Les types de textes
On définit la forme de discours d’un texte selon l’intention de celui qui parle ou qui écrit. On distingue
six formes principales de discours ou types de textes.
- Le texte narratif : un narrateur ; des personnages ; une histoire avec des péripéties situées
dans le temps ; un point de vue.
- Le texte descriptif : des éléments caractérisant un lieu, un objet ou un personnage : des
repères spatiaux ; un point de vue.
- Le texte informatif : des faits bruts ; pas de point de vue (objectivité : c'est avant tout le fait
de porter un jugement sans faire intervenir ni préférences ou ni convictions).
- Le texte explicatif : des informations qui permettent d’expliquer un phénomène ; des
connecteurs logiques ; l’objectivité.
- Le texte argumentatif : une thèse soutenue à l’aide d’arguments et d’exemples ; des
connecteurs logiques ; la présence et l’engagement de celui qui parle (subjectivité, caractère
de ce qui appartient au sujet, à l'individu seul).
- Le texte injonctif : des conseils, des consignes ou des ordres….
Les registres
Le registre d’un texte se définit par l’effet qu’il produit sur le lecteur : rire, tristesse, peur,
pitié…Identifier le registre d’un texte, c’est mieux le définir en donnant son avis de lecteur. On
distingue sept registres principaux : tragique, pathétique, épique, lyrique, élégiaque (petit poème
lyrique sur un sujet le plus souvent tendre et triste ; toute œuvre qui est dans le ton triste et
mélancolique de l'élégie), polémique, comique.
. Registre tragique : il se caractérise par la mise en scène de débats déchirants, l’expression de la
fatalité qui pèse sur l’homme. La fatalité peut prendre plusieurs formes : malédiction des dieux ou
des hommes (Œdipe, voir légende d’Antigone), prédestination divine qui décide des élus et des
damnés (doctrine religieuse selon laquelle Dieu destine certaines créatures au salut par la seule
force de sa grâce et voue les autres (quoi qu'elles fassent) à la damnation (ex. calvinisme,
jansénisme)), déterminisme naturel, fatalité sociale (contraintes imposées par le groupe à l’individu),
fatalité des passions qui anéantissent la volonté ; fatalité intérieure (sentiment du devoir, d’une force
qui nous pousse, tel que l’inconscient…).
Les marques du registre tragique sont : les interrogations angoissées ; les antithèses (qui expriment
l’absurdité de la condition humaine ou la nécessité d’un choix, un dilemme…) ; les hyperboles (figure
de style consistant à exagérer l'expression d'une idée ou d'une réalité, le plus souvent négative ou
désagréable, afin de la mettre en relief. C'est la principale figure de l'exagération et le support
essentiel de l'ironie et de la caricature), les exclamations, les injections (signes d’émotion intense et
d’angoisse existentielle) ; le vocabulaire du destin, de l’impuissance, de la mort, du néant…
. Registre pathétique (« souffrance ») : il se caractérise par l’expression de la souffrance, de la
douleur, de la tristesse. Il vise à provoquer la pitié du lecteur.
. Registre épique : il apparait dans des récits d’actions héroïques. Il a recours à l’amplification et à la
simplification, au merveilleux, au symbolique.
Les marques de registre épiques sont : les hyperboles ; le vocabulaire du combat, du surnaturel ; la
personnalisation de réalités inanimées ; les effets de gradation.
. Registre lyrique : il se caractérise par l’expression, parfois exaltée, des sentiments, des émotions.
Les marques du lyrisme sont : la 1ère personne, les anaphores (répétition d'un mot en tête de
plusieurs membres de phrase, pour obtenir un effet de renforcement ou de symétrie), les
exclamations ; le vocabulaire des sentiments, du bonheur/malheur ; l’évocation des grands thèmes
humains : nature, amour, mort…