i Dédicace Au Seigneur Jésus-Christ, le pilier qui soutient notre vie, le DIEU que nous adorons, nous dédions ce travail. LUSE KINSIONA Jason, Efficacité de la politique monétaire en RDC ii REMERCIEMENTS Avant tout développement sur cette expérience scientifique, il apparaît opportun de commencer ce mémoire par des remerciements, à ceux qui nous ont beaucoup appris dans la rédaction de ce document, et même à ceux qui ont eu la gentillesse de faire de cette quête de connaissance, un moment très profitable pour nous. Ainsi, prioritairement, nous adressons nos vifs remerciements à l’Université Kongo en général, et à la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion en particulier, par le canal de son doyen, Monsieur le Professeur MANIKA MANZONGANI Jean-Papy pour la qualité et le niveau délicat d’enseignement démontrés et renforcés chaque année, à l’aide d’un corps enseignant très performant et dévoué. Egalement, nous remercions très sincèrement monsieur le Professeur Ordinaire, BITEMO NDIWULU Xavier, ainsi que monsieur l’Assistant Nsonizeno Aquilas, de nous avoir accepté et aménagé beaucoup d’effort respectivement dans la direction et l’encadrement de ce travail qui sanctionne la fin de nos études de deuxième cycle. Nous voudrions aussi remercier : Nos très chers parents, KINSIONA NANIKA Jeef et KAKUTALUA N’SAKU Alphonsine, d’avoir toujours été ces précieux trésors prédestinés par Dieu en notre faveur. Nous ne cesserons de leur rendre hommage aussi longtemps qu’ils vivront, et qu’ils demeureront des parents très responsables pour nous. Nos précieux frères et sœurs : Kinsiona Héritier, Makiese Exaucé, Mansita Prefina, Lutumba Nephtalie, Lutumba Joel, Lutumba Grâce, Lutumba Christ-Vit, Lutumba Persevérance, et Ndele méschack, pour leurs soutiens tant matériels qu’immatériels. Le couple et famille KIMVUIDI, nous citons Me KIMVUIDI Giresse, Nsaka Orchellan, Kimvuidi Prodige, Kimvuidi Allegresse, Kimvuidi Gracieuse, pour leur participation si remarquable dans la réussite de cette œuvre. Nos amis et connaissances, particulièrement, Merveille Mundele, Tshikuma Isaac et Muanda Bituku Les familles Kinsiona, Luvambu, Lutumba, Kunantu, Kapuya, Mansesa nos plus proches conseillers. A tous et à toutes, qui d’une manière ou d’une autre, nous ont apporté un soutien matériel et/ou immatériel mais dont les noms ne sont pas cités, daignent trouver au travers de ces quelques lignes, l’expression de notre profonde reconnaissance. LUSE KINSIONA Jason, Efficacité de la politique monétaire en RDC iii Epigraphie « Fais de l’Eternel tes délices, et il te donnera ce que ton Cœur désire » Psaumes 37 : 4 LUSE KINSIONA Jason, Efficacité de la politique monétaire en RDC iv Liste des Sigles et Abréviations R.D.C./R.D.Congo/Rep.Dem.Congo : République Démocratique du Congo U.K. : Université Kongo P.M. : Politique Monétaire TD/Txid : Taux directeur Txmm : Taux de la masse monétaire Txinf : Taux d’inflation Txce : Taux de croissance économique Txro : Taux des réserves obligatoires PMNC : Politique monétaire non conventionnelle PMC : Politique monétaire conventionnelle AFDL : Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo CNUCED : Conférence développement des Nations unies sur le commerce B.C.C. : Banque Centrale du Congo LUSE KINSIONA Jason, Efficacité de la politique monétaire en RDC et le 1 0. INTRODUCTION GENERALE 0.1. PROBLEMATIQUE La politique monétaire joue un rôle très capital dans la vie socioéconomique des nations. Elle exerce des effets aussi bien sur l’activité économique que sur le comportement des agents économiques à travers le taux d’intérêt, le crédit, le taux de change et le prix des actifs. La politique monétaire permet de veiller à la stabilité monétaire et financière des pays. A cet effet, elle fournit les liquidités nécessaires à la croissance de l’économie tout en garantissant la stabilité de la monnaie. Elle s’assure que l’augmentation de la quantité de la monnaie disponible dans l’économie ne soit ni trop faible, au risque de limiter l’activité économique si les moyens de paiement en circulation sont insuffisants; ni trop rapide par rapport à la croissance de la production, au risque de provoquer l’inflation si le pouvoir d’achat à la disposition des agents est supérieur à l’offre de biens et services disponibles1. Dans cette perspective, la politique monétaire est perçue comme étant l’action par laquelle l’autorité monétaire, généralement la Banque Centrale, agit sur l’offre de monnaie dans le but de stabiliser les prix, mieux la recherche d’un taux d’inflation faible. La politique monétaire possède ses propres points d’actions, orientés de manière à soutenir l’atteinte des objectifs ultimes de la politique économique générale. Elle vise à agir de façon globale sur les variables réelles de l’économie2, par le truchement des variables monétaires3, à savoir l’offre et la demande de monnaie, le taux de change et le taux d’intérêt (Gerendawele H. 2018, cité par Lokunda T., 2021). L’efficacité d’une politique monétaire se mesure principalement en fonction de la réalisation de cet objectif final/ultime, à savoir la stabilité des prix. En effet, la stabilité des prix poursuivie par les gouvernements via les Banques Centrales est très cruciale dans une économie. D’une part, l’instabilité des prix est source d’incertitude, qui a pour conséquence de fausser le processus de décision économique (Khonde JP., 2021). D’autre part, résultant 1 2 3 https://www.vie-publique.fr/fiches/270253-quest-ce-quune-politique-monetaire Une variable réelle se distingue d’une variable nominale en économie. La première représente une grandeur économique exprimée en unités physiques, et la seconde en unités monétaires. Une variable monétaire est une donnée qui concerne uniquement la monnaie : sa quantité et son prix. LUSE KINSIONA Jason, Efficacité de la politique monétaire en RDC 2 globalement de l’inflation, l’instabilité des prix constitue une sérieuse entrave à la croissance économique (Gerendawele H., 2021). Par ailleurs, la stabilité des prix s’avère être l’un des fondements d’un bon fonctionnement de toute économie de marché4. Elle est un bien commun pour tous et donc, une condition nécessaire à la prospérité de long terme et la justice sociale, tel que l’affirme Issing O. (2005), cité par Ishara G. (2019). Ainsi, pour atteindre cet objectif ultime, la Banque Centrale se sert des instruments conventionnels et non conventionnels, administrés de façon optimale aux objectifs assignés de manière à être les plus productifs possibles (Dzaka T., 2022). Parmi les instruments généralement utilisés comme le souligne Dzaka T. (2022) et Mambweni L. (2020), nous avons entre autre le taux d’escompte ou taux directeur (TD) ; la technique d’open Market ; l’encadrement des crédits et le système des réserves obligatoires ; chaque instrument ayant un rôle spécifique à jouer. L’efficacité de la politique monétaire dépend également de la satisfaction des règles monétaires de Taylor et de Friedman. La règle monétaire Taylorienne consiste à fixer un taux d’intérêt en fonction de deux variables fondamentales de l’économie, l’inflation et l’écart de production. La règle monétaire de Friedman stipule que la politique monétaire est efficace si la hausse de la masse monétaire est proportionnelle à la croissance du PIB réel. C’est la règle de K pourcent de Friedman (Bitemo X., 2022). La politique monétaire peut-être efficace si la Banque Centrale est suffisamment autonome ou indépendante à l’égard du gouvernement central (Dzaka T., 2022, op.cit). Fort de ces considérations, la présente étude se propose d’analyser l’efficacité de la politique monétaire en RDC. Concrètement, il est question de voir si la tendance exercée des instruments choisis par les autorités monétaires congolaises a permis d’atteindre l’objectif final prédéfini pour ladite politique, à savoir la stabilité des prix durant la période 1990-2020. En sus de cette première préoccupation, reprise par l’interrogation suivante : s’ajoute une deuxième L’instrument coefficient des réserves obligatoires est-il tout aussi pertinent pour conduire à l’efficacité la politique monétaire en RDC ? 4 Ainsi comme Pense Bitemo Xavier, l’économie de marché est celle basée essentiellement sur l’échange. LUSE KINSIONA Jason, Efficacité de la politique monétaire en RDC 3 0.2. OBJECTIFS L’objectif central poursuivi dans ce travail est de mesurer l’efficacité de la politique monétaire en République Démocratique du Congo. Et particulièrement dans cette quête, il sera question de vérifier si l’instrument coefficient des réserves obligatoires estil tout aussi pertinent pour conduire à l’efficacité la politique monétaire en RDC. 0.3. HYPOTHESES Eu égard aux questionnements formulés à ce sujet, les réponses suivantes sont proposées : La politique monétaire durant la période sous analyse est efficace compte tenu du régime de change en vigueur dans le pays. En effet dans ce régime, la variation à la hausse de la masse monétaire opérée par la Banque Centrale ajuste par le mécanisme du marché, le taux d’intérêt débiteur à la baisse. Or, l’investissement, étant une fonction négative du taux d’intérêt, va être stimulé par ce mécanisme et s’en suivra par ricochet, une augmentation de la production nationale et du revenu national. L’instrument coefficient des réserves obligatoires est tout aussi pertinent pour conduire à l’efficacité la politique monétaire en RDC étant donné le rôle important qu’il joue dans l’offre de crédit des banques de second rang. Etant dans un pays où circulent parallèlement 2 monnaies, les coefficients des réserves obligatoires discriminés permettent de soutenir le processus de dédollarisation et d’encourager le financement de l’économie en monnaie nationale en fonction de l’unité monétaire et de la maturité des dépôts. 0.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET La motivation du choix de ce sujet tire sa juste valeur dans l’histoire inflationniste spectaculaire du pays, remettant ainsi l’efficacité de la politique monétaire en cause. En effet, L’efficacité de la politique monétaire dans une économie comme celle de la R.D. Congo est une question d’actualité dans la sphère économique, étant à l’origine de beaucoup de confusion et mystification. Ce présent travail comporte à cet effet, un intérêt à la fois personnel, scientifique et pratique. LUSE KINSIONA Jason, Efficacité de la politique monétaire en RDC 4 0.5. METHODOLOGIE Pour parvenir à la réalisation de ce travail, nous recourons à la technique documentaire. Cette dernière nous permet de fouiller systématiquement tout ce qui est écrit ayant une liaison avec notre domaine de recherche. Les données utilisées pour les analyses proviennent essentiellement de trois sources, à savoir : La Banque Mondiale, le Fond Monétaire International et la Banque Centrale du Congo. Et ces données couvrent la période allant de 1990 à 2020 En ce qui concerne les analyses des données enfin, nous avons fait recours au modèle linéaire de régression multiple, par la méthode des moindres carrés ordinaires. 0.6. CANEVAS Hormis l’introduction et conclusion, le présent travail comprend 3 chapitres : Le premier est axé sur les considérations théoriques. Le deuxième chapitre explore le cadre d’étude et enfin le troisième chapitre traite le problème de l’efficacité de la politique monétaire en RDC. LUSE KINSIONA Jason, Efficacité de la politique monétaire en RDC 5 CHAPITRE 1. CONSIDERATIONS THEORIQUES Dans ce chapitre, nous présentons les concepts de base utilisés dans ce travail. Pour ce faire, nous présentons d’abord l’analyse du concept politique monétaire ensuite suivra la présentation de quelques approches théoriques. Section 1. Analyse du concept Politique Monétaire 1.1. Définitions Il existe à ce jour, plusieurs auteurs qui ont tenté de définir la politique monétaire, chacun suivant son obédience. En ce qui concerne la présente étude, nous avons retenu quelques définitions jugées utiles dans l’orientation de notre travail. La Banque de France (2020) définit la politique monétaire comme l’ensemble des moyens mis en œuvre par un Etat ou une autorité monétaire pour agir sur l’activité économique par la régulation de sa monnaie. Selon le dictionnaire économique (2021), la politique monétaire est un volet de la politique économique visant à influer sur l’évolution de la masse monétaire et les taux d’intérêt et par ce biais, sur l’inflation, la croissance, l’emploi et le taux de change. Quant à Jacques et Colette Neme (1977), la politique monétaire est définie comme l’action exercée par les autorités monétaires (Banque centrale + trésor) ou pouvoirs publics sur la masse monétaire et les actifs financiers en vue d’orienter l’économie à court ou moyen terme, étant assujetti aux objectifs généraux de la politique économique. 1.2. Objectifs de la politique monétaire Nous distinguons les objectifs finaux des objectifs intermédiaires, présentés dans les lignes qui suivent. 1.2.1. Objectifs finaux Comme toute politique économique, la politique monétaire vise à agir sur les variables économiques : les prix (donc l'inflation), le niveau d'activité (et donc la croissance), le niveau de l'emploi (et donc le chômage), et l'équilibre extérieur (Ottavj, 1993). On parlera ainsi de carré magique de Kaldor étant donné la difficulté d'atteindre simultanément ces quatre objectifs. Notons que les objectifs ultimes de la politique monétaire sont : la croissance économique, la maîtrise de l'inflation et la défense de valeur de la devise nationale par rapport à celle des autres devises LUSE KINSIONA Jason, Efficacité de la politique monétaire en RDC 6 (Encarta, 2005). Toutefois, la détermination de l'objectif le plus important de la politique monétaire est controversée entre deux courants de pensée : les Keynésiens sont favorable à la croissance du revenu national alors que les monétaristes privilégient la maîtrise de l'inflation. L'accélération générale de l'inflation à la fin des années 1970 a entraîné un recentrage de la mission de la banque centrale sur l'impératif de la stabilité de la monnaie. Ainsi, dans les faits, souligne Cabannes (1994), la priorité à la stabilité des prix a généralement remplacé le soutient de l'activité. Et par rapport à son objectif politique monétaire n'est pas un le plein emploi ou réaliser la final de la politique monétaire (Cros et Prache, 1989). final, Friedman considère que la instrument efficace pour atteindre croissance économique. L'objectif doit être la stabilité des prix Les autorités monétaires parviendront à ce résultat en promouvant le mécanisme de financement des investissements fondé sur l'accroissement d'épargne stable et volontaire et non sur la création d'actifs monétaires (Mihigo, 2005). 1.2.2. Objectifs intermédiaires S'il est généralement admis qu'à long terme le maintien de la stabilité des prix est l'objectif principal de la politique monétaire, les opérations à court terme de la Banque centrale sont focalisées sur la réalisation d'objectifs intermédiaires. Étant donné une difficulté de liaison directe entre les instruments et objectifs finals ; Ottavj (1993) souligne que: « il est possible de réaliser les objectifs finals en agissant sur deux variables intermédiaires, les taux d'intérêt et les agrégats monétaires ». Ndo Ndong (2003) renchérie par ailleurs que les informations relatives aux chocs qui perturbent l'objectif de stabilité des prix étant imparfaites, la banque centrale peut être amenée à rechercher un moyen d'améliorer son information afin de contenir plus efficacement de tels chocs. Sa politique monétaire pourrait être formulée en termes d'objectifs intermédiaires. 1.3. Types de politique monétaire Les types de politique monétaire sont déterminés selon qu’il s’agit de l’objectif poursuivi par les autorités, et selon l’agressivité du mécanisme utilisé. LUSE KINSIONA Jason, Efficacité de la politique monétaire en RDC 7 1.3.1. Types de politique monétaire selon l’objectif Selon l’objectif poursuivi par les autorités, l’on distingue 2 types de politiques monétaires : La politique monétaire expansionniste et la politique monétaire restrictive (Bitemo X, 2019, cité par Mambweni L., 2020). a) La politique monétaire expansionniste La politique monétaire expansive consiste essentiellement en l’augmentation de l’offre de monnaie, en vue de baisser le taux d’intérêt et d’accroitre le revenu national. En effet, l’augmentation de l’offre de monnaie entraîne initialement une importante baisse du taux d’intérêt, qui débouche sur une importante hausse de l’investissement et, donc, du revenu. b) La politique monétaire restrictive La politique monétaire restrictive consiste en la diminution de l’offre de monnaie, en vue d’accroitre le taux d’intérêt et baisser le revenu national. En effet, la diminution de l’offre de monnaie entraîne initialement une importante hausse du taux d’intérêt, qui débouche sur une importante baisse de l’investissement et, donc, du revenu. 1.3.2. Types de politique monétaire selon l’agressivité du mécanisme utilisé Selon l’agressivité du mécanisme utilisé par les autorités, l’on distingue 2 types de politiques monétaires : la politique monétaire conventionnelle et la politique monétaire non conventionnelle5 a) La politique monétaire conventionnelle Par politique monétaire conventionnelle, on entend l’ensemble des mesures de politique monétaire qui sont permises par les outils dont la Banque Centrale dispose par défaut. Elle passe notamment par la manipulation des taux d’intérêt. On parle de politique monétaire « conventionnelle », car les outils traditionnels ont été complétés depuis la crise de 2008 par une série de mesures dites « non conventionnelles ». b) La politique monétaire non conventionnelle La politique monétaire non conventionnelle renvoie à tous les outils que les Banques Centrales peuvent manier dans des circonstances où les outils traditionnels ne fonctionnent plus. La politique 5 https://economy-pedia.com/11037548-monetary-politics LUSE KINSIONA Jason, Efficacité de la politique monétaire en RDC 8 monétaire conventionnelle se basant principalement sur la manipulation des taux d’intérêt (via les techniques de marché), dès lors que les taux ont atteint le taux plancher zéro, elles doivent recourir à ce type de politiques. 1.4. Instruments de la politique monétaire En ce qui concerne les instruments de la politique monétaire, nous distinguons les instruments conventionnels des instruments non conventionnels. 1.4.1. Instruments conventionnels de la politique monétaire Les principaux instruments conventionnels reconnus à la politique monétaire sont au nombre de 4 (Dzaka T., 2022): a) Le taux d’escompte ou taux directeur (prime rate); Le taux directeur est l’instrument principal de la politique monétaire conventionnelle. Il s’agit de taux appliqués aux banques commerciales qui empruntent ou déposent de la monnaie auprès de la Banque Centrale. La Banque Centrale peut ainsi influencer le coût du crédit des banques. Les Banques Centrales gèrent en réalité trois taux, qui prennent des noms différents en fonction du pays. On distingue, du plus faible au plus élevé6: - le taux de rémunération des dépôts ; - le taux de refinancement ; - le taux d’escompte (aux USA) ou le taux du prêt marginal. Le taux directeur le plus important de la Banque Centrale est le taux de refinancement. C’est le principal outil dont dispose la Banque Centrale pour influer sur l’octroi de crédits et moduler l’inflation. b) La politique d’Open Market Cette politique consiste à vendre ou acheter des titres d’Etat sur le marché, de manière à diminuer ou à accroître, respectivement, les ressources des banques, disponibles pour les ouvertures de crédit. En achetant des titres, la Banque Centrale accroît les possibilités des crédits des Banques de dépôts, dont les réserves en liquidités augmentent, en conséquence. Ainsi, la Banque Centrale procède à une injection de la monnaie dans l’économie. En vendant des titres, lorsque l’argent est facile à obtenir, la Banque Centrale diminue la 6 https://fr.wikipedia.org/wiki/Taux_directeur LUSE KINSIONA Jason, Efficacité de la politique monétaire en RDC 9 base du crédit consenti par les Banques de dépôts. Ce faisant, la Banque Centrale procède à une ponction des signes monétaires de l’économie (Gerendawele H., 2021). L’objectif de cet instrument est d’injecter ou de drainer des liquidités dans le système financier par le biais d’opérations sur le marché secondaire. Il vise à contrôler les taux d’intérêt, à signaler la politique monétaire et à gérer la liquidité des marchés financiers. Suivant le dictionnaire Economy Pédia (2021), c’est l’élément le plus important de la politique monétaire d’une Banque Centrale. Cet instrument s’avère être le plus efficace pour réduire le volume des signes monétaires en circulation que de l’accroître. En effet, en période de dépression économique, il ne suffit que la Banque Centrale achète des titres et que les Banques de dépôts soient capables d’accroître leurs crédits à l’économie (notamment en baissant le taux d’intérêt). Encore, faut-il que les perspectives de profit soient favorables (Gerendawele, 2021). c) Le système des réserves obligatoires. Il est aussi appelé ratio de trésorerie, taux de réserves obligatoires, coefficient des réserves obligatoires ou encore réserves obligatoires bancaires. C’est le pourcentage de liquidités qu’une banque doit conserver en fonction des dépôts. Son objectif est de maîtriser la liquidité à très court terme. La Banque Centrale modifie ce coefficient selon qu’elle souhaite augmenter ou réduire la liquidité du système7. d) Le mécanisme tendant à réguler la quantité et la qualité des crédits (comme le crédit à la consommation, etc…) 1.4.2. Instruments non conventionnels de la politique monétaire Face à la récurrence des crises financières, les Banques centrales ont innové avec de nouveaux instruments « non conventionnels », d’où notamment (Bationo, 2018, p.115-117): - L’assouplissement quantitatif (quantitative easing), qui renvoie à la création de monnaie par la Banque centrale pour acquérir des titres de la dette publique ou privée sur les marchés financiers. Cette approche a été mobilisée par la FED et la BCE pour renflouer les banques commerciales en liquidité. En effet, pour assurer une injection de liquidité importante sur le marché sans créer la trappe à liquidité, la FED a décidé 7 https://economy-pedia.com/11039790-conventional-monetary-policy LUSE KINSIONA Jason, Efficacité de la politique monétaire en RDC 10 de rémunérer les réserves excédentaires des banques de second rang dans ses livres en vue de créer un taux d’intérêt plancher du marché monétaire; la courbe des taux d’intérêt à LT s’aplatit rendant moins chers les capitaux pour les investisseurs privés et l’Etat. - L’assouplissement des conditions de crédit (credit easing); procède du rachat direct par la Banque centrale des titres de la dette privée (crédits hypothécaires, obligations d’entreprises, etc…), dans l’objectif de relancer l’activité économique. - Les taux d’intérêt négatifs; cette politique est appliquée par la Banque centrale sur les surplus des dépôts des banques commerciales (dépôts hors réserves obligatoires) auprès de la Banque centrale pour les inciter à utiliser ces dépôts au profit du financement de l’activité, relançant de ce fait le crédit à l’économie. - La création de monnaie permanente (helicopter money); qui revient à injecter de la monnaie Banque centrale directement dans l’économie, sans actif en contrepartie du bilan (à blanc ou des actifs dits fictifs tels les dettes perpétuelles). Cette création monétaire pourrait être distribuée aux ménages ou transférée sur le compte du gouvernement. 1.5. Canaux de transmission de la Politique Monétaire Les canaux de transmission de la politique monétaire sont les canaux par lesquels la politique monétaire, généralement décidée par la banque Centrale, influe sur l’économie. Nous distinguons à cet effet, d’autant que les instruments, les canaux de transmission de la politique monétaire conventionnelle et les canaux de transmission de la politique monétaire non conventionnelle. 1.5.1. Canaux de transmission conventionnelle de la politique monétaire On distingue ici quatre canaux de transmission : - Le canal du taux d’intérêt (canal de la demande de monnaie); le coût du capital pour l’emprunteur et donc la demande de crédit qui est visée. Les effets s’opèrent via les effets de revenu, de substitution et de richesse. - Le canal du crédit (offre de crédit); L’offre de crédit sera l’objectif conduisant les banques à un rationnement du crédit LUSE KINSIONA Jason, Efficacité de la politique monétaire en RDC 11 ou non (cf. l’asymétrie d’information entre prêteurs et emprunteurs) - Le canal du taux de change; la PM peut engendrer une variation du taux de change qui va amplifier ses effets sur les flux commerciaux et modifier les flux de capitaux. - Le canal du prix des actifs (prise de risque), ici l’effet de richesse sera la courroie de transmission de la Politique monétaire(PM). 1.5.2. Canaux de transmission conventionnelle de la politique monétaire non Selon les experts comme Blot, Hubert et al.(2015, pp.104-105), cité par Dzaka T. (2022), on peut distinguer cinq canaux de transmission des Politiques Monétaires Non Conventionnelles (PMNC), à savoir: - L’effet de signal; une annonce d’achat d’actifs à grande échelle indique que la politique monétaire est plus 8 accommodante et envoie le signal qu’elle le restera en longue période. Ainsi, l’annonce de l’achat d’actifs à grande échelle devrait donc déclencher une baisse des taux d’intérêt à LT. - Le canal du choix de portefeuille et des effets de richesse; Les achats de titres entraînent une hausse de leur prix, mais aussi du prix d’autres actifs. En effet quand la Banque centrale achète un titre à une contrepartie (vendeur), celle-ci dispose des liquidités qu’elle peut utiliser pour acquérir d’autres actifs substituables. Le vendeur est incité à rééquilibrer son portefeuille afin de maintenir son rendement. Il en résulte une nouvelle demande pour des titres actifs substituables, ce qui a pour effet d’augmenter leur prix. - L’effet de liquidité; En créant de la monnaie pour acheter des actifs, la Banque centrale peut rapidement injecter des liquidités dans le système financier. Ce levier d’action est majeur car les marchés d’actifs sont segmentés, il est crucial en particulier quand les marchés financiers dysfonctionnent. - Le canal la PMNC stimuler incitant 8 de la confiance; Si les agents économiques pensent que mise en œuvre est efficace, son annonce devrait la confiance des ménages et des entreprises, les à augmenter leurs dépenses. Une politique qui utilise des taux d’intérêts bas. LUSE KINSIONA Jason, Efficacité de la politique monétaire en RDC 12 - Le canal du défaut; la baisse des taux d’intérêt publics induite par les achats des titres souverains réduit la probabilité de défaut et donc la prime de risque. L’Etat bénéficie ainsi d’une baisse de la charge d’intérêt et de meilleures perspectives de recettes fiscales. De plus, en signalant des achats de titres souverains, la Banque centrale joue implicitement le rôle d’acheteur en dernier ressort, situation anticipée par les investisseurs, ce qui réduit le risque d’anticipations autorégulatrices de défaut souverain. 1.6. Optimalité, Efficacité, et contrainte de crédibilité de la PM a) Optimalité de Politique Monétaire L’optimalité de la politique monétaire repose sur l’idée que les choix de l’Etat en qualité d’acteur de la PE, peuvent être optimisés par une maximisation sous contrainte. Ceci signifie que les ressources sont affectées de façon la plus productive possible. b) L’efficacité L’efficacité d’une quelconque politique économique s’appuie sur deux règles (Dzaka T., 2022): - la règle de cohérence de la politique économique. Suivant cette règle, pour toute politique économique ayant des objectifs fixés, le nombre d’instruments doit être au moins égal au nombre d’objectifs visés, sans quoi la politique risquera d’échouer (Tinbergen, 1953) ; - la règle d’efficience de la politique économique. Cette règle propose d’affecter à chaque objectif poursuivi, un instrument disposant d’un avantage comparatif relativement supérieur aux autres pour raison d’efficacité (Mundell, 1960). Parlant de l’efficacité de la politique monétaire, l’on suppose sa capacité à influencer les variables nominales (le niveau et le taux des prix absolus) et réelles (emploi) c’est-à-dire atteinte de l’objectif final. Ainsi, si l'instrument monétaire agit sur la seule variable nominale, l'efficacité de la PM est particulièrement limitée. En conséquence, il est préférable de ne pas manier de façon abusive une PM dont l'enjeu est circonscrit au domaine des prix absolus et adopter une règle automatique et constante de la masse monétaire en liaison avec le taux d'inflation et la croissance réelle de l'économie (Mambueni L., 2020). On parle alors du pilotage automatique de la politique monétaire dont la règle préconisée par FRIEDMAN dès 1950 qui procède par LUSE KINSIONA Jason, Efficacité de la politique monétaire en RDC 13 l'augmentation constante de la masse monétaire l'augmentation du PIB en volume (Dzaka K., 2019). en fonction de c) Contrainte de Crédibilité de la Politique Monétaire Le terme « crédibilité » désigne le degré de confiance que manifeste le public envers la détermination et la capacité de la Banque Centrale d’atteindre les objectifs qu’elle a annoncés. La crédibilité dépend de l’importance et de la constance des incitations qu’a la banque centrale à se conformer à la politique annoncé (Perrier et al., 2000). La contrainte de crédibilité est très cruciale à l’efficacité d’une politique monétaire. En effet, supposons que les autorités annoncent un taux d’inflation faible pour finalement réaliser un taux d’inflation élevé, le public perdra confiance aux annonces des autorités. Les agents économiques vont à cet effet anticiper un taux d’inflation élevé. Et suivant la notion des anticipations rationnelles, c’est ce taux anticipé par les agents économiques qui sera observé. Dans ces conditions, la politique monétaire devient inefficace car pour qu’elle soit efficace, le taux d’inflation observé ne doit pas être anticipé (Bitemo X, 2022). 1.7. Conditions d’efficacité de la politique monétaire Nous retenons à ce niveau, 3 conditions d’efficacité de la politique monétaire (Bitemo X., 2022) : - Une partie de l’inflation observée ne doit pas être anticipée : Cette assertion trouve son explication au travers la courbe de Phillips. En effet, la courbe de Phillips indique qu’il existe une relation négative entre le chômage et l’inflation. Cela signifie que les autorités publiques peuvent faire un arbitrage entre le chômage et l’inflation. Par exemple, pour réduire le chômage, les autorités publiques doivent consentir à augmenter le taux d’inflation, notamment par la croissance de la masse de la masse monétaire (Bitemo X., 2021). Lorsque cependant toute l’inflation est anticipée, il n’existe alors aucun arbitrage à faire entre les 2 variables, d’où la perte d’efficacité de la politique monétaire. - Elle ne doit être appliquée qu’à court-terme. Partant des notions d’anticipation adaptative et de chômage naturel, l’économiste Milton Friedman a démontré que la politique monétaire devient inefficace à long terme. En effet, à long terme, les anticipations des agents économiques sont parfaites, synonyme d’une anticipation totale du taux d’inflation. Contrairement, à court terme où les anticipations des agents LUSE KINSIONA Jason, Efficacité de la politique monétaire en RDC 14 économiques sont imparfaites, étant sujet à l’illusion monétaire. Ainsi, en longue période, toute politique économique, notamment monétaire expansionniste se traduira par l’augmentation des prix sans pourtant que le taux de chômage ne diminue, car le niveau de chômage à long terme est celui correspondant au taux de chômage naturel. Les nouveaux Keynésiens soutiennent également cette assertion à cause de la rigidité des prix et des salaires. En effet, en présence des anticipations rationnelles, il s’avère indispensable d’observer la flexibilité des prix et des salaires pour que la politique monétaire soit inefficace. Cependant, dans la réalité, les prix et les salaires ne s’ajustent pas rapidement à court terme, ce qui conduit à l’efficacité de la politique monétaire à court terme. - L’élasticité de la demande de monnaie et de l’investissement par rapport au taux d’intérêt doit être respectivement faible et élevée. En effet, la baisse du taux d’intérêt ne doit pas entrainer une forte hausse de la demande de monnaie pour un motif autre que l’investissement, sinon cela ne se traduira que par une hausse du niveau des prix. Aussi, la modification à la baisse du taux d’intérêt doit stimuler la croissance des investissements, en vue d’aboutir à une croissance économique. 1.8. Limite de la politique monétaire La principale limite de l’efficacité de la politique monétaire, c’est la trappe à liquidité. La trappe à liquidité se définit comme une situation au cours de laquelle la hausse de l’offre de monnaie ne permet plus de baisser le niveau de taux d’intérêt (SiaPatner, Avril 2022). En période de récession, un moyen utilisé pour tenter de relancer l’économie est la mise en place d’une politique monétaire expansionniste. En effet, l’augmentation de la masse monétaire est censée entraîner la baisse du taux d’intérêt qui elle-même favorisera le crédit et relancera les investissements et la consommation. Toutefois, lorsque les taux sont suffisamment bas, et qu’ils ont atteint un seuil minimal, les agents économiques anticipent leur remontée : leur préférence pour la liquidité s’accentue voire devient absolue et ils délaissent les actifs risqués (titres, obligations) dont le prix évolue inversement au taux d’intérêt. Dans de telles conditions, toute hausse de l’offre de monnaie avec pour objectif de faire diminuer le niveau des taux d’intérêt restera LUSE KINSIONA Jason, Efficacité de la politique monétaire en RDC 15 inefficace dans le cadre d’une relance : l’économie est alors dans une situation de trappe à liquidité9. Section 2. Approche Théorique 2.1. La pensée keynésienne Pour J.M. Keynes, la PM est efficace car elle permet à la nation en période de basse conjoncture de relancer l’activité économique. Ainsi, en situation de sous-emploi, qui est causée par la rigidité des prix, Keynes suggère une PM accommodante pour faire face à cette situation (Dzaka Kikouta, 2019). Une politique monétaire accommodante qui traduira l’efficacité de la Politique monétaire, c’est-à-dire capable d’influencer positivement non seulement les variables nominales mais aussi les variables réelles, telles que l’Emploi. Ainsi, il émet deux conditions pour que la politique monétaire soit efficace (Bitemo X., 2020) : - l’élasticité de la demande de monnaie par rapport au taux d’intérêt doit être faible, c’est-à-dire la variation du taux d’intérêt ne puisse pas influencer sensiblement la demande de monnaie ; - L’élasticité de l’investissement par rapport au taux d’intérêt doit être très élevée, c’est-à-dire la variation du taux d’intérêt puisse influencer sensiblement l’investissement. 2.2. La pensée de Friedman Selon MILTON Friedman, la PM ne pourrait seulement être efficace à court terme à cause des anticipations adaptatives des agents économiques. En effet pour Friedman10, à court terme, les anticipations des agents économiques sont adaptives. C’est-à-dire ceux-ci se trompent systématiquement et à chaque moment ils révisent leurs anticipations en fonction de l’écart constaté entre la valeur anticipée et la valeur observée (Bitemo X., 2020). D’après Milton Friedman, en menant une politique monétaire expansionniste les différents agents économiques adaptent leurs anticipations constamment en fonction des informations disponibles, et par conséquent ils ne tombent dans le piège de l’illusion monétaire que temporairement le temps de réviser et adapter leurs anticipations. Cependant à long terme les anticipations des agents économiques sont parfaites. A long terme, le niveau de production est celui qui 9 https://www.sia-partners.com/fr/actualites-et-publications/de-nos-experts/lephenomene-de-la-trappe-liquidite 10 Chef de file de monétaristes, prix nobel d’économie 1976. LUSE KINSIONA Jason, Efficacité de la politique monétaire en RDC 16 correspond au taux de chômage naturel. Car c’est le niveau de chômage minimum qui résulte notamment de la mobilité des travailleurs entre différents secteurs de l’économie. Ainsi en longue période, toute politique économique expansionniste se traduira par l’augmentation des prix sans pourtant que le taux de chômage ne diminue, l’économie se trouvera alors avec le même niveau de chômage mais avec un taux d’inflation plus élevée. 2.3. La pensée de Robert Lucas11 En effet, Lucas émet une nouvelle hypothèse, celle de considérer que même à court terme, la PM est inefficace. Il avance comme fondement ou soubassement de son hypothèse celui des anticipations rationnelles. Selon cette théorie, les agents économiques tiennent compte de toutes les informations disponibles dans la formation de leurs anticipations. Ils tiennent compte aussi bien des informations passées que des informations présentes et futures ; aussi bien des informations économiques que des informations non économiques, notamment la politique sociale etc. (Bitemo X., 2022). Suivant cette notion, les agents économiques ne peuvent pas se tromper systématiquement. Il n’y a donc pas d’illusion monétaire que ce soit à long terme ou à court terme. 2.4. La pensée des nouveaux Keynésiens Contrairement aux nouveaux classiques qui postulent pour l’inefficacité de la politique économique à court et à long terme à cause des anticipations rationnelles, les nouveaux Keynésiens soutiennent l’efficacité de cette politique monétaire pour raison de la rigidité des prix et des salaires. L’idée soutenue de la possibilité de la politique monétaire d’avoir un effet réel est liée à ce que les salaires et prix ne s’ajustent pas automatiquement. Dans ces conditions, la gestion de la monnaie a des conséquences sur les variables réelles. En effet, la baisse du taux d’intérêt incite les agents à arbitrer en défaveur de l’épargne et de l’investissement, et en faveur de la consommation ; la demande de consommation qui augmente, stimule la demande de travail, ce qui provoque une hausse du salaire réel. Cette hausse incite les agents à travailler davantage, permettant l’accroissement de l’activité économique (Bitemo X., 2022). 11 Prix nobel d’économie 1995. LUSE KINSIONA Jason, Efficacité de la politique monétaire en RDC 17 Chapitre 2. PRESENTATION DU CADRE DE L’ETUDE Ce chapitre présente quelques indicateurs macroéconomiques et financiers de de la RDC. Pour ce faire, dans les deux premières sections nous analysons et présentons respectivement l’environnement macroéconomique et financier, et dans la troisième, faisons un aperçu général des caractéristiques de la politique monétaire en R.D.C. pendant la période sous analyse. 2.1. Environnement macroéconomique 1.1. Taux de croissance économique Le taux de croissance économique est l’indicateur économique qui permet de mesurer la croissance de l’économie d’une nation. Et donc, il mesure le niveau de performance d’une nation à travers le temps. Celui-ci est obtenu par la différence des PIB compris entre 2 périodes, prenant pour base le PIB de la période amont, en pourcentage. En ce qui concerne la RDC, son PIB a évolué en dent de scie durant la période d’étude. Le graphique ci-dessous présente cette évolution. Graphique 2.1. : Evolution du taux de croissance économique de la R.D.C. de 1990 à 2020 Taux de croissance économique 15 10 5 0 -5 -10 -15 Source : Notre analyse, sur base des données collectées. De la lecture de ce graphique, nous remarquons que de 1990 à 2001, la RDC a réalisé une croissance négative avec une moyenne de –5% l’an, occasionnée notamment par la baisse du taux d’investissement (9,7% du PIB en 1990 à 3,5% en 2000) et ceci peut être expliqué par l’effondrement de la GECAMINES, par les pillages de 1991 et 1993, LUSE KINSIONA Jason, Efficacité de la politique monétaire en RDC 18 par l’échec de la réforme monétaire de 1993 et l’instabilité politique due aux affres des conflits armés de 1996 et 1998. 1.2. Taux d’investissement privé Le taux d’investissement représente la part de l’investissement par rapport à la richesse produite. Ainsi, l’investissement est la composante la plus volatile de toutes les composantes de la demande globale. En effet, plusieurs études dans les PVD ont montré que les taux d’investissement sont un facteur important dans l’explication des performances économiques. Il est nécessaire pour renforcer les capacités productives, transformer la structure de l’économie, créer des emplois et réduire la pauvreté. Bitemo et Manika(2006), cité par Mambweni (2020) soulignent que le niveau minimum pour déboucher sur une croissance sûre et soutenue est d’avoir un taux d’investissement estimé à 15%. En effet, la mauvaise gestion de la chose publique, l’instabilité politique, les troubles et tensions sociales, la corruption…, font que la RDC ne puisse pas présenter un environnement propice aux investissements. Cela a eu comme conséquence la réalisation de faible taux d’investissement. Les données collectées montrent par exemple qu’entre 1990 et 2020, la moyenne du taux d’investissement privé est de 10,19% avec un minimum de 2%. Toutefois, l’évolution du taux d’investissement privé de la RDC depuis 1990 se présente graphiquement comme suit : Graphique 2.2. : Evolution du taux d’Investissement privé entre 1990 et 2020 Taux d’investissement privé 25 20 15 10 5 0 Source : Notre analyse, sur base des données collectées. LUSE KINSIONA Jason, Efficacité de la politique monétaire en RDC 19 Le graphique nous montre que le taux d’investissement privé en R.D.C n’a pas évolué avec une certaine stabilité c’est-à-dire il est caractérisé par des fortes oscillations. Cela a pour base la mauvaise politique économique appliquée par le gouvernement congolais. Mais il y a eu quand même de moments de gloire où l’on remarque que le taux d’investissement privé atteint ou dépassé le seuil de 15%, c’est le cas de l’année 2010 où il est de 19,1%. 1.3. Taux d’inflation L’inflation traduit par d’inflation général des est la perte du pouvoir d’achat de la monnaie qui se une augmentation générale et durable des prix. Le taux ainsi montre l’intensité de l’augmentation de ce niveau prix dans une économie. La maitrise de l’inflation constitue l’un des objectifs principaux de toute politique économique, visant cette dernière la conduite de l’économie dans un sens jugé souhaitable aux yeux de tous en vue d’une amélioration du bien-être collectif (Matata, 2014). La RDC a connu durant la décennie 90 de taux d’inflation très élevés et ceci résulte principalement des effets d’entrainement négatifs de la GECAMINES, la plus grande société du pays à l’époque qui contribuait à près de 70% du budget sur l’économie congolaise, lorsqu’elle a vu sa production baisser à cause de la vétusté des équipements vers la fin des années 80. Cette situation s’est donc soldée par la baisse des recettes de l’Etat vu le poids de la contribution de la GECAMINES dans le budget national et cela à cause des déficits structurels. L’Etat était obligé de recourir à la planche à billet parce que les possibilités de s’endetter s’étaient rétrécies. C’est à partir de 2002 que la RDC enregistre de taux d’inflation ne dépassant pas deux chiffres. Par exemple 31,52% en 2002, 12,87% en 2003, mais il fallait attendre plus de deux (2) décennies pour que le pays réalise un taux d'inflation le plus faible depuis 1990, soit 0,74% réalisé en 2015 contre un objectif annuel de 4% défini par le gouvernement. La figure suivante nous montre l’évolution du niveau général des prix en R.D.C. LUSE KINSIONA Jason, Efficacité de la politique monétaire en RDC 20 Graphique 2.3. : Evolution du taux d’inflation en R.D.C. entre 1990 et 2020 Taux d’inflation 25000 20000 15000 10000 5000 0 Source : Notre analyse, sur base des données collectées. Nous remarquons, qu’au cours des années 90, le pays vit dans l’hyperinflation ; on note par exemple des taux d’inflation de 2154,44% en 1991 ; 4129,17% en 1992 ; 1986,90% en 1993 et 23773,13% en 1994. LUSE KINSIONA Jason, Efficacité de la politique monétaire en RDC 21 SECTION 2. L’ENVIRONNEMENT FINANCIER L’analyse de l’environnement financier est très importante car elle nous permet de comprendre comment l’économie (entreprises, ménages) a accès aux ressources externes pour financier leurs activités. Pour ce faire, nous commençons par présenter quelques caractéristiques du secteur financier congolais, ensuite, nous présentons les différents indicateurs. 2.2. Environnement financier en RDC Le système financier en RDC comprend deux secteurs (Manika JP., 2020, cité par Mambweni L., 2020) à savoir : le secteur financier formel, le secteur financier informel. 2.2.1. Le système financier formel Les banques sont le principal type d’établissements financiers du secteur formel engagé dans la mobilisation de l’épargne en Afrique (CNUCED 2007). En RDC, ces banques sont généralement concentrées dans les grandes agglomérations et il y a peu d’agences dans les zones rurales. Le système bancaire après l’accession du ne cesse d’augmenter crédits et guichets banques. congolais est demeuré embryonnaire avant et pays à l’indépendance. Depuis 2007, le nombre avec le volume de leurs dépôts, portefeuille pour atteindre aujourd’hui une vingtaine des Malgré cette augmentation, le pays affiche un niveau d’inclusion financière très faible. Le taux de bancarisation peine à évoluer et stagne autour de 6% (Mambweni L., 2020). En outre, le secteur financier formel ne mobilise pas une grande épargne à cause notamment du seuil minimum élevé fixé pour les dépôts, du temps nécessaire pour effectuer les opérations et de la lourdeur de l’administration. Ainsi, secteur financier de la RDC ne permet pas de mobiliser l’épargne des ruraux et semi-ruraux et pourtant ces derniers représentent 63% de la population totale de la RDC en 2012 (Mansesa G., 2013) Ainsi, la population a développé le système de micro finance. Le secteur de la micro finance est spécialisé dans la fourniture des services financiers aux ménages et aux petites entreprises qui n’ont pas accès aux services financiers du secteur formel (Manika J.P., 2020). La Micro finance a notamment pour rôle de lutter contre la pauvreté (LELART, 2006). La micro finance permet de mettre les personnes non plus en face d’un individu, mais plutôt en face d’une institution. Parmi les institutions de micro finance, on peut citer les caisses d’épargne et de crédit. LUSE KINSIONA Jason, Efficacité de la politique monétaire en RDC 22 2.2.2. Le système financier informel Le concept de finance informelle renvoie à des pratiques d’épargne et de crédit qui ne sont pas obligées de respecter un cadre ou un schéma fixe (LELART, 2005). Le secteur financier informel offre un large éventail d’instrument d’épargne qui va de la simple collecte des dépôts jusqu’à d’importants groupements ou clubs d’épargne autogérés. On classe dans ce secteur le phénomène de « garde fonds » et « les tontines ». 2.3. Analyse de quelques indicateurs financiers 2.3.1. Le taux d’Intérêt Les taux d’intérêt sont demeurés très faibles durant les périodes de 2002 à 2008, et la période de 2010 à 2020. Ceci pour permettre notamment à l’Etat de se financer au moindre coût. En outre, face à l’hyperinflation, il a été difficile de voir s’ajuster régulièrement les taux d’intérêt nominaux au niveau de celle-ci (MANSESA, 2013). Le graphique ci-dessous nous montre l’évolution du taux d’intérêt en RDC et cette présentation est double. Graphique 2.4. : Evolution du taux d’intérêt nominal en RDC de 1990 à 2020 Taux d’intérêt 800 700 600 500 400 300 200 100 0 Source : Notre analyse, sur base des données collectées sur Excel Ce graphique nous renseigne que pendant la décennie 1990 le taux d’intérêt a évolué dans une instabilité car l’inflation devenait trop importante. C’était la période caractérisée par l’hyperinflation et la moyenne du taux d’intérêt de 1990 à 2001 est estimé à 97,75%. Le pic a été atteint en 2009 avec un taux de 760%. LUSE KINSIONA Jason, Efficacité de la politique monétaire en RDC 23 Cette situation n’est pas intéressante car elle fragilise l’intermédiation financière en décourageant les épargnants parce que l’argent placé aujourd’hui au lieu d’être rémunéré, va perdre sa valeur demain. Aussi, les banques ne seront pas incitées à octroyer du crédit à l’économie étant donné un probable taux d’intérêt négatif. 2.3.2. Le taux d’Epargne Le taux d’épargne est le ratio de l’épargne nationale sur le produit intérieur brut. En RDC, le niveau d’épargne ne fait que baisser à cause de bas niveau des revenus. Les ménages n’accordent plus la confiance aux opérateurs financiers (les Banques de dépôts), ce qui fait que le pays enregistre un taux de thésaurisation très élevé (Ngindu A., 2022). Herderschee, Mukoko et Tshimenga (2012) soulignent qu’en RDC seulement un dixième de l’épargne nationale est capturé par le système bancaire. La situation du niveau d’épargne en RDC est présentée moyennant le graphique ci-dessous. Graphique 2.5. : Evolution du taux d’épargne en RDC de 1990 à 2020 Taux d’épargne 30 25 20 15 10 5 0 -5 Source : Notre analyse, sur base des données collectées La lecture du graphique ci-dessus montre que le taux d’épargne est resté inférieur à 20% de 1990 à 1995 en RDC. Il était négatif en 1998 avec un taux de -1% à cause probablement de la guerre qui a sévit dans le pays et plus loin, en 2006 il chutera de nouveau à 1%. LUSE KINSIONA Jason, Efficacité de la politique monétaire en RDC 24 2.3.3. Ratio M2/P.I.B. Comme l’indique même sa dénomination, ce ratio est composé de la variable M2 au numérateur (qui est un agrégat monétaire qui regroupe les moyens des paiements utilisables dans une économie « M1 » et les placements à vue effectués sur livrets à taux réglementé (MINSHKIN 2010)) et la variable PIB au dénominateur (qui elle correspond à l’ensemble des richesses localement produites par une nation). Le ratio M2/PIB nous renseigne sur le poids du secteur financier congolais dans lequel évoluent les agents économiques. Moins est élevé ce ratio, plus est pertinent le secteur financier de ce pays. Plus il est élevé, plus est léger le secteur financier. Le graphique ci-dessous nous renseigne sur la situation M2/PIB en R.D.C depuis 1990 jusqu’à 2017. LUSE KINSIONA Jason, Efficacité de la politique monétaire en RDC du ratio 25 Graphique 2.6. : Evolution du ratio M2/PIB entre 1990 et 2020 Ratio M2/PIB 200 180 160 140 120 100 80 60 40 20 0 Source : Notre analyse, sur base des données collectées sur Excel. Le présent graphique repris ci-dessus nous renseigne que le ratio M2/PIB en R.D.C pendant la décennie 1990 s’est très mal comporté avec une moyenne de 130,94%. Cependant, depuis des années 2000, nous constatons que le ratio M2/PIB s’est bien comporté comme dans les pays où le système financier est développé. Section 3. Analyse de politique Monétaire en RDC de 1990 à 2020 Il est question de présenter la politique monétaire en RDC ainsi que les indicateurs sur lesquels s’appuie cette politique. Ainsi, nous allons procéder par les sous périodes qui ont caractérisées cette période. 1. La période de 1960 à 1971 En effet, avec La réforme monétaire de novembre 1963 consacrant la dévaluation du franc congolais hérité de l’époque coloniale. Cette réforme a introduit un double taux de change et visait à transférer les ressources en devises vers l’État et les secteurs productifs– exportations, industrie, agriculture– par le biais des prix relatifs. La politique monétaire a été rattachée à la monnaie belge pour l’évacuation de produits vers l’extérieur (Belgique). Bien après, avec le président MOBUTU, le double taux de change a été supprimé avec la réforme de juin 1967 instituant une nouvelle unité monétaire, le zaïre ; et sous un régime de change fixe. LUSE KINSIONA Jason, Efficacité de la politique monétaire en RDC 26 La Banque Centrale du Congo utilisait le taux d’intérêt directeur et le taux de change comme instruments de la politique monétaire. En effet, le taux de change permettait à la Banque Centrale de maitriser les effets pervers de l’équilibre sur le marché monétaire, le taux d’intérêt joué un grand rôle à la création monétaire. 2. La période de 1971 à 1990 Cette période est marquée par une grande inflation, qui a atteint 5 chiffres. C’est une réponse de tractations politiques et économiques entre le ZAIRE et la Belgique, MOBUTU décida de changer la monnaie de rattachement, qui devient le Dollar (USD), puis bien après le DTS, mais tout en ayant une énorme influence sur la monnaie, et comme conséquence, hyperinflation soit une variation générale des prix de 14000%. Ainsi, à travers la réforme monétaire de septembre 1983, qui est la cinquième grande opération de redressement monétaire à travers la réforme du régime de change. Le taux de change a été modifié et libéralisé avec l’adhésion au régime de taux flottants. Le taux de change et le taux d’intérêt directeur ont été utilisés comme instruments de la politique monétaire. 3. La période de 1990 à 2001 Cette période est marquée par le libéralisme économique, du marché de la monnaie. En effet, le pays adopte le régime de change flottant ; l’offre et la demande de monnaie sont déterminées par le taux de change. Avec l’avènement de Mzé Laurent en 1997, le pays adopte pour un régime flottement géré pour assurer la stabilité des prix, et la convertibilité de franc congolais afin de rétablir l’équilibre externe. Ainsi, au vu de tous ces objectifs, la Banque Centrale du Congo a eu l’obligation d’utiliser le Taux d’intérêt directeur, le taux de change et l’Open market comme instruments pour l’atteinte de ses objectifs. En effet, la Banque Centrale devrait à tout moment intervenir sur le marché monétaire, surtout au moment où la Banque Centrale devrait faire assurer la convertibilité de franc Congolais. Ainsi, La réforme monétaire d’octobre 1993 s’est caractérisée par l’émission d’une nouvelle unité monétaire, le “nouveau zaïre” (NZ), au taux officiel de 1 dollar américain = 3NZ (la parité interne retenue était de 1NZ = 3 000 000 Z). 4. La période de 2001 à nos jours LUSE KINSIONA Jason, Efficacité de la politique monétaire en RDC 27 En effet, avec l’arrivée du président J. KABILA en 2001, l’économie a été libéralisée. A cet effet, la Banque centrale est devenue de nouveau indépendante, le pays a adopté le régime de change flottant ; le taux de change varie selon les comportements des agents économiques sur le marché monétaire ; c’est-à-dire selon l’offre et la demande des monnaies (flottement pur). Ainsi, durant cette période, la politique monétaire en RDC a comme objectifs finals la stabilité des prix et du taux de change. La stabilité des prix pour maintenir la valeur faciale de la monnaie nationale et assurer le bien-être de la population ; la stabilité du taux de change pour assurer l’équilibre externe et le bien-être de la population. LUSE KINSIONA Jason, Efficacité de la politique monétaire en RDC 28 CHAPITRE.3. ANALYSE DE MONETAIRE EN RDC L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE Ce chapitre présente les résultats de nos analyses économétriques sur l’efficacité de la politique monétaire en RDC. Il est ainsi reparti pour ce faire, en trois sections. La première section présente quelques études empiriques antérieures sur ce sujet; la deuxième section porte sur la présentation du modèle et analyse des données et enfin la troisième section interprète et discute des résultats de l’estimation. Section 1. Présentation des études empiriques Sur le plan empirique, l'impact de la politique monétaire sur la réalisation des objectif de la politique économique fait l’objet d’une présentation des plusieurs études qui se sont effectuées dans les pays développés mais aussi ceux en voie de développement. Andersen et Carlson (1970) ont développé un modèle connu sous le nom de modèle de St. Louis, exprimant la variation de la dépense totale courante en fonction des variations de l'offre de monnaie et des dépenses publiques. L'objectif visé par ce modèle était d'une part, de tester l'efficacité relative des politiques monétaire et budgétaire sur l'activité économique, et d'autre part, de fournir un outil de prévision de la demande globale. Le résultat fondamental qui se dégage de leur étude est que l'impact de politique monétaire est plus important, plus rapide et plus prévisible que celui de la politique budgétaire. Dans une version ultérieure du modèle de St. Louis, une spécification en termes de taux de croissance a été utilisée par Carlson ; Avec des données trimestrielles des Etats-Unis sur la période 1953 à 1976 ; les résultats montrent que les effets de l'offre de monnaie sont significatifs et positifs sur l'activité économique. Sarr et Dingui (2000) ont travaillé sur les mécanismes de transmission de la politique monétaire en Côte d'Ivoire en utilisant un modèle Vectoriel Auto Régressif (VAR) avec sept variables (Le taux d'escompte, le taux débiteur réel des banques, masse monétaire, crédit à l'économie, PIB réel, indice des prix à la consommation et l'investissement privé). Les données utilisées dans leur étude sont issues des statistiques monétaires et celles de l'activité réelle sur base annuelle. Les résultats obtenus montrent que les impulsions monétaires sont transmises à la sphère réelle via le taux d'intérêt débiteur des banques. Un choc monétaire de 1% entraîne une LUSE KINSIONA Jason, Efficacité de la politique monétaire en RDC 29 augmentation de l'activité réelle de 0,2%. En revanche, une hausse de l'inflation de 1% entraîne une régression de l'activité réelle de 0,01%. Bernanke et Mihov (1998) ont développé et appliqué une méthodologie basée sur un VAR pour mesurer l'orientation de la politique monétaire. Plus précisément, ils développent une approche VAR semistructurel qui extrait des informations sur la politique monétaire à partir des données sur les réserves des banques et le taux des fonds fédéraux ; mais laissent les relations entre les variables macroéconomiques dans le système sans restriction. L'objectif de cette étude était de mesurer les innovations en matière de politique monétaire et leurs effets macroéconomiques. Ils arrivent à mesurer les chocs de politique monétaire et tirent les conclusions qu'il y a une nouvelle mesure d'innovations stratégiques fondées directement sur des estimations des procédures d'exploitation de la banque centrale. Koné (2000), dans un travail publié à la BCEAO, analyse, en termes réels et en termes nominaux sur le court terme et le long terme à l'aide d'un modèle à correction d'erreur (M.C.E.), l'efficacité relative des politiques monétaire et budgétaire par leurs actions sur l'activité économique des pays membres de l'UEMOA (Le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo). Il obtient les résultats de l'estimation qui montrent qu'à court terme les politiques monétaire et budgétaire influencent l'activité économique. La politique budgétaire, appréhendée par les recettes, est plus efficace que la politique monétaire à court et long terme. Fouda E. (2010), a travaillé sur la politique monétaire et croissance économique en zone CEMAC : il utilise pour cela le modèle des données en panel et plus précisément un panel dynamique auquel il applique la méthode de moments généralisés (GMM), car elle permet de contrôler les effets spécifiques individuels et temporels mais aussi au biais de simultanéité, de causalité inverse et de variables omises. Dans cette étude, Fouda montre que la politique monétaire axée sur le rôle joué par les agrégats nominaux de monnaie et de crédit a une influence négative sur la croissance économique en zone CEMAC. L'inflation quant à elle a une influence négative et non significative sur la croissance économique. Beck, Levine et Loayza (1999) mènent une étude en données de panel et en coupe instantanée afin d'évaluer les relations empiriques de manière dynamique entre le niveau de développement financier et la croissance économique. Cet article se distingue par l'utilisation des données dynamiques de groupe, qui permettent d'estimer les relations de croissance en utilisant une variable endogène retardée. Ils utilisent les variables instrumentales via l'estimateur des moments généralisés (GMM). Cette méthode constitue alors une avancée LUSE KINSIONA Jason, Efficacité de la politique monétaire en RDC 30 méthodologique et est aujourd'hui utilisée par la plupart des macroéconomistes parce qu'elle permet d'apporter des solutions aux problèmes de biais de simultanéité, de causalité inverse et de variables omises. Ils aboutissent à la conclusion que les composantes exogènes du développement de l'intermédiation financière influencent positivement la croissance économique. Ondo Ossa (2005) mène une étude sur les pays de la zone CEMAC (le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée Equatoriale, la République Centrafricaine, le Tchad), en utilisant un modèle de panel. Pour lui, la politique monétaire a des effets expansionnistes sur l'activité économique contrairement à la politique budgétaire, validant ainsi l'existence d'effets anti-keynésiens en zone CEMAC. Mallaye (2009) étudie l'impact des réformes monétaires sur la croissance économique en zone CEMAC. Il effectue une régression sur les données de panel en utilisant l'équation de St Louis et arrive à la conclusion qui montre que les réformes monétaires ont des effets mitigés sur la croissance économique. La politique monétaire a généré une dynamique d'inflation au lieu d'une expansion du produit intérieur brut. Ainsi remet-il en cause l'efficacité des réformes monétaires. Dramani, Diackly et Ndiaye (2007) analysent les mécanismes de transmission de la politique monétaire au secteur réel au Sénégal sur une période allant de 1980 à 2000. Ils utilisent un modèle économique d'ensemble et d'une structure permettant de dériver l'impact direct sur les différentes branches d'activité de la structure économique du pays. Les chocs de politique monétaire ont été appréhendés sous deux angles. Dans un premier temps, la simulation a été faite sous l'optique d'une hausse du taux d'intérêt. La seconde simulation a consisté à mettre en évidence l'effet d'une dépréciation du taux de change sur les agrégats macroéconomiques. Au terme de leur étude, ils concluent en disant que la politique monétaire restrictive se manifeste par une hausse du taux d'intérêt de la BCEAO et se manifeste par une contraction de l'activité économique en général. Lwango E. (2013), s'est assigné la tâche ardue d'évaluer l'impact sur la croissance économique de la politique monétaire en RD Congo dirigé sur les agrégats de monnaie et de crédit et pour une période allant de 1981 à 2010. Il aboutit au terme de son étude, au résultat selon lequel d’après le calcul du modèle de long terme, les agrégats de monnaie et de crédit ont un effet négatif et non significatif sur la croissance économique et souligne que la maitrise de la politique budgétaire est un atout pour permettre la stabilité de la politique monétaire en RD Congo. LUSE KINSIONA Jason, Efficacité de la politique monétaire en RDC 31 Par ailleurs, Moto K., (2020) a évalué les effets économiques de la politique monétaire mise en œuvre par la Banque Centrale du Congo (BCC) sur le secteur réel en utilisant la modélisation vectorielle autorégressive(VAR). L’analyse est faite d’une part à partir de test de signification des paramètres, de causalité au sens de Granger, et d’autre part à partir des fonctions de réponses impulsionnelles et de la décomposition des variances. Les résultats des estimations suggèrent que les paramètres des variables monétaires ne sont pas généralement significatifs au seuil de 5%. Ainsi, l’économie congolaise est moins influencée par les variations de trois variables de transmission de la politique monétaire retardées d’une année, notamment le taux directeur, le taux de change nominal et le taux de croissance de la masse monétaire. De même, les tests de causalité au sens Granger montrent que ces trois variables monétaires retenues ne causent pas la croissance du Produit Intérieur Brut (PIB réel). Mambweni L. (2020) s’intéresse à la vérification de l’efficacité de la politique monétaire de la RDC durant la période 1990-2017, et se propose de rechercher l’instrument le mieux approprié pour cette politique hormis le taux directeur. Pour cela, il vérifia économétriquement son étude en utilisant le modèle Vecteur Autorégressif Structurel (SVAR), prenant comme variables d’analyse, le taux directeur, le taux d’inflation, la masse monétaire au sens strict M2, le taux d’échange et l’encadrement de crédit. Après estimation, il aboutit aux résultats selon lesquels les variables Taux Directeur et Inflation expliquent la masse monétaire à 82,6%. La masse monétaire a une relation positive avec les variables Taux Directeur et Inflation. Ainsi, les coefficients des variables sont tous positifs. Cependant que le coefficient rattaché au Taux Directeur n’est pas statistiquement significatif. Ainsi, l’instrument Taux directeur n’est pas efficace pour conduire la Politique Monétaire en R.D. Congo. De ce fait, l’instrument encadrement des crédits serait un bon instrument pour conduire la Politique Monétaire en R.D. Congo. En définitive, cette revue empirique permet d’avoir une visibilité élargie et contrariée des effets possibles de la politique monétaire, mais aussi de comprendre les facteurs déterminants de son efficacité. LUSE KINSIONA Jason, Efficacité de la politique monétaire en RDC 32 Section 2. Présentation du modèle et analyse des résultats 2.1. Présentation du modèle 1. Modèle économétrique Le modèle économétrique retenu pour l’estimation se présente comme suit : Txmmt = β0 + β1txcet + β2txidt + β3txinft + β4txrot + µt Où : Txmm : Taux de croissance de la masse monétaire ; Txce : Le taux de croissance économique ; Txid : La Taux directeur ; Txinf : Le Taux d’inflation ; Txro : Le Taux des réserves obligatoires ; βt : est un vecteur des paramètres µ : est le terme d’erreur. Il représente la partie non expliquée de la variable endogène par le modèle ; t : élément temporel. 2. Explication des variables L'évaluation de l'efficacité de la politique monétaire nécessite un bon choix des variables. De ce fait, nous avons retenu cinq variables : le taux d'inflation (Txinf), le taux d'intérêt directeur (Txid), le taux de réserves obligatoires (Txro), le taux de la masse monétaire (Txmm) et le taux de croissance économique (Txce). Le choix de ces variables se fonde sur certaines considérations théoriques que pratiques ci-après : A. Variable Expliquée (dépendante) Le Taux de la Masse monétaire (Txmm): il mesure l’accroissement temporel de la masse monétaire. La masse monétaire (M2) est la quantité de la monnaie en circulation dans une économie, composée des billets de Banque, des dépôts à vue et des dépôts à terme auprès des Banques. Celle-ci est une variable déterminante de la stabilité des prix. Elle a été retenue compte tenu que l’objectif ultime de la politique monétaire de stabilité des prix porte sur l'évolution des agrégats monétaires. B. Variables explicatives LUSE KINSIONA Jason, Efficacité de la politique monétaire en RDC 33 - Le Taux d'Intérêt Directeur(Txid): C'est le taux de refinancement des banques à la Banque Centrale via le réescompte ou les prêts à court terme. C'est le taux pivot autour duquel se déterminent d'autres taux applicables sur le marché monétaire et interbancaire. Le signe attendu est donc négatif. - Le Taux des réserves obligatoires (Txro): sont des réserves financières que les banques et autres établissements financiers doivent obligatoirement détenir auprès de la banque centrale. Le taux de réserves obligatoires permet aux banques commerciales d'épargner une partie de leurs revenus. Il s'agit donc d'un filet de sécurité ; Le signe attendu est donc négatif. - Le taux d'inflation (Txinf) : est un indicateur permettant de mesurer le niveau de l’inflation dans l’économie. L’inflation ainsi se définit comme la perte du pouvoir d'achat de la monnaie matérialisée par une augmentation générale et durable des prix. En d'autres termes c'est la hausse généralisée et durable des prix dans l'économie. Cette variable a été choisie étant donné que l’objectif de la politique monétaire en RDC est la stabilité des prix. Le signe attendu est donc positif. - Le taux de croissance économique (Txce) : c'est un indicateur qui mesure l'évolution de l'activité économique. L'efficacité de la politique monétaire est notamment appréhendée à partir de cette variable. Le signe attendu est donc positif. 2.2. Analyse descriptive des données 1. Sources des données Les données utilisées pour analyser l’efficacité de la politique monétaire dans le cadre de cette étude, proviennent du site de la Banque Mondiale, de la Banque Centrale du Congo et du FMI. Elles Couvrent la période 1990-2020. 2. Analyse descriptive L’analyse descriptive de cette étude s’articule principalement autour des moyennes, des écart-types, des minimum et maximums des distributions des variables retenues. LUSE KINSIONA Jason, Efficacité de la politique monétaire en RDC 34 Tableau 3.1. Statistique descriptive des variables VARIABLES Txmm Txce Txid Txinf Txro Moyenne 656.4465 1.365161 50.04032 1122.779 8.870968 Maximum 7743.140 9.470000 238.0000 23773.13 55.0000 Minimum 9.800000 -13.47000 2.000000 0.810000 2.00000 Ecarttype 1636.078 6.163338 56.07651 4292.575 15.63861 Source : Eviews12 Notre analyse, sur base du traitement statistique via De ce tableau ressort que, la valeur minimum de la croissance de la masse monétaire (M2) est de 9,8% et son maximum est de 7743%. Le Taux de croissance de la masse monétaire varie en moyenne de 656% avec un écart-type de 1636. Ce qui traduit une forte dispersion de ce taux au tour de la moyenne. Quant à ce qui concerne le taux de croissance économique, il a évolué en moyenne autour de 1,3%, a atteint un point culminant de 9,4% réalisé en 2014 avec un minimum de -13,4% obtenu en 1993 et un écart-type de 6,16. Nous notons ici, que les valeurs sont moins dispersées autour de la moyenne, synonyme d’une concentration. Le taux d’intérêt directeur a évolué en moyenne autour de 50%, a atteint un point culminant de 238% avec un minimum de 2% et un écart-type de 56. Nous notons ici, que les valeurs sont un peu plus concentrées autour de la moyenne, synonyme d’une concentration. Le taux d’inflation de la série a évolué en moyenne autour de 1122%, a atteint un point culminant de 23773% avec un minimum de 0,81% et un écart-type de 4292. Nous notons ici, une forte dispersion des valeurs autour de la moyenne, qui exhibe en fait une probabilité de voir la moyenne se faire influencer par les valeurs aberrantes. Le taux des réserves obligatoires 8.8%, a atteint un point culminant un écart-type de 15.63. Nous notons plus concentrées autour de la dispersion. a évolué en moyenne autour de de 55% avec un minimum de 2% et ici, que les valeurs sont un peu moyenne, synonyme d’une faible LUSE KINSIONA Jason, Efficacité de la politique monétaire en RDC 35 Section 3. Présentation et discussion des résultats 3.1. Présentation des résultats Cette section présente les résultats des estimations réalisés à partir du logiciel Eviews 12. Nous avons fait usage du modèle de régression linéaire multiple par la méthode des moindres carrés ordinaires. Tableau 3.2. Résultats des Estimations Variables Constante Estimation 388,7115** (184,7960) TXCE -77,71653** (21,29660) TXID -1,286309 (2,106001) TXINF 0,315966*** (0,022929) TXRO 9,405658 (7,147905) Coefficient de détermination 0,919546 Coefficient de détermination Ajusté 0,907168 Statistique de Fisher 74,29130 Statistique de Durbin Watson 1,159911 Nombre d’observations 31 Source : Nous même sur base du logiciel Eviews 12 Note :- * Coefficient significatif à 10% -** Coefficient significatif à 5% -*** Coefficient significatif à 1% - les Ecart-Types sont entre parenthèses 3.2. Interprétation et discussion des résultats 1. Interprétation des résultats Les résultats obtenus de notre estimation sont les suivants : Les variables Taux de croissance économique, Taux Directeur, Taux d’Inflation et taux des réserves obligatoires expliquent la masse monétaire à 91,95%. La masse monétaire a une relation positive avec les variables taux d’Inflation et taux de réserves obligatoires. Par contre les variables taux de Croissance économique et Taux Directeur, décrivent une relation négative. LUSE KINSIONA Jason, Efficacité de la politique monétaire en RDC 36 Cependant, seuls les coefficients rattachés au Taux de croissance économique et Taux d’Inflation sont statistiquement significatifs. C’est-à-dire, les instruments taux directeur et taux des réserves obligatoires n’influencent pas de manière significative la masse monétaire. Ainsi, ces instruments ne s’avèrent pas être efficaces pour conduire la Politique Monétaire en R.D. Congo, car n’ayant aucune incidence significative sur la masse monétaire. Il est également judicieux de constater que l’inflation exerce sur la masse monétaire une influence positive et significative ; la croissance économique a aussi une influence cette variable dépendante mais de façon négative et significative. Suivant cette logique, toute hausse du taux d’inflation entraîne ipso facto une hausse significative de la masse monétaire, et toute hausse du taux de croissance économique entraine une baisse de la masse monétaire en circulation. Ainsi, à la lumière de ces analyses, nous constatons que la politique monétaire exercée par la Banque Centrale du Congo pendant la période sous analyse est inefficace, car, les instruments devant agir sur l’offre de monnaie en circulation dans l’économie, n’ont, en fait, pas de relation directe et significative avec la masse monétaire. 2. Discussion des résultats Les résultats de cette analyse révèlent que la politique monétaire mise en œuvre par la Banque Centrale du Congo est globalement inefficace. L'explication la plus probable de cette inefficacité peut être le faible poids du secteur bancaire et la présence de la dollarisation dans l'économie congolaise au cours de la période d'étude. En effet, pendant longtemps, et même encore de nos jours, le système financier et bancaire congolais souffre de la crise de l'intermédiation financière, de la finance informelle et de la dollarisation de l'économie ; ce qui limite les interventions des autorités monétaires pour influer sur le niveau d'activité économique. LUSE KINSIONA Jason, Efficacité de la politique monétaire en RDC 37 CONCLUSION GENERALE Ce travail avait pour objectif d’évaluer empiriquement l’efficacité de la politique monétaire mise en œuvre par la Banque Centrale du Congo de 1990-2020. Cette recherche a consisté en la compréhension des mécanismes sur lesquels la politique monétaire affecte l'économie dans son ensemble, étant donné que la mise en œuvre de la politique monétaire passe par l'évaluation avec précision de rythme et de l'incidence des actions des autorités monétaires sur l'économie. De manière spécifique, il était question de vérifier si l’instrument coefficient des réserves obligatoires est-il tout aussi pertinent pour conduire à l’efficacité la politique monétaire en RDC. Nous avons ainsi posé des hypothèses suivantes : La politique monétaire durant la période sous analyse était efficace compte tenu du régime de change en vigueur dans le pays. L’instrument coefficient des réserves obligatoires était tout aussi pertinent pour conduire à l’efficacité la politique monétaire en RDC étant donné le rôle important qu’il joue dans l’offre de crédit des banques de second rang. Pour vérifier nos hypothèses et atteindre nos objectifs, nous avons fait recours à une analyse économétrique en utilisant le modèle de régression linéaire multiple. Ce modèle nous a permis d’analyser les effets et impacts des variables réelles, nominales et monétaires de l’économie sur la conduite de la politique monétaire. Nous avons ainsi retenu le taux d'intérêt directeur de la Banque Centrale du Congo, le taux des réserves obligatoires et le taux de croissance de la masse monétaire pour apprécier l'importance relative des différents canaux de transmission monétaire. Les résultats des estimations par la méthode des moindres carrés ordinaires renseignent que les variables taux de croissance économique, taux directeur, taux d’inflation et taux de réserves obligatoires expliquent la masse monétaire à 91,95%. Seuls cependant, le taux d’inflation et le taux de croissance économique impactent significativement la masse monétaire mais de façon positive pour la variable taux d’inflation et négative pour la variable taux de croissance économique. Cette analyse nous a montré que les variables de transmission de la politique monétaire retenues à savoir le taux directeur et le taux des réserves obligatoires n’ont aucune incidence significative sur la masse monétaire en circulation. Ainsi, les principaux résultats et conclusions trouvés révèlent que la politique monétaire appliquée par la Banque Centrale du Congo est inefficace et cela permettent donc d’invalider l'hypothèse première posée dans notre étude. Quant à notre deuxième hypothèse, nous LUSE KINSIONA Jason, Efficacité de la politique monétaire en RDC 38 l’invalidons également étant donné l’impact non significatif de ce coefficient des réserves obligatoires. De tout ce qui précède, nous suggérons et recommandons aux autorités monétaires et politiques : - De revoir avec beaucoup de rigueur, les modalités de financement des déficits publics par la planche à billet. Il sera en effet, très significatif à l’efficacité de la politique monétaire d’éradiquer durablement la dominance budgétaire, permettant d’exclure la subordination de la politique monétaire aux impératifs budgétaires de l'Etat. Il faut donc réduire au minimum d'une manière durable les possibilités de financement monétaire des déficits publics. - Chercher des voies et moyens afin de faire reculer au mieux la dollarisation de l'économie congolaise. En effet, cette situation limite l'action des autorités monétaires à influer sur l'évolution de l’activité économique, rendant par exemple neutre les effets du taux directeur sur la masse monétaire. - De restructurer le système financier congolais pour que les décisions de politique monétaire se transmettent efficacement à la sphère réelle. Une harmonisation de celui-ci faciliterait la population congolaise à accéder aux services financiers. Soulignons également que la contribution de la BCC reste également indispensable pour la promotion et le développement des marchés financiers via la création d'une bourse des valeurs mobilières. Ce qui serait une valeur ajoutée dans la mise à la disposition de l'économie des ressources additionnelles dont elle a besoin ; - De mettre en œuvre une politique pour réduire l’inflation en augmentant la production nationale. En effet, Les résultats de notre estimation nous ont révélé que l’inflation influence la masse monétaire de manière positive et significative. Donc plus l’inflation est grande, plus l’est la masse monétaire. Ainsi, Friedman propose sa règle de k%. Cette règle, nécessaire à l’efficacité de la politique monétaire, recommande aux autorités monétaires de faire varier la masse monétaire proportionnellement à la croissance de la production nationale. - De ce qui précède, il apparaît sans aucun doute que l'indépendance de la Banque Centrale est un facteur très important pour l'efficacité des décisions de la politique monétaire. LUSE KINSIONA Jason, Efficacité de la politique monétaire en RDC 39 BIBLIOGRAPHIE 1. Andersen, C.L., Carlson, K.M., (1970), A monetarist model for Economic stabilisation, Federal reserve Bank of St.-Louis review 52, April. 2. Banque Centrale du Congo., (2001-2020), rapports annuels 3. Banque Centrale du Congo., (2005-2020), rapport de la politique monétaire en RDC 4. 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Durbin-Wats on s tat Prob. 0.0453 0.0012 0.5466 0.0000 0.1997 656.4465 1636.078 15.40772 15.63900 15.48311 1.159911 Txmm = 388,7115 – 77,71653txce – 1,286309txid + 0,315966txinf + 9,405658txro + µt b) Significativité conjointe Wald Tes t: Equation: Untitled Tes t Statis tic F-s tatis tic Chi-s quare Value df Probability 74.29130 297.1652 (4, 26) 4 0.0000 0.0000 Null Hypothes is : C(2)=C(3)=C(4)=C(5)=0 Null Hypothes is Sum m ary: Norm alized Res triction (= 0) C(2) C(3) C(4) C(5) Value Std. Err. -77.71653 -1.286309 0.315966 9.405658 21.29660 2.106001 0.022929 7.147905 Res trictions are linear in coefficients . LUSE KINSIONA Jason, Efficacité de la politique monétaire en RDC 44 c) Mesure de multi colinéarité Variance Inflation Factors Date: 10/14/22 Tim e: 06:41 Sam ple: 1990 2020 Included obs ervations : 31 Variable Coefficient Variance Uncentered VIF Centered VIF C TXCE TXID TXINF TXRO 34149.55 453.5451 4.435240 0.000526 51.09255 4.260315 2.185476 3.069343 1.252224 2.010185 NA 2.080026 1.683819 1.169543 1.508586 d) Teste d’autocorrélation des erreurs Breus ch-Godfrey Serial Correlation LM Tes t: Null hypothes is : No s erial correlation at up to 2 lags F-s tatis tic Obs *R-s quared 3.015379 6.225400 Prob. F(2,24) Prob. Chi-Square(2) 0.0679 0.0445 Tes t Equation: Dependent Variable: RESID Method: Leas t Squares Date: 10/20/22 Tim e: 16:10 Sam ple: 1990 2020 Included obs ervations : 31 Pres am ple m is s ing value lagged res iduals s et to zero. Variable Coefficient Std. Error t-Statis tic C TXCE TXID TXINF TXRO RESID(-1) RESID(-2) -69.79563 8.613015 0.871516 -0.018436 3.777964 0.503026 -0.267492 174.8489 20.33380 2.006863 0.028334 7.212200 0.236700 0.219182 -0.399177 0.423581 0.434268 -0.650664 0.523830 2.125165 -1.220410 R-s quared Adjus ted R-s quared S.E. of regres s ion Sum s quared res id Log likelihood F-s tatis tic Prob(F-s tatis tic) 0.200819 0.001024 463.8270 5163251. -230.3450 1.005126 0.444981 Mean dependent var S.D. dependent var Akaike info criterion Schwarz criterion Hannan-Quinn criter. Durbin-Wats on s tat LUSE KINSIONA Jason, Efficacité de la politique monétaire en RDC Prob. 0.6933 0.6756 0.6680 0.5214 0.6052 0.0441 0.2342 2.38E-14 464.0647 15.31258 15.63638 15.41813 1.608855 45 Date: 10/20/22 Tim e: 16:35 Sam ple: 1990 2020 Included obs ervations : 31 Autocorrelation Partial Correlation AC 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 0.300 -0.187 -0.098 -0.035 -0.225 -0.205 -0.023 -0.093 -0.052 0.031 0.069 0.045 -0.055 -0.058 -0.013 -0.063 PAC 0.300 -0.304 0.080 -0.099 -0.239 -0.068 -0.054 -0.216 0.022 -0.120 -0.028 -0.020 -0.189 -0.066 -0.071 -0.210 Q-Stat Prob 3.0649 4.2980 4.6487 4.6963 6.6922 8.4095 8.4320 8.8184 8.9442 8.9906 9.2338 9.3410 9.5119 9.7125 9.7231 9.9948 0.080 0.117 0.199 0.320 0.245 0.210 0.296 0.358 0.442 0.533 0.600 0.674 0.733 0.783 0.837 0.867 e) Teste d’hétéroscédasticité Heteros kedas ticity Tes t: ARCH F-s tatis tic Obs *R-s quared 2.887551 2.804577 Prob. F(1,28) Prob. Chi-Square(1) 0.1004 0.0940 Tes t Equation: Dependent Variable: RESID^2 Method: Leas t Squares Date: 10/20/22 Tim e: 16:11 Sam ple (adjus ted): 1991 2020 Included obs ervations : 30 after adjus tm ents Variable C RESID^2(-1) R-s quared Adjus ted R-s quared S.E. of regres s ion Sum s quared res id Log likelihood F-s tatis tic Prob(F-s tatis tic) Coefficient Std. Error t-Statis tic Prob. 111365.1 0.265786 79046.14 0.156411 1.408862 1.699279 0.1699 0.1004 0.093486 0.061110 393264.3 4.33E+12 -428.0004 2.887551 0.100352 Mean dependent var S.D. dependent var Akaike info criterion Schwarz criterion Hannan-Quinn criter. Durbin-Wats on s tat 167545.9 405860.9 28.66669 28.76010 28.69658 1.736352 f) Normalité des erreurs LUSE KINSIONA Jason, Efficacité de la politique monétaire en RDC 46 16 Series: Residuals Sample 1990 2020 Observations 31 14 12 10 8 6 4 Mean Median Maximum Minimum Std. Dev. Skewness Kurtosis 2.38e-14 64.05938 1340.041 -1197.625 464.0647 0.496124 5.701114 Jarque-Bera Probability 10.69574 0.004758 2 0 -1000 -500 0 500 1000 1500 g) Coefficient de corrélation TXMM TXCE TXID TXINF TXRO TXMM 1.000000 -0.557558 0.399232 0.904180 0.270799 TXCE -0.557558 1.000000 -0.515408 -0.295611 -0.472170 TXID 0.399232 -0.515408 1.000000 0.357740 -0.046072 TXINF 0.904180 -0.295611 0.357740 1.000000 0.049006 TXRO 0.270799 -0.472170 -0.046072 0.049006 1.000000 LUSE KINSIONA Jason, Efficacité de la politique monétaire en RDC 47 h) Stabilité du modèle Ram s ey RESET Tes t Equation: UNTITLED Om itted Variables : Squares of fitted values Specification: TXMM C TXCE TXID TXINF TXRO t-s tatis tic F-s tatis tic Likelihood ratio Value 7.603326 57.81056 37.12807 df 25 (1, 25) 1 Sum of Sq. 4510241. 6460681. 1950440. df 1 26 25 Probability 0.0000 0.0000 0.0000 F-tes t s um m ary: Tes t SSR Res tricted SSR Unres tricted SSR Mean Squares 4510241. 248487.7 78017.60 LR tes t s um m ary: Res tricted LogL Unres tricted LogL Value -233.8196 -215.2556 Unres tricted Tes t Equation: Dependent Variable: TXMM Method: Leas t Squares Date: 10/20/22 Tim e: 16:04 Sam ple: 1990 2020 Included obs ervations : 31 Variable Coefficient Std. Error t-Statis tic C TXCE TXID TXINF TXRO FITTED^2 356.8551 -57.16293 -4.303562 2.079065 8.106382 -0.000645 103.6314 12.23548 1.244993 0.232241 4.008829 8.48E-05 3.443502 -4.671901 -3.456696 8.952194 2.022132 -7.603326 R-s quared Adjus ted R-s quared S.E. of regres s ion Sum s quared res id Log likelihood F-s tatis tic Prob(F-s tatis tic) 0.975711 0.970854 279.3163 1950440. -215.2556 200.8576 0.000000 Mean dependent var S.D. dependent var Akaike info criterion Schwarz criterion Hannan-Quinn criter. Durbin-Wats on s tat Prob. 0.0020 0.0001 0.0020 0.0000 0.0540 0.0000 656.4465 1636.078 14.27455 14.55210 14.36503 1.889550 LUSE KINSIONA Jason, Efficacité de la politique monétaire en RDC 48 i) TABLEAU SYNTHETIQUE DES INDICATEURS MACROECONOMIQUES Années Taux de Taux Taux Taux croissance d’investissement d’investissement d’inflation économique privé public 1990 -6,57 8,9 0,1 81,30 1991 -8,42 3,5 2,1 2154,44 1992 -10,5 4,3 2,6 4129,17 1993 -13,47 1,4 0,4 1986,90 1994 -3,9 7 0,9 23773,13 1995 0,7 5,3 4,1 541,91 1996 -1,02 4,6 2,5 492,44 1997 -5,62 2 0,5 198,52 1998 -1,62 2 0,1 29,15 1999 -4,27 2 1,1 284,89 2000 -6,91 3 0,5 513,91 2001 -2,1 5,1 0,1 359,91 2002 2,95 8 1 31,52 2003 5,58 9,5 2,7 12,87 2004 6,74 1O 2,8 3,99 2005 6,14 10,5 3,6 21,32 2006 5,32 11,3 4,3 13,05 2007 6,26 11 3,7 16,95 2008 6,23 15,9 5,4 17,30 2009 2,86 18,2 4,7 2,8 2010 7,11 19,1 6,2 7,1 2011 6,87 15 6,8 15,32 2012 7,09 15 5,5 9,72 LUSE KINSIONA Jason, Efficacité de la politique monétaire en RDC 49 2013 8,48 14,9 4 0,81 2014 9,47 14,4 5,8 1,03 2015 6,92 14 6,5 0,82 2016 2,4 12 5 23,60 2017 3,7 13 8 54,71 2018 5,8 16 3,9 7,23 2019 4,4 18,3 2,1 4,59 2020 1,7 20,4 2,0 15,76 LUSE KINSIONA Jason, Efficacité de la politique monétaire en RDC 50 j) TABLEAU SYNTHETIQUE DES INDICATEURS FINANCIERS Années Taux d’intérêt Taux d’épargne Ratio M2/PIB 1990 45 9,35 34,46 1991 55 1,83 71,49 1992 55 6,05 147,15 1993 95 3,98 171,82 1994 145 10,63 162,11 1995 125 14,13 144,04 1996 238 27,54 124,24 1997 13 6,25 138,31 1998 22 -1 151,56 1999 120 9,07 146,49 2000 120 4,46 148,66 2001 140 3,17 7,4 2002 24 4,05 5 2003 8 5,02 4,9 2004 14 3,97 5,4 2005 28 5,95 11,04 2006 40 -0,64 24,76 2007 22,5 8,78 7,16 2008 40 8,61 8,74 2009 760 17,06 9,92 2010 22 20,26 10,63 2011 26,33 18,73 10,95 2012 21,24 7,58 11,47 2013 16,15 17,27 12,46 LUSE KINSIONA Jason, Efficacité de la politique monétaire en RDC 51 2014 17,52 18,2 13,01 2O15 20,77 15,68 13,23 2016 14,08 9,39 14 2017 14,87 16,97 14,576 2018 14,00 14,10 12,95 2019 9,00 15,88 15,33 2020 18,5 22,60 20,86 LUSE KINSIONA Jason, Efficacité de la politique monétaire en RDC 52 k) Tableau des variables choisies pour l’analyse économétrique Années TxMM 1990 186,8 TxINF 81,3 TxCE -6,57 TxID 45 TxRO 55 1991 2234,2 2154,44 -8,42 55 55 1992 4111,5 4129,17 -10,5 55 55 1993 3300 1986,9 -13,47 95 2 1994 7743,14 23773,13 -3,9 145 2 1995 1996 325 536,3 541,91 492,44 0,7 -1,02 125 238 2 2 1997 1998 1999 51,9 157,9 363,3 198,52 29,15 284,89 -5,62 -1,62 -4,27 13 22 120 2 2 2 2000 504,1 513,91 -6,91 120 2 2001 228,1 359,91 -2,1 140 2 2002 28,1 31,52 2,95 24 2 2003 31,7 12,87 5,58 8 2 2004 70,8 3,99 6,74 14 2 2005 24,7 21,32 6,14 28,75 2 2006 57,7 13,05 5,32 40 4 2007 50,6 16,95 6,26 22,5 4 2008 58,2 17,3 6,23 40 5 2009 48,2 2,8 2,86 70 7 2010 30,1 7,1 7,11 22 7 2011 21,5 15,32 6,87 20 7 2012 20,8 9,72 7,09 4 7 2013 17,7 0,81 8,48 3 8 2014 12,6 1,03 9,47 2 2 2015 10,5 0,82 6,92 2 2 2016 21,8 23,6 2,4 7 2 2017 2018 2019 2020 Source : 39,9 54,71 3,7 20 2 28,4 7,23 5,8 14 2 24,5 4,59 4,4 18,5 12,5 9,8 15,76 1,7 18,5 12,5 Auteur, sur base des données collectées. LUSE KINSIONA Jason, Efficacité de la politique monétaire en RDC 53 l) Signification Conjointe des paramètres Wald Tes t: Equation: Untitled Tes t Statis tic F-s tatis tic Chi-s quare Value df Probability 74.29130 297.1652 (4, 26) 4 0.0000 0.0000 Null Hypothes is : C(2)=C(3)=C(4)=C(5)=0 Null Hypothes is Sum m ary: Norm alized Res triction (= 0) C(2) C(3) C(4) C(5) Value Std. Err. -77.71653 -1.286309 0.315966 9.405658 21.29660 2.106001 0.022929 7.147905 Res trictions are linear in coefficients . LUSE KINSIONA Jason, Efficacité de la politique monétaire en RDC 54 Table des matières REMERCIEMENTS .....................................................................................................................................ii Epigraphie ...........................................................................................................................................iii Liste des Sigles et Abréviations ........................................................................................... iv 0.1. PROBLEMATIQUE ......................................................................................................................... 1 0.2. OBJECTIFS .................................................................................................................................. 3 0.3. HYPOTHESES ................................................................................................................................ 3 0.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET ............................................................................................... 3 0.5. METHODOLOGIE............................................................................................................................ 4 0.6. CANEVAS....................................................................................................................................... 4 CHAPITRE 1. CONSIDERATIONS THEORIQUES ................................................................................ 5 Section 1. Analyse du concept Politique Monétaire ..................................................... 5 1.1. Définitions .............................................................................................................................. 5 1.2. Objectifs de la politique monétaire ......................................................................... 5 1.2.1. Objectifs finaux .............................................................................................................. 5 1.2.2. Objectifs intermédiaires ............................................................................................. 6 1.3. Types de politique monétaire ......................................................................................... 6 1.3.1. Types de politique monétaire selon l’objectif ............................................... 7 a) La politique monétaire expansionniste ......................................................................... 7 b) La politique monétaire restrictive ................................................................................ 7 1.3.2. Types de politique monétaire selon l’agressivité du mécanisme ............ 7 a) La politique monétaire conventionnelle ....................................................................... 7 b) La politique monétaire non conventionnelle .............................................................. 7 1.4. Instruments de la politique monétaire ..................................................................... 8 1.4.1. Instruments conventionnels de la politique monétaire ................................ 8 a) Le taux d’escompte ou taux directeur (prime rate); ............................................. 8 b) La politique d’Open Market ................................................................................................. 8 c) Le système des réserves obligatoires. ......................................................................... 9 d) Le mécanisme tendant à réguler la quantité et la qualité des crédits ..... 9 1.4.2. Instruments non conventionnels de la politique monétaire ....................... 9 1.5. Canaux de transmission de la Politique Monétaire ........................................... 10 1.5.1. Canaux de transmission de la politique monétaire ...................................... 10 1.5.2. Canaux de transmission de la politique monétaire non .............................. 11 1.6. Optimalité, Efficacité, et contrainte de crédibilité de la PM .............. 12 a) Optimalité de Politique Monétaire ................................................................................ 12 LUSE KINSIONA Jason, Efficacité de la politique monétaire en RDC 55 b) L’efficacité .............................................................................................................................. 12 c) Contrainte de Crédibilité de la Politique Monétaire......................................... 13 Section 2. Approche Théorique ............................................................................................... 15 2.1. La pensée keynésienne ................................................................................................. 15 2.2. La pensée de Friedman ................................................................................................. 15 2.3. La pensée de Robert Lucas ........................................................................................ 16 2.4. La pensée des nouveaux Keynésiens ....................................................................... 16 Chapitre 2. PRESENTATION DU CADRE DE L’ETUDE .............................................................. 17 2.1. Environnement macroéconomique .................................................................................... 17 1.1. Taux de croissance économique ............................................................................... 17 Graphique 2.1. : Evolution du taux de croissance économique de la R.D.C. de 1990 à 2020 1.2. 17 Taux d’investissement privé .................................................................................... 18 Graphique 2.2. : Evolution du taux d’Investissement privé entre 1990 2020 1.3. et 18 Taux d’inflation ............................................................................................................ 19 Graphique 2.3. : Evolution du taux d’inflation en R.D.C. entre 1990 et 2020 ............................................................................................................................................................... 20 SECTION 2. L’ENVIRONNEMENT FINANCIER ................................................................................ 21 2.2. Environnement financier en RDC .................................................................................. 21 2.2.1. Le système financier formel .................................................................................... 21 2.2.2. Le système financier informel ................................................................................ 22 2.3. Analyse de quelques indicateurs financiers ........................................................ 22 2.3.1. Le taux d’Intérêt .......................................................................................................... 22 Graphique 2.4. : Evolution du taux d’intérêt nominal en RDC de 1990 à 2020 ............................................................................................................................................................... 22 2.3.2. Le taux d’Epargne .......................................................................................................... 23 Graphique 2.5. : Evolution du taux d’épargne en RDC de 1990 à 2020 .............. 23 2.3.3. Ratio M2/P.I.B. ............................................................................................................... 24 Graphique 2.6. : Evolution du ratio M2/PIB entre 1990 et 2020 ......................... 25 Section 3. Analyse de politique Monétaire en RDC de 1990 à 2020 ..................... 25 1. La période de 1960 à 1971 ............................................................................................ 25 2. La période de 1971 à 1990 ............................................................................................ 26 3. La période de 1990 à 2001 ............................................................................................ 26 4. La période de 2001 à nos jours ............................................................................... 26 CHAPITRE.3. ANALYSE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE MONETAIRE EN RDC .......... 28 Section 1. Présentation des études empiriques ............................................................ 28 LUSE KINSIONA Jason, Efficacité de la politique monétaire en RDC 56 Section 2. Présentation du modèle et analyse des résultats ................................ 32 2.1. Présentation du modèle .................................................................................................... 32 1. Modèle économétrique ............................................................................................................ 32 2. Explication des variables.................................................................................................. 32 2.2. Analyse descriptive des données ................................................................................ 33 1. Sources des données ............................................................................................................... 33 2. Analyse descriptive ............................................................................................................... 33 Tableau 3.1. Statistique descriptive des variables ................................................. 34 Section 3. Présentation et discussion des résultats ............................................... 35 3.1. Présentation des résultats ........................................................................................... 35 Tableau 3.2. Résultats des Estimations ............................................................................ 35 3.2. Interprétation et discussion des résultats ........................................................ 35 1. Interprétation des résultats ........................................................................................... 35 2. Discussion des résultats .................................................................................................... 36 CONCLUSION GENERALE ..................................................................................................................... 37 BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................................. 39 ANNEXES................................................................................................................................................ 42 Table des matières ....................................................................................................................... 54 LUSE KINSIONA Jason, Efficacité de la politique monétaire en RDC