–L’expression orale en Histoire des Arts : c’est une activité que j’ai installée en
rituel hebdomadaire. En plus des dictées Histoire des Arts, j’aime bien faire
analyser à l’oral des œuvres d’arts mais centrées sur les émotions. Les
compétences psychosociales font leur entrée dans le parcours de santé (PES)
et la connaissance et la compréhension des émotions en font partie. Cela
permet de réinvestir ce travail en littérature, pour comprendre ce que
ressentent les personnages, et de réinvestir en EMC avec les messages clairs.
Par exemple, nous avons travaillé sur le Désespéré de Gustave Courbet. Les
élèves ont 4 questions auxquelles ils ont à réfléchir avant de s’exprimer, en
écoutant les autres pour ne pas répéter la même chose : ce que je vois, ce
que je ressens, ce que j’imagine et les procédés que l’artiste a employés. Une
fois qu’on en a bien parlé entre nous, j’apporte quelques informations
supplémentaires. Les élèves construisent avec moi la trace écrite (travail de
copie, en différé) à coller dans le cahier d’art. Et ça permet aussi, lors des
dictées Histoire des arts, d’éviter le commentaire bateau « c’est trop beau »
lorsque je leur demande un avis sur les œuvres étudiées !
On peut faire également un brouillon d’oral. Les élèves réfléchissent seuls ou
en binôme à l’avance, et ils remplissent avec quelques mots-clés (pour éviter
de lire ensuite) avec leur feutre d’ardoise. Lorsqu’ils sont prêts, ils viennent
parler et les autres réagissent s’ils ont ressenti ou imaginé autre chose. Cela
permet également de travailler l’EMC avec le respect du point de vue de
l’autre.
–Le speed booking est une activité que j’adore ! Les élèves se promènent de
table en table et écoutent un camarade qui va décrire, argumenter,
répondre à des questions pour donner envie de lire le livre qu’il a choisi. Cela
développe donc autant la culture littéraire que le langage oral et même les
compétences civiques, puisqu’on est dans le partage et l’autonomie.
–Le plan de récit se fait avec la lecture d’albums ou d’un chapitre de roman
par l’enseignant. Les élèves prennent (encore) des notes sur les événements
importants, les personnages, les lieux, on échange énormément pour
confronter les idées. A chaque lecture, l’écoute est active car il faut retrouver
des informations et les dessiner. Puis, les élèves reformulent l’histoire à l’oral
partir des dessins, avec leurs propres mots, et surtout chronologiquement.
Dessiner est parfois plus facile pour les enfants qu’écrire, sachant qu’on n’est
pas en arts plastiques et que l’essentiel est de s’y retrouver. On observe ainsi
les déplacements des personnages, les rencontres, les moments-clés.
–Le rappel de récit. Quelques élèves doivent faire un rappel de récit
chronologiquement, mais ne pas en dire trop pour laisser la parole au suivant,
tout en tenant compte de ce qui a été dit avant pour ne pas répéter.
Derrière les élèves désignés, il y a les « souffleurs » qui chuchotent le détail
manquant en cas de trou de mémoire. Les élèves adorent !