Mathys Dussel DUT Génie biologique Option Agronomie 2ème Année Université Clermont Auvergne IUT Clermont Auvergne Campus universitaire Simone Veil, Aurillac Département Génie Biologique 2021-2022 RAPPORT DE STAGE Inventaires naturalistes et caractérisation de milieux dans le but de les protéger Maitre de stage : M. Joël Bec Enseignante référente : Mme Gagne Sommaire Sommaire .................................................................................................................................... 2 Remerciements............................................................................................................................ 3 Résumé........................................................................................................................................ 4 Abstract ....................................................................................................................................... 5 Introduction ................................................................................................................................. 6 1 2 3 Présentation de la structure et du cadre de l’étude .............................................................. 7 1.1 Qu’est-ce qu’une ripisylve ? .............................................................................. 7 1.2 Quelqu’une tourbière ? ....................................................................................... 8 Matériels et méthodes ......................................................................................................... 9 2.1 Les zones d’ étude .............................................................................................. 9 2.2 Les méthodes d’inventaire ................................................................................. 9 2.2.1 En ripisylve ................................................................................................. 9 2.2.2 En tourbière............................................................................................... 12 Résultats et discussion ...................................................................................................... 16 3.1 Résultats sur ripisylves ..................................................................................... 16 3.1.1 Résultats sur la Maronne........................................................................... 16 3.1.2 Résultats sur la Rance ............................................................................... 17 3.2 Résultats sur les tourbières ............................................................................... 19 3.2.1 Résultats pour la tourbière de Trizac ........................................................ 20 3.2.2 Résultats tourbières de Roussy ................................................................. 22 3.2.3 Analyse des résultats de Trizac et Roussy ................................................ 24 Conclusion ................................................................................................................................ 25 Bibliographie ............................................................................................................................ 26 Table des figures ....................................................................................................................... 27 Table des annexes et annexes ................................................................................................... 28 Remerciements Je tiens en premier lieu à remercier M. Joël BEC, mon maître de stage, qui m’as accompagné et formé tout au long de cette période. Grâce à lui j’ai eu l’occasion de découvrir le monde du naturalisme qui me faisait rêver depuis mon plus jeune âge. Je le remercie également pour sa pédagogie et sa patience, que j’ai dû mettre à rude épreuve... Mes remerciements vont également à Mme. Fanny GUERINEAU qui m’a épaulé et accompagné tout au long de mon stage. Ainsi que naturellement à ma famille qui m’as grandement aidé et qui a fait preuve d’intérêt et de curiosité quant à cette expérience, me motivant d’autant plus. Résumé Du fait du déclin constant de la biodiversité mondial, il devient plus qu’urgent de protéger et de conserver les milieux naturels qui peuvent encore l’être. Cette étude, par le biais de plusieurs méthodes d’inventaire de la faune et de la flore, à permis de déterminer les milieux à inscrire à la stratégie des aires protégées parmi deux tourbières et deux ripisylves. Ces milieux ont un fonctionnement très spécifiques et complexes, ce pourquoi les méthodes utilisées sont assez généralistes et le matériel diversifié. Les données recueillies permettent la compréhension des enjeux et de l’importance de conservation des milieux, cependant, due au manque de rigueur de la méthode, la conclusion de cette étude peut ne pas être d’une grande exactitude bien quelle demeure représentative des terrains visités. Malgré cette faiblesse, en vue des espèces rencontrées, il est certain que ces milieux sont qu’une grande importance écologique. Abstract Due to the continuing decline in global biodiversity, it is becoming more and more urgent to protect and conserve natural environments. This study, through several methods of wildlife inventory, identified the habitats to be included in the protected areas strategy among two peatlands and two riverine habitats. These area have a very specific and complex functioning, which is why the methods used are rather generalist and the material diversified. The data collected allow for an understanding of the issues and importance of conservation of the environments, however, due to the lack of rigor of the method, the conclusion of this study may not be very accurate, although it remains representative of the lands visited. Despite this weakness, in view of the species encountered, it is certain that these environments are of great ecological importance. Introduction La biodiversité française est en déclin, elle est confrontée à de nombreuses pressions. Parmi ces pressions on trouve majoritairement l’ artificialisation des milieux naturels causant leurs disparitions ainsi que celle des espèces qui y vivent. La solution à ces désastres écologiques est la conservation et la protection des milieux naturels jugés nécessaire. Pour déterminer si un milieu doit être protégé, de nombreuses analyses doivent être réalisés. C’est dans ce but que sont missionnés des bureaux d’études tels qu’Alter Eco. Lors de ce stage chez Alter Eco, l’enjeu fut de caractériser des milieux afin de les proposer à la protection. Pour mener à bien cette étude, il à fallut relever le maximum de données (naturalistes, géographiques) pour mettre en évidence l’importance de la conservation des milieux naturels visés : deux tourbières et deux ripisylves. Le développement sera basé sur trois points distincts : l’explication du sujet d’étude, de l’organisme ainsi que des milieux concernés, le détail des modes opératoires mis en place pour atteindre l’objectif final, puis l’analyse et la discussion à propos des résultats obtenus. 6|Page 1 Présentation de la structure et du cadre de l’étude Alter Eco est un bureau d’étude en écologie et en naturalisme dirigé par M. Joël Bec et assisté par Mme. Fanny Guerineau. Cette société peut être missionné par différents types d’organismes (Etat, associations, organisations, offices...) pour répondre à une problématique écologique ou naturaliste. Ces problématiques peuvent être variées, du suivi de population aux expertises environnementale en passant par l’étude de milieux en vue de les conserver ou encore de l’éducation et du conseil en éco aménagement. La mission faisant l’objet de ce rapport s’inscrit dans ce cadre. Elle est à part entière intégrée dans le processus de la Stratégie des Aires Protégées (SAP). L’émission de cette problématique fait participer plusieurs acteurs. La région Auvergne Rhône Alpes et plus précisément la DREAL, dans le but de la SAP, a demandé au département (DDT) de choisir deux ripisylves et deux tourbières à protéger. Pour cela, la DDT a missionné la FNE AURA (appel d’offre) afin qu’elle choisisse les milieux à protéger. Celle-ci a donc choisit les tourbières de Roussy et de Trizac ainsi que deux tronçons de ripisylves, la Maronne et la Rance. Afin de savoir si leur protection est nécessaire, la FNE a missionné le bureau d’étude Alter Eco dans le but de réaliser des inventaires naturalistes ainsi que de caractériser les milieux. 1.1 Qu’est-ce qu’une ripisylve ? Une ripisylve, ou forêt riveraine, est un ensemble de végétation bordant un cours d’eau. Elle a une importance environnementale colossale car elle possède de nombreuses fonctions. Premièrement, elle constitue un milieu unique pour la vie et le développement de certaines espèces, elle joue aussi le rôle de corridor écologique permettant le déplacement de populations, elle permet également le maintiens des berges, en effet les racines des végétaux agissement comme une armature pour les berges évitant ainsi leurs effondrements. De plus, l’associement des végétaux et de la 7|Page rivière permet une épuration de l’eau très efficace, à tels point que des espèces très exigeantes sur la qualité de l’eau peuvent y vivre, par exemple la moule perlière Margaritifera margaritifera. 1.2 Quelqu’une tourbière ? Une tourbière est, par définition, un milieu humide colonisé par la végétation se développant sur un sol formé de tourbe, donc peu perméable, sur une épaisseur d’au moins 30 cm. Cette tourbe est composée d’au moins 30% de matière organique peu, voir pas dégradée. Cette formation résulte de l’accumulation de végétaux (bryophytes principalement) dans un milieu ou l’humidité est forte et stagnante de manière à créer un environnement en quasi anaérobie. Cet anaérobie ralentit fortement la dégradation des matières organique. Il faut donc un bilan hydrique équilibré voir positif pour éviter tout assèchement ou tout noyage de la zone, ce bilan prend en compte toutes formes l’alimentations en eau : nappes phréatiques, écoulement de surface ou souterrain, zone avec de fortes et régulières précipitations... Comme tout milieux, des biotopes sont à l’issu de la formation de tourbières. En effet, des espèces végétales, de mycètes, des bactéries ou même des animaux sont feodées aux tourbières. A titre d’exemple, chez les végétaux, on peut citer la Drosera rotundifolia (Drosera à feuille ronde), les Pinguicula (Genre grassettes), les Sphagnum (Genre sphaignes), etc..., et chez les animaux, on retrouve l’Anthus pratensis (Pipit farlouse), la Vipera berus (Vipère péliade), la Rana temporaria (Grenouille rousse), l’Argiope bruennichi (Argiope fasciée) etc... . 8|Page 2 Matériels et méthodes 2.1 Les zones d’ étude Les milieux candidats de cette étude sont au nombre de 4 : 2 Tronçons de Ripisylves (rivière bordée d’arbres) : un sur la Rance et un sur la Maronne. Deux zones tourbeuses, celle de Roussy et de Trizac. Ces milieux ont été choisi du fait du manque de connaissance à leurs propos ainsi que de leurs intérêts écologiques qui font d’eux des zones à étudier et à protéger. Pour ces deux milieux, la méthode de repérage et de cartographie utilisée fut un logiciel SIG (Qgis) et pour la prise de donnée une application mobile (Iphigénie) permettant de placer de points GPS, de les annoter ainsi que d’accéder à un large panel d’informations tel que l’altitude, la trace parcourue, et la topographie. 2.2 Les méthodes d’inventaire 2.2.1 En ripisylve Un outil a été spécialement conçu dans le but d’inventoriser et de caractériser les ripisylves. Il s’agit de l’indice de biodiversité et de connectivité des ripisylves (IBCR). Cet outil prend en compte les facteurs liés au peuplement, au contexte, aux perturbations du milieu et à la connectivité de la ripisylve. Cet outil se présente sous forme d’une fiche de relevé à remplir ou figurent les références ainsi que la localisation du relevé. (Annexe 1) Une fiche est remplie tous les 500m de rivière, une fois sur deux avec un éloignement maximum de 10 m de chaque côté des 2 rives. Cela pour la totalité de la zone d’étude de la rivière. Il s’agit de la méthode en plein, que l’on a choisi du fait d’une bonne accessibilité à la ripisylve. Dans le cas contraire, la méthode par point aurait été choisi, il aurait fallu réaliser un relevé tous les 50m dans un rayon de 25 m en utilisant une fiche de relevé chaque 500m. 9|Page Parallèlement à l’utilisation de cet outil, des observations naturalistes tout en longeant la ripisylve renseignent de sa qualité écologique globale. Pour cela, aucun protocole précis n’a été mis en place, simplement un “inventaire“ naturaliste opportuniste et aléatoire. 10 | P a g e Figure 1 : Malavoi, J-R. & J-P Bavard (2010). Eléments d’hydromorphologie fluviale, Onema. Extrait p.51. Figure 2 Aperçu de la ripisylve sur la Maronne (Mathys Dussel) 11 | P a g e 2.2.2 En tourbière En tourbière, il est indispensable de réaliser un inventaire naturaliste. Cet inventaire regroupe toutes les espèces animales et végétales d’intérêt telles que les espèces protégées, dont la présence est intéressante ou encore les espèces rares ayant la tourbière comme lieu important, de vie, de reproduction, de nidification ou de chasse. Les méthodes appliquées furent de parcourir entièrement les sites d’étude tout en recensant les espèces in-situ ainsi que de placer des pièges sonores à chiroptères (chauves-souris), des pièges photo, des plaques à reptiles et réaliser des écoutes en direct de chauvessouris à l’aide d’un détecteur à ultrasons. Une autre méthode d’inventaire de chauvessouris a été mis en place, la capture sur filets. Le but étant de recenser un maximum d’espèces patrimoniales et inféodées à ces milieux. Des échantillons d’eau sont aussi prélevé puis analysés sous microscope afin d’identifier la microfaune et microflore. Cette méthode se nomme un inventaire naturaliste aléatoire. Le matériel utilisé a été choisi en fonction de ses caractéristiques et de l’aide qu’il peut apporter. - Le piège photo-vidéo Bushnell a été sélectionné du fait de sa polyvalence et de son autonomie. Il peut être placé sur un grand nombre de support (tronc, barrière, rocher, pylône...) et peut enregistrer plusieurs semaines selon l’activité. Il s’agit d’un piège infrarouge, donc réactif en faible luminosité (la nuit) et son champ de détection est excellant jusqu’à 15 mètres. Ce piège permet de capturer en vidéo des mammifères de petites tailles comme des hermines ou des hérissons. Il dispose d’un motif camouflage pour se fondre dans la végétation et est résistant à tous intempéries à condition d’être bien fixé. - Le piège sonore utilisé de marque Sonochiro permet une utilisation semblable au piège photo (résistant, polyvalent, excellente autonomie et camouflé). Il à une très grande portée (omnidirectionnelle) d’écoute et il permet une bonne précision. - Le détecteur à chiroptères utilisé est le Tranquility Tensor. Couplé à l’enregistreur Zoom ainsi d’à une prise de son (avec casque ou écouteur) il permet un enregistrement et une écoute en direct des chauves-souris. C’est un 12 | P a g e appareil à garder sur soi (non fixable comme les pièges) car fragile et onéreux (comme les deux dispositifs décrits précédemment). - Les plaques à reptiles sont de simples plaques composées d’un matériau emmagasinant la chaleur appréciée par la plupart des reptiles. Il suffit donc, quelque temps après les avoir posées, de relever les plaques et de voir si des reptiles y ont élu résidence. - La capture sur filets : des filets sont suspendus à l’aide de cannes du sol jusqu’à minimum 5 mètres de hauteur en suivant un placement précis. Ils sont placés sur des « couloirs » dans des bois (sorte de corridors à chiroptères) afin que dès que l’animal passe, il soit piégé. Les filets sont spécialement conçus afin de ne pas blesser la chauve-souris qui sera ensuite libérée en utilisant des gants préalablement stérilisés. Pour identifier les espèces végétales on utilise des clés de déterminations (Flora Gallica) avec une loupe et pour les espèces animales, le plus souvent on les identifie à la vue ou à l’oreille cependant pour celles dont on doute, un guide ornithologique, entomologique ou mixte est utilisé, croisé avec une photographie au téléobjectif ou à la macro afin de garder une trace si un doute persiste. Une fois sur le terrain, une paire de jumelles est indispensable, notamment pour l’ornithologie. Quant aux chiroptères, leurs identifications se fait par le biais d’une analyse acoustique. Les enregistrements issus des détecteurs ou pièges sonores sont entrés dans un logiciel (Kaléidoscope pro) puis analysés. Pour cela, plusieurs facteurs rentrent en compte : - La forme de l’onde sonore, par exemple une virgule se terminant par un tiret est caractéristique d’une espèce, la Pipistrelle de Kuhl. - La fréquence maximum et minimum sont aussi des moyens de détermination entre espèces - Le niveau d’énergie maximum, c’est-à-dire la fréquence et le positionnement du point avec la plus forte densité sonore (à ce niveau-là il est indispensable de jouer sur les dégradés de couleurs). - Le positionnement des ondes les unes avec les autres renseignent sur l’espèce ainsi que son activité au moment où elle a été enregistrée. Par exemple, des 13 | P a g e motifs très rapprochés (en salve) peuvent être analysées comme un buzz de capture (technique de chasse et de repérage de la proie par la chauve-souris). Dans un but pédagogique et d’évaluation de la qualité de la tourbe, des prélèvements à la tarière ont été effectué. Grâce aux caractéristiques de la tourbe (texture, taille des matières organiques, couleur, engorgement en eau etc..) on peut être renseigné de l’activité de la tourbière. 14 | P a g e Capture d’écran d’un échantillonnage sonore d'une Pipistrelle de Kuhl avec la logiciel Kaléidoscope pro Piège photo-vidéo Bushnell Détecteur à chiroptères AnaBat Express Grand Murin Capturé sur filets Lézard des murailles Orvet fragile Lézard vert occidental Lys Martagon Massif de Drosera Figure 3 Mosaïque de photos (Mathys Dussel) 15 | P a g e 3 Résultats et discussion 3.1 Résultats sur ripisylves Les résultats obtenus via les fiches de relevés sont des scores. Ils permettent d’indiquer le niveau de biodiversité et de connectivité de la ripisylve. Ces scores varient de 0 à 100. Ils permettent de comparer le taux de biodiversité de plusieurs tronçons au sein d’une même ripisylve, donc d’évaluer la biodiversité et la connectivité totale de la ripisylve ainsi que ses « hotspots » mais également, par exemple, de la comparer avec d’autres, le tout dans le but de réaliser un ordre d’importance de protection des ripisylves d’un secteur donné. 3.1.1 Résultats sur la Maronne Sur cette ripisylve, on s’aperçoit qu’il y a une bonne naturalité. En effet, sur les 40 relevés, 36 sont au-dessus de la moyenne et parmi eux, 10 sont supérieurs à 60. 16 | P a g e L’indice de biodiversité ainsi cartographié montre que les tronçons les plus riches sont ceux situés à l’amont (droite). Etant donné l’importance des ripisylves, celle-ci serait alors très intéressante à protéger et a inscrire en zone Natura 2000. Tableau I Synthèse des relevés sur la Maronne Tableau de données regroupant les scores par catégorie et la note globale IBC Ripisylves d'un relevé Nom du relevé Peuplement et Gestion (/35) Contexte (/15) Perturbations du milieu (/10) Connectivité (/40) Note IBC Ripisylves (/100) 15700MARON10G 12 2 4 31 49 15700MARON10D 15 2 4 29 50 15700MARON09G 14 4 10 33 61 15700MARON09D 14 2 10 33 59 15700MARON08G 13 2 10 34 59 15700MARON08D 14 2 10 32 58 15700MARON07G 15 2 10 33 60 15700MARON07D 14 2 7 31 54 15700MARON06G 14 9 4 33 60 15700MARON06D 15 6 2 30 53 15700MARON05G 19 4 10 30 63 15700MARON05D 14 2 7 31 54 15700MARON04G 15 4 10 33 62 15700MARON04D 14 9 4 33 60 15700MARON03G 18 4 7 34 63 15700MARON03D 9 4 7 34 54 15700MARON02G 14 2 7 32 55 15700MARON02D 14 4 10 35 63 15700MARON01G 13 4 10 30 57 15700MARON01D 15 6 4 32 57 3.1.2 Résultats sur la Rance 17 | P a g e Tableau II Synthèse des relevés sur la Rance Contrairement à la Maronne, la Rance ne dispose pas d’une aussi belle naturalité. En effet, d’un simple coup d’oeuil on s’apperçcoit de l’impact des activité humaines sur cette rivière (arbres coupés, infrastructures, décharges sauvage, ponts, blocs et gravats...), et forcément, ça se retrouve dans l’IBCR. On voit très clairement que les notes de perturbations du milieu sont impactées et donc chutent, surtout à l’amont (droite). En effet, sur les 46 relevés, seuls 30 sont superieurs ou égales à la moyenne. Si l’on veut préserver ces zones et améliorer la biodiversité, il sera donc 18 | P a g e necessaire de les protéger. Les tronçons en aval étant d’une meilleur qualité, leurs préservation est importante. 3.2 Résultats sur les tourbières Sur tourbière il n’y a pas réellement de résultats chiffrés. Les résultats sont les types et nombre d’espèces patrimoniales et inféodées observées dans ces milieux ainsi que leurs niveaux de protection respectives. Les résultats seront donc principalement des cartographies. Trois principaux indicateurs indiquent si la présence d’une espèce sur une zone en fait une zone à protéger : - Le statut de protection : statut binaire, espèce protégée ou non (oui ou non) - Le statut patrimonial : (ou statut de conservation) permet d’indique la menace d’extinction planant sur une espèce précise. Il y a sept statuts différents : EX (éteint), EW (éteint à l’état sauvage), CR (en danger critique), EN (en danger), VU (vulnérable), NT (quasi menacé) et LC (préoccupation mineure). - Les enjeux : Indicateur prenant en compte la responsabilité (et l’incidence) d’une espèce sur son territoire (fort, moyen ou faible). Il est en corrélation avec le statut patrimonial et le statut de protection. Ces trois indicateurs ont été cartographiés. Une carte de chaleur a été tracée afin de mettre en évidence la densité d’observations naturalistes sur certaines zones. Cependant la fidélité de cette carte n’est pas infaillible car, bien que le possible à été fait pour être homogène, les observations L’ensemble des observations sont classées en annexe 2. 19 | P a g e 3.2.1 Résultats pour la tourbière de Trizac 20 | P a g e 21 | P a g e 3.2.2 Résultats tourbières de Roussy 22 | P a g e 23 | P a g e 3.2.3 Analyse des résultats de Trizac et Roussy Pour Trizac, on voit sur les cartes précédentes deux zones sur lesquelles les inventaires ont été plus approfondis ou sur lesquelles la biodiversité était plus intéressante, il s’agit des zones de tourbières. Roussy est caractérisé par une activité plus forte de la faune, surtout pour les reptiles, orthoptères (libellules), insectes (criquets, sauterelles, araignées) et pour les rapaces. Sinon il s’agit d’une petite zone ou la tourbière couvre une petite surface. Sur 106 relevés, 69 sont des espèces protégées, 21 faisant l’objet d’un fort enjeux pour le territoire et 2 espèces en danger. La totalité de ces résultats confirment l’hypothèse initiale : les zones tourbeuses et para tourbeuses de la planèse de Trizac et de Roussy constituent un biotope riche et rare. La nécessité de les protéger est donc effective. Cependant, pour pouvoir décider de quel type de protection appliquer, une nouvelle étude serait à mener avec un protocole précis, strict et homogène, type quadrillage (un relevé d’1m² tout les 100 m). Ceci permettra également de réaliser des analyses statistiques dans le but de bien placer le milieu dans la SAP. 24 | P a g e Conclusion En définitive, malgré un manque de détails naturalistes à propos de la biodiversité des ripisylves, un vue d’ensemble des deux zones de rivières à l’étude permettent la mise en évidence la nécessité de conservation et de protection de ces habitats. Les méthodes choisies, bien que chronophages, ont permis une bonne représentation des milieux, notamment pour les tourbières où la difficulté fut de réussir à être représentatif et objectif, surtout lorsque l’on étudie le vivant. Les résultats ont confirmé la nécessité de protéger les milieux étudiés. Mais pour détailler quels protection instaurer, une étude complémentaire serait à mener. En ouverture à une autre problématique qui se pose, la question serait maintenant de savoir si une protection est vraiment perspicace pour un milieu humide en danger du fait du réchauffement climatique. Une protection forte ne peut empêcher l’asséchement d’une zone humide, et donc sa destruction, à cause de la montée des températures, cependant elle peut occasionner des tensions ou de la gêne. 25 | P a g e Bibliographie ARRA2. (s. d.). Association Rivière Rhône-Alpes Auvergne - ARRA2. Consulté le 27 mai 2022, à l’adresse https://www.arraa.org/ Faune et biodiversité des tourbières | Pôle-Relais Tourbières. (s. d.). La Biodiversité des tourbières. Consulté le 1 juillet 2022, à l’adresse https://www.poletourbieres.org/a-la-decouverte-des-tourbieres/article/la-biodiversite-destourbieres Manneville, O., Vergne, V., Villepoux, O., & Matthey, W. (2006). Le monde des tourbières et des marais. Delachaux et Niestlé. OpenObs - Requêteur national des données biodiversité. (s. d.). INPN OpenObs. Consulté le 18 mai 2022, à l’adresse https://openobs.mnhn.fr/ Les outils techniques. (s. d.). Ripisylves - Biodiversité & Connectivité. Consulté le 3 mai 2022, à l’adresse https://www.fne-aura.org/ripisylves/boite-a-outils/ Tison, J., Foucault, B. D., & Guiol, F. (2014). Flora Gallica flore de France. BIOTOPE. Table des figures Figure 1 : Malavoi, J-R. & J-P Bavard (2010). Eléments d’hydromorphologie fluviale, Onema. Extrait p.51. ....................................................................................................... 11 Figure 2 Aperçu de la ripisylve sur la Maronne (Mathys Dussel) .................................. 11 Figure 3 Mosaïque de photos (Mathys Dussel) .............................................................. 15 Tableau I Synthèse des relevés sur la Maronne .............................................................. 17 Tableau II Synthèse des relevés sur la Rance ................................................................. 18 Table des annexes et annexes 1. Fiche de relevé IBC Ripisylve 2. Liste des relevés naturalistes sur tourbières 1. Fiche de relevé IBC Ripisylve 2. Liste des relevés naturalistes sur tourbières Plantes Veronique becabunga Roussy Saint-Projet-de-Salers 45,0762 2,51738 Jonc diffus Roussy Saint-Projet-de-Salers 45,07597 2,51656 Jonc acutiflore Roussy Saint-Projet-de-Salers 45,07597 2,51656 Carex nigra Tronque Trizac 45,23904 2,58627 Linaigrette à feuilles etroitesRoussy Saint-Projet-de-Salers 45,0763 2,51657 Drosera à feuilles rondes Roussy Saint-Projet-de-Salers 45,07676 2,51702 Trefle d'eau Roussy Saint-Projet-de-Salers 45,07618 2,51768 Comaret des marais Roussy Saint-Projet-de-Salers 45,0762 2,51715 Violette des marais Roussy Saint-Projet-de-Salers 45,07643 2,517 Cardamine des près Tronque Trizac 45,23212 2,59183 Molinie bleue Roussy Saint-Projet-de-Salers 45,0768 2,51689 Calune vulgaire Tronque Trizac 45,23968 2,58556 Genet englica Roussy Saint-Projet-de-Salers 45,07624 2,51899 Genet ailé Tronque Trizac 45,24118 2,58292 Orchis sureau Roussy Saint-Projet-de-Salers 45,07649 2,51896 Carex Liparocarpa Roussy Saint-Projet-de-Salers 45,07598 2,51783 Carex vesicaria Roussy Saint-Projet-de-Salers 45,07465 2,51782 Carex pilulifera Roussy Saint-Projet-de-Salers 45,07606 2,51685 Canche cespiteuse Tronque Trizac 45,23722 2,58413 Grassette Tronque Trizac 45,23845 2,58336 Lys martagon les Jaleines (SO) Collandres 45,22417 2,61282 Orchis tacheté Roussy Saint-Projet-de-Salers 45,07586 2,51919 Epipactis des marais les Jaleines (SO) Collandres 45,23208 2,61564 Drosera à feuilles rondes les Jaleines (SO) Collandres 45,23203 2,61647 Linaigrette à feuilles etroitesles Jaleines (SO) Collandres 45,23 2,6164 Comaret des marais les Jaleines (SO) Collandres 45,23023 2,61668 Grassette les Jaleines (SO) Collandres 45,23099 2,61635 Orchis maculata les Jaleines (SO) Collandres 45,22951 2,61597 Linaigrette à feuilles etroitesTronque Trizac 45,2282 2,5933 Drosera à feuilles rondes Tronque Trizac 45,22815 2,5936 Grassette Tronque Trizac 45,22815 2,5936 Reptiles Lézard vivipare Tronque (S) Trizac 45,234076 2,587307 Lézard vivipare Tronque Trizac 45,237887 2,587787 Lézard vivipare Tronque Trizac 45,238592 2,588338 Couleuvre helvetique Roussy Saint-Projet-de-Salers 45,07671 2,51669 Couleuvre à collier Roussy Saint-Projet-de-Salers 45,07666 2,51638 Orvet fragile Roussy Saint-Projet-de-Salers 45,07665 2,51718 non non non non oui oui non non non non non non non non non non non non non oui oui non oui oui oui non oui non oui oui oui LC LC LC LC LC NT LC LC LC LC LC LC LC LC LC LC LC LC LC VU LC LC EN NT LC LC VU LC LC NT VU faible faible faible faible moyen fort faible faible faible faible faible faible faible faible faible faible faible faible faible fort moyen faible fort fort moyen faible fort faible moyen fort fort oui oui oui oui oui oui NT NT NT LC LC LC moyen moyen moyen faible faible faible