intégrante du corps religieux des croyants, l’umma. Parallèlement, à cette singularité juridique, s’élabore la
doctrine religieuse musulmane, se faisant politique dont selon R. Serjeant convient de huit textes confirmant
l’umma, parlant de « communauté théocratique », que les historiens préfèrent nommer par « communauté
des croyants », se référant à « ceux là [communauté des croyants] forment une seule et même umma séparée
de l’humanité ». Desquels l’on doit ajouter les juifs qui font parti de cette umma ou bine d’une autre
communauté cohabitant avec les musulmans. Se faisant, la considération entre ethnie et communauté n’est
pas encore établie et s’est formée durant le califat d’Abu Bakr, « l’émir des croyants », l’Islam n’est pour le
moment conscrit qu’à ceux s’y référant et n’est pas impérialiste car elle est synonyme d’identité politique
qu’autant religieuse, les frontières de l’Empire ne confèrent pas la foi mais est relatif à la foi individuelle.
Concernant les captifs sont obligés de verser un tribut à la communauté des croyants ; le rachat lui n’étant
pas mentionné par le Coran, il relève d’un droit tribal au VIIème siècle, et était très commun, lorsque celui-
ci était privé au temps des Omeyades. Et donc ni les Byzantins, ni les Arabes ne sont instigateurs ne sont
les instigateurs de la pratique selon les historiographes. Si les empereurs byzantins ont invité à ce
changement, les arabes, désormais l’Empire abbasside par les échecs militaires ont favorisé le rachat des
musulmans auprès des autorités byzantines et constituent une diplomatie, c’est vingt échanges entre le
VIIIème et le Xème siècle, quelques milliers de personnes. Et selon la valeur de l’individu récupéré, de l’or
soutenait l’équivalence, un partage « équitable » avec l’exemple du calife al-Wathik. Des rançons publiques
aussi eurent lieu, comme en 855-856, favorisant les échanges, les empires ont développés une relation
politique singulière, pas irréversible mais qui enjoints un problème nouveau : les réfugiés. Des précédents
sont constatés dès les traités entre Perses et Romains où les réfugiés sont largement mentionnés. Les réfugiés
sont des déserteurs pour les états respectifs et sont évangélisés, convertis comme Akritas. Et c’est 10 à 12
milles personnes de la tribu des Banu Habib qui deviennent chrétiens et inversement chez les arabes.
Byzance entre l’islam et les païens des Balkans
Sur l’autre front, les Byzantins n’usèrent pas d’échange dans les Balkans, seul en 816 est mentionné
avec les Bulgares. Marginal et mineur, les captifs étaient utilisés par les byzantins dans leur armée ce que
Justinien II fit en Asie Mineure comme l’atteste l’historiographie ; ou bien ils étaient vendus comme esclaves
(« Scythes »). Evangélisé, le slave restait esclave. La politique ambivalente promue par Byzance était affiliée
à une appréciation particulière, l’évangélisation d’un musulman devait s’accompagner obligatoirement pour
réussir d’une « naturalisation », or chez les païens, l’Eglise rodé à l’exercice n’était pas contrainte de dispenser
la nationalité romaine aux Slaves et leur reconnaître un quelconque droit. En cela était aussi liée à une
conflictualité entre deux empires, de deux modèles qui prenant compte la foi se firent concurrences et donc
marteler sa propre religion était fondamental en un sens absolu tel l’échange de 855-856. Pas de terminologie
ne pouvait qualifier les Byzantins au sens auquel aujourd’hui il convient de les nommer, en effet, les
« Romains » qui connurent une agonie lente étaient confrontés à des ethnies organiques qui se constituaient
et donc se formataient aussi une identité nouvelle. Des chrétiens contre des musulmans, pas nécessairement.
Les musulmans dans l’Empire sassanide, exaltés par l’umma, ne considéraient pas criminels les actes de
répression sur les chrétiens présent dans leur empire. Or, l’Empire byzantin s’est confronté à diverses ethnies
et à une autre religion, musulmane ici, permit de considérer davantage les chrétiens soutenant politiquement
la communauté tout entière, se faisant la rivalité permit l’unification de l’Eglise byzantine et des
communautés religieuses chrétiennes et de convenir d’une foi unique, une foi d’Etat. Ce qui n’empêche pas
l’Empire byzantin de fomenter des attaques contre les chrétiens du moment où ils étaient dans l’Empire
sassanide, l’épisode de Bélisaire va en ce sens. Face aux bulgares, ils ont réussi à faire prévaloir l’image de
l’Empire chrétien, symbole de cette même foi, l’obédience de Constantinople en cela était pour la première
fois valorisé en comparaison de l’Antiquité tardive. Sans pour autant être soumis à une résistance bulgare,
forte et dure, que les rois Syméon, Boris II et Samuel ont mené. C’est pourquoi les traités de 911, 914 et 944
prouvent la détermination des Byzantins à étendre la foi chrétienne au-delà de leur propre potestas. C’est une
christianisation graduelle et d’influence culturelle qui se mit en route. Mai aussi, il était fondamental de
s’établir l’Empire représentatif de Rome auprès des autorités arabes pour établie la primauté de celle-ci.
Néanmoins, après la scission entre catholiques et orthodoxes, Byzance se trouva véritablement empire au
sens où elle était dépositaire d’une histoire et d’un pouvoir convenu tant à l’Est, par les Arabes -Ibn al-