Date livraison : dimanche 3 avril 2016 12:07:20 Client : ORGM ISSN 0335-3931 FD T 90-112 Juillet 1998 Indice de classement : T 90-112 ICS : 13.060.01 Qualité de l’eau Dosage de huit éléments métalliques (Mn, Fe, Co, Ni, Cu, Zn, Ag, Pb) par spectrométrie d’absorption atomique dans la flamme © AFNOR 1998 — Tous droits réservés Méthodes de dosage directe et après complexation et extraction E : Water quality — Determination of eight metallic elements (Mn, Fe, Co, Ni, Cu, Zn, Ag, Pb) by flame atomic absorption spectrometry — Direct and after complexing and extraction determination methods D : Wasserbeschaffenheit — Bestimmung von acht Metallelementen (Mn, Fe, Co, Ni, Cu, Zn, Ag, Pb) durch Flammenatomabsorptionsspektrometrie — Direktes Bestimmungsverfahren sowie nach Komplexierung und Extraktion Fascicule de documentation publié par l’AFNOR en juillet 1998. Remplace le fascicule de documentation de même indice, de novembre 1996. Correspondance Le présent document est équivalent à la norme internationale ISO 8288:1986, avec des modifications rédactionnelles. Analyse Le présent document s’adresse aux laboratoires ayant à doser certains éléments minéraux dans la plupart des types d’eaux. Descripteurs Thésaurus International Technique : essai des eaux, eau, analyse chimique, dosage, métal, manganèse, fer, cobalt, nickel, cuivre, zinc, argent, plomb, spectrométrie d’absorption atomique. Modifications Par rapport au document remplacé, les éléments chrome et cadmium ont été supprimés en raison de l’existence de normes spécifiques pour ces éléments. Corrections Édité et diffusé par l’Association Française de Normalisation (AFNOR), Tour Europe 92049 Paris La Défense Cedex Tél. : 01 42 91 55 55 — Tél. international : + 33 1 42 91 55 55 © AFNOR 1998 AFNOR 1998 1er tirage 98-07-F Date livraison : dimanche 3 avril 2016 12:07:20 Client : ORGM FD T 90-112 —2— Avant-propos Compte tenu de l’existence de normes françaises monoélément reproduisant des normes européennes pour le dosage du chrome (NF EN 1233) et du cadmium (NF EN ISO 5961), il a été décidé de procéder à une nouvelle publication du fascicule de documentation FD T 90-112, ne prenant pas en compte les éléments chrome et cadmium. Ce fascicule de documentation permet de mettre à la disposition des laboratoires une méthode de dosage pour les éléments qui ne sont pas couverts à ce jour par des méthodes monoélément. Le présent document est en conformité, avec des modifications rédactionnelles, avec la norme ISO 8288 pour ce qui concerne le dosage du cobalt, du zinc, du nickel, du plomb et du cuivre, la norme internationale ne traitant pas du dosage du fer, du manganèse ni de l’argent. 1 Domaine d’application Le présent document décrit deux méthodes de dosage dans les eaux, par spectrométrie d’absorption atomique dans la flamme, des huit éléments métalliques suivants : manganèse, fer, cobalt, nickel, cuivre, zinc, argent et plomb. Il comporte : — une méthode de dosage directe (voir article 3) ; — une méthode de dosage après complexation et extraction (voir article 4). 2 Références normatives Ce document comporte par référence datée ou non datée des dispositions d’autres publications. Ces références normatives sont citées aux endroits appropriés dans le texte et les publications sont énumérées ci-après. Pour les références datées, les amendements ou révisions ultérieurs de l’une quelconque de ces publications ne s’appliquent à ce document que s’ils y ont été incorporés par amendement ou révision. Pour les références non datées, la dernière édition de la publication à laquelle il est fait référence s’applique. T 01-040, Méthodes d’analyse par spectroscopie — Émission de flamme, absorption atomique et fluorescence atomique — Vocabulaire bilingue. T 01-041, Spectrométrie d’absorption atomique — Introduction à son emploi. NF ISO 5725-2, Application de la statistique — Exactitude (justesse et fidélité) des résultats et méthodes de mesure — Partie 2 : Méthode de base pour la détermination et la répétabilité et de la reproductibilité d’une méthode de mesure normalisée (indice de classement : X 06-041-2). 3 Méthode de dosage directe 3.1 Domaine d’application La méthode de dosage directe par spectrométrie d’absorption atomique dans la flamme est applicable quand les concentrations des éléments à doser sont relativement élevées et lorsqu’il n’y a pas d’interférences notables. Les concentrations dosables varient en fonction des caractéristiques de l’appareillage utilisé, mais sont généralement de l’ordre de celles indiquées dans le tableau 1 ci-après : Date livraison : dimanche 3 avril 2016 12:07:20 Client : ORGM —3— FD T 90-112 Tableau 1 Domaine de dosage Éléments dosés mg/l 3.2 Manganèse 0,05 à 4 Fer 0,1 à 10 Cobalt 0,1 à 10 Nickel 0,1 à 10 Cuivre 0,05 à 6 Zinc 0,05 à 2 Argent 0,05 à 4 Plomb 0,2 à 10 Principe Nébulisation dans la flamme d’un spectromètre d’absorption atomique d’une prise d’essai de l’échantillon (ou de l’échantillon dilué). Détermination directe de la concentration de chaque élément à l’aide d’une courbe d’étalonnage, soit à partir de l’absorbance spécifique de chacun des éléments à l’aide d’un spectromètre équipé d’un système de correction de fond continu, ou, en l’absence d’un tel système, après avoir effectué une correction pour l’absorbance non spécifique. 3.3 Réactifs Tous les réactifs doivent être de qualité analytique reconnue, de façon à ce que leur emploi n’affecte pas la précision du dosage. L’eau utilisée doit être déionisée ou distillée et ne doit pas contenir de métaux à des concentrations détectables par l’analyse d’un essai à blanc. 3.3.1 Acide nitrique, ρ20 = 1,4 g/ml 3.3.2 Acide nitrique, c(HNO3) ≈ 1,5 mol/I Ajouter 100 ml d’acide nitrique (voir 3.3.1) à 600 ml d’eau et diluer à 1 000 ml. 3.3.3 Acide nitrique, c(HNO3) ≈ 0,03 mol/I Ajouter 1 mI d’acide nitrique concentré (voir 3.3.1) à 400 ml d’eau et diluer à 500 ml avec de l’eau. 3.3.4 Métaux, solutions étalons correspondant à 1,000 g de métal par litre Pour chacun des éléments à doser, peser selon le cas (voir ci-dessous) soit 1,000 g de métal pur, soit une quantité d’un sel de ces éléments permettant d’obtenir 1,000 g de métal : — manganèse préparé à partir de métal ; — fer préparé à partir de métal ; — cobalt préparé à partir de métal ; — nickel préparé à partir de métal ; — cuivre préparé à partir de métal ; — argent préparé à partir de nitrate d’argent ; — plomb préparé à partir de métal. Date livraison : dimanche 3 avril 2016 12:07:20 Client : ORGM FD T 90-112 —4— Dissoudre le métal ou le sel pesé dans de l’acide nitrique (voir 3.3.1) en chauffant jusqu’à dissolution complète. Laisser refroidir et transférer dans une fiole jaugée de 1 l. Compléter au volume avec de l’eau et homogénéiser. Conserver les solutions étalons dans des flacons en verre borosilicaté à l’abri de la lumière. 1 ml de chacune de ces solutions contient 1,00 mg de métal. NOTE Des solutions prêtes à l’emploi sont disponibles dans le commerce. 3.4 Appareillage Matériel courant de laboratoire et spectromètre d’absorption atomique, équipé de lampes à cathode creuse ou de lampes à champ haute fréquence sans électrode appropriées aux métaux à doser, d’un dispositif ou de lampes permettant la correction de l’absorbance non spécifique et d’un ensemble «nébuliseur-brûleur» à flamme acétylène-air. Respecter les instructions du constructeur pour le réglage des paramètres instrumentaux. Toute la verrerie utilisée doit être soigneusement trempée dans l’acide nitrique (voir 3.3.2) puis rincée à l’eau. 3.5 Échantillons Les échantillons doivent être prélevés dans des flacons en polyéthylène et être acidifiés à pH < 2 dès le prélèvement à l’aide d’acide nitrique (voir 3.3.1) (en général une acidification à 0,5 % (V/V) convient). Les flacons d’échantillonnage doivent être préalablement lavés à l’acide nitrique (voir 3.3.2) puis rincés à l’eau. Dans le cas où l’on ne veut doser que les métaux dissous, filtrer les échantillons dès leur prélèvement sur une membrane filtrante de 0,45 µm de diamètre moyen de pore, préalablement lavée à l’acide nitrique (voir 3.3.2), et acidifier immédiatement le filtrat comme précédemment. 3.6 3.6.1 Mode opératoire Prise d’essai Dans une fiole jaugée de 100 mI, introduire une prise d’essai de l’échantillon acidifié (voir 3.5) de façon à obtenir une solution d’essai dont la concentration se situe dans le domaine de dosage de l’élément analysé (voir 3.1). Compléter au volume avec de l’eau. 3.6.2 Essai à blanc Effectuer, parallèlement au dosage, un essai à blanc en suivant le même mode opératoire et en utilisant les mêmes quantités de tous les réactifs que pour l’échantillonnage et le dosage, mais en remplaçant la prise d’essai par de l’eau. 3.6.3 Préparation des solutions d’étalonnage Avant chaque série de mesures, préparer, à partir de chacune des solutions étalons (voir 3.3.4), au moins quatre solutions d’étalonnage couvrant, pour chaque élément considéré, la gamme des concentrations à doser. Préparer ces solutions d’étalonnage par dilution des solutions étalons (voir 3.3.4) avec de l’acide nitrique (voir 3.3.3). 3.6.4 Étalonnage et dosage Procéder comme suit pour chacun des métaux à doser. Avant d’effectuer les mesures spectrométriques, installer le spectromètre selon les instructions du constructeur en aspirant une solution étalon (voir 3.6.3) du métal à doser et en fonction des indications du tableau 2 ci-dessous. Régler les conditions de nébulisation et de flamme (débit d’aspiration, nature de la flamme, position du faisceau optique dans la flamme). Ajuster le zéro instrumental avec de l’eau. Date livraison : dimanche 3 avril 2016 12:07:20 Client : ORGM —5— FD T 90-112 Tableau 2 Élément à doser Longueur d’onde nm Flamme Manganèse 279,5 acétylène-air oxydante Fer 248,3 acétylène-air oxydante Cobalt 240,7 acétylène-air Nickel 232,0 acétylène-air oxydante Cuivre 324,7 acétylène-air oxydante Zinc 213,8 acétylène-air Argent 328,1 acétylène-air Plomb 283,3 acétylène-air 217,0 Pour chaque métal à doser, aspirer la gamme des solutions d’étalonnage (voir 3.6.3) et, comme terme zéro, la solution d’essai à blanc (voir 3.6.2). Tracer une courbe en portant les concentrations en métal, en milligrammes par litre, des solutions d’étalonnage en abscisse et les valeurs correspondantes de l’absorbance en ordonnée. Il est recommandé de vérifier la courbe d’étalonnage, par exemple en mesurant l’absorbance d’une solution étalon tous les cinq échantillons. Nébuliser la prise d’essai (voir 3.6.1) dans la flamme du brûleur. Mesurer l’absorbance du métal dosé et, après chaque mesure, aspirer de l’acide nitrique (voir 3.3.3) afin de rincer le nébuliseur. NOTE Si le spectromètre utilisé n’est pas équipé d’un système de correction de fond continu qui lui fournit automatiquement un signal correspondant à l’absorbance spécifique A de l’élément recherché, il est nécessaire de mesurer l’absorbance non spécifique A0. Pour cela, on peut opérer comme suit. Choisir une raie, proche de la raie de l’élément considéré, non absorbée par cet élément et telle que la différence entre les longueurs d’onde de ces deux raies n’excède pas 1 nm. Utiliser (voir tableau 3 ci-dessous) une raie du gaz de remplissage d’une lampe à cathode creuse (argon ou néon) ou une raie émise par une lampe à cathode creuse au zirconium, ou une lampe au deutérium. Mesurer l’absorbance A0 correspondant à cette raie, en nébulisant à nouveau une prise d’essai de l’échantillon. Calculer l’absorbance spécifique : A = A1 – A0 où : A1 est l’absorbance totale à la longueur d’onde d’analyse. Tableau 3 Mesure de A1 longueur d’onde nm Mesure de A0 longueur d’onde nm Manganèse 279,48 279,2 (Zr) Fer 248,32 248,0 (D) Cobalt 240,72 241,0 (D) Nickel 232,00 232,0 (D) Cuivre 324,75 325,0 (Zr) Zinc 213,86 241,0 (D) Argent 328,07 327,9 (Zr) Plomb 283,30 283,7 (Zr) Élément Les caractéristiques de flamme et les énergies fournies par les lampes doivent rester semblables pendant les mesures des absorbances A1 et A0. Date livraison : dimanche 3 avril 2016 12:07:20 Client : ORGM FD T 90-112 3.6.5 —6— Essai de contrôle Procéder, si cela est jugé nécessaire, à des essais de contrôle afin de mettre en évidence un éventuel effet de matrice. On peut opérer pour cela par la méthode des ajouts dosés bien que cette méthode ne puisse être considérée comme absolue. Dans ce cas, procéder de la manière suivante : Pour chacun des éléments considérés, faire une mesure de l’absorbance sur une prise d’essai de l’échantillon (voir 3.5) comme indiqué en 3.6.4. Soit A la valeur de l’absorbance spécifique obtenue. Si la valeur de A est nulle, effectuer un ajout permettant d’obtenir un signal correspondant à au moins 0,005 d’absorbance et conclure que la concentration de l’élément considéré est inférieure à celle correspondant à de l’ajout. Si ce premier ajout, ainsi que les suivants, conduisent également à un signal nul, conclure que la méthode n’est pas applicable au milieu considéré. Comparer la valeur A obtenue pour chaque élément considéré aux résultats des mesures effectuées sur des solutions d’étalonnage préparées en diluant dans des rapports connus, la solution étalon appropriée (voir 3.3.4) avec de l’acide nitrique (voir 3.3.3). En déduire l’ordre de grandeur c1 de la concentration de l’élément recherché, exprimée en milligrammes par litre. Poursuivre ensuite, suivant les cas, selon 3.6.5.1 ou 3.6.5.2. 3.6.5.1 L’absorbance spécifique A est telle qu’il n’est pas possible de diluer l’échantillon (en pratique A < 0,020 soit environ 4 % d’absorption). Préparer, en ajoutant à des volumes identiques d’échantillon (voir 3.5) des volumes croissants d’une solution étalon (voir 3.3.4) de l’élément considéré, quatre solutions telles que les concentrations obtenues correspondent au domaine de réponse linéaire de l’appareil. Le volume de ces ajouts ne doit pas modifier de façon sensible le volume de la prise d’essai : la variation de volume, après ajouts, ne doit pas excéder 1 %. Calculer en conséquence, la concentration de la solution d’étalonnage à utiliser et préparer celle-ci par dilution de l’une des solutions étalons (voir 3.3.4) avec de l’acide nitrique (voir 3.3.3). Aspirer successivement une prise d’essai de l’échantillon et chacune de ces quatre solutions en déterminant pour chacune d’elles l’absorbance spécifique correspondant à l’élément (mesures avec la raie correspondant à l’élément et, si nécessaire, mesure sur une raie voisine de l’absorption non spécifique correspondant au fond continu). 3.6.5.2 L’absorbance spécifique A est telle qu’il est possible de diluer l’échantillon (en pratique 0,02 < A < 0,07) ou telle que la loi de proportionnalité n’est plus suivie ou risque, après ajouts, de ne plus être suivie (en pratique A > 0,07). Prélever un volume v d’échantillon (voir 3.5), l’introduire dans une fiole jaugée de volume V et compléter au volume avec de l’acide nitrique (voir 3.3.3) : choisir v et V tels que l’absorbance de la solution obtenue soit, si cela est possible, comprise entre 0,03 et 0,06 et dans le cas contraire, ait la valeur la plus élevée possible. Calculer l’ordre de grandeur c2 de la concentration de cette solution en élément considéré soit à l’aide de la valeur trouvée à partir de la mesure de A, par la formule : v c 2 = c 1 ---V soit à partir de nouvelles mesures effectuées sur cette solution et sur les solutions d’étalonnage de concentration convenable. Introduire de même dans trois fioles jaugées de volume V, le même volume v d’échantillon, ajouter dans chacune d’elles des volumes croissants d’une solution étalon (voir 3.3.4) de l’élément considéré et compléter au volume avec de l’acide nitrique (voir 3.3.3). Choisir la concentration de la solution étalon et les quantités ajoutées de telle manière que les concentrations correspondent au domaine de réponse linéaire de l’appareil. Aspirer successivement les quatre solutions ainsi obtenues en déterminant pour chacune d’elles l’absorbance spécifique correspondant à l’élément (mesures à la raie correspondant à l’élément et, si nécessaire, mesure sur une raie voisine, de l’absorption non spécifique correspondant au fond continu). Procéder à un essai à blanc comme indiqué en 3.6.2. Date livraison : dimanche 3 avril 2016 12:07:20 Client : ORGM 3.7 —7— FD T 90-112 Expression des résultats Par référence à la courbe d’étalonnage, déterminer pour chaque métal dosé, les concentrations correspondant aux absorbances de la prise d’essai (voir 3.6.1) et du blanc (voir 3.6.2). Pour chaque métal dosé, la concentration, exprimée en milligrammes par litre, de l’échantillon est donnée par la formule : 100 q – q × --------b t V où : qt est la concentration du métal, en milligrammes par litre, correspondant à I’absorbance de la prise d’essai ; qb est la concentration du métal, en milligrammes par litre, correspondant à l’absorbance du blanc ; V est le volume, en millilitres, de l’échantillon acidifié prélevé pour l’analyse (voir 3.6.1). Dans le cas où la méthode des ajouts dosés a été utilisée, notamment pour un essai de contrôle, déterminer graphiquement la concentration de la solution d’essai sans ajout, après déduction de la valeur de l’essai à blanc. En déduire la concentration de l’échantillon analysé. 4 Méthode de dosage après complexation et extraction 4.1 Domaine d’application La méthode de dosage par spectrométrie d’absorption atomique dans la flamme après complexation et extraction est applicable à des eaux peu chargées en matières organiques. Les concentrations dosables varient en fonction des caractéristiques de l’appareillage utilisé, mais sont généralement de l’ordre de celles indiquées dans le tableau 4 ci-dessous. Tableau 4 Domaine de dosage Éléments dosés µg/I Manganèse 1 à 200 Fer 1 à 200 Cobalt 1 à 200 Nickel 1 à 200 Cuivre 1 à 200 Zinc 0,5 à 50 Argent 0,5 à 25 Plomb 1 à 200 La présence de ces métaux à des concentrations inférieures à 5 mg/I ne provoque pas normalement d’interférences pour le dosage des autres éléments, à l’exception du fer dont la concentration ne doit pas excéder 1 mg/I. 4.2 Principe Formation d’un complexe entre les métaux dosés et le sel d’ammonium de l’acide pyrrolidinodithiocarboxylique-1 (APDC) et extraction par la méthylisobutylcétone (MIBC) à pH 2,5. Dosage des métaux dans la phase organique par spectrométrie d’absorption atomique avec flamme. Date livraison : dimanche 3 avril 2016 12:07:20 Client : ORGM FD T 90-112 4.3 —8— Réactifs Tous les réactifs doivent être de qualité analytique reconnue de façon à ce que leur emploi n’affecte pas la précision du dosage. L’eau utilisée doit être déionisée ou distillée et ne doit pas contenir de métaux à des concentrations détectables par l’analyse d’un essai à blanc. 4.3.1 Acide nitrique, ρ20 = 1,4 g/mI 4.3.2 Hydroxyde de sodium, c(NaOH) = 2,5 mol/I Dissoudre avec précaution 100 g d’hydroxyde de sodium dans l’eau et diluer à 1 I. 4.3.3 Acide chlorhydrique, c(HCl) = 0,3 mol/I Mélanger, avec précaution, 25 mI d’acide chlorhydrique concentré (ρ20 = 1,19 g/ml) avec de l’eau et diluer à 1 I. 4.3.4 Méthylisobutylcétone (MIBC) 4.3.5 Acide pyrrolidinodithiocarboxylique-1, sel d’ammonium (APDC), solution à 20 g/I Dissoudre 2,0 g d’APDC dans de l’eau. Compléter avec de l’eau à 100 mI et homogénéiser. Filtrer la solution si l’on est en présence d’un précipité. Si la solution est colorée, la purifier par extraction répétée avec la MlBC (voir 4.3.4) jusqu’à décoloration. Préparer cette solution préalablement à chaque série d’échantillons. 4.3.6 Bleu de bromophénol, solution à 1 g/I dans I’éthanol à 50 % (V/V) 4.3.7 Métaux, solutions étalons correspondant à 1,000 g de métal par litre (voir 3.3.4) 4.4 Appareillage Voir 3.4. 4.5 Échantillons Voir 3.5. 4.6 4.6.1 Mode opératoire Prise d’essai Dans une fiole jaugée de 100 mI, introduire une prise d’essai de l’échantillon acidifié (voir 4.5) de façon à obtenir une solution d’essai dont la concentration se situe dans le domaine de dosage de l’élément analysé (voir 4.1). Compléter au volume avec de l’eau. 4.6.2 Complexation et extraction Introduire la prise d’essai (voir 4.6.1) et 100 mI de chacune des solutions d’étalonnage (voir 4.6.4) dans une série d’ampoules à décanter de 250 mI équipées d’un robinet en polytétrafluoroéthylène (PTFE). Ajouter dans chaque ampoule deux à trois gouttes d’indicateur au bleu de bromophénol (voir 4.3.6) puis de l’hydroxyde de sodium (voir 4.3.2) jusqu’à persistance de la coloration bleue. En agitant, ajouter goutte à goutte de l’acide chlorhydrique (voir 4.3.3) jusqu’à disparition de la coloration bleue. Ajouter alors un excès de 2 mI d’acide chlorhydrique (voir 4.3.3). Le pH doit être alors de l’ordre de 2,3 à 2,5. Date livraison : dimanche 3 avril 2016 12:07:20 Client : ORGM —9— FD T 90-112 Ajouter 5 mI d’APDC (4.3.5), mélanger puis ajouter 10,0 mI de MIBC (voir 4.3.4). Agiter vigoureusement pendant 2 min. Le pH doit atteindre une valeur de l’ordre de 2,8. Laisser décanter le mélange pendant au moins 1 h, à l’abri de la lumière et de la chaleur dans l’ampoule bouchée. Le temps de décantation doit être strictement le même pour toutes les solutions. Recueillir la phase organique en prenant soin d’éliminer toute trace de la phase aqueuse (centrifuger si nécessaire). NOTE La durée de décantation peut être prolongée sans inconvénient si elle a lieu dans l’obscurité à une température d’environ 5 °C. Dans ce cas, il n’est généralement pas nécessaire de centrifuger la phase organique. 4.6.3 Essai à blanc Effectuer un essai à blanc parallèlement au dosage en suivant le même mode opératoire (voir 4.6.2) et en employant les mêmes quantités de tous les réactifs que dans l’échantillonnage, la complexation et l’extraction, mais en remplaçant la prise d’essai par de l’eau. 4.6.4 Préparation des solutions d’étalonnage Diluer avec de l’eau, au moment de l’emploi, chacune des solutions étalons (voir 4.3.7) correspondant aux éléments à doser de façon à obtenir des solutions contenant 10 mg d’élément par litre. NOTE Dans le cas du dosage des métaux dans des eaux de mer ou d’autres eaux contenant une forte concentration en chlorure de sodium, préparer la solution d’étalonnage et le blanc avec une eau de concentration en NaCI correspondant à celle de l’eau à analyser. Dans une fiole jaugée de 500 mI, introduire : • 5 mI de chacune des solutions de zinc et d’argent contenant 10 mg/I de métal ; • 20 mI de chacune des solutions de cuivre, de cobalt, de nickel, de plomb, de manganèse et de fer contenant 10 mg/I de métal ; • 0,5 mI d’acide nitrique (voir 4.3.1). Compléter au volume avec de l’eau. On obtient la solution S. À partir de cette solution S, préparer des solutions d’étalonnage par dilution avec de l’eau, de façon à couvrir les gammes de concentrations suivantes : • Ag, Zn = de 0 mg/I à 50 mg/I ; • Mn, Fe, Cu, Co, Ni, Pb = de 0 µg/I à 200 µg/I. Acidifier chaque solution d’étalonnage par addition d’acide nitrique (voir 4.3.1). Le volume ajouté doit être tel que les concentrations en acide nitrique des échantillons et des solutions d’étalonnage soient les mêmes. 4.6.5 Étalonnage et dosage Procéder comme suit pour chaque métal à doser. Avant d’effectuer les mesures spectrométriques, installer le spectromètre selon les instructions du constructeur en aspirant l’extrait organique (voir 4.6.2) d’une solution d’étalonnage du métal dosé et en fonction des indications du tableau 2. Régler les conditions de nébulisation et de flamme comme précédemment (voir 3.6.4). Ajuster le zéro instrumental avec de la MlBC (voir 4.3.4). Pour chaque métal dosé, aspirer la gamme d’extraits organiques des solutions d’étalonnage. Tracer une courbe d’étalonnage en portant les concentrations en métal, en microgrammes par litre, des solutions d’étalonnage en abscisse et les valeurs correspondantes de l’absorbance en ordonnée. Il est recommandé de vérifier la courbe d’étalonnage, par exemple, en mesurant l’absorbance d’une solution d’étalonnage tous les cinq échantillons. Aspirer l’extrait organique de la prise d’essai. Mesurer l’absorbance du métal à doser et après chaque mesure, aspirer la MlBC (voir 4.3.4) afin de rincer le nébuliseur. Pour la correction de l’absorbance non spécifique, voir la note en 3.6.4. NOTE Il est très important de protéger les solutions organiques de la chaleur et de la lumière, les complexes formés étant généralement instables. Ces solutions peuvent être stockées quelques heures. Date livraison : dimanche 3 avril 2016 12:07:20 Client : ORGM FD T 90-112 4.6.6 — 10 — Expression des résultats Par référence à la courbe d’étalonnage, déterminer pour chaque métal dosé, les concentrations correspondant aux absorbances de la prise d’essai et du blanc. Pour chaque métal dosé, la concentration, exprimée en microgrammes par litre, de l’échantillon est donnée par la formule : 100 q – q × --------b t V où : qt est la concentration du métal, en microgrammes par litre, correspondant à l’absorbance de la prise d’essai ; qb est la concentration du métal, en microgrammes par litre, correspondant à I’absorbance du blanc ; V est le volume, en millilitres, de l’échantillon acidifié prélevé pour l’analyse (voir 4.6.1). 4.6.7 Fidélité Un essai interlaboratoires a été organisé par I’lSO en 1981 afin d’évaluer la fidélité de la méthode pour le dosage du plomb, du cuivre, du cobalt et du nickel. Les compositions respectives des deux échantillons analysés étaient les suivantes : Tableau 5 Échantillon L (bas niveau) Échantillon (haut niveau) (lg/l) (lg/l) Plomb 20 100 Cuivre 6 40 Cobalt 5 120 Nickel 10 100 L’analyse statistique des résultats selon la norme NF ISO 5725-2 a fourni les résultats suivants : Tableau 6 Métal Plomb Cuivre Cobalt Nickel Niveau L H L H L H L H Nombre de laboratoires participants 14 14 14 14 14 14 14 14 Nombre de laboratoires retenus après élimination statistique 14 12 12 14 13 14 14 14 19,7 96 5,7 40,6 5,1 121,3 10,7 103,2 1,5 2,6 0,2 1,7 0,4 1,9 0,4 2,3 7,6 % 2,7 % 3,5 % 4,2 % 7,8 % 1,6 % 3,7 % 2,2 % 4,24 7,36 0,57 4,8 1,13 5,38 1,13 6,51 3,2 5,3 0,7 5,9 1,4 7,6 1,4 16,2 16,2 % 5,5 % 12,3 % 14,5 % 27,5 % 6,3 % 13,1 % 15,7 % 9,05 15 1,98 16,7 3,96 21,51 3,96 45,85 Moyenne (lg/l) Répétabilité Écart-type, σr Coefficient de variation de répétabilité Répétabilité, r (= 2,83 σr) Reproductibilité Écart-type, σR Coefficient de variation de reproductibilité Reproductibilité, R (= 2,83 σR) Date livraison : dimanche 3 avril 2016 12:07:20 Client : ORGM 5 — 11 — FD T 90-112 Rapport d’essai Le rapport d’essai doit contenir les indications suivantes : — la référence au présent document en précisant la méthode utilisée ; — l’identification de l’échantillon analysé ; — les résultats des dosages ; — tout détail non prévu dans le présent document, ou facultatif, ainsi que tout facteur susceptible d’avoir agi sur les résultats. Date livraison : dimanche 3 avril 2016 12:07:20 Client : ORGM