L'histoire du cœur artificiel commence en 1957, quand les chirurgiens
américains Kolff et Akutsu parviennent à maintenir un chien en vie avec un
cœur en plastique fonctionnant à l'air comprimé. Si l'exploit technique est
considérable, la survie n'excède guère une heure. Elle a ensuite connu une
longue histoire d'échecs.
Durant la décennie suivante, les techniques se sont améliorées grâce à ces
échecs et plusieurs autres systèmes sont expérimentés chez l'animal. Des
dispositifs bien supportés par les malades sont utilisés cliniquement. De ce fait,
la première implantation humaine d'un appareil placé en dérivation sur le cœur
malade est réalisée en 1962 par Mikaël DeBakey, à Houston. En effet, le cœur
est relié à une source d'énergie placée à l'extérieur du corps du patient qui lui
permettait de fonctionner.
Après une assistance de huit jours, le malade survivra avec son propre cœur
pendant une dizaine d'années.
En juillet 1963, le premier cœur artificiel partiel est greffé chez un patient au
Texas Médical Center à Houston une nouvelle fois. Le greffé décède après
quatre jours. Les recherches se poursuivent mais sont quelque peu mises de
côté pour se concentrer sur les transplantations cardiaques.
Le 2 avril 1969, la première implantation d'un cœur artificiel complet est tentée
chez l'homme. A l'inverse de la greffe de 1963, le cœur déficient du patient
est retiré, et intégralement remplacé par un cœur artificiel. Cette opération
est réalisée par Denton Cooley et Domingo Liotta à l'hôpital St Luke de Houston
sur un malade dont l'état était désespéré. Seulement le patient décédé 6 jours
plus tard.
Peu après, deux autres malades sont opérés et meurent eux aussi très
rapidement.