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Avant-propos
2012 est une année particulière pour l’agrégation de mécanique, car cette session a été la dernière. L’agrégation
de mécanique n’existe plus. Qu’il me soit permis de féliciter, dans cet avant-propos, tous les anciens présidents,
tous les membres du jury, tous les lauréats ainsi que leurs formateurs.
Depuis 1969, des centaines d’agrégés de mécanique ont été recrutés. Ils ont rempli avec satisfaction les missions
qui leur ont été confiées quelquefois au prix d’adaptations. En effet depuis 1969, les technologies ont évolué, les
systèmes se sont complexifiés afin de répondre aux besoins de plus en plus importants et sophistiqués de
l’Homme dans une optique de développement durable. Une formation, fût-elle de haut niveau, ne permet plus
d’aborder ces systèmes, si elle est centrée sur un seul champ technologique. Les systèmes, qui nous entourent,
sont organisés autour du triptyque matière – énergie – information. Les agrégés d’aujourd’hui ne peuvent plus
ignorer deux des composantes de ce triptyque.
Pour cela, les agrégations externes de génie civil, de génie électrique, de génie mécanique et de mécanique sont
supprimées et remplacées par une agrégation externe de sciences industrielles de l’ingénieur à trois options (voir
arrêté du 25 novembre 2011 publié au JORF du 10 janvier 2012) :
option sciences industrielles de l’ingénieur et ingénierie mécanique ;
option sciences industrielles de l’ingénieur et ingénierie électrique ;
option sciences industrielles de l’ingénieur et ingénierie des constructions.
La particularité de cette nouvelle organisation est que les trois options auront deux épreuves communes : la
première épreuve d’admissibilité et la première épreuve d’admission. Ces deux épreuves seront transversales et
élaborées autour du triptyque matière – énergie – information. L’objectif est que tous les agrégés aient une
coloration transversale qui leur permet d’aborder dans leur globalité tous les systèmes complexes de notre
environnement.
Même si l’agrégé peut être affecté au cycle terminal du lycée, il a surtout vocation à enseigner en premier cycle
universitaire, en STS, ou en CPGE. Il est donc important que les nouveaux agrégés aient un domaine
d’excellence. Car si l’on peut étendre sa culture généraliste, il semble difficile d’être multi spécialiste. C’est pour
cela que deux épreuves d’admissibilité et deux épreuves d’admission seront centrées sur une branche du
triptyque.
Les épreuves d’admissibilité ont vocation à tester les compétences scientifiques des candidats, et les épreuves
d’admission ont pour objectif de vérifier les compétences expérimentales et pédagogiques recherchées pour de
futurs enseignants : l’agrégation est essentiellement destinée à recruter des enseignants.
Les deux premières épreuves d’admission ont été élaborées dans cet esprit : élaborer une séquence pédagogique
à partir d’activités expérimentales. La première épreuve d’admission ne sera pas très différente de l’actuelle
épreuve de travaux pratiques relatifs à un produit ou système technique qui a beaucoup évolué ces dernières
années puisque les supports utilisés étaient pluri technologiques, et que les activités proposées n’étaient pas
centrées uniquement sur la matière.
La troisième épreuve d’admission se déroulera, comme actuellement, en deux parties :
soutenance du dossier industriel ;
interrogation portant sur la compétence « agir en fonctionnaire de l’État et de façon éthique et
responsable ».
Le dossier présenté par le candidat devra être relatif à un système authentique et d’actualité. Le dossier doit être
conçu comme un transfert d’informations de l’industrie vers l’Éducation nationale. Les systèmes « grand public »
sont fortement encouragés.
La deuxième partie « agir en fonctionnaire de l’État et de façon éthique et responsable » sera semblable à ce qui a
été mis en place depuis 2011.