Comptes rendus
gy, XVIII, 2, 1984 ; XX, 1, 1986 ; XXI, 1, 1987 ; et un article dans les
Acta Orientalia de Copenhague, XLVIII, 1987, pp. 111-156, qui recti-
fie certaines informations données dans la présente contribution pp.
177-178). En conclusion, le fer est devenu la matière première usuelle,
à la place du bronze, dans la fabrication de la plupart des armes et des
outils d'abord dans le sud-est, sur le territoire de Wu et Yue, vers le vi"
siècle av. J.C., puis vers le début du mc siècle dans le nord et à travers
toute la Chine. Si l'on considère la production du métal, et non pas
seulement son usage — c'est-à-dire la distribution des gisements de
minerai, les spécialistes du travail du fer, les ateliers, le rôle de l'État,
les techniques mises en œuvre —, l'information disponible est trop dis-
parate et incertaine pour qu'un tableau d'ensemble puisse être dressé
hors de l'État de Qin.
La seconde contribution, qui applique une réflexion fructueuse à des
faits bien connus, nous mène en RPC : K.E. Br0sdsgaard (« Models of
the Chinese policy making process. Beyond the two Unes », pp. 29-39)
y examine les diverses théories par lesquelles les tiananmenologues ont
voulu rendre compte de l'évolution du régime populaire. Dans les
années cinquante, le modèle explicatif favori chez les spécialistes
occidentaux de la RPC était celui du « totalitarisme ». La Révolution
culturelle a entraîné, après 1966-69, un abandon de la théorie monolithi-
que en faveur d'une dichotomie ; mais opposer les « radicaux »/
« idéologues »/« maoïstes » aux « modérés »/« pragmatiques »/« liuis-
tes » n'était que reproduire purement et simplement le psychodrame de
la lutte entre une « révolution prolétarienne » correcte et une « réaction
bourgeoise » néfaste, par lequel le pouvoir chinois justifiait son action.
En fait, les modèles explicatifs proposés depuis lors, en réaction contre
le simplisme des décennies précédentes, doivent être regardés comme
complémentaires les uns des autres, afférents à des niveaux spécifiques
de la politique chinoise et, par conséquent, de la stratégie de son étude.
Ce sont : la théorie fonctionnelle (Andrew Nathan, Lucian Pye, par
exemple), qui insiste sur les concepts de clientèle et de faction ; la
théorie tendancielle, qui identifie les interactions des groupes d'opinion
(pour différents moments de l'histoire chinoise et dans des optiques
variées, Oksenberg et Goldstein, Van Ness et Raichur, Dorothy Solin-
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