Dans mon malheur, j'étais malgré tout "heureuse"
d’avoir un bébé que j'aime au delà de ce que l'on
peut imaginer : c'était la première fois que je
ressentais autant d'amour pour quelqu'un. Thomas
est à la fois mon plus grand bonheur et mon plus
grand malheur, quel paradoxe !
Thomas a pu commencer la psychomotricité tôt,
lorsqu'il avait 6 mois. Nous savions dès le début
qu'il fallait stimuler Thomas alors je l’ai fait encore et
encore. J'ai foncé tête baissée, rien n'aurait pu
m'arrêter. Il est sorti au bout de 15 jours
interminables et c'était parti pour la vie à la maison.
Pour surmonter la colère et la tristesse, j'ai repris
le travail très vite à temps plein. Il n'avait que 3
mois et 15 jours et les plannings étaient
chargés avec tout un tas de rendez-vous médicaux.
Enzo, mon second, est né en 2005 et j'ai pris un
congé parental d'un an, finalement plus pour
pouvoir m'occuper de Thomas que d'Enzo. Mais
c'était si bon d'avoir un bébé normal, qui tête
normalement et qui s'éveille normalement. Grâce à
l'Olivier, l'Association Française du Syndrome de
Rubinstein Taybi (AFSRT), j’ai rencontré Habiba,