PROGRAMME DE LA FORMATION - Rappel sur les réseaux électriques. - Schéma de liaison à la terre. - Protection des installations électriques. RAPPEL SUR LES RÉSEAUX ÉLECTRIQUES Chapitre 1 HISTOIRE Alternative ou continue? Chapitre 1 HISTOIRE Pourquoi un réseau électrique? Chapitre 1 Généralité sur le transport et la distribution électrique Les niveaux de tensions des réseaux Chapitre 1 Généralité sur le transport et la distribution électrique ✓ Les réseaux électriques sont hiérarchisés : d'une façon générale, la plupart des pays mettent en œuvre : • • • • Un réseau de transport THT 220 …….. 800 KV Un réseau de répartition HTB 60 ……...170 KV Un réseau de distribution HTA 5 ……... 36 KV Un réseau de livraison de l'abonné BT 400/230 V 225 KV 60 KV 20 et 22 KV 380/220 V ✓ Cette hiérarchie c'est-à-dire, les niveaux de tensions utilisés varient considérablement d'un pays à l'autre en fonction des paramètres liés à l'histoire électrotechnique du pays, ses ressources énergétiques, sa surface et finalement des critères technico-économiques. Chapitre 1 HISTOIRE C’est quoi un réseau électrique? Chapitre 1 Généralité sur le transport et la distribution électrique ✓ Ce sont des ouvrages et des matériels - lignes aériennes et souterraines, postes, câbles, appareillage, transformateurs, parafoudres, etc. - qui, assemblés, forment le réseau physique ; ouvrages et matériels dont la qualité conditionne très largement celle du réseau, donc celle de la desserte en électricité de ses clients. ✓ C’est aussi tout un ensemble d’automatismes et de transmission d’informations et de commandes, ensemble coordonné, donc système nerveux absolument indispensable à la protection des ouvrages et des matériels, à la robustesse du réseau vis-à-vis des défaillances internes et des agressions extérieures telles la foudre et les conditions climatiques extrêmes ; Chapitre 1 Généralité sur le transport et la distribution électrique Exigences essentiels du réseau électrique Chapitre 1 Généralité sur le transport et la distribution électrique ➢ Stabilité ➢ Economie ➢ Continuité du service. Chapitre 1 Généralité sur le transport et la distribution électrique TOPOLOGIES DES RESEAUX ELECTRIQUES Chapitre 1 Topologie des réseaux Généralité sur le transport et la distribution électrique Chapitre 1 Généralité sur le transport et la distribution électrique Schéma de principe de la distribution haute tension - HTA 1. Distribution en «Antenne» ou «Simple dérivation» ▪ Il est principalement utilisé dans les zones rurales, en réseau aérien. ▪ En cas de défaut sur un tronçon de câble ou dans un poste, les utilisateurs sont privés d'alimentation le temps de la réparation. Chapitre 1 Généralité sur le transport et la distribution électrique Schéma de principe de la distribution haute tension - HTA 2. Distribution en «Coupure d'artère» ou en «Boucle» ▪ Il est utilisé en zone urbaine. ▪ En cas de défaut sur un tronçon de câble ou dans un poste, on isole le tronçon en défaut par l'ouverture des 2 appareils de protection ou de sectionnement qui l'encadrent et on réalimente la boucle en refermant le disjoncteur. Chapitre 1 Généralité sur le transport et la distribution électrique Schéma de principe de la distribution haute tension - HTA 3. Distribution en « Double dérivation » ▪ Il est utilisé pour assurer une continuité de service optimale. ▪ En cas de défaut sur l'une des lignes, l'alimentation de l'abonné est permutée sur la seconde. ▪ Les deux arrivées sont différentes mais peuvent être issues du même poste source. On ne peut se connecter sur les deux arrivées en même temps grâce au verrouillage mécanique présents entre A1 & A2. Généralité sur le transport et la distribution Chapitre Exemple 1 Schéma de principe de la distribution haute tension en boucle électrique - HTA Chapitre 1 Généralité sur le transport et la distribution électrique Exemple d’exploitation du réseau à coupure d’artères Chapitre 1 Généralité sur le transport et la distribution électrique Exemple d’exploitation du réseau à coupure d’artères LES CELLULES FONCTIONNELLES - Cas d’etude - Sectionneur ? Interrupteur ? Disjoncteur ? CAS D’ÉTUDES PRODUCTION P.T SCHÉMA DE LIAISON À LA TERRE C’est quoi une masse ? LES RISQUES LIÉS AU COURANT ÉLECTRIQUE Contact direct Contact indirect Schéma de liaison à la terre (SLT) Schéma de liaison à la terre Schéma TT Dans ce type de schéma, dit de « neutre à la terre » : Le neutre de la source est relié à une prise de terre distincte de celle des masses toutes les masses doivent être reliées à un même système de mise à la terre dédié à l’installation. Schéma de liaison à la terre En présence d’un défaut d’isolement, apparition du courant de défaut Id: Schéma de liaison à la terre EXERCICE D’APPLICATION: Calculer la limite supérieure de la résistance de la prise de terre des masses à ne pas dépasser en fonction de la sensibilité des DDR et de la tension limite pour : - UL= 50V; IΔn= 30 mA. UL= 50V; IΔn= 300 mA UL= 50V; IΔn= 500 mA UL= 25V; IΔn= 30 mA UL= 25V; IΔn= 300 mA UL= 25V; IΔn= 500 mA Schéma de liaison à la terre Schéma TN Le principe de ce schéma dit de « mise au neutre » est de transformer tout défaut d’isolement en court-circuit monophasé phase – neutre. Dans ce type de schéma : - Le point neutre BT de chaque source est relié directement à la terre. - Toutes les masses de l’installation sont reliées à la terre et donc au neutre par le conducteur de protection PE (avec conducteur de neutre distinct, TN-S) ou PEN (conducteur de neutre commun, TN-C). Schéma de liaison à la terre En présence d’un défaut d’isolement, le courant de défaut Id n’est limité que par l’impédance des câbles de la boucle de défaut : Schéma de liaison à la terre En présence d’un défaut d’isolement, le courant de défaut Id n’est limité que par l’impédance des câbles de la boucle de défaut : Pour les réseaux 230/400 V, cette tension de l’ordre de Uo/2 (si RPE = Rph) est dangereuse car supérieure à la tension limite de sécurité Schéma de liaison à la terre Pour que la protection assure bien sa fonction, il faut Ia < Id, d’où l’expression de Lmax, longueur maximale autorisée par la protection ayant pour seuil Ia : Lmax =0,8Uo Sph/ρ (1+m) Ia. Avec: - Lmax : longueur maximale en m ; - Uo : tension simple 230 V pour un réseau triphasé 400 V ; - ρ : résistivité à la température de fonctionnement normal ; - Ia : courant de coupure automatique : - m= Sph/SPE IMPORTANT: Si la ligne est d'une longueur supérieure à Lmax, il faut soit diminuer Ia, soit augmenter SPE, soit mettre en œuvre un Dispositif Différentiel Résiduel (DDR). (seulement pour le TNS) Schéma de liaison à la terre Schéma de liaison à la terre Schéma IT Dans ce type de schéma dit « à neutre isolé », le neutre du transformateur est : - Soit isolé de la terre (neutre isolé) - Soit relié à la terre par une impédance élevée (neutre impédant), toutes les masses de l’installation sont reliées à la terre. Schéma de liaison à la terre RL1 Id Rd L1 RPE V Liaisons entre prise de terre RB N CPI 100 k RA UC Schéma de liaison à la terre Vue l’impédance importante du CPI, la tension V se retrouve à ses bornes laissant ainsi une tension Uc très faible. Dans le cas d’un 1er défaut, aucun danger n’est présent . V V 140 = = 0,14mA Id = R R CPI 100000 Schéma de liaison à la terre Exemple de coexistence entre les divers SLT. PROTECTION DES INSTALLATIONS ÉLECTRIQUES LEXIQUE Introduction Les buts visés par les dispositifs de protection sont multiples : ▪ Participer à la protection des personnes contre les dangers électriques, ▪ Éviter les détériorations de matériel (un court-circuit triphasé sur un jeu de barres moyenne tension peut faire fondre jusqu’à 50 kg de cuivre en 1seconde ; la température de l’arc peut dépasser en son centre 10 000 °C), ▪ Limiter les contraintes thermiques, diélectriques et mécaniques auxquelles sont soumis ces matériels, ▪ Préserver la stabilité et la continuité de service du réseau, ▪ Protéger les installations voisines (par exemple, réduire les tensions induites dans les circuits proches) Introduction ▪ Un système de protection doit avoir des qualités de rapidité, sélectivité et fiabilité. ▪ Il faut être conscient des limites de la protection : les défauts doivent tout d’abord se produire pour qu’elle agisse. ▪ La protection ne peut donc empêcher les perturbations ; elle ne peut que limiter leurs effets et leur durée. ▪ Le choix d’une protection est souvent un compromis technico-économique entre la sécurité et la disponibilité de l’alimentation en énergie électrique. Introduction ETUDE DES PROTECTIONS D’UN RÉSEAU L’étude des protections d’un réseau se décompose en 2 étapes distinctes : ▪ La définition du système de protection, encore appelée plan de protection, ▪ La détermination des réglages de chaque unité de protection, encore appelée coordination des protections ou sélectivité. Introduction DÉFINITION DU SYSTÈME DE PROTECTION C’est le choix des éléments de protection et de la structure globale de l’ensemble, de façon cohérente et adaptée au réseau. Le système de protection se compose d’une chaîne constituée des éléments suivants : ▪ Capteurs de mesure – courant et tension – fournissant les informations de mesure nécessaires à la détection des défauts, ▪ Relais de protection, chargés de la surveillance permanente de l’état électrique du réseau, jusqu’à l’élaboration des ordres d’élimination des parties défectueuses, et leur commande par le circuit de déclenchement, ▪ Organes de coupure dans leur fonction d’élimination de défaut : disjoncteurs, interrupteurs-fusibles, contacteurs-fusibles. Introduction LE PLAN DE PROTECTION Le plan de protection définit les dispositifs de protection contre les principaux défauts affectant les réseaux et les machines : ▪ Les court-circuit, entre phases et phase-Neutre, ▪ Les surcharges, ▪ Les défauts propres aux machines tournantes. Pour établir un plan de protection, les paramètres suivants sont à prendre en compte : ▪ L’architecture et la taille du réseau et ses différents modes d’exploitation, ▪ Les schémas de liaison à la terre, ▪ Les caractéristiques des sources de courant et leurs contributions en cas de défaut, ▪ Les types de charges, ▪ Le besoin de continuité de service. LES DISJONCTEURS I- Les différents types des disjoncteurs - Les disjoncteurs magnétiques, qui assure la protection contre les court-circuit, - Les disjoncteurs thermiques, qui assure la protection contre les surcharges, - Les disjoncteurs magnétothermiques, qui assure la protection contre les court-circuit ainsi que les surcharges, - Les disjoncteurs électroniques, qui réalisent les fonctions des déclencheurs thermiques et / ou magnétiques, tout en disposant d’une large plage de réglage (du niveau de déclenchement, du délai de déclenchement), - Les interrupteurs et les disjoncteurs magnétothermiques différentiels, qui assurent la protection contre les court-circuit, les surcharges et la protection des personnes contre les contacts indirects. Les disjoncteurs LES COURBES DE DÉCLENCHEMENT Courbe de déclenchement du relais thermique Cette courbe montre que le déclenchement du relais thermique: ▪ Dépend énormément du temps, ▪ Et que le disjoncteur ne peut déclencher instantanément, il lui faut un certain laps de temps pour s'ouvrir. Les disjoncteurs LES COURBES DE DÉCLENCHEMENT Courbe de déclenchement du relais magnétique Cette courbe montre que le déclenchement du relais magnétique: ▪ Ne dépend peu du temps, au delà d'une certaine intensité (Im) et quel que soit le temps, on a le déclenchement, ▪ Et permet de ne pas laisser passer des pointes de courant (plusieurs fois In). Les disjoncteurs LES COURBES DE DÉCLENCHEMENT Cette courbe regroupe les deux précédentes afin obtenir la courbe complète de déclenchement du disjoncteur. Elle indique que si on se trouve à droite et /ou au dessus de la courbe, on aura déclenchement. Les disjoncteurs LES COURBES DE DÉCLENCHEMENT Les disjoncteurs LES COURBES DE DÉCLENCHEMENT Courbe B Le disjoncteur a un déclenchement magnétique relativement bas et permet d’éliminer les courts-circuits de très faible valeur. Elle assure la protection des générateurs, des personnes et des câbles de grandes longueurs de câbles en régime TN et IT. Courbe C Elle assure la protection des câbles alimentant des récepteurs classiques( Installations domestiques). Courbe D Elle assure la protection des circuits et des câbles où il existe de très fortes pointes de courant à la mise sous tension (ex: moteurs). Les disjoncteurs LES COURBES DE DÉCLENCHEMENT Courbe MA Elle assure la protection des démarreurs de moteurs. Courbe K Elle assure la protection des câbles alimentant des récepteurs à fort courant d’appel Courbe Z Elle assure la protection des circuits électroniques. SÉLECTIVITÉ AVEC LES DISJONCTEURS DE PUISSANCE BASSE TENSION Qu'est ce que la sélectivité ? C'est la coordination des dispositifs de coupure automatique pour qu'un défaut survenu en un point quelconque du réseau soit éliminé par le disjoncteur placé en amont. Immédiatement en amont du défaut et par lui seul ! Qu'est ce que la sélectivité ? ▪ La sélectivité entre deux disjoncteurs A et B est totale si B fonctionne seul pour toute valeur du courant de court circuit au point où il est placé (IccB). ▪ La sélectivité est partielle si B fonctionne seul jusqu'à un courant de court circuit présumé Icc inférieur à IccB. Au-delà de cette valeur, A et B fonctionnent simultanément. ▪ La sélectivité concourt à la continuité de service, qui est une nécessité pour beaucoup d'entreprises industrielles. La sélectivité en fonction des types de défaut Surcharges : Elle est assurée si, pour toute valeur du courant de surcharge, le temps de non-déclenchement du disjoncteur amont D1 est supérieur au temps maximal de coupure du disjoncteur aval D2 (y compris le temps d’extinction d’arc). Cette condition est réalisée en pratique si le rapport Ir1 / Ir2 est supérieur à 1,6. La sélectivité en fonction des types de défaut Courts-circuits : La sélectivité peut se traiter, en partie, en comparant les courbes temps/courant, tant que le temps tc est supérieur à quelques dizaines de millisecondes, ces courbes sont un instrument insuffisamment précis pour statuer avec certitude. En outre, le temps et le courant ne sont alors plus les seuls critères discriminants. Il faut, selon les cas, tenir compte du courant crête, de la limitation, ou d’une combinaison du temps et du courant (par exemple,∫ i²dt ). Il est alors nécessaire de se reporter aux tableaux de sélectivité publiés par le constructeur des disjoncteurs concernés. Les techniques de sélectivité lors des courts-circuits ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ Sélectivité ampèremétrique. Sélectivité chronométrique. Sélectivité pseudo-chronométrique. Sélectivité « SELLIM » et sélectivité énergétique. Sélectivité logique. SÉLECTIVITÉ AMPÈREMÉTRIQUE Plusieurs cas peuvent être envisagés : 1- Le disjoncteur aval B n'a pas de pouvoir de limitation. 2- Le disjoncteur aval B possède un pouvoir de limitation. 3- Le disjoncteur amont A est sélectif. 1- Cas où le disjoncteur aval n'a pas de pouvoir de limitation : Sur court circuit franc aux bornes aval de B, le disjoncteur A est traversé par IccB. La sélectivité est totale entre A et B si ImA est supérieur à IccB. Plusieurs cas peuvent être envisagés : 1- Le disjoncteur aval B n'a pas de pouvoir de limitation. 2- Le disjoncteur aval B possède un pouvoir de limitation. 3- Le disjoncteur amont A est sélectif. 1- Cas où le disjoncteur aval n'a pas de pouvoir de limitation : La sélectivité totale est souvent impossible à réaliser car ImA est inférieur à IccB, dans ce cas il y a sélectivité partielle Plusieurs cas peuvent être envisagés : 1- Le disjoncteur aval B n'a pas de pouvoir de limitation. 2- Le disjoncteur aval B possède un pouvoir de limitation. 3- Le disjoncteur amont A est sélectif. 2- Cas où le disjoncteur aval possède un pouvoir de limitation Pour améliorer la sélectivité, il est intéressant d'utiliser un appareil limiteur en aval. Sur court circuit franc en aval de B, A n'est plus traversé que par un courant I'ccB inférieur à IccB. Le courant I'ccB se déduit de IccB à l'aide de la courbe de limitation du disjoncteur B. La sélectivité peut être totale si ImA > I'ccB. Plusieurs cas peuvent être envisagés : 1- Le disjoncteur aval B n'a pas de pouvoir de limitation. 2- Le disjoncteur aval B possède un pouvoir de limitation. 3- Le disjoncteur amont A est sélectif. 2- Cas où le disjoncteur aval possède un pouvoir de limitation Pour améliorer la sélectivité, il est intéressant d'utiliser un appareil limiteur en aval. Sur court circuit franc en aval de B, A n'est plus traversé que par un courant I'ccB inférieur à IccB. Le courant I'ccB se déduit de IccB à l'aide de la courbe de limitation du disjoncteur B. La sélectivité peut être totale si ImA > I'ccB. Courbe de limitation du disjoncteur B Plusieurs cas peuvent être envisagés : 1- Le disjoncteur aval B n'a pas de pouvoir de limitation. 2- Le disjoncteur aval B possède un pouvoir de limitation. 3- Le disjoncteur amont A est sélectif. 2- Cas où le disjoncteur aval possède un pouvoir de limitation Pour améliorer la sélectivité, il est intéressant d'utiliser un appareil limiteur en aval. Sur court circuit franc en aval de B, A n'est plus traversé que par un courant I'ccB inférieur à IccB. Le courant I'ccB se déduit de IccB à l'aide de la courbe de limitation du disjoncteur B. La sélectivité peut être totale si ImA > I'ccB. Courbe de limitation du disjoncteur B SÉLECTIVITÉ CHRONOMÉTRIQUE D1 : disjoncteur à crans de court-retard 0-1-2-3, sélectif aux crans 1, 2 et 3 avec D2. D2 : disjoncteur instantané à seuil Iins2 SÉLECTIVITÉ LOGIQUE Elle s'obtient par un système donnant l'ordre de déclenchement en fonction de la localisation du défaut. A chaque niveau, le relais logique reçoit deux informations. Une image de l'intensité passant dans le disjoncteur qu'il commande et un signal venant des disjoncteurs situés immédiatement en aval, lui indiquant si l'un de ces disjoncteurs voit passer la surintensité. Le relais émet alors deux ordres, un ordre de déclenchement vers le disjoncteur qu'il contrôle s'il l'estime nécessaire et une information indiquant ou non qu'il voit passer une surintensité vers le disjoncteur situé en amont. SÉLECTIVITÉ LOGIQUE Dans l'exemple ci dessus, la surintensité sera vue par le relais de Q1 et le relais de Q2. Dans un premier temps le relais de Q1 reçoit une information du relais de Q2 lui indiquant qu'il donne l'ordre à Q2 de s'ouvrir pour éliminer la surintensité. Si Q2 n'ouvre pas suite à une défaillance, le relais de Q1 donnera alors l'ordre à Q1 de couper. Ce système de sélectivité nécessite des fils pilotes entre étages et une source auxiliaire d'alimentation ce qui rend son utilisation difficile en basse tension. SÉLECTIVITÉ TYPE "SELLIM" Cette technique (brevet MERLIN GERIN) permettant d'assurer une sélectivité totale met en œuvre en amont, un disjoncteur limiteur Compact type L équipé d'un déclencheur sélectif type SB sans aucun réglage de temporisation et en aval, un disjoncteur standard. Sur court circuit en aval de B, l'onde de courant est très fortement réduite par le pouvoir de limitation de A et traverse A sans provoquer de déclenchement, laissant au disjoncteur B le temps de s'ouvrir. Sur court circuit en aval de A, la première onde de courant est aussi très fortement limitée, le déclenchement de A n'intervenant que lors de l'apparition de la deuxième onde de courant. SÉLECTIVITÉ ÉNERGÉTIQUE Ce nouveau type de sélectivité (1994) est mis en œuvre sur les disjoncteurs de la gamme Compact NS de chez Merlin Gérin. Ces appareils sont rapides et fortement limiteurs. Principe : L 'énergie que laisse passer le disjoncteur aval doit toujours être inférieure à l'énergie nécessaire au fonctionnement du disjoncteur amont. Pour cela il faut réunir deux conditions : ▪ Le rapport des courants assignés des disjoncteurs doit être au moins égal à 2,5. ▪ Le rapport des seuils de réglage de leurs déclencheurs doit être supérieur à 1,6