
fils d'Angirasa dit à Prahlada qu'il rendait à Virochana la vie remise entre ses mains.
Voilà une illustration de la valeur suprême attachée à la vérité dans les temps anciens. La
Vérité était considérée comme étant la forme même de Dieu. Le premier devoir de
l'homme est de défendre la vérité, de vivre une bonne vie et de partager ses joies avec
les autres.
LA RÉACTION DE BALI À L’AVERTISSEMENT DE SON PRÉCEPTEUR
Incarnations de l'Amour divin ! Défendez la vérité, même au prix de votre vie. C'est ce
que fit l'empereur Bali, lorsqu'il dut honorer sa parole donnée à Vamana. Son précepteur,
Sukracharya avertit Bali que ce brahmane nain n'était nul autre que le Seigneur Vishnu
lui-même, et qu'il serait désastreux pour lui de s’acquitter du don réclamé par Vamana.
Vous devez noter la réaction de Bali par rapport à l'avertissement du précepteur. Il
déclara que si le Seigneur de l'univers était venu lui-même à lui, la main tendue, pour lui
demander un don, quelle plus grande fortune pouvait-il lui revenir à lui (Bali) que de faire
ce don ? "La paume qui répand sa grâce sur le monde entier, la paume qui peut
débarrasser les hommes de tous leurs malheurs et de toutes leurs douleurs, la paume qui
renferme en elle le processus entier de la création et de la dissolution, la paume qui
procure la libération de la peur à chaque dévot, est maintenant tendue devant moi en
quête d'un don. Ma main a donné généreusement à tout le monde. Quelle heureuse
fortune pour moi qu'elle soit à présent tendue vers la paume du Seigneur ! Le
rapprochement des deux mains signifie l'union de l'âme individuelle et du Soi universel.
Guruji, c'est une occasion extraordinairement propice. Aussi ne reviendrai-je pas sur ma
parole, même si quelqu'un s'y oppose." L'empereur Bali était la personnification du
sacrifice. Il était le dépositaire de toutes les bonnes et nobles qualités. Il expliqua la
signification de l'avènement de l'Avatar sur terre : "Par amour pour les gens, Dieu
descend à leur niveau sur la Terre. Tout en gardant sa Conscience divine, il maintient sa
conscience humaine."2 Bali déclara qu'il avait découvert ce jour-là cette vérité sacrée.
2
Justement, Sathya Sai Baba est-Il ou était-il lui-même un Avatar ? Ces quelques articles et livres que vous pouvez
trouver sur Partage-pdf.webnode.fr peuvent contribuer à apporter un éclairage sur la question :
❖ L’Avatar Sai à propos de lui-même – Radio Sai Global Harmony
❖ Mon parrain, Albert Einstein, et l’Avatar, Sathya Sai Baba – Mark R. Abrams
❖ Nous sommes tous des Avatars ! – Howard Murphet
❖ Quand ma mère canalise l’Avatar Sathya Sai Baba… - Stanislav Grof
❖ Sai Baba Avatar, un point de vue – Sri Anil V. Gokak
❖ Dieu vit en Inde – R.K. Karanjia (voir section livres)
❖ La Bhagavad Gita revisitée pour les Occidentaux – Jack Hawley (voir section livres)
❖ Sathya Sai Baba, une biographie – Bill Aitken (voir section livres), NDT.
Bali jubilait, lorsque le Seigneur lui réclama un don. Aujourd'hui, les gens feraient volteface, si le Divin leur demandait quoi que ce soit. Dieu n'a besoin de rien dans ce monde.
Krishna a déclaré dans la Bhagavad Gita : "Je n'ai besoin de rien dans les trois mondes.
Néanmoins, je fais mon devoir."
LE DEVOIR DES AVATARS, C’EST DE PROMOUVOIR LE BIEN-ÊTRE
DES FIDÈLES
Pourquoi est-ce que je m'engage dans toute une gamme d'activités ? Pourquoi est-ce
que je me soucie tellement des fidèles ? Pourquoi est-ce que j'ai créé tant d'institutions ?
Parce que c'est mon devoir (comme Krishna l'a déclaré à Arjuna). Faire progresser le
bien-être des fidèles est le devoir assumé par le Seigneur. C'est pour leur bien que
j'entreprends tant d'activités. Mais les gens ne reconnaissent pas ce fait. Et en raison de
cette lacune, ils passent à côté de leur bonne fortune. Leur égoïsme en est la cause.
Dans les jours à venir, au moins, ils devraient s’efforcer de connaître le bonheur et la
prospérité en menant une vie pleine de sens. Ils devraient sanctifier leurs pensées, parce
qu'ils deviendront ce qu'ils pensent. Ratnavali, la fille de Bali conçut un sentiment
maternel à l'égard de Vamana en voyant la beauté de son corps de garçon. Plus tard,
remise de sa transe et découvrant le pied du Seigneur - en tant que Trivikrama3 - sur la
tête de Bali, elle piqua une crise de rage et se précipita pour le tuer, mais Bali la
3
Cet épisode fait référence à une histoire très connue de la mythologie hindoue que Sathya Sai Baba a racontée
ainsi dans Chinna Katha (Vol. 1) et il renvoie à la fête d’Onam :
ONAM
Aujourd’hui, on célèbre le jour où l’empereur Bali fut humilié et béni par Dieu qui avait pris la forme de Vamana,
souverain des trois mondes. Bali se désignait lui-même ainsi, car il avait plus de pouvoir et de puissance que
n’importe qui. Il était ivre d’égoïsme. Alors Dieu s’approcha de lui pendant qu’il célébrait un sacrifice, après s’être
déguisé en un jeune brahmane et lui demanda un don modeste – un peu de terrain qui mesurerait à peine trois
pieds ! Bali répondit qu’il pouvait lui demander infiniment plus de richesses et de terres, mais le garçon insista
pour ce simple don modeste. Le précepteur de Bali le mit en garde par rapport à l’identité et à la bonne foi de cet
étrange mendiant et l’avertit qu’il pourrait bien s’agir de Dieu Lui-même et ceci rendit Bali encore plus heureux,
car si c’était le cas, alors il était si puissant que même Dieu venait mendier à sa porte ! Telle était la mesure de sa
prétention !
Mais quand Vamana s’agrandit pour atteindre des proportions cosmiques et prit la mesure de la Terre entière avec
un seul pied et toute l’étendue de l’espace avec un autre pied, Bali reçut une leçon d’humilité et offrit sa propre
tête pour mesurer le troisième pas et se laissa enfoncer jusqu’aux enfers. Cette journée célèbre le jour de
l’incarnation de Vamana et elle enseigne la leçon que l’orgueil et la prétention rencontrent la déchéance. Une fois
que son ego fut éliminé de la sorte, Bali fut purifié et Dieu le bénit et l’assura qu’Il le protégerait toujours. Chaque
année, le jour d’Onam, Il l’autorisait à remonter dans le monde, à contempler son empire par lui-même et à
recevoir l’hommage de son peuple. Ainsi fête-t-on autant l’avènement de Vamana que la transformation de Bali.
repoussa. Ratnavali renaîtra sous la forme de l’ogresse Putana, à l'époque de l'Avatar
Krishna, où elle cajolera d'abord Krishna, avant de chercher à le tuer. La morale de cet
épisode, c’est que les pensées d'une personne ont tôt ou tard des répercussions.
Il est donc essentiel d'avoir de bonnes pensées et de faire de bonnes actions pour
échapper au cycle des naissances et des morts. C’est ce que l'empereur Bali voulut
obtenir du Seigneur.
UNE VIOLENCE INSENSÉE PRÉVAUT ACTUELLEMENT
Chacun devrait être prêt à offrir toutes ses actions à Dieu. Le cosmos devrait être
considéré comme la forme de Dieu omniprésente. Ce n'est que par la réalisation du
sentiment d'unité dans la diversité que l'individu et la nation pourront se sauver.
Aujourd'hui, les tendances à la division sont généralisées. La discorde règne entre les
hommes. Le monde se transforme en un genre d'asile de fous. Toutes les nations
semblent affectées par une forme de folie. Pour tuer un homme, on est prêt à sacrifier
une centaine de vies. On n'a plus aucune considération pour la vie. Les hommes désirent
les fruits des bonnes actions, mais sans les accomplir. Les hommes veulent éviter les
conséquences des actions pécheresses, mais ils s'engagent dans des actions
pécheresses. Comment est-ce possible ? Il n'est pas facile d'échapper aux conséquences
de ses actes. Mais il n'y a pas lieu de désespérer. Si l'on obtient, ne serait-ce qu'un
soupçon de grâce de la part du Divin, alors une montagne de péchés peut être réduite en
cendres. Si l'on se sent sincèrement pénitent, si l'on cherche le pardon de Dieu et si l'on
prend refuge en Dieu, toutes nos actions évolueront. Mais sans une pénitence sincère,
cela n'arrivera pas.
SUIVRE L’EXEMPLE DE L’EMPEREUR BALI
On loue à juste titre les formidables qualités de l'empereur Bali. Mais combien de
personnes cultivent, ne serait-ce que quelques-unes de ces qualités ? (…) Bali était
totalement dévoué au bien-être de son peuple. Privilégiez la qualité de l'amour. Ignorez
les différences de classe, de religion et de nationalité. Encouragez l'unité entre tous les
peuples. Considérez tous les hommes comme les enfants d'un Dieu unique. (…) Le plus
grand besoin aujourd'hui, c'est que tout le monde cultive l'unité. Ce n'est qu'à cette
condition que la nation sera débarrassée de ses problèmes et qu'elle connaîtra la
prospérité...4
Partage-pdf.webnode.fr
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Bien sûr, le discours de Sathya Sai Baba ne s’adresse pas qu’à l’Inde, même s’il s’enracine plus particulièrement
dans la culture de ce pays. Chaque nation peut le transposer avec des exemples provenant de sa propre culture,
NDT.