ESTC Conception d’outillage Pr E. BOUDAIA 2ème Partie Conception des outillages du découpage et cambrage 41 ESTC Conception d’outillage Pr E. BOUDAIA Conception des outillages du découpage et cambrage I. Découpage 1. Principe : Dans le cas du poinçonnage, un poinçon et une matrice remplacent les lames du cisaillage. Outillage classique de poinçonnage 2. Terminologie des pièces d’un outil de découpage - - - - 3. Elle permet la répartition de l’effort de poussée du poinçon sur toute sa surface et évite le marquage rapide de la plaque porte nez. Plaque porte poinçon : elle permet la localisation et le maintien du poinçon. Poinçon : il est généralement de section constante sur toute sa longueur (seulement sur 10mm pour les petites dimensions). Il ne sort jamais de la contre-plaque pendant le mouvement de retour. Il doit résister à la compression et au flambage. Il est généralement en acier de dureté 62 HRC. Contre plaque ou dévêtisseur : la contre plaque sert de guide au poinçon et le centre par rapport à la matrice. Elle assure le décrochage de la bande lors de la remontée du poinçon. Guide bande : elle forme un couloir dans lequel glisse la bande. On doit avoir un jeu de 2 à 3 mm à cause d’imprécision du cisaillage de bande. Butée : Pour réaliser une seule pièce, il suffit d’utiliser une poinçonneuse classique avec une seule course du poinçon ; mais dans le cas du travail en série, le coulisseau de la presse est animé d’un mouvement alternatif et à chaque course un ou plusieurs découpages sont effectués. En plus du mouvement alternatif du poinçon, on a une avance contrôlée de la bande de tôle à découper. Le contrôle de l’avance de la bande est assuré par les butées. Il existe plusieurs types de butées parmi elles on peut citer : les engrenages et le couteau latéral. • Outil à engrenage : l’engrenage est une butée sur laquelle on engrène la bande. Il assure le contrôle de l’avance. Le poinçon décent, poinçonne puis remonte entraînant avec lui la bande. Celle-ci vient buter contre le dévêtisseur et se détache. En tombant, son déplacement longitudinal permet de l’accrocher à l’engrenage grâce à l’ajour qui vient d’être réalisé. Outil à couteau latéral : le couteau latéral est un poinçon qui est fixé sur le porte-poinçon et qui assure le contrôle lors de la décente du coulisseau (voir les détails au paragraphe suivant). Dispositifs de contrôle d'avance de la bande 41 ESTC Conception d’outillage Pr E. BOUDAIA Objectif L'évolution de la bande entre les outils doit être contrôlée pour : - Perdre le minimum de matière (chute) entre deux coups de presse. - Positionner la bande sous l'outil pour assurer la précision des pièces. Deux solutions techniques : - Les butées ou engrenages - Les couteaux Butées ou engrenages Butée - engrenage Ils sont principalement employés dans le cas d'une alimentation manuelle de la presse et pour des outils simples. Chaque coup de la presse, la bande est déplacée et accrochée à l'engrenage par l'ajour précédent. Le déplacement de la bande d'un ajour à l'autre correspond au pas. L'engrenage ou butée peut être réalisée soit : - une plaquette vissée ou goupillée - une simple goupille cylindrique - une butée eclipsable (axe sur ressort). Couteau Il remplace l'engrenage dans les outils à suivre. Le couteau est un poinçon dont la longueur est égale au pas. Sa largeur est d'environ 3 mm. À chaque coups de presse, le couteau détache de la bande, une longueur de la valeur du pas. Il suffit ensuite de déplacer la bande jusqu'à la butée contre le guide. Le couteau ne travaillant que d'un coté les risques et de grippage de coincement sont plus importants. Il convient donc de n'utiliser cette technique que pour les pièces de faible épaisseur: 2 mm maxi (limitation des efforts). Afin d'augmenter la longévité de l'outillage, la butée est parfois remplacée avantageusement par un grain (pièce rapportée) en acier trempé. On réduit ainsi l'usure du guide. Couteau Poinçon Guide 4. Classification des outils de découpe 42 ESTC Conception d’outillage Pr E. BOUDAIA Outil simple non guidé Le poinçon est uniquement guidé par le coulisseau de la presse. Cela induit donc : - une précision médiocre, - un travail dangereux - et un fort risque d'adhérence de la matière au poinçon lors de la remontée. Emploi : Découpage dans des chutes de formes irrégulières, variées, ou dans des pièces non planes, ou petites séries Avantages : coût de l'outillage réduit, maintenance aisée … Inconvénients : précision faible, outil dangereux, adhérence de la matière au poinçon à sa remontée, risque de flambage ou de casse du poinçon, ne permet pas découpage et poinçonnage, flan non maintenu … Outil à dévêtisseur élastique Le dévétisseur élastique assure le serrage de la bande pendant l'opération de découpe et pendant l'extraction des poinçons hors de la tôle. Il est intéressant pour les tôles de faibles épaisseurs. Avantages : coût de l'outillage réduit, maintenance aisée, pas d'adhérence de la matière au poinçon à sa remontée, flan maintenu, intéressant pour les tôles <1mm … Inconvénients : précision faible, risque de flambage ou de casse du poinçon, ne permet pas découpage et poinçonnage… Outil à dévêtisseur fixe Ce type d'outil est aussi appelé outil noyé, outil à contre-plaque ou encore outil parisien. Le dévêtisseur fixé à la matrice, sert de guide à la partie travaillante des poinçons et s'oppose au flambage des poinçons de faibles dimensions. Un engreneur ou un couteau assure le contrôle de l'avance de la bande à chaque coup de presse. Avantages : coût de l'outillage réduit, maintenance aisée, pas de risque de flambage ou de casse du poinçon, flan maintenu, bonne précision, utilisé pour des tôles >1mm … Inconvénients : ne permet que découpage de flan… Outil progressif Il permet d’effectuer simultanément plusieurs opérations ; poinçonnage, découpage, cambrage, etc ... 43 ESTC Conception d’outillage Pr E. BOUDAIA La pièce est obtenue en 2 temps : - poinçonnage du trou, puis avance de la bande, - découpage du flan (détachement de la pièce de la bande), et poinçonnage du trou de la pièce suivante, etc ... Avantages : outil pour moyenne et grande série, cadences de production élevée, bonne précision, utilisé pour des tôles <1mm, permet d'obtenir des formes complexes ainsi que toute sorte d'opération (telles que: emboutissage, pliage, soyage …) … Inconvénients : coût de l'outillage élevé, maintenance délicate et onéreuse, … Outil Suisse L'outil suisse découpe et poinçonne la pièce en même temps. Le transfert d'un poste à l'autre est supprimé, n'altérant plus la précision. C'est un outil à dévetisseur inversé. Le poinçon est sur la partie inférieure et la matrice sur la partie supérieure. L'imprécision de l'avance manuelle de la bande n'affecte pas la pièce. Les pièces ont la précision de l'outillage. Avantages : outil pour moyenne et grande série, très grande précision entre les formes intérieures et extérieures, utilisé pour les tôles minces … Inconvénients : cadence de production moyenne, coût de l'outillage élevé, maintenance délicate et onéreuse, … 5. Opération de découpage On peut distinguer trois types d’opération de découpage : 44 ESTC • • • Conception d’outillage Pr E. BOUDAIA Découpage simple : on utilise deux outils de découpage sur deux presses et la pièce est obtenue en deux opérations (exemple obtention d’une rondelle). Découpage consécutif : on utilise une presse et on fixe sur son coulisseau deux ou plusieurs poinçons. La pièce est obtenue après deux pas d’avance de la bande. Découpage simultané : la pièce est obtenue après une opération de découpage et poinçonnage simultanément. 6. Désignation des opérations Poinçonnage: trous de petit diamètre, le déchet est appelé débouchure Découpage : le produit obtenu est un flanc (récupéré pour emboutissage ou pliage) Crevage : découpage partiel Encochage : découpage débouchant sur un contour Grignotage : poinçonnage partiel par déplacement progressif de la pièce ou du poinçon Arasage : découpage en reprise (précision de côtes et d'états de surface) Détourage : finition d'un contour déjà ébauché, modifié au cours d'une déformation Soyage : consiste à former un collet, soit par perçage de la tôle par un poinçon de forme pointue, soit sur un profil déjà formé 7. Matrice et poinçon Les poinçons sont fixes si les matrices sont mobiles. Ils doivent résister à la compression et au flambage. Pour les poinçons cylindriques, on prend à la limite : d ≥ 1.6 e pour les aciers doux. Une matrice en acier peut produire environ 50 000 pièces sans être affutée l‘affutage diminue h de 0.2 à 0.5 mm. Approximativement, on peut ainsi définir le minimum de pièces réalisées par l’outil. NB : Poinçon de forme quelconque doit résister à la compression et au flambage, sa longueur libre est vérifiée par : E : module d’élasticité en (N/mm2) 𝐸𝐼 I : moment quadratique de la section en (mm4) 𝐿 ≤ √𝐹 avec F : effort de découpage en (N) 8. Analyse du processus de découpe 45 Conception d’outillage ESTC Pr E. BOUDAIA Un outil de découpage est principalement constitué d'un poinçon et d'une matrice. La tôle à découper étant située entre les deux. Lors du découpage, on distingue 3 phases : Poinçon Tôle à travailler Matrice Phases du processus de découpage 1. Au début, l'effort croît lentement jusqu'au point a. Le poinçon s'enfonce lentement sans détacher les particules de métal. C'est la phase de déformation élastique. 2. Ensuite, l'effort prend sa valeur maximum b : c'est l'effort de cisaillement (séparation et accélération des particules de métal). Des fissures apparaissent au voisinage des arêtes coupantes, du coté poinçon et du coté matrice. 3. Enfin, l'effort tombe jusqu'à la valeur nécessaire pour vaincre le frottement entre les parties détachées de matière et pour l'éjection de la pièce découpée. Les fissures se rejoignent, la pièce est alors découpée. 9. Forme de la découpe 46 Conception d’outillage ESTC 10. Pr E. BOUDAIA Jeu Poinçon-Matrice Une partie de l'outil associant poinçon(s) et matrice(s) est bridée sur la table fixe de la presse, tandis que l'autre partie est animée du mouvement alternatif du coulisseau. À chaque course, un ou plusieurs découpages sont effectués. Il existe un jeu entre matrice et poinçon qui sert à diminuer l’effort de poinçonnage et l’écrouissage de la zone poinçonnée. Il permet également de garantir une coupe nette est franche. Outil de coupe (Poinçon-Matrice) Jeu fonctionnel et cisaillement du métal a) Valeur des jeux suivant la matière La valeur du jeu s’évalue en fonction de l’épaisseur de la bande (de façon à ce que les deux amorces de ruptures se rejoignent parfaitement). Laiton et Cuivre : 1/20 ème de l’épaisseur de la bande J = 0,05 e Acier ½ dur : 1/16 ème de l’épaisseur de la bande J = 0,06 e Acier : 1/14 ème de l’épaisseur de la bande J = 0,07 e Alliage d’aluminium : 1/10 ème de l’épaisseur de la bande J = 0,1 e b) Sur quelle pièce faut-il porter le jeu ? Du fait de la présence du jeu, l'ajour dans la bande aura une forme conique. 47 Conception d’outillage ESTC Pr E. BOUDAIA Conséquence: le JEU sera pris : - Sur la MATRICE si l'on désire un AJOUR précis - Sur le POINCON si l'on désire un FLAN précis c) Exemple de calcul du jeu Découpage et poinçonnage d'une rondelle. Calculer la valeur du jeu et déterminer les différents diamètres du poinçon et de la matrice. Valeur du jeu: 1/20 x 2 = 0,1 Pour le diamètre Ø10. On désire un ajour précis. Le jeu est donc à mettre sur la matrice. Ø Poinçon : 10 mm Trou Ø10 Ø Matrice : 10 +2*0.1 = 10.2 mm Pour le diamètre Ø22. On désire un flan précis. Le jeu est donc à mettre sur poinçon. Ø Poinçon : 22 - 2*0.1 = 21.8 mm Trou Ø22 Ø Matrice : 22 mm d) Exercice de calcul du jeu Calculer la valeur du jeu et déterminer les différents diamètres du poinçon et de la matrice. Matière : Aluminium Valeur du jeu: 1/10 x 3 = 0,3 mm 48 Conception d’outillage ESTC Pr E. BOUDAIA Pour le diamètre Ø22. On désire un ajour précis. Le jeu est donc à mettre sur la matrice. Ø Poinçon : 22 mm Trou Ø22 Ø Matrice : 22 +2*0.3 = 22.6 mm Pour la longueur de 20 et de 32. On désire un flan précis. Le jeu est donc à mettre sur poinçon. 11. Détermination des efforts de découpage a) Effort de découpage Méthode analytique L’effort de découpage est égal au produit du périmètre de la pièce par l’épaisseur et par la résistance de rupture au cisaillement de la tôle découpée : F = P x e x Rg (N) P = périmètre du profil découpé (mm) e = épaisseur de la tôle (mm) Rg = résistance de rupture au cisaillement (MPa) avec 1 [MPa] = 1 [N/mm²]. On prend généralement Rg= 0,8 x Rm avec Rm résistance à la rupture de la tôle. Matériaux Rm (daN/mm2) A% Acier à 0,1% de carbone (recuit) 19 Acier à 0,2% de carbone (recuit) 25 Acier à 0,3% de carbone (recuit) 30 Acier inoxydable 49 à 69 40 Aluminium (doux) 12,5 40 Duralumin 45 17 Laiton (recuit) 18 25 Méthode utilisant l’abaque L’abaque de la figure ci-dessous permet de déterminer rapidement l’effort de découpage moyennant le diamètre du poinçon ou le périmètre à découper. - On relie l'épaisseur de la tôle (e=1mm) au périmètre du profil découpé (300mm) qui coupe l'allure de la section en 300mm2 - On relie la résistance de rupture au cisaillement (30 daN/mm2) à la section en 300mm2 cette droite coupe l'allure de l'effort maxi en 100 kN = 10000 daN. 49 Conception d’outillage ESTC Pr E. BOUDAIA (daN/mm2) Exemple de calcul de l’effort principal On réalise sur un seul poste le découpage et poinçonnage de la pièce ci-contre. Déterminer l'effort principal de découpage. Périmètre P1 = (25+45) x 2 + 2 x π x 5 = 171,41 mm Périmètre P2 = 2 x π x 5 = 31.41mm Périmètre P3 = (25+10) x 2 = 70 mm Périmètre P4 = 40 mm Périmètre P5 = 50 mm Périmètre Total P = P1+ P2 + P3 + P4 + P5 = 362,83 mm Effort principal de découpage : F = P x e x Rg - Périmètre Total P = 362,83 mm - Matière Acier 0,3% C Rm = 30 daN/mm2 et Rg = 0.80 x Rm Soit Rg = 24 daN/mm2 - Épaisseur de la pièce e = 2 mm F = P x e x Rg = 362,83 x 24 x 2 F = 17 415,888 daN Épaisseur: e=2 mm Matière Acier 0,3 % C 50 Conception d’outillage ESTC Pr E. BOUDAIA Exercice de calcul de l’effort principal 5 mm On réalise sur un seul poste le découpage de la pièce ci-contre. Déterminer l'effort mis en œuvre pour découper cette pièce. Périmètre P1 = 2 x π x (5/2 +15/4)+14 x 5 = 109,3 mm Périmètre P2 = 2 x π x 2.5 = 15.70 mm Périmètre P3 = 50 mm 5 mm Périmètre Total P = P1+ P2 + P3 = 175 mm Effort principal de découpage : F = P x e x Rg - Périmètre Total P = 175 mm - Matière Acier Inoxydable Rm = 60 daN/mm et Rg = 0.80 x Rm Soit Rg = 48 daN/mm - Épaisseur de la pièce e = 3 mm F = P x e x Rg = 175 x 48 x 3 F = 25 200 daN b) Effort d’extraction Épaisseur: e=3 mm Matière Acier Inox Découpage en pleine tôle C'est l'effort nécessaire pour décoller la bande de métal du poinçon. Cet effort varie suivant l'importance du déchet autour de celui-ci. Pour un découpage en pleine tôle, donc avec d'important déchet, l'effort d'extraction est égal à 7% de l'effort de découpage. Découpage avec déchets faibles Fextraction = 7% Fdécoupage Pour une faible perte de métal (déchet faible), l'effort d'extraction est égal à 2% de l'effort de découpage. Fextraction = 2% Fdécoupage c) Effort d’éjection C'est l'effort nécessaire pour sortir la pièce découpée de la matrice. F éjection = 1.3% Fdécoupage d) Effort total de découpage L'effort de découpage est égal à la somme des différents efforts. Son calcul permet de déterminer la presse adéquate. (L'effort correspondant à la presse s'exprime le plus généralement en tonne-force). F = Fprincipal + Fextraction + Fejection 51 Conception d’outillage ESTC Pr E. BOUDAIA Calcul de l'effort total de découpage 5 mm 5 mm On reprend la pièce étudiée précédemment. On se propose de déterminée la capacité minimale de la presse permettant de réaliser ce découpage Fprincipal = 17 415,888 daN Fextraction : Compte tenu de la configuration de la pièce, on estime la force d’extraction à 5% de la Force principale. Fextraction = 0.05 * 17415.88 Fextraction = 870.8 daN Fejection : La force d’éjection équivaut à 1,3 % de la force principale Fejection = 0.013 * 17415.88 Fejection = 226.4 daN Fdecoupage = Fprincipal + Fextraction + Fejection Fdecoupage= 18 513,08 daN Il est donc nécessaire d'utiliser une presse développant au minimum 19 tonnes forces (19 000 kilo forces, soit 19 000 daN) e) Réduction des efforts de découpe Poinçons étagés : Ils sont de longueurs différentes. Les plus courts poinçonnent la pièce. Les plus long découpe la pièce. La différence de longueur est égale à l'épaisseur du métal découpé. 52 Conception d’outillage ESTC Pr E. BOUDAIA 12. Mise en bande Définition L'étude de la mise en bande consiste à rechercher la disposition des pièces dans la bande donnant le minimum de déchets. La mise en bande peut être : directe, imbriquée ou à la retourne. Les figures, ci-dessous, montrent ces trois configurations possibles d’une pièce en forme de T. Mise en bande DIRECT Mise en bande IMBRIQUEE Mise en bande à la RETOURNE Mise en bande et économie matérielle dans la disposition des pièces Définition du pas Le pas correspond à la distance sur la bande qui sépare deux opérations de découpage. Pour un même nombre de pièce. Plus le pas est grand, plus la consommation de tôle est importante. Il s'avère donc important d'optimiser la mise en bande, afin de réduire au mini les pertes de matière (voir fig. ci-dessus). Définition du pourcentage de déchet La qualification d'un choix de mise en bande est généralement réalisée au travers du calcul de pourcentage de déchet. Pratiquement, il s'agit d'évaluer le rapport entre la surface de déchet et la surface totale de tôle utilisée pour réaliser la pièce. En général l1= l2= e avec l1 et l2 ≥ 2mm (assurer une bonne tenue du déchet) et % déchets = (Stôle - Spièce) / Stôle = (Sb - Sp) / Sb avec Sb = Stôle et Sp surfaces de la bande et de la pièce. Application à l'étude de la pièce suivante : 10 8 Déterminer le pourcentage de déchets dans le cas d'une mise en bande de la pièce en L : 20 a) Pour une mise en bande directe. b) Pour une mise en bande à la retourne. L’espace entre les découpes (l1) ainsi qu’entre les découpes et le bord de la bande (l2 ) est de l1= l2= 4 mm. Détermination de la surface de la pièce 10 Sp = S1 + S2 = 10 x 12 + 8 x 85 Sp = 800 mm2 20 - 85 8 S1 S2 85 53 Conception d’outillage ESTC - Pr E. BOUDAIA Déterminons le pourcentage de déchets dans le cas d'une mise en bande directe Il est nécessaire de déterminer la surface de tôle utilisée pour produire une pièce. Largeur de la bande : lb = 4+85+4= 93mm Longueur de la bande : Lb = Pas = 20+4=24 mm Surface de la bande : Sb = Stôle = Lb * lb Sb = Stôle = (4+12+8) x (4+85+4) = 93*24 = 2232 mm2 La surface de déchets vaut donc Sdéchet = Sb – Sp = 2232 - 800 = 1432 mm2 Le pourcentage de déchets vaut: % déchet = Sdéchet / Sb x 100 = 1432 / 2232 x 100 % déchet = 64 % - Déterminons le pourcentage de déchets dans le cas d'une mise en bande à la retourne Calcul réalisé pour la production de deux pièces. Largeur de la bande : lb = 85+10+(4*3) = 107mm Longueur de la bande : Lb = Pas = 20+4=24 mm Surface de la bande : Sb = Stôle = lb * Pas Sb = Stôle = (4+85+4+10+4) * (4+12+8) = 24*107 = 2568 mm Le surface de déchets vaut donc Sdéchet = Sb – Sp = 2568 – 1600 = 968 mm Le pourcentage de déchets vaut : % déchet = Sdéchet / Sb x 100 = 968 / 2568 x 100 % déchet = 37,8 % Minimisation des déchets sur la bande Cette condition implique une organisation rationnelle des pièces sur la bande avec des espaces entre les découpes ainsi qu’entre les découpes et le bord de la bande, aussi réduit que possible avec toutefois une condition impérative : la bonne tenue du squelette de la bande. En générale, on applique les pertes minimales : 54 Conception d’outillage ESTC Pr E. BOUDAIA Détermination du nombre de pièce par feuille de tôle En industrie, on utilise des tôles normalisées de 1m x 2m. on va déterminer le nombre de pièce par feuille. Deux cas sont possibles : - Premier cas : on peut cisailler la feuille de tôle suivant la longueur. Le nombre de bande par feuille : 𝑛𝑏/𝑓 = Le nombre de pièces par bande : 𝑛𝑝/𝑏 = 1000 𝐿 2000 𝑃𝑎𝑠 avec L, l : sont la longueur et la largeur de la bande. − 0,5 Le nombre de pièces par feuille : 𝑛𝑝/𝑓 = 𝑛𝑝/𝑏 × 𝑛𝑏/𝑓 - Deuxième cas : on peut cisaille la feuille de tôle suivant la largeur Le nombre de bande par feuille : 𝑛𝑏/𝑓 = 2000 𝐿 et le nombre de pièces par bande : 𝑛𝑝/𝑏 = 1000 𝑃𝑎𝑠 − 0,5 Le nombre de pièces par feuille : 𝑛𝑝/𝑓 = 𝑛𝑝/𝑏 × 𝑛𝑏/𝑓 Barycentre des efforts de découpage L’effort total de découpe transmis par la presse suivant l’axe du net porte outil, doit être réparti entre tous les poinçons proportionnellement à leur travail particulier ; cette répartition s’établie en fonction de la longueur de chacun des périmètres coupants et de sa distance au point d’application de la résultante des efforts nécessités par le travail de chacun d’eux. Ce point d’application ou centre de gravité, doit coïncider avec l’axe du nez porte-outil. Sa position se détermine de la façon suivante : 1) Tracer deux axes de coordonnées OX, OY ; 2) Décomposer le périmètre coupant de tous les poinçons, couteaux compris, en éléments simples ; 3) Multiplier la longueur de chacun de ces éléments linéaires par la distance de son centre de gravité à l’axe OX ; 4) Additionner les produits et diviser leur somme par celle des longueurs des éléments coupants ; le quotient de l’opération exprime la distance du centre de gravité P à OX ; 5) Effectuer les mêmes opérations relativement à l’axe OY, pour déterminer la distance de P à cet axe. Le point de rencontre des parallèles à OX et OY, menées aux distances trouvées, est le barycentre P. Exemple de calcul du barycentre : Le barycentre des efforts de découpage s’écrit comme suit : 𝑛 𝑛 𝑃𝑥 = ∑ 𝑥𝑖 𝑙𝑖 ⁄∑ 𝑙𝑖 𝑖=1 𝑛 𝑒𝑡 𝑖=1 Forme prismatique 𝑛 𝑛 𝑃𝑦 = ∑ 𝑦𝑖 𝑙𝑖 ⁄∑ 𝑙𝑖 𝑖=1 𝑖=1 avec ∑ 𝑙𝑖 = 𝑙𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑖=1 Trou Couteau Px = (10 × 30 + 21 × 22 + 32 × 20 + 26 × 12 + 20 × 10 + 15 × 10) + (45 × 31.4) + (69 × 24 + 81 × 3) = 33.10 162.4 Py = (28 × 30 + 13 × 22 + 23 × 20 + 33 × 12 + 38 × 10 + 43 × 10) + (23 × 31.4) + (11 × 24 + 9.5 × 3) = 23.44 162.4 55 Conception d’outillage ESTC Pr E. BOUDAIA Exercice : Crochet de cadre photo Le sujet consiste à analyser un outil progressif pour le crochet de cadre photo. Données : - Matériau: acier doux (S42) Épaisseur: 2 mm Résistance au cisaillement: 35kg/mm2 Mise en bande : Pas LB - Déterminer les dimensions des poinçons et matrices pour chaque poste. Déterminer le pas et la largeur de la bande. Déterminer le pourcentage de déchets dans cette mise en bande. Calculer l’effort total incluant l’effort d’éjection et l’effort d’extraction. Calculer l’effort développé par la presse. (Fpresse = 1.5 x Ftotal) Déterminer le barycentre des efforts de découpage. 56 ESTC Conception d’outillage Pr E. BOUDAIA II. Cambrage 1. Principe Le cambrage est un procédé de formage par déformation plastique permettant d’obtenir, à partir d’une tôle, une pièce développable. Il est effectué par une ou plusieurs opérations successives sous l’action d’une force exercée sur la pièce. 2. Différents techniques de pliage a) Pliage en frappe Le poinçon entraîne les deux branches libres du pli jusqu’au contact des faces intérieures de la matrice, il en résulte un écrouissage de la zone pliée et l’angle obtenu est sensiblement égale à celui du vé. Cette technique permet d’obtenir des pièces précises, mais elle nécessite des efforts de pliage importants (environ 30t/m/mm d’ép.). Il faut un outillage pour chaque angle et il est limité aux tôles jusqu’à 2 mm d’épaisseur. Le fait de matricer l’intérieur du pli permet d’obtenir des angles très précis (±0,5°). b) Pliage en l’air Les branches libres du pli ne viennent pas au contact des faces intérieures du vé. La limitation de la descente du poinçon et l’écartement du vé, permettent d’obtenir les plis aux angles désirés. Ce mode de pliage est couramment utilisé car les forces appliquées sont environ 5 fois moins importantes que pour du pliage en frappe. 57 ESTC Conception d’outillage Pr E. BOUDAIA c) Pliage sur élastomère Ce procédé consiste à remplacer la matrice en métal par un coussin élastique en caoutchouc enchâssé dans un support métallique. Le pliage à l’aide d’un outil élastique convient particulièrement à la mise en œuvre des tôles minces ayant reçues un traitement superficiel. Cette technique a l’avantage de ne jamais marquer la tôle, et nécessite des efforts très importants. 3. Outils spéciaux Les outils utilisés pour le pliage sont en acier traité, et ils sont classés en deux catégories : - Outils simples : de formes très varié, ils sont les plus utilisés en tôlerie, chaudronnerie. - Outils combinés : ils peuvent effectuer plusieurs opérations simultanées (plusieurs plis, des poinçonnages, découpages…). Ces outils sont très spécialisés et coûteux. a) Pliage en V Outillage simple, le poinçon est fixé sous le coulisseau de presse, la matrice sur la table. Un éjecteur facilite la récupération de la pièce et drageoir positionne le flan sur la matrice. b) Pliage en équerre La zone pliée produit un effet de chasse qui doit être compensé par une surface de réaction. L’aile la plus courte qui celle qui doit être relevée. c) Pliage en U - Pliage avec ailes extérieures (pièce 1): limité aux faibles hauteurs h, si h est importante la pièce est réalisée en deux passes (figure ci-dessous). - Pliage avec ailes intérieures (pièce 2): réalisé en deux opérations, ou en une opération (figure cidessous) avec un outil à cames mais longueur de pièce limitée. 58 Conception d’outillage ESTC Pr E. BOUDAIA - Pliage fermé (pièce 3) : l’ébauche est faite en deux opérations, frappée ensuite sur mandrin intérieur pour obtenir des cotes précises (figure ci-dessous) Pliage avec ailes extérieur en deux passe(a) Pliage avec ailes intérieur en deux passes(b) Pliage avec outil à cames(c) En associant ces différentes méthodes, on peut produire des formes roulées ou bordées (figure ci-dessous). (a) (b) a) trois opérations b) deux opérations d) Pliage en Z L’outil utilisé est simple et peu coûteux mais fournissant des pièces peu précises. L’outil est présenté en fin de course. Les ressorts sont calculés pour qu’au cours de la descente, le pliage s’effectue en premier lieu en (a) sur l’arête de l’éjecteur, puis en (b) lorsque la serre flan vient en butée sur son support. Les parties frottantes sont rapportées en acier dur. Outil de pliage en Z e) Quelques exemples de travaux réalisés sur presse plieuse 59 Conception d’outillage ESTC Pr E. BOUDAIA 4. Analyse de la déformation Sous l’action du poinçon, la zone de déformation de la pièce est soumise à des contraintes de compression pour les fibres intérieures (en contact avec le poinçon) et à des contraintes de traction pour les fibres extérieures. Ces contraintes s’annulent sur la fibre non déformée dénommée la fibre neutre. a) Position de fibre neutre Le maintien de l’équilibre des sections l’une qui augmente, l’autre qui diminue provoque un déplacement de la fibre neutre vers le rayon intérieur. Le rayon de fibre est donné par la relation : Rf = Ri + K.e avec K : Coefficient qui dépend de rapport Ri /e Ri /e K > 0.65 > 1.00 >1.50 >2.40 0.30 0.35 0.4 0.45 >3.80 0.50 b) Allongement de la fibre extérieure C’est l’allongement supporté par les fibres les plus tendues. Il est défini par la relation : 𝐴% = 100 (𝑅𝑖 + 𝑒) − (𝑅𝑖 + 𝐾. 𝑒) 𝑅𝑒𝑥𝑡 𝛼 − 𝑅𝑓 𝛼 (1 − 𝐾)𝑒 = 100 = 100 𝑅𝑓 𝛼 𝑅𝑖 + 𝐾. 𝑒 𝑅𝑖 + 𝐾. 𝑒 60 Conception d’outillage ESTC Pr E. BOUDAIA Exemple de calcul d’allongement pour un code : On a : 𝑅𝑖 𝑒 8 = 6 = 1.33 K = 0.35 Donc 𝐴% = 100 (1 − 0.35) × 6 3.9 = = 38.61% 8 + 0.35 × 6 10.1 5. Développement du flan Connaissant la position de la fibre neutre on peut facilement calculer la longueur développée du flan par deux méthodes. Méthode des sections Cette méthode consiste à décomposer la pièce en éléments simples permettant de calculer rapidement la longueur développée de flan par la somme de toutes les segments. Le développement du flan est donné par la longueur de la fibre neutre : 𝜋𝑅𝑓 𝛼 𝐿𝐷 = 𝐴 + +𝐵 180 Si on considère la pièce de la figure ci-contre, la longueur de son flan est donnée par : 𝐿𝑓 = 𝑙1 + 𝜋𝑅1 𝛼1 𝜋𝑅2 𝛼2 + 𝑙2 + + 𝑙3 180 180 Méthode du calcul théorique: Quel que soit la valeur de l’angle de pliage la longueur développée est donnée par la formule suivante : 𝐿𝐷 = 𝐴1 + 𝐴2 − 𝐶 Avec 𝐶 = 2(𝑅 + 𝑒) cot ( 180−𝛽 2 𝜋 ) − 180 (𝑅 + 𝑘𝑒)𝛽 Si la pièce contient (n) plis, on aura alors : 𝑛 𝑛 𝐿𝐷 = ∑ 𝐴𝑖 − ∑ 𝐶𝑖 𝑖=1 𝑖=1 La valeur de C peut être déterminé en utilisant l’abaque suivant : 61 ESTC Conception d’outillage Pr E. BOUDAIA Extrait de l’ouvrage : Die Design Handbook, American Society of Tool and Manufacturing Engineers, edited by Mc Graw-Hill Book Company, p. 2-15. Exemple d’utilisation : Données : rayon de pliage R = 4,8mm, angle de pliage = 30 (ouvert), épaisseur de la tôle e = 1,5mm. Résultat : la valeur de C est donnée par la courbe située à l’intersection de la droite qui joint les valeurs de R et de e et l’horizontale passant par . Ici C=1,5mm. 62 Conception d’outillage ESTC Pr E. BOUDAIA 6. Côtes machine (côte de mise butée) La cote machine Cm est la distance entre la butée et l’outil (axe de vé ou l’arête du contre Vé). C’est la côte de référence du pli de la pièce. 𝐶𝑚 = 𝐴1 − 𝐶 /2 Sachant que 𝐿𝐷 = 𝐴1 + 𝐴2 − 𝐶 7. Rayon et Angle du poinçon à utiliser en pliage Pendant l’opération de pliage et sous l’action du poinçon, la tôle est pliée d’un angle α1. Lorsque le poinçon se relève l’angle s’ouvre légèrement jusqu’à un angle α2 différent de α1. Ce phénomène, appelé retour élastique, est dû à un relâchement des contraintes élastiques. On appelle angle de retour élastique α = α2 -α1 Rayon de poinçon Pour obtenir des pièces à des cotes précises, il faut tenir compte du retour élastique au moment de la conception de l’outillage. D’où le rayon du poinçon à utiliser en pliage : 𝑅𝑝 = 𝑅 𝑅𝑒 𝑅 1 + 3 𝐸𝑒 avec Rp : Rayon de l’outil de pliage (mm), R : Rayon de la pièce final (mm), Re : Limite élastique (N/mm2), E : Module d’élasticité de la tôle (N/mm2) et e : Épaisseur de la tôle (mm). Angle de poinçon La fibre neutre de la tôle garde une longueur constante au cours du pliage et au cours du retour élastique, on a : 𝛼0 𝑅𝑓0 = 𝛼𝑅𝑓 donc : 𝛼 𝛼0 = 𝑅𝑓0 𝑅𝑓 = 𝐾 avec 𝛼0 angle de l’outil de pliage, 𝛼 angle à obtenir. La valeur de K dépend du rapport 𝑅𝑖 ⁄𝑒 et du matériau à plier voir abaque ci-dessous. 63 Conception d’outillage ESTC Pr E. BOUDAIA Pour déterminer les paramètres de l’outil de pliage : 𝑅𝑖⁄ 𝑒 =𝐾 𝐾= 𝑅0 + 𝑒⁄2 𝑅0 = 𝐾(𝑅 + 𝑒⁄2) − 𝑒⁄2 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝛼0 = 𝛼⁄𝐾 𝑅 + 𝑒⁄2 Remarque Après formage, par élasticité résiduelle, le pli s'ouvre légèrement : - En l'air : 2 à 3° - Avec frappe : 0,5 à 2° Position du pli : ± 0,1 à ± 0,2 mm pour 1 < e ≤5 mm Pour un rapport ⁄ 𝑹𝒊 𝒆 = 𝟏𝟎, on trace la verticale qui coupe l'allure du matériau de la tôle (acier inoxydable). A partir de ce point, on trace l'horizontale qui détermine la valeur de K=0.7 Abaque du Coefficient de retour élastique 8. Calcul de l’effort de pliage La connaissance de l’effort à fournir dans le pliage est utile pour le choix de la presse, pour cela on utilise les formules expérimentales ou les abaques. L’effort de pliage dépend de plusieurs facteurs englobant : 64 Conception d’outillage ESTC Pr E. BOUDAIA - Le matériau (la résistance, l’épaisseur) - La forme de la pièce (en V, Z, U, …) - La façon d’exécution du pliage (pliage avec poinçon et matrice ou avec plaque pivotante). - Le frottement entre le demi-produit et l’outillage. - La vitesse de déformation… a) Le pliage en V Pliage sans frappe : L’effort de pliage exercé par le poinçon est donné par la formule suivante : 𝐹1 = 𝐾 𝐿𝑒 2 𝑅𝑚 𝑣 où Rm : la résistance mécanique du métal à plier (N/mm2), L: longueur pliée, e : épaisseur de la tôle (mm), v : ouverture du Vé (mm) et K : un coefficient dépendant de V. Coefficient K en fonction de V Exemple : Pour une ouverture du Vé de (15e mm), On trouve un coefficient K=1.2. Pliage avec frappe : L’effort : 𝐹2 = 2𝐹1 65 ESTC Conception d’outillage Pr E. BOUDAIA Effort de pliage pour un acier de résistance 400 <Rm<450 N/mm2 Cet abaque est établi pour un acier (400 < Rm < 450 N/mm2). Étant donné l’épaisseur e de la tôle à pliée et le rayon de pliage R, on détermine la force F qui sera multiplier par (104 N/m) par mètre de longueur pliée. Par ailleurs l’abaque indique la largeur minimale du bord b ainsi la largeur du Vé (6 <V <8.e). 𝑒 = 2𝑚𝑚 Exemple : Pour {𝑣 = 10𝑚𝑚, l’effort est donné par F = 27.104 N/m, pour L=2m F = 54.104 N 𝐿 = 2𝑚 b) Pliage en U Sans frappe L’effort est fortement tributaire du jeu entre poinçon et matrice. Si le jeu=épaisseur nominale de la tôle + tolérance maximale, l’effort peut être défini par la relation ci-dessous, avec a est la largeur du pli : 2 𝐹3 = 𝐿𝑅𝑚 𝑒(1 + 𝑒/𝑎) 3 Avec frappe La relation 𝐹4 = 2,5𝐹3 permet d’obtenir de bons résultats. 66