Telechargé par Hassane PLOMBIER

techno peinture

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Module PEINTURE / REVETEMENT MURAL
Technologie des travaux de peinture
1. Composition des peintures
Une bonne peinture possède d’abord des propriétés techniques : protection des salissures et de
l’humidité (pièces humides, extérieurs), protection des intempéries (fenêtres, portes, huisserie…),
résistance aux taches/facilité d’entretien (lavable, lessivable) et résistance au jaunissement (couleurs
claires, un blanc qui reste blanc).
Elle doit également avoir des qualités esthétiques : un lustre en accord avec l’effet attendu (mat, satin
ou brillant), une couleur uniforme, ainsi qu’un aspect régulier. Toutes ces propriétés dépendent
directement de ses composants et varient en fonction du type et de l’usage qui en est fait.
Une peinture se compose d’un liant (ou véhicule), d’un diluant (ou solvant), de pigments (ou charges),
d’adjuvants et d’additifs divers.
1.1.





Liant
Il lie les éléments entre eux : pigments et/ou charges dans le solvant.
C’est un élément liquide visqueux ou solide, mais non volatil.
Il fixe le pigment sur le support pour former le feuil, c’est-à-dire le film sec restant sur le
subjectile (support) après le séchage.
Il donne ainsi l’aspect final spécifique : velouté, mat, brillant ; miroir.
À l’huile ou à l’eau, c’est l’élément-clé d’une peinture.
On nomme d’ailleurs un apprêt par le nom de son liant. Ainsi, une peinture vinylique ou glycéro doit
son nom à son liant, une résine vinylique ou glycérophtalique.
1.2.
Solvant/diluant
1.2.1. Solvant



C’est une substance liquide volatile capable de dissoudre une substance.
Il maintient le liant, les pigments et tous les autres composants de la peinture à l’état
liquide.
Son évaporation assure le séchage de la peinture sur le subjectile.
1.2 .2. Diluant


C’est un liquide volatil miscible au solvant employé dans la peinture.
Il a une action directe sur la peinture en diluant partiellement les résines.
1.3.
Charges et pigments
1.3.1. Les charges




Elles sont des matières solides réduites à l’état de poudre, qui n’interviennent pas sur la
couleur.
Il en existe de nombreuses comme la silice, l’alumine, la craie…
Elles participent à la réduction de l’opacité d’un pigment trop intense, à l’optimisation du
pouvoir couvrant ou à la protection des UV.
Les charges grasses servent à éviter que les peintures fissurent au séchage (ex. : peinture à la
chaux), Les charges fines agissent contre la fissuration et le retrait au séchage (ex. : peinture à
base de craie, tadelakt).
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Technologie des travaux de peinture
1.3.2. Les pigments
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

Ils sont destinés à recouvrir et cacher le subjectile (surface qui reçoit une nouvelle couche de
peinture).
Ils peuvent être des charges, mais leur qualité principale est d’assurer la coloration de la
peinture.
Ils donnent aussi de la consistance.
Une peinture blanche possède également des pigments.
1.3.3. Principaux pigments utilisés

Minéraux

Organiques
1.4.


Naturels (oxyde de fer, ocres…)
Synthétiques


Naturels (extraits de plantes, de coquillages…)
De synthèse
Les adjuvants / additifs
Les adjuvants agissent sur le délai de prise et de durcissement :
Origines et caractéristiques
Sels de métaux
Poudres minérales
Aucun pouvoir couvrant et colorant
Rôles
Catalyseur d’oxydation des liants
Économique (prix de vente du produit)
Besoin technique pour la fabrication des produits
Exemple :

L’imperméabilité

Les apprêts

La résistance à l’abrasion

Contrôle de la qualité de l’air.
2. Typologie des peintures
Deux grandes familles des peintures sont distinguées en fonction des solvants utilisés.
Les peintures en phase aqueuse
Les peintures en phase solvant.
2.1.
Les peintures en phase aqueuse
2.1.1. Peinture acrylique





Applicable sur tout support préparé, a pour liant une résine acrylique.
Se caractérise par une faible odeur et un séchage rapide.
Application délicate avec des traces de reprises fréquentes,
Les peintures acryliques sèchent par évaporation de l’eau qu’elles contiennent et non par
évaporation des solvants organiques volatils
Elles peuvent donc bénéficier de la norme NF environnement ou encore d’un Écolabel.
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2.1.2. Peinture vinylique

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



La peinture vinylique est peu employée en finition classique en France.
Elle est performante en peinture à effet ou pour la préparation des supports.
C’est un mélange de résine élastique principalement acétate/vinyle.
Elle se marie très bien aux pigments.
C’est une peinture parfaite pour t réaliser des peintures décoratives et à effet.
Sa souplesse et son adhérence lui permettent d’être une excellente base pour les fonds poreux,
à condition que ces derniers soient secs à cœur.
Elle sèche par évaporation de l’eau qu’elle contient, assez rapidement en surface.
Il faut plus de temps qu’une peinture acrylique pour un séchage à cœur.
2.1.3. Peinture alkyde


Produit de dernière génération composé de résines alkydes (utilisées pour les peintures à
l’huile) en solution dans de l’eau.
Elle sèche par évaporation de l’eau qu’elle contient, et répond aux normes environnementales
Mixte, la peinture alkyde présente tous les avantages des peintures à l’eau et à l’huile :




Elle est très résistante au temps.
Elle s’applique sur tout support préparé, en extérieur et en intérieur, et dans tous les types
de pièces.
Elle dégage peu ou pas d’odeur, sèche au toucher en 1 h
Possède un rendement élevé.
2.2.
Les peintures en phase solvant.
2.2.1. Peinture glycérophtalique (Glycéro)







Une résine glycérophtalique est fabriquée à partir de l’estérification de la glycérine ; c’est un
alkyde modifié.
Les glycéro sont rapides à appliquer, très couvrantes et opacifiantes, ce qui les rend parfaites
pour les effets laqués.
Leur séchage est lent, et elles dégagent une odeur de solvant tenace.
Elles sèchent par évaporation des solvants organiques qu’elles contiennent et par oxydation de
leur liant.
Elles sont également pourvues de composés organiques volatils ; ces peintures sont toxiques ;
Il est impératif de ventiler la pièce durant l’application et le séchage.
Il est conseillé d’éviter leur application dans une chambre, sauf à attendre le séchage à cœur
pour y vivre.
2.2.2. Peinture époxy






La peinture époxy est applicable sur tous les supports
Plus résistantes que les Glycéros, elles sont préférées aux polyuréthanes pour les sols
extérieurs à fort trafic.
La peinture époxy est dite bi-composante, car elle contient une base et un durcisseur : sa base
est composée d’un liant polymère époxy qui réagit au contact du durcisseur.
C’est une peinture très résistante, au bon pouvoir couvrant à l’aspect lisse et homogène, elle
est en revanche toxique,
Son séchage est rapide en surface, mais nécessite un long temps de séchage à cœur.
Son prix est élevé et si le temps d’application est dépassé, la peinture n’est plus utilisable
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2.2.3. Peinture polyuréthane
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






La peinture polyuréthane est employée sur tous les types de support, (souvent pour les sols)
même en extérieur.
Elle entre aussi dans la composition des peintures mixtes ; elle est alors combinée avec des
alkydes ou des acryliques, mais jamais avec les vinyliques.
Résistante, en particulier à l’eau et à l’abrasion, elle possède un très bon pouvoir couvrant, et
son aspect, surtout en lustre brillant (effet miroir), offre un excellent rendu.
Son nettoyage est aisé.
Prix est peu élevé au regard de celui d’une époxy.
Les peintures blanches ont une légère tendance à jaunir,
Le lustre brillant attire la poussière au début du séchage
Le temps de séchage à cœur est également assez lent.
Son odeur reste tenace, et sa toxicité est prouvée.
Au regard des exigences de sécurité et environnementales les fabricants de peinture s’adaptent et
proposent de plus en plus souvent ces peintures en phase aqueuse :



Les Glycéros sont remplacée par les alkydes en émulsion aqueuse
Certaines époxy sont proposées en phase aqueuse
Les peintures aquaréthane sont des polyuréthanes à l’eau
Elles sont moins toxiques, mais demandent aussi de respecter les consignes de sécurité et les résidus
ne doivent pas être jetés à l’égout.
3. Peintures et environnement.
3.1.
Peintures écologiques
Pour être qualifiée écologique, une peinture doit être 100 % naturelle :



Les liants employés (huile de lin, de bois ou de ricin) doivent être naturels,
La peinture doit être sans siccatifs et biocide) (plomb, cobalt et zirconium).
Diluée à l’eau, sa pigmentation est exclusivement assurée par des composants minéraux.
Elle limite ou supprime donc la diffusion de composés organiques volatils (COV).
3.2.
Normes et labels
Les normes et labels assurent à la peinture "bio" des qualités de protection de l’environnement.
Ils permettent principalement d’informer le consommateur sur le produit et son impact
environnemental. Il convient toutefois de distinguer ces deux appellations.
3.2.1. Les normes




Une norme est établie en vue d’une publication officielle, mais n’est
pas toujours certifiée.
Son établissement fait suite à une discussion, un accord national ou
international par des instances telles qu’ISO – AFNOR – IEEE.
Les peintures répondant à la norme NF Environnement garantissent
des performances de pouvoir couvrant et de séchage, tout en
limitant l’impact sur l’environnement au cours de leur fabrication.
La norme garantit aussi la composition du produit.
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3.2.2. Les labels



Les labels, eux, font toujours l’objet d’une certification et leurs
exigences sont supérieures.
Les peintures et vernis écolabellisés assurent une limitation de la
pollution de l’air par les solvants, ainsi qu’une réduction des
émissions de soufre au cours la production et des déchets
dangereux issus de la production de dioxyde de titane.
Ces produits ne contiennent pas non plus de métaux lourds et de
substances dangereuses pour l’environnement et la santé.
3.2.3. Labels et normes de la peinture
Labels
Label Pierre Potier
Caractéristiques
Label du gouvernement récompensant le lauréat du prix du même nom
pour l’innovation en chimie en faveur du développement durable
NF Environnement
Valide la technicité du produit et ses bonnes performances en extérieur,
notamment en pouvoir opacifiant et en temps de séchage, ainsi que la
faible teneur en COV
Écolabel
Valide la technicité du produit et ses bonnes performances en intérieur,
ainsi que la faible teneur en COV et en matières dangereuses
Certifié naturel
Certifie l’absence totale de dérivés du pétrole et l’utilisation exclusive de
matières premières naturelles et non nocives
Certificat de biodégradabilité
Atteste que tous les composants non minéraux de la peinture sont
assimilés par les bactéries et que celle-ci est par conséquent totalement
biodégradable
Norme jouet
Atteste l’absence de métaux lourds dans la formulation (plomb, mercure,
etc.)
Classement au feu M1
Valide la bonne tenue au feu de la peinture
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3.2.4. Présentation des écolabels officiels
Écolabel officiel
Description
Écolabel écologique français
Nom usuel
Marque
Intérêt
•
une tierce partie
NF environnement
qui assure une
Écolabel officiel TypeI –
ISO 14024
information
Écolabel écologique
Écolabel européen
communautaire
Auto-déclarations
environnementales TypeII
– ISO 14021
Certification par
« Objective »
•
L’organisme assure
que le pro- duit est
performant sur le
plan
environnemental
Tout ce qui est indiqué ne
Tout ce qui concerne
C’est l’entreprise qui
l’est que sous la
les avantages du
déclare que son produit
responsabilité du
produit au niveau
est performant sur le
distributeur ; néanmoins, la
environnemental,
plan environnemental ;
norme constitue un guide
qu’ils soient vrais ou
de conduite sur la manière
faux, imprécis ou
de rédiger ces auto-
vagues
déclarations
Information du
Éco-profils
Type II
– ISO Tr 14025
L’industriel déclare
professionnel et/ou du
Indication sous forme
grand public de don- nées
de tableau,
quantitatives sur les
diagramme…
impacts environnementaux des produits
volontairement un profil
de son produit après
analyse de son cycle de
vie
4. Les différents types et phases de travaux
4.1.
Les travaux préparatoires
Les travaux préparatoires ont pour objectif d’éliminer l’inutile et assurer l’adhérence.







Egrener : éliminer les grains non adhérents à l’aide d’un riflard passé parallèlement eu support
Poncer : rendre les fonds lisses ou dépolir les surfaces brillantes en utilisant un abrasif
Lessiver : nettoyer les salissures, dégraisser le support puis rincer
Gratter : enlever la peinture qui cloque et : ou se décolle
Décaper : mettre le support à nu
Décoller et / ou arracher : enlever les anciens revêtements muraux
Ouvrir : ouvrir les fissures et crevasses pour les traiter.
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4.2.
Diagnostic de la surface à peindre
Il faut prendre le temps de bien diagnostiquer l’état général du support à recouvrir avant de le
nettoyer, le traiter et le réparer.
Vérifications
Techniques
Remèdes
Taper dessus à l’aide d’un petit maillet :
s’il sonne creux, c’est que l’enduit tient
mal
Faire tomber les parties qui ne tiennent
pas en tapant d’un coup sec avec un
marteau ; puis, reboucher à l’enduit
Passer la main sur la surface : si elle est
blanche, c’est qu’elle farine
Brosser la surface
Rayer la surface avec l’ongle : s’il raye
facilement, c’est que la surface est trop
tendre ou morte
Appliquer un fixateur ou durcisseur pour
plâtre
Tenue de
l’ancienne
peinture
Appliquer un ruban adhésif à divers
endroits en appuyant fermement et en le
laissant en place 12 h ; puis, arracher le
ruban d’un coup sec : si la peinture vient
avec, c’est qu’elle ne tient pas
Gratter et/ou décaper la peinture
État de surface
de l’ancienne
peinture
Frotter une éponge mouillée sur la
surface : si l’eau se colore, c’est le signe
la présence d’un badigeon ou d’une
peinture à base d’eau, type blanc
gélatineux
Éliminer la peinture en la rinçant à fond
ou appliquer un fixateur pour badigeon
après avoir brossé la surface
Humidité
•
Enduits
Plâtres
•
Aspect général
Pathologies
POROSITE
Examen de l’état de surface : passer
la main dessus pour une première
appréciation du degré d’humidité
Appliquer un ruban adhésif à laisser en
place quelques heures : s’il ne tient pas,
la surface est humide
Observer la surface : aspérités
apparentes, traces de coulures ou
d’enduit en relief
Observer la surface : saleté, mousse,
moisissures noires ou marron, filament
blanchâtre (salpêtre)
Trouver l’origine de l’humidité et la
traiter !
Régulariser le fond en éliminant les
aspérités
Lessiver à l’Oxydrine ou à la lessive St
Marc, puis traiter avec un produit
adapté
Procéder au test de la goutte d’eau :
Si l’eau pénètre le support doucement et
que ce dernier change de cou- leur : le
support est alors suffisamment poreux ;
Si l’eau est aussitôt absorbée : le support
est
trop poreux
Si l’eau reste en surface et perle : le
support n’est pas assez poreux,
L’application d’un primaire d’adhérence
est recommandée
Prévoir un grenaillage ou l’application
d’un acide dans le cas d’une application sur sol
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4.3.
Préparation du support
Surfaces
Béton/ciment
ancien
Chape, béton,
ragréage lisse
Préparation
Lessivage au détergent puissant ou shampooing-ciment
Vérification de la porosité avec le test de la goutte d’eau :
• Si le support est trop poreux, il faudra appliquer un primaire
• Si le support n’est pas support assez poreux, il faudra prévoir un
grenaillage ou l’application d’acide chlorhydrique
Bois
Ponçage et dépoussiérage
Métal
Grattage pour dérouiller et dégraissage au solvant
Peinture
Lessivage soigneux, ponçage à l’abrasif gros-grain et dépoussiérage
4.4.
Travaux d’apprêt
Apprêter c’est réaliser l’ensemble des tâches qui consistent à déposer de la matière sur un support
avant la finition.






Imprégner : appliquer un produit pour modifier les caractéristiques du fond, exemple un
durcisseur de fond, un traitement anti salpêtre…
Imprimer : appliquer une peinture d’impression pour réduire et régulariser l’absorption du
support et favoriser l’adhérence des produits de finition.
Dégrossir : reboucher les cavités importantes
Reboucher : reboucher les petits défauts
Enduire : appliquer des passes d’enduit
Encoller : appliquer la colle sur le support avant la pose d’un revêtement mural.
4.5.


Les travaux de finition
Peindre : appliquer les produits de finition
Poser : poser les revêtements muraux sur les supports préalablement encollés.
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