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COURS ENTREPRENEURIAT 2020-2021

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INTRODUCTION
A L’ENTREPRENEURIAT
La création d’entreprise et, d’une façon plus large,
l’entrepreneuriat sont aujourd’hui unanimement reconnue comme
étant des phénomènes vitaux pour la société, par leur
contribution à la régénération et au développement de
l’économie.
Ce premier chapitre va nous permettre de pénétrer au
cœur de l’entrepreneuriat et d’approfondir quelques notions clés.
IMPORTANCE DE L’ENTREPRENEURIAT DANS LA SOCIÉTÉ
L’entrepreneuriat peut être valorisé comme:
apporteur de solutions alternatives aux problèmes
de chômage (la création d’emploi, la création
d’entreprise,…)
moteur de développement économique(l’innovation)
formateur d’un état d’esprit acteur et producteur de
richesses économiques et sociales
Les exemples de nouvelles entreprises innovantes et
d’entrepreneurs qui ont apporté des innovations
importantes ne manquent pas.
Dans le domaine de l’informatique, Apple, Microsoft,
Lotus, Digital constituent des références pionnières en la
matière, avec leurs fondateurs, Steve Jobs, Bill Gates,
Mitch Capor et Ken Olsen. Plus récemment, des
entreprises qui ont bénéficié d’avancées technologiques
liées à Internet comme Amazon, eBay, Google ou encore
Yahoo! en sont également de bonnes illustrations.
CONSIDÉRATIONS SUR LA SOCIÉTÉ HAÏTIENNE
Interventions:
Gouvernementales
De la société civile
Les institutions financières
Situations des jeunes
Inflation galopante
Départ massif des haïtiens vers l’etranger
Phénomènes récents : madan papa et mari manman
Taux de chomage elevé
LA CRÉATION D’EMPLOI
Depuis le début des années 1970, la création
d’entreprise apparaît comme une source potentielle
d’emplois et une réponse au problème du chômage. Des
chiffres sont, en général, prudemment avancés pour
tenter de quantifier le nombre d’emplois générés par la
création d’entreprise.
La difficulté principale réside dans la définition qui est
donnée au mot « emploi » : s’agit-il :
d’emplois directs ou d’emplois induits ?
D’emplois créés ou d’emplois pérennisés ?
D’emplois à temps plein ou d’emplois à temps partiel ?
L’ENTREPRENEURIAT
Depuis 2001, le Global Entrepreneurship
Monitor (GEM), un projet de suivi de l’activité
entrepreneuriale mondiale, initié par le Babson
College et la London Business School, publie le
Taux d’Activité Entrepreneuriale (TAE) de chaque
pays.
Ce taux tient compte de deux indicateurs : le
taux d’entreprises émergentes (le nombre
d’entreprises sur le point d’être formellement lancées)
et le taux d’entreprises nouvelles.
L'entrepreneuriat est l’Ensemble des qualités
personnelles, des compétences sociales et des
habiletés en matière de création et de
développement d'entreprises et d'activités
innovantes ou reconfigurées, qui sous-tendent un
mode de comportement engagé vers la réussite.
(Source: Office québécois de la langue française,
2003.)
L'entrepreneuriat est : " l'appropriation et la
gestion des ressources humaines et matérielles,
dans le but de créer, de développer et d'implanter
des solutions permettant de répondre aux
besoins des individus.’’
(Yvon Gasse)
C'est aussi "une mentalité, une attitude qui
pousse un individu, seul ou avec d'autres, à
lancer une nouvelle activité et à prendre les
moyens pour réaliser un désir ou un rêve«
(Paul-Arthur Fortin,1992.)
Trois notions de base en entrepreneuriat:
1. Opportunité (description)
2. Projet (trajectoire)
3. People (ressource de base)
Il faut rajouter 2 éléments clés :
 3. La valeur (idée développée + innovation)
 4. Le risque (à objectiver,
mitiger, gérer)
Une idée :
Une idée n’a pas de valeur relève plutôt :
du quotidien
de la perception, …
de l’intuition…
de la visualisation
du divinatoire
Une idée seule n’est rien. Une idée est donc une
vision de l’esprit. Elle émerge en général d’une
observation.
L’observation, c’est l’action de regarder attentivement
les phénomènes, les événements, les êtres pour les
étudier, les surveiller, en tirer des conclusions, etc.
L’ENTREPRENEUR
• Selon le Grand Dictionnaire, l’entrepreneur est
défini comme étant une « personne ou groupes de
personnes qui crée, développe et implante une
entreprise dont il assume les risques, et qui met en
œuvre des moyens financiers, humains et matériels
pour en assurer le succès et pour réaliser un profit
».
• Le mot « entrepreneur » est d’origine française qui
peut signifier étymologiquement « celui qui
entreprend ». E.M. Hernandez considère que : « le
concept de l’Entrepreneurship ne peut pas être
apprécié qu’en faisant référence à l’entrepreneur ».
Selon Manfred (1997) : les entrepreneurs sont des
individus tournés vers l’action et les résultats
concrets, ils aiment décider et refusent la routine, le
travail répétitif.
Entrepreneurs et/ou salariés :
deux voies différentes pour se réaliser
professionnellement
un statut hybride, celui d’intrapreneur
• Entrepreneur et/ou salarié : un choix
1) Travailler pour quoi faire ?
• Une distinction entre entrepreneuriat et salariat peut être
tentée à partir d’une analyse des motivations les plus
courantes en matière professionnelle :
• rémunération
• responsabilité
• autonomie
• créativité
• relations sociales
• sécurité de l’emploi
• patrimoine
Entrepreneur
L’entrepreneur travaille pour
lui-même.
L’entrepreneur s’adapte et
interagit avec son milieu.
L’entrepreneur peut
imposer.
L’entrepreneur risque ses
avoir financiers.
L’entrepreneur décide de sa
rémunération.
L’entrepreneur peut décider
de ce qui sera fait.
Intrapreneur
L’intrapreneur est au service
d’une entreprise.
L’intrapreneur doit s’adapter à
son milieu.
L’intrapreneur doit convaincre.
L’intrapreneur risque sa
crédibilité
L’intrapreneur se voit imposer
son salaire.
L’intrapreneur doit négocier ce
qui doit être fait.
Le choix de l’entrepreneuriat relève avant tout :
d’un projet personnel
d’un désir de s’épanouir au travers le
développement d’une activité
d’un souhait de s’enrichir dans tous les sens du
terme
d’une volonté de donner un sens et un cadre
particulier à son parcours professionnel
etc.
INTRAPRENEUR : UN SALARIÉ ENTREPRENEUR
L’intrapreneuriat est un processus par lequel un individu (ou un
groupe d’individus), en association avec une organisation
existante, crée une nouvelle organisation ou provoque le
renouvellement ou l’innovation au sein de cette organisation.
Une autre définition de l’intrapreneuriat peut être
empruntée à G. Pinchot :
« L’intrapreneuriat est un mode organisationnel permettant à
des employés, en l’occurrence à des entrepreneurs internes,
d’exprimer leur potentiel créateur, en leur donnant la liberté, la
marge de manœuvre et les ressources nécessaires pour le faire
».
• Une distinction entre salariés, intrapreneurs et entrepreneurs
peut être tentée à partir de l’étude des critères d’analyse
suivants :
• motivations ;activités ; compétences ;
• centre d’intérêt ; erreur et échec ;
• décisions ; attitude vis-à-vis du système ;
• relation avec les autres;
• incidences professionnelles.
L’intrapreneuriat apparaît comme au carrefour de nouveaux besoins des
entreprises et des salariés :
• Pour les entreprises il s’agit de développer l’innovation, la réactivité,
la prise d’initiative, et le sens des responsabilités ;
• Pour les salariés, c’est leur donner la possibilité d’être plus
autonome et de se passionner en développant des projets.
Dans la pratique les logiques antagonistes de l’entrepreneur et du
manager rendent difficiles et complexes la mise en œuvre et la réussite de
ces comportements. Cela suppose :
• Une volonté et une vision de la direction générale ;
• Un cadre organisationnel repensé et une formation de toutes les
personnes intéressées par ces pratiques ;
• Une vision basée sur le moyen et le long terme souvent à l’opposé
des logiques d’actionnaires et de marchés financiers qui poussent à
la croissance des rentabilités.
LE PROCESSUS INTRAPRENEURIAL
Etape 1: détecter une opportunité
L’opportunité intrapreneuriale ne se limite pas à une opportunité d’affaires,
génératrice de nouveaux revenus. Elle inclut toute action ou projet susceptible
d’améliorer la performance de l’entreprise en termes de son avantage
concurrentiel, sa réputation au sein de la communauté, son climat interne, sa
productivité, ses délais de mise en marché, ses coûts, etc.
Etape 2: Obtenir un soutien initial
L’obtention du soutien de l’entreprise peut prendre des formes différentes: Les
activités de raffinement du concept, d’élaboration d’un premier prototype et de
rédaction d’un plan d’affaires.
Etape 3: Obtenir l’accord officiel
Au cours de cette étape, l’intrapreneur doit mettre au point un prototype
convaincant et réaliser des tests. Il doit également rédiger un plan d’affaires. Le
plan d’affaires remplit les fonctions suivantes:
Clarifier, améliorer et vérifier la validité de son concept;
Convaincre les décideurs d’investir dans le projet;
Sert de plan stratégique dans la phase successive de concrétisation du projet
Etape 4: Concrétiser le projet
Cette étape revêt un caractère d’irréversibilité: pour l’entreprise, en raison
de l’investissement qu’elle doit consentir et pour l’intrapreneur, en raison de
l’engagement total qui doit désormais être le sien. Selon la taille et la complexité
du projet, cette étape peut marquer le passage d’une configuration en solo à
une configuration en équipe. L’intrapreneur doit déployer des ressources, diriger
une équipe, respecter des délais et atteindre des résultats.
Etape 5: Sortir
Cette dernière étape n’est pas obligatoire car le projet intrapreneurial
devient une activité que son initiateur va tout naturellement continuer à gérer et à
développer au cours du temps. Le projet intrapreneurial peut ne pas requérir de
suivi, ou l’intrapreneur peut désirer passer le relais ou être contraint de le faire.
Pour que l’aventure intrapreneuriale se conclue à son plus grand avantage,
l’intrapreneur doit envisager et discuter l’ensemble des scénarios de sortie.
CARACTÉRISTIQUES INDIVIDUELLES FAVORABLES À L’ENTREPRENEURIAT
De nombreux travaux ont cherché à mettre à jour les caractéristiques
individuelles favorables à l’entrepreneuriat.
La tolérance à l’ambiguïté, la confiance, et l’optimisme
L’ambiguïté est inhérente au phénomène entrepreneurial. Rien n’est écrit par
avance et les surprises sont inévitables. L’avenir est par essence, incertain et
indéterminables ou inconnu. La confiance, d’abord en soi et l’optimisme
permettent de tolérer l’ambiguïté, mais il subsiste toujours des espaces
incontrôlables ou inconnus.
La perception et l’estimation des risques
Pratiquement il est général reconnu qu’un entrepreneur sait s’engager
personnellement là où d’autres ne s’y risqueraient pas. Le projet de création
d’entreprise s’insère dans un environnement organisationnel, social, culturel,
économique, plus ou moins favorable. Une des caractéristiques clés de la
situation considérée est l’existence de la perception d’un degré d’incertitude
plus ou moins élevé (lié à l’intensité du changement pour l’individu et pour
l’environnement).
Une forte capacité de travail et la résistance au stress
Il suffit de discuter avec des créateurs pour comprendre à quel point le
phénomène entrepreneurial dont ils ont l’initiative a consommé d’énergie.
L’observation du terrain confirme ainsi la proposition théorique selon laquelle le
processus entrepreneurial démarre par une accumulation d’énergie, qui sera
ensuite dépensée pour attirer les différentes ressources dont les créateurs ont
besoin pour faire décoller leur entreprise.
La créativité:
La créativité se révèle et s’apprend par des méthodes aujourd’hui éprouvées.
Elle est à la base de tout le processus d’innovation.
La capacité de convaincre et de communiquer:
L’exercice de conviction est permanent. Il faut convaincre les possesseurs de
ressources d’adhérer au projet d’entreprendre en apportant leurs concours.
L’échange de valeur place l’entrepreneur en perpétuelle position de négociation
et ses qualités en termes de communication s’avèrent importante.
La capacité à conduire l’organisation et l’équipe vers le futur
souhaité:
L’entrepreneur doit présenter des qualités de leadership. Le leader est celui
sachant justement guider les autres, qu’il aura acquis à sa cause, vers
l’atteinte des buts et objectifs.
Une focalisation sur les opportunités d’affaires:
Avant de se préoccuper des ressources, de la stratégie et de la configuration
organisationnelle nécessaire à la réalisation de celle-ci, tout entrepreneur a
détecté ou construit une opportunité d’affaires, et ses actions, ses buts et
ses objectifs sont orientés vers l’exploitation de cette opportunité.
Le sens de l’initiative, la responsabilité et l’intégrité:
Prendre l’initiative de créer une entreprise responsabilise personnellement
l’entrepreneur. Sa responsabilité est engagée vis-à-vis de toutes les parties
prenantes qu’il aura convaincues, au premier chef desquels sa famille, puis
les salariés, les actionnaires, les prêteurs de capitaux, etc.
Une affaire en démarrage pose toujours une question d’éthique et adopter
le comportement afférent constitue une ligne de conduite pour les salariés.
Il en résulte un gage d’intégrité apprécié par les partenaires. L’entité créée
n’ayant pas toujours une histoire accessible, ces partenaires parient sur
un entrepreneur en qui ils peuvent avoir confiance.
L’ouverture d’esprit et les capacités d’apprentissage:
Il n’est pas difficile d’imaginer qu’un créateur entreprenant pour la
première fois doit apprendre beaucoup durant les premières années de
son entreprise. Outre ses capacités intrinsèques à l’apprentissage, son
ouverture d’esprit, sa curiosité et sa capacité d’écoute le serviront.
L’ENTREPRENEUR SELON LES ÉCONOMISTES CLASSIQUES : LA PRISE DE
RISQUE SUR LE MARCHÉ
• L’entrepreneur classique : dans la conception néoclassique, la
société est composée d’individus interchangeables prenant tous
les mêmes décisions dans des conditions identiques. Par
conséquent, aucune évolution n’est possible et le système
économique se réduit à un simple circuit, c’est-à-dire une
reproduction à l’identique des conditions de départ. Toute
régulation sur le marché se fait selon le principe de la « main
invisible » d’Adam Smith, sans aucune intervention humaine,
d’où l’importance de la loi de l’offre et de la demande.
• Le pouvoir de l’entrepreneur se justifie seulement par le risque
personnel encouru en consacrant son patrimoine au projet dans
le but d’obtenir un profit futur.
L’ENTREPRENEUR SELON JOSEPH SCHUMPETER
L’entrepreneur est un innovateur
• Selon Joseph Schumpeter, « on ne naît pas entrepreneur,
on le devient ». Pour cela il faut :
• – un environnement favorable ;
• – une volonté de réussir et d’entreprendre.
• L’entrepreneur est un innovateur car il est capable de
percevoir des opportunités nouvelles qui apparaissent par
« grappes d’innovations » lors du minimum d’un cycle
économique.
• L’entrepreneur Schumpetérien
• L’entrepreneur Schumpetérien est un personnage hors du
commun doué de qualités exceptionnelles et dont l’action
provoque la rupture du circuit et déclenche l’évolution.
Schumpeter considère que l’on peut distinguer deux types
d’entrepreneurs :
• – l’entrepreneur innovateur qui va prendre le plus de risques
en introduisant l’innovation mais qui est aussi celui qui fera
le plus de profits, Schumpeter employant dès lors la notion
de profit monopolistique ;
• Entreprendre consiste en premier lieu à :
• – repérer des opportunités de développement ;
• – prendre les risques nécessaires pour créer l’activité
nouvelle correspondante ou dynamiser une activité
existante.
LA LOGIQUE ENTREPRENEURIALE : UN ÉTAT D’ESPRIT ET UNE DÉMARCHE
• L’entrepreneur selon Joseph Schumpeter
Pour Joseph Schumpeter, un entrepreneur est un agent
économique dont la fonction est d’exécuter de nouvelles
combinaisons de production qui correspondent à de nouveaux
objets de consommation, de nouvelles méthodes de production,
de nouveaux marchés ou de nouveaux types d’organisation
industrielle. Pour réaliser ces nouvelles combinaisons,
l’entrepreneur doit être capable de percevoir les opportunités, de
savoir comment les exploiter et d’en tirer de la valeur.
La logique entrepreneuriale
• La logique entrepreneuriale est un processus complexe de
détection et d’exploitation d’opportunités. Ce processus
implique toujours la capacité d’identifier, d’exploiter et de tirer
profit des opportunités qui peuvent naître sur un marché et
de les exploiter pour créer de la valeur.
La logique entrepreneuriale comprend quatre grandes
composantes :
l’exploitation d’une opportunité d’affaires ;
l’organisation et la mobilisation de ressources ;
la création de valeur et la pérennité de l’organisation ;
l’innovation à l’origine de la création de valeur.
Rappel
La création de valeur
Elle consiste à accroître la productivité de son entreprise pour
atteindre la rentabilité, elle va donc de pair avec la croissance de
l’entreprise. Concrètement il s’agit d’un ensemble de leviers qui,
actionnés correctement, participent à créer cette valeur.
• La création de valeur peut recouvrir plusieurs aspects
• Financier : accroître les richesses des dirigeants et actionnaires
d’une entreprise grâce à une meilleure rentabilité ;
• Marketing : augmenter la valeur psychologique des produits et
services proposés pour les rendre toujours plus attractifs aux
yeux des clients. C’est l’intégralité de l’expérience qui doit être
optimisée, ce qui implique tout autant la qualité des produits et
services que les méthodes mises en œuvre pour assurer une
meilleure satisfaction client.
• L’importance de créer de la valeur
La création de valeur doit faire partie intégrante de la
stratégie de l’entreprise. L’intérêt principal, comme nous
venons de le voir, est d’accroître les profits des dirigeants
et la satisfaction des clients.
La chaîne de valeur
La notion de « chaîne de valeur » a été introduite par Michael
Porter. Il définit l’entreprise comme un enchaînement d’activités
transformant des « inputs » en « outputs » achetés, au final, par
des consommateurs. Ces activités sont, par ailleurs,
interconnectées. La combinaison des différents processus et leurs
interactions génèrent, aux yeux des clients, une certaine valeur.
La valeur ne se limite donc pas à la firme en tant que tel
puisqu’elle comprend également les relations qu’elle entretient
avec ses partenaires (sous-traitants, circuits de distribution…).
Selon Michael Porter, deux types d’activité créent de la valeur :
les activités principales (ou fonctions opérationnelles)
les activités de soutien (ou fonctions support).
Les premières concourent à la création et à la vente du produit
tandis que les secondes viennent en appui.
On recense, parmi les activités principales :
1. L’approvisionnement : ce sont tous les services qui
concernent les stocks (réception de marchandises, stockage,
distribution…),
2. La fabrication/production : ce sont les services qui
transforment les matières premières en produits finis,
3. La commercialisation : ce sont les processus de collecte, de
stockage et de distribution des produits finis ou marchandises,
4. La vente et le marketing : ce sont les procédés qui permettent
aux clients de connaître l’offre et d’acheter le bien en question,
5. Les services : ce sont toutes les opérations qui augmentent et
maintienne la valeur d’un produit vendu (installation, garantie,
SAV)
Les activités de soutien comprennent :
1. Les infrastructures de l’entreprise : ce sont les services
essentiels (administratif, comptable, contrôle de gestion,
financier…),
2. Les ressources humaines : c’est le service qui assure la
gestion du personnel et sa coordination,
3. La recherche et le développement : ce sont des services qui
mobilisent un certain savoir-faire et une capacité à innover,
4. Les achats : c’est le processus qui permet à l’entreprise
d’acquérir les ressources nécessaires pour produire.
La valeur perçue est la perception par les clients de ce
qu’ils obtiennent (bénéfices perçus)pour ce qu’ils donnent
(coûts perçus)
En réalité les termes des bénéfices perçus et des couts
perçus sont plus nombreux :
du coté des bénéfices il y’a le produit principal, la
qualité, les performances, les services associés
(information, conseil, service après vente,…), les
éléments intangibles portes par la marque
Du coté des coûts il y’a le prix, les efforts (pour
s’informer, acheter,..), le coût de changement, le temps
et le risque perçu.
La valeur perçue d’une offre est toujours relative à la valeur
perçue des offres concurrentes.
La valeur perçue avant achat peut être différente de le valeur
perçue après achat, la première est décisive pour expliquer la
décision d’achat et la seconde pour comprendre le rachat c.à.d.
la fidélité.
Après achat la satisfaction ou l’insatisfaction sont le résultat
d’une comparaison entre les attentes (valeur perçue avant achat)
et une expérience (après achat)
L’insatisfaction favorise la défection ou l’abandon tandis que la
satisfaction entraine, en principe la fidélité
On peut accroître les bénéfices perçus en:
Créant un nouveau type de produits (innovation de concept)
Renforçant les performances du produit;
Amélioration de l’identité sensorielle du produit (design, décor,
toucher, odeur, goût…) ou le packaging (commodité, perception
de qualité, image….)
Développant des services associés (accueil, information,
conseil, paiement, maintenance, réclamation….)
Accroissant la qualité perçue (durabilité, réduction de
pannes…)
Valorisant la marque (style, style de vie , prestige…)
• Les moteurs du processus entrepreneurial
– L’investissement correspond à l’engagement de diverses ressources :
financières, matérielles, connaissances, expérience, temps, qualités
personnelles et compétences propres à l’entrepreneur ;
– l’organisation implique la combinaison des ressources et des
compétences pour obtenir de la valeur ;
– l’innovation doit répondre aux besoins du marché. Il peut s’agir :
• d’un produit nouveau qui n’existait pas auparavant ou qui présente des
caractéristiques nouvelles le rendant nettement plus performant, plus
attrayant ou plus original aux yeux des clients ;
• d’un service nouveau fondé sur un savoir-faire spécifique ;
• d’un procédé nouveau reposant sur la mise en œuvre de méthodes de
production ou de distribution nouvelles.
La logique entrepreneuriale articule logiquement ces quatre
composantes :
pour exploiter une opportunité d’affaires, il faut organiser et
mobiliser des ressources ;
pour que cette organisation dure, il faut créer de la valeur pour
ceux qui la font vivre (parties prenantes) ;
pour créer de la valeur et garantir la pérennité de l’organisation,
il faut innover ;
pour innover, il faut rechercher et exploiter des opportunités
d’affaires.
LES GRANDES PHASES DU PROCESSUS ENTREPRENEURIAL
Phase 1 : recherche d’une idée ou d’une opportunité à
exploiter par la création ou la reprise d’entreprise.
Phase 2 : adéquation entre l’idée ou l’opportunité et le
projet personnel.
Phase 3 : validation de l’idée ou concrétisation de
l’opportunité sous forme d’un projet cohérent.
Phase 4 : analyse du marché et diagnostic éventuel des
ressources pour vérifier la faisabilité du projet.
Phase 5 : choix de l’ensemble des moyens nécessaires :
ressources financières, plan d’affaires ou de reprise («
business plan »), structure juridique.
Phase 6 : accomplissement des démarches et formalités
administratives et légales.
Phase 7 : démarrage de l’activité.
Phase 8 : choix, réalisation et contrôle de la stratégie de
développement.
• LES FORMES ENTREPRENEURIALES
•
La création d’entreprise et, d’une façon plus large,
l’entrepreneuriat sont aujourd’hui unanimement reconnues
comme étant des phénomènes vitaux pour la société, par leur
contribution à la régénération et au développement de
l’économie. Une action entrepreneuriale, qui s’exprime dans
le cadre d’un projet entrepreneurial, peut prendre plusieurs
formes :
• entreprendre pour son propre compte (créer ou reprendre
son entreprise),
• entreprendre pour le compte d’une entreprise (intraprendre)
• entreprendre pour le compte de la société (actions
humanitaires, associatives)
• D’une manière générale, le projet entrepreneurial peut revêtir
plusieurs formes :
LA CRÉATION D’UNE NOUVELLE ENTREPRISE OU
L’ENTREPRENEURIAT EX-NIHILO (À PARTIR DE RIEN)
• Elle peut concerner les petites et micro-entreprises, le travail
indépendant, les PME, les grandes entreprises… Créer une
entreprise quand rien n’existe n’est certainement pas la
situation la plus facile. Il faudra du temps pour arriver à
implanter son produit dans un marché, pour convaincre les
utilisateurs et les acheteurs et ce, d’autant plus, que le degré
d’innovation sera élevé. Par voie de conséquence, il faudra
soigneusement dimensionner les besoins financiers et obtenir
les ressources suffisantes.
• La création ex‐nihilo exige beaucoup de travail, de rigueur et
de ténacité. Par ailleurs, les risques doivent être
particulièrement bien évalués.
• LA CRÉATION D’UNE ENTREPRISE PAR ESSAIMAGE
• Elle consiste en le soutien apporté par une entreprise mère
(dite entreprise essaimante) à un employé (dit essaimé) lui
permettant de créer sa propre entreprise tout en restant salarié
chez elle. Ces mesures peuvent prendre diverses formes
comme le parrainage, une aide financière, l'appui d'expertise,
un accès à l'information, le transfert de brevet ou d'activités etc.
Créer une entreprise quand on est salarié et avec l’aide de son
entreprise est certainement une démarche plus facile. Les
grandes entreprises proposent des mesures et des dispositifs
destinés à inciter et à accompagner leurs salariés dans des
créations d’entreprise. Les projets peuvent être variés et
concerner la création d’un commerce ou d’une entreprise
industrielle, mais l’accompagnement (matériel, intellectuel,
commercial et financier) d’une entreprise peut être de nature à
réduire le niveau de risque de l’entrepreneur.
• Cette forme entrepreneuriale présente des avantages aussi
bien pour l’entrepreneur (essaimé) que l’entreprise
essaimante.
Avantages pour l’essaimé :
• La sécurité : en cas d’échec de son projet, l’essaimé peut
revenir à l’entreprise d’origine à un salaire et à un poste
équivalent.
• Le taux d’échec des entreprises créées par essaimage est
d’ailleurs beaucoup plus faible que la moyenne nationale.
• L’essaimé peut changer d’orientation professionnelle en
devenant "extra preneur".
• Avantages pour l’entreprise essaimante :
• Disposition d’un outil flexible: recruter des collaborateurs
ayant un potentiel entrepreneurial, valoriser sa propriété
intellectuelle
• Ajustement des effectifs
• Externalisation d’une activité: (ex : la commercialisation,
logistique)
• La participation au développement du tissu économique
• L’évolution de la culture d’entreprise
• Constitution du réseau d’entreprises autour d’elle
Louis Jacques Filion, définit trois types d’essaimage :
• Essaimage interne (spin-off) :
• Un membre du personnel de l’organisation essaimante (ou
plusieurs selon Pirnay (2000)) crée une entreprise à partir d’une
technologie développée au sein de l’organisation essaimante.
• Essaimage externe (spin-in) :
•
Une entreprise est créée par un chercheur externe à
l’organisation essaimante mais en utilisant une technologie
développée au sein de celle-ci.
• Essaimage de sortie (spin-out) :
• L’entreprise est créée parce que l’organisation essaimante ne
veut plus de cette technologie. L’entrepreneuriat est donc, sous
toutes ses formes, un moyen incontournable de création
d’emploi et de richesse.
LA CRÉATION D’UNE ENTREPRISE PAR FRANCHISE
• La franchise constitue un levier particulier de création où le
promoteur bénéficie, entre autres, d’une notoriété existante.
Elle met en relation un franchiseur, entreprise qui souhaite
se développer en utilisant cette modalité, et un franchisé,
individu qui veut créer une entreprise en appliquant une
formule, autour d’un concept, qui a déjà été utilisé ailleurs.
Ce type de création consiste, d’une certaine façon, à imiter
un fonctionnement qui existe dans un contexte
géographique donné. La création en franchise bénéficie
également d’un accompagnement important, mais payant de
la part du franchiseur. Elle peut permettre à celui qui n’a pas
d’idées propres ou qui n’a pas une capacité à innover de
réaliser son objectif de création d’entreprise.
LA REPRISE D’ENTREPRISE
•
Elle se définit selon les termes de Fayolle (2004) comme
un processus par lequel une personne physique ou morale, le
repreneur, acquiert la propriété d’une entreprise ou d’une
activité existante et occupe les fonctions de direction générale
». La reprise d’entreprise ou d’activité présente une différence
de taille avec la création d’entreprise. L’organisation existe, elle
n’a pas été créée. Il est alors possible de s’appuyer sur des
données qui la décrivent dans son présent, son histoire, sa
structure et son fonctionnement.
• La reprise d’entreprise ou d’activité en bonne santé : la
principale difficulté est d’avoir suffisamment tôt l’information
qu’une entreprise de ce type est en vente. Ensuite, il faut
pouvoir disposer de ressources financières importantes car le
prix de marché de ces entreprises peut être élevé. Il est
indispensable d’avoir, par ailleurs, de bonnes compétences
générales et une expérience de management réussie. Il
convient, en effet, de ne pas perdre de temps dans
l’apprentissage du métier du chef d’entreprise.
• La reprise d’entreprise ou d’activité en difficulté : si les
difficultés sont déclarées (entreprises en redressement
judiciaire), il est indispensable de connaître le cadre légal de
reprise d’entreprises en difficulté.
• La techno-entrepreneuriat
• Il s’agit d’entreprendre un projet innovant dans le domaine
des TIC. Elle renvoie à un mariage entre l’esprit innovant et
la technologie (dans la nouvelle économie). Ex. entreprise
de développement de logiciels, etc.
ESSAIMAGE OU ENTREPRENEURIAT
Désignant en son sens premier, un phénomène observé au
sein d’une ruche d’abeille, quand une partie d’abeilles quittent
la ruche avec une reine pour former une nouvelle colonie, le
terme essaimage a été étendu dans le monde des entreprises.
L’essaimage est utilisé pour désigner un accompagne de
départ de ses salariés par une entreprise en les aidant à créer
leurs propres activités. C’est un phénomène observé le plus
souvent au sein d’entreprises dans le mode des nouvelles
technologies de l’information.
ENTREPRENEURIAT SOCIAL:
Le principe de base ici est de créer des entreprises dont
l’activité économique a été conçue de manière à créer de la «
valeur sociale », à mettre en œuvre des solutions innovantes
à des problèmes sociaux dans les domaines de la création
d’emplois, du développement durable, de l’environnement,
de la santé, ou toute activité pouvant bénéficier a la societe.
Ex: les entreprises de microcredit.
l'entrepreneuriat classique
On parle ici au sens large et général du terme, sans
spécifications particulières. Il en reste cependant que les
entreprises commerciales privées sont les formes courantes
d’organisations que l’on retrouve dans le champ des initiatives
d’entrepreneuriat classique. Elles peuvent présenter un statut
de société anonyme, société à responsabilité limitée, société en
nom collectif.
• Le profit et l'utilité-client : deux notions fondamentales en
entrepreneuriat classique
l’entrepreneur dit classique est essentiellement à la recherche
du profit financier, ou œuvre dans ce sens, rimant ainsi avec
homme / femme d’affaire. Ce paramètre l’emporte
généralement sur le sens de la responsabilité sociale de
l’entreprise au sein du marché des consommateurs.
Toutefois, l’aspect service n’est évidemment pas relégué au dernier
plan. L’entrepreneur se dévoue en effet à fournir des prestations ou
des produits afin de satisfaire un besoin précis identifié chez le
consommateur.
• C’est à ce niveau que se révèle la réelle utilité de l’entrepreneur
classique. Chacune des activités économiques qu’il met en
œuvre place l’intérêt particulier du client au cœur de ses objectifs
de croissance. Pour y parvenir, il ajoutera à son modèle d’affaires
d’autres paramètres stratégiques afin d’améliorer notamment son
image sociale, son rôle économique et environnemental.
L'ENTREPRENEURIAT AGRICOLE
l’entrepreneuriat agricole cible les entreprises qui se
consacrent essentiellement à la production agricole. Il s’agit
notamment ici des activités d’exploitation animale ou
végétale donnant lieu à un processeur de production et de
commercialisation. Sont inclus également dans cette
définition : les activités de pêche, d’élevage d’espèces
aquatiques.
• L'ENTREPRENEURIAT DIGITAL
L’entrepreneuriat digital a vu le jour avec le développement
croissant des technologies de l’information et de la
communication. Encore qualifié d’entrepreneuriat numérique,
c’est le modèle d’affaires qui attire le plus de candidats à la
création d’entreprise sur cette dernière décennie. Les start-up
sont notamment le type de structure entrepreneurial centrée
sur l’innovation et les services via internet.
Pour se lancer dans ce secteur, il n’est pas indispensable de
disposer de capitaux initiaux. L’entrepreneur digital voit ses
leviers exister via des compétences pointues dans le
maniement des outils digitaux que proposent le marché, avec
des tendances toujours plus rapide et complètes.
• L’entrepreneuriat, un concept pluriel
Des travaux à caractère typologique cherchent à définir
différents types d’entrepreneurs :
• Selon les conditions de la création
• Selon le rapport au changement et à la nouveauté
• Selon les conditions de l’innovation
• Selon la logique d’action
1) Selon les conditions de la création
Norman Smith (1967) identifie deux types d’entrepreneurs :
• l’entrepreneur artisan :
• a un niveau d’éducation faible, notamment en gestion,
mais doté d’une forte compétence technique
• accorde une place importante à la valeur travail
• adopte volontiers une attitude paternaliste au sein de
son entreprise
• craint de perdre le contrôle de celle-ci
• refuse généralement la croissance
• l’entrepreneur opportuniste
• a un niveau d’éducation plus élevé et ces
expériences de travail sont diversifiées et
nombreuses
• s’identifie plus à la gestion et son comportement
habituel refuse le paternalisme accorde une place
importante à la croissance même si pour cela il faut
perdre un peu d’indépendance.
2) Selon le rapport au changement et à la nouveauté
• Christian Bruyat (1993) :
• « L’objet scientifique étudié dans le champ de
l’entrepreneuriat est la dialogique individu/création de
valeur » (Bruyat 1993)
• Le principe de dialogique signifie que deux ou plusieurs
logiques sont liées en une unité de façon complexe
(complémentaire, concurrente et antagoniste).
« L’individu est une condition nécessaire pour la
création de valeur, il en détermine les modalités de
production, l’ampleur… Il en est l’acteur principal.
Le support de la création de valeur, une entreprise
par exemple, est la « chose » de l’individu.
3) Selon les conditions de l’innovation
Ils ont identifié quatre types d’entrepreneurs.
Le prospecteur peut être défini comme l’innovateur «
pur ». Il cherche sans cesse des innovations mais n’est
pas sûr de les rentabiliser et de les développer luimême. Il n’est pas intéressé par l’organisation et la mise
sur le marché, son objectif se limite au fait d’innover.
L’innovateur, lui, recherche en permanence des
innovations mais va plus loin dans le processus
entrepreneurial car il s’implique totalement pour
exploiter lui-même ces innovations.
Le suiveur, quant à lui, imite, suit les innovations qui
apparaissent sur le marché, il met l’accent sur
l’amélioration de l’innovation, se focalise sur les
problèmes de gestion, diminuant de cette façon les
coûts.
Enfin, le réacteur s’adapte après-coup, il a une
attitude « opportuniste » et passive. Ce comportement
peut être intéressant notamment lorsque la fidélisation
des clients sur des produits innovants est moins
importante que la fidélité à l’entreprise.
4) Selon la logique d’action
Julien et Marchesnay (1996) proposent une typologie en
partant du principe qu’il existe trois grandes aspirations
socio-économique chez l’entrepreneur :
• la Pérennité
• l’Indépendance
• la Croissance
Ils en retirent deux logiques d’actions auxquelles ils
associent deux grands types d’entrepreneurs :
• une logique d’action patrimoniale : le PIC
• une logique d’action entrepreneuriale : le CAP
Julien et Marchesnay (1996) proposent de partir du principe
qu’il existe trois grandes aspirations socio-économiques chez
l’entrepreneur : la pérennité, l’indépendance et la croissance :
- L’entrepreneur est soucieux de la pérennité de son
entreprise, notamment dans le but de la transmettre à un
membre de la famille ou de l’entreprise.
- L’entrepreneur est caractérisé par la volonté d’être
indépendant, en termes de capital et par un besoin
d’autonomie, en termes de prise de décision.
- Il a également des objectifs de croissance qui peuvent être
liés au besoin de puissance et au désir de pouvoir. Partant
de ces trois aspirations, les auteurs distinguent deux
logiques d’action : une logique d’action patrimoniale et une
logique d’action entrepreneuriale.
L’entrepreneur PIC (Pérennité-Indépendance-croissance)
se trouve dans une logique d’action patrimoniale ou logique
d’accumulation. Dans cette perspective, l’entrepreneur donne
la priorité à la pérennité de son entreprise, il souhaite avant
tout accumuler du patrimoine. Il désire aussi préserver
l’indépendance patrimoniale et pour cela, il est prêt à refuser
des associés, voire des emprunts extérieurs, il se montre
également méfiant à l’égard de l’externalisation d’activités et
privilégie les investissements matériels.
Enfin, la croissance de la société ne doit pas nuire à la
pérennité et l’indépendance patrimoniales et c’est uniquement
dans ce cas qu’elle peut être acceptée.
L’entrepreneur CAP (Croissance-Autonomie-Pérennité)
se trouve, quant à lui, dans une logique d’action
entrepreneuriale, de valorisation des capitaux. Ici,
l’entrepreneur privilégie les activités à forte croissance et
risquées, il ressent un grand besoin d’autonomie en ce qui
concerne la prise de décision, il ne se préoccupe pas de
l’indépendance du capital et la pérennité de son affaire
n’est pas une priorité pour lui.
L’entrepreneur CAP se situe dans des activités évolutives
et en expansion et manifeste une forte préférence pour les
investissements immatériels.
• Selon le degré de nouveauté
• L’innovation peut prendre quatre orientations :
• Création
• Amélioration
• Imitation
• Transposition ( à un autre produit)
• La recherche de l’innovation est un type de stratégie : Concrétisation par
une politique lancement de nouveaux produits
•
« La concurrence n’est plus une simple affaire de quantités et de
prix, mais de plus en plus une affaire d’idées : l’innovation permanente
devient la condition nécessaire et privilégiée pour que l’entreprise ait des
chances de réaliser l’optimum de rentabilité, de pérennité de croissance
» (Jean GERBIER dans l’ouvrage « Organisation et fonctionnement de
l’entreprise » (1993))
Tous les types de stratégies sont concernés par l’innovation. PORTER
distingue 3 grands types de stratégies :
• stratégie de créneau (différenciation par la qualité, performances du
produit)
• stratégie d’adaptation à une clientèle
• stratégie de domination par les coûts
• L’innovation technique confère à l’entreprise un avantage concurrentiel,
soit en terme de coût, soit en matière de produits.
• Avantage coût :
• stratégie de baisse des prix (avantage concurrentiel commercial)
• stratégie d’accroissement des marges (avantage concurrentiel financier)
qui permet un autofinancement plus important
• Avantage de « monopole » : par la différenciation de ses produits
résultant de l’innovation, l’entreprise dispose d’un « « monopole » sur un
interstice de marché.
• LES RISQUES ET LES CONDITIONS DE RÉUSSITE D’UNE POLITIQUE DE
RECHERCHE D’INNOVATION
• Une innovation génère des risques importants :
• Des investissements lourds et des coûts importants
• La rentabilité est parfois aléatoire
• Risque élevé d’échec de l’innovation
• Résistance au changement
• Nombre de projets à développer
• Mauvaise évaluation des projets
• Les conditions de réussite d’une politique basée sur l’innovation
• Favoriser l’innovation
Pour réussir, il faut : être à l’écoute du marché, connaître les évolutions
technologiques, recenser les propositions des concurrents
• La veille marketing et la veille technologique sont ainsi des moyens de
prendre de l’avance.
• LA DÉMARCHE INNOVATRICE
Le processus d’innovation comporte quatre phases :
Détection du besoin
Conception du produit permettant de satisfaire le besoin
Détermination des matériaux utilisables
Obtention du savoir-faire technologique
• Les voies d’accès à l’innovation
Recherche interne
Association avec un partenaire
Achat de licence d’exploitation d’un brevet
Rachat d’entreprise
• Les indicateurs de compétitivité
• Effort de recherche :
• Nombre de brevets déposés
• Rythme de renouvellement des produits
• Utilisation de nouveaux matériaux
• Age moyen des produits
• Nombre de produits en phase de lancement
• Niveau technique :
• Age des équipements
• Degré d’automatisation
• « Monopole » des procédés employés
• Niveau de qualification du personnel technique
Modèle de Shapero(1975) Shapero en 1971 soutient
que la formation des entreprises obéit à des facteurs
qui varient énormément, car, une entreprise est le
fruit d'un processus particulier influencé par le type
d'industrie, la région et la période de temps dans
laquelle elle a été créée. Cependant, l'analyse de la
formation des entreprises en terme des facteurs
pouvant influencer la prise de décision fait ressortir
quatre facteurs majeurs
I. Le processus entrepreneurial
A) Le modèle de Shapero
Modèle proposé par Albert Shapero en 1975
La création d’entreprise est un phénomène
multidimensionnel qui associe :
• Caractéristiques psychologiques du
créateur
• Incidence de facteurs contextuels :
 La discontinuité
 La crédibilité
 La faisabilité
En plus de sa personnalité propre, variable
psychologique, trois autres variables,
situation, sociologique et économique
influent sur l’individu
Disposition
à l’action
- Motivation
-
- Attitudes
- Intuition
Variables
psychologiques
Crédibilité
de l’acte
Milieu familial
Groupe de référence
Environnement local
Environnement organisationnel
Essaimage
Variables
sociologiques
Entrepreneur
Potentiel
Evénement
Entrepreneurial
Avec son bagage :
- Scolarité
- Expériences
- Création
- Achat
- Transmission
Variables
de situation
Discontinuité ou
déplacement
- Négatifs : « Pushes »
- Positifs : « Pulls »
Variables
Economiques
-
Faisabilité accessibilité
des ressources
Main d’œuvre
Ressources financières
Technologie
Marchés
Support de l’Etat
Modèle de Shapero 1975
La discontinuité ou déplacement
 Distinction entre situations ressenties comme négatives par
le créateur potentiel «Pushes » et les situations ressenties
comme positives « pulls »
 Les situations négatives :
 un déplacement au sens physique du terme : communautés
étrangères, réfugiés, etc.
 une situation liée à l’emploi : chômage, insatisfaction, évolution
bloquée, problème relationnel, etc.
 discontinuités diverses : fin d’études, fin du service militaire, fin de
stages longue durée, etc.
La discontinuité ou déplacement
 Les situation positives :
 Elles sont plus rares, estimées à 1 cas sur 3
 Découverte d’un nouveau produit, d’un marché
nouveau
 Rencontre d’un partenaire, d’un futur associé
 Nouvelle possibilité de financement
 Ces deux catégories de facteurs ne sont pas mutuellement
exclusives, mais au contraire elles peuvent se renforcer.
La crédibilité de l’acte
 Une condition essentielle selon Shapero :
« Pour mettre en place une entreprise qui est nouvelle, différente et
novatrice, vous devez être capable de vous imaginer dans le rôle.
C’est-à-dire que l’acte doit être crédible »
 La présence de modèle et d’une culture entrepreneuriale
développée favorise le passage à l’acte.
 Cette variable sociologique intervient à différents niveaux :
 la famille
 l’entreprise
 le milieu professionnel
 le milieu social au sens large
La faisabilité de l’acte
 Pour lancer une activité un entrepreneur doit accéder à
certaines ressources.
 Les américains parlent des 6 « M » de l’entreprise :
 Money
 Men
 Machines
 Materials
 Market
 Management
Rappel: Les 6 M ou Modèle Ishikawa
Également nommé : Diagramme causes-effet, 6M, Fishbone diagram..
Introduit par Kaoru Ishikawa dans les chantiers navals Kawasaki au japon dans les années
60.
Variante du diagramme des 6 M
On parle aussi de diagramme 5M …
1. Matière
2. Machines
3. Milieu
4. Main-d’œuvre/Management
5. Méthodes
À partir d’un effet connu … quelles sont les
grandes catégories de causes que l’on peut
incriminer ?
Méthode : Processus de production du produit ou service.
Matière : Les matériaux utilisés pour la production du bien.
Milieu : Le contexte concurrentiel, l’état du marché.
Matériel : Les machines, le parc informatique et les logiciels.
L’ensemble des équipements qui servent à apporter de la
valeur ajoutée au matériau de base.
 Main-d’œuvre : Les collaborateurs et l’ensemble des
interventions humaines (la RH).




 Des critiques sont émises sur les variables prises en considérations
 Pour André Belley (1989) une dimension est absente dans ce modèle :
l’opportunité
 Qu’est ce qu’une opportunité ?
«Une opportunité est plus qu’une simple idée car il faut en pressentir le
potentiel d’exploitation pour en tirer un profit» E-M Hernandez 1999
 Quelles est l’origine des opportunités ?
 l’innovation
 le vécu professionnel
 les applications nouvelles de techniques connues
 l’observation
 des circonstances diverses : rencontre, franchise, brevet, etc.
• Les sources des opportunités
Mullins a utilisé quatre catégories pour différencier les sources
d’opportunité:
opportunités dont l’origine provient des micros tendances
opportunités dont l’origine provient des besoins futurs et des désirs des
consommateurs
opportunités dont l’origine est la recherche scientifique
opportunités transférables de secteurs d’activités différents
• Les types de changement selon Shane
• Selon Shane il existe quatre sources d’opportunités :
• Les changements technologiques
• Les changements politiques et réglementaires
• Les changements sociodémographiques
• Les changements dans la structure d’une industrie
Les différents types de changement de Drucker
Drucker a une approche quelque peu différente et propose sept sources
d’opportunité :
• Les imprévus
• Les incongruités
• Les nouvelles connaissances
• Les besoins des processus intermédiaires
• La structure des marchés et des industries
• La démographie
• Changement dans la perception
L’INNOVATION, UN CONCEPT FONDAMENTAL POUR LES ÉCONOMISTES
• Rôle clé de l’entrepreneur : il est essentiel à l’innovation et à
l’investissement et donc à la croissance. « Le rôle de l’entrepreneur
consiste à réformer ou à révolutionner la routine de production en
exploitant une invention ou, plus généralement, une possibilité technique
inédite.
• Processus de « destruction créatrice »
• Notion de « grappes d’innovation »
•
•
•
•
• LA RECHERCHE
Recherche fondamentale : Approfondir les connaissances de base,
d’amener à une meilleure connaissance des lois de la nature.
Recherche appliquée : Viser à une application pratique des lois définies
par la recherche fondamentale et de définir les grandes lignes de
procédés ;
Recherche et développement : Mettre au point de nouveaux produits ou
nouveaux procédés de fabrication. (travaux d’adaptation, révision de
prototypes)
C’est à ce stade que l’on parle d’innovation.
• LA DIVERSITÉ ET LA NÉCESSITÉ DE L’INNOVATION
Introduire quelque chose de nouveau dans un domaine de la vie
économique
•
•
•
•
•
•
•
• LES DIFFÉRENTS VISAGES DE L’INNOVATION
• Selon la forme
innovation technique
innovation commerciale
innovation organisationnelle
innovation sociale
innovation financière
• Selon les secteurs
Principalement dans le secteur secondaire
Dans nos économies modernes, l’innovation concerne de plus en plus le
secteur des services.
• développement des moyens d’information et de communication
• logistique
Le modèle Hernandez
La typologie de Hernandez (2001) distingue quatre types
d’entrepreneurs : le manager, l’entrepreneur, l’artisan type et
l’exclu.
Cette typologie tourne autour de deux axes : la volonté de
croissance et le désir d’autonomie.
Le manager a un comportement qu’on peut assimiler à un
cadre de grandes entreprises. Il souhaite construire rapidement
sa propre entreprise pour satisfaire un désir de réalisation et un
besoin de puissance. Son niveau d’éducation et son expérience
professionnelle lui permettent d’avoir des compétences en
termes de gestion. En effet, il sait diriger les hommes, les
motiver et coordonner les activités.
L’entrepreneur, lui, est acharné dans son travail, il préfère une
structure centralisée car il veut pouvoir maîtriser financièrement
sa croissance et être maître de son destin. Il est moins instruit que
le manager, il est un travailleur infatigable et est un dirigeant
autoritaire et charismatique.
L’artisan type reprend les artisans et les dirigeants des TPE qui
exploitent leur savoir-faire. Ils peuvent être assimilés à l’artisan
présent dans la typologie de Smith (1967). Il s’agit en général de
professionnels qui maîtrisent parfaitement un métier, une
production ou une technique. Ils souhaitent avant tout rester
indépendants, ils délèguent peu et il est difficile pour eux de se
comporter comme de véritables dirigeants d’entreprises.
L’exclu est un individu qui n’a jamais vraiment su s’intégrer
dans le système productif, dans le salariat ou qui en a été rejeté.
Il est contraint de se mettre à son propre compte car créer son
entreprise est pour lui la seule voie restante. Son objectif
principal est d’avoir un emploi pour éviter une marginalisation
croissante ou un avenir professionnel peu prometteur.
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