Deux siècles d’électricité
I. L’électromagnétisme
A. Deux histoires séparées :
Electricité : Ensemble de phénomènes physico-chimiques dus à la présence, dans les atomes, de
particules dites chargées (protons et électrons)
Magnétisme : Ensemble des phénomènes que présentent les matériaux aimantés
Le phénomène du magnétisme est
connu depuis l’Antiquité : la
magnétite (oxyde de fer de formule
Fe3O4, appelée également « pierre
d’aimant »), pierre trouvée en
Magnésie est capable d’attirer le fer
ou les pierres de même espèce.
Les Grecs, mais aussi les Romains et
les Chinois avaient constaté que la
magnétite avait la faculté d’attirer les
objets contenant du fer, et qu’un
morceau de fer mis en contact avec la
magnétite acquérait la même
propriété.
Le phénomène électrique le plus
anciennement connu est la propriété
que l'ambre jaune acquiert, par le
frottement, d'attirer les corps légers.
D'autre part, les anciens Indiens
remarquent que certains cristaux
chauffés attirent les cendres chaudes.
C’est au XIème siècle qu’apparaît la
première application du magnétisme :
la boussole : une aiguille aimantée
indique la direction du Nord.
Au XVIème siècle William Gilbert
reconnaît la propriété de l'ambre dans
diverses substances : le verre, la
résine, le soufre, etc., ce qui amène à
distinguer les matériaux isolants des
matériaux conducteurs.
Otto von Guericke invente la première
machine électrostatique, comportant
un globe de soufre tournant et qui
permet d'obtenir la première étincelle
électrique.
En 1727, Stephen Gray observe que
les conducteurs peuvent être
électrisés, pourvu qu'ils soient isolés,
et Charles François de Cisternay Du
Fay met en évidence l'existence de
deux sortes d'électricité, vitrée
(positive) et résineuse (négative).
En 1745, Petrus Van Musschenbroek
découvre la condensation électrique
en inventant la bouteille de Leyde, qui
permet d'augmenter
considérablement les effets des