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Telechargé par Ada Ionita
22 NRP COLLÈGE JANVIER 2021
Séquence 6e
22 NRP COLLÈGE MARS 2014
Le Petit Nicolas, René Goscinny et Jean-Jacques Sempé,
illustration extraite de l’histoire « Un souvenir qu’on va
chérir », IMAV éditions, 2013.
Le Petit Nicolas : du portrait de
groupe au croquis de l’enfance
Par Anne Pascal, professeure au collège Vercingétorix (Montech)
22 NRP COLLÈGE JANVIER 2021
Séquence 6e
Les numériques
+
Dans cette séquence, vous pourrez exploiter
les ressources multimédia suivantes,
disponibles sur le site NRP dans l’espace
« Ressources abonnés ». Rendez-vous sur
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Les corrigés des ches élève
Les éléments de réponse des séances 1, 2 et 4
Un monument de la littérature enfantine
du xxe siècle
Le Petit Nicolas, c’est une création tendre et poétique
française qui a aujourd’hui plus de soixante ans,
mais dont les récentes adaptations en dessin animé
ou au cinéma (un troisième opus est en préparation)
montrent l’irréductible vitalité. Une des forces
de cette œuvre universelle (traduite dans plus de
quarante langues) est de proposer différents niveaux
de lecture qui séduisent tout aussi bien les enfants que
leurs parents. Pour cette séquence de 6e, on a voulu
s’intéresser à la lecture que des enfants de leur âge
peuvent en faire, à leur époque.
Une galerie de personnages, source de comique
et d’identification
Contrairement à ce qu’annonce le titre de ce
premier recueil paru en 1960, Le Petit Nicolas ne
repose pas sur un seul personnage, mais sur son
entourage, qui offre une galerie de personnages hauts
en couleurs auxquels tout écolier – et jeune collégien –
peut s’identifier. Le Petit Nicolas, c’est une bande de
copains, et quelques adultes (pas toujours très adultes)
qui définissent un univers rassurant et familier. Les
dix-neuf histoires qui composent ce recueil peuvent
être lues dans n’importe quel ordre, elles constituent
des saynètes qui pratiquent toutes les formes de
comiques (étudiées dans la séquence) dont celui
de la répétition (comme les phrases récurrentes qui
caractérisent les personnages dans chaque chapitre)
et qui contribuent à « croquer » des personnalités qui,
en 2020, peuplent toujours les cours d’école. Entre
le trait inimitable de Sempé qui, dans une fausse
simplicité, résume une situation burlesque, et l’art
de Goscinny pour intégrer le discours des adultes
dans la pensée enfantine du narrateur, il y a autant
d’occasions d’observer le jeu qui se fait entre images
et texte, au service du récit universel d’une enfance
joyeuse et mutine racontée avec humour et tendresse.
Un tel ouvrage est idéal pour susciter l’envie de lire
les joies et malheurs d’hier et l’envie d’écrire ceux
d’aujourd’hui, les leurs sans doute moins différents
qu’ils pourraient le supposer. Les activités proposées
cherchent autant à analyser le texte et les images qu’à
inciter les élèves à entrer dans la bande de Nicolas par
le biais du jeu théâtral et de l’écriture.
JANVIER 2021 NRP COLLÈGE 23
1
ÉTAPE
Une galerie de
personnages typés
Séance 1 LECTURE, ANALYSE
DE L’IMAGE, ÉCRITURE
Portrait de groupe
1. Limage
Les élèves nont pas lu le livre ; on leur présente la première
image du livre (p. 6- 7) : la scène de la photo de classe, sans la
légende.
Activités
1. Par petits groupes, les élèves préparent une présentation minu-
tieuse et ordonnée de l’image en utilisant la notion de plan.
2. Après avoir écouté l’ensemble des groupes, on procède à une
synthèse collective en la mettant en regard avec le titre du cha-
pitre: « Un souvenir qu’on va chérir ».
Éléments de réponse
1. Il s’agit d’un dessin en noir et blanc, sans dégradé, aucun gris. Il
représente une cour d’école au moment de la prise de la photo de
classe : de nombreux enfants semblent regroupés et alignés, on voit
Le Petit Nicolas : du portrait de groupe au croquis de l’enfance
1
ÉTAPE
Une galerie
de personnages typés
SÉANCE 1. Portrait de groupe
Lecture, analyse de l’image, écriture
Supports : Dessins p. 6-7, p. 8-9 et p. 12 • Le chapitre I
Objectifs : Poser les bases de l’analyse de l’image, comprendre
l’implicite • Analyser l’articulation texte/dessins
Durée : 2 heures
SÉANCE 2. Le petit monde de Nicolas
Lecture, écriture, étude de la langue
Supports : Le livre dans son intégralité • La che élève 1 • Le site
ociel du Petit Nicolas
Objectifs : Caractériser les personnages • Observer les phrases
qui « croquent » les personnages • S’approprier cet outil
d’écriture
Durée : 2 heures
SÉANCE 3. Une bande de drôles, drôlement
racontée
Oral, lecture
Support : le livre
Objectifs : Repérer les procédés comiques du texte et de l’image
• Se familiariser avec les types de comiques utilisés au théâtre
Durée : 2 heures
2
ÉTAPE
De l’enfance de Nicolas
à celle de tous
SÉANCE 4. Le monde vu à hauteur d’enfant
Étude de la langue, lecture, écriture, oral
Support : Le Petit Nicolas, p. 77-78
Objectifs : Observer le passage du discours direct au discours
indirect • Jouer le dialogue
Durée : 2 heures
SÉANCE 5. Des aventures du quotidien
Lecture, écriture, oral
Support : Le livre entier
Objectifs : Étudier les thèmes • Les rapprocher de la vie des
élèves lecteurs
Durée : 1 heure
SÉANCE 6. Des années 1960 ... à aujourd’hui
Recherches, écriture, activité artistique
Supports : Le livre • Le site ociel du Petit Nicolas La che élève
2
Objectifs : Comprendre l’intemporalité de l’œuvre. • Sélectionner
des informations sur les deux auteurs • S’appuyer sur une image
pour écrire
Durée : 2 heures + 1 heure pour l’exercice d’écriture évalué
Supports
Le Petit Nicolas, Sempé-Goscinny, Folio Gallimard.
Le site ociel du Petit Nicolas
Objectifs
Étudier une œuvre patrimoniale
Observer le fonctionnement d’un récit illustré, le lien entre le texte et les images
Comprendre l’universalité du monde de l’enfance et ses invariants
Amener les élèves à interroger leurs propres expériences et à écrire
Durée
Environ 12 heures
Séquence 6e
Compétences travaillées
Lire
Comprendre un texte littéraire et se l’approprier
Comprendre des textes, des documents et des images
et les interpréter
Écrire
Pratiquer l’écriture d’invention
Étude de la langue
Maîtriser les relations entre l’oral et l’écrit
Oral
Participer à des échanges dans des situations diverses
« Le récit d’aventures »
THÈME DU PROGRAMME
24 NRP COLLÈGE JANVIER 2021
des arbres, seule une femme adulte les accompagne, la maîtresse
probablement. Puis on voit l’appareil photo, et le photographe.
Au premier plan, on remarque la tache noire du tissu que l’on
mettait à cette époque pour faire de l’obscurité, et l’appareil photo
qui est posé sur un trépied, avec la fameuse boîte carrée que l’on
distingue bien ; un élève soulève le tissu et regarde dessous en
souriant ; la maîtresse et le photographe lui tournent le dos, on
peut donc penser que c’est interdit et qu’il profite d’un moment
d’inattention pour combler sa curiosité. Également sur ce plan,
on voit un homme à lunettes à côté de l’appareil, la main dans la
poche, appuyé contre un arbre qui regarde au loin, dans la direction
opposée de ce qui doit être pris en photo : on peut en déduire que
c’est le photographe qui attend, il n’a pas l’air fâché mais un peu las.
Au deuxième plan se tient un groupe d’élèves alignés sur trois
rangs. On aperçoit des bancs pour l’installation. Devant eux, de pro-
fil, une femme en robe avec un chignon et des lunettes pointe son
bras et son dos vers le fond gauche : on ne sait pas si elle désigne
les élèves qui crient (bouches ouvertes, rang du haut à gauche) ou
le personnage qui arrive par la gauche de l’image en enfournant de
la nourriture dans sa bouche. On voit quelle a la bouche largement
ouverte aussi, donc elle doit également crier.
On peut compter 34 élèves ; un seul regarde vers l’objectif : il
est au premier rang, à droite de la maîtresse, et c’est le seul à porter
des lunettes. Un autre, à gauche de la maîtresse, a les bras croisés
et regarde la main de la maîtresse. Le reste est constitué de petits
groupes : en bas à gauche des élèves se retournent en souriant vers
l’élève qui arrive, d’autres se retournent vers ceux qui se disputent,
un élève semble s’échapper (il court en regardant la maîtresse de
dos), des élèves en bas à droite semblent se battre (bras tendus, et
un élève est assis au sol, il a dû tomber). De ces multiples mouve-
ments suggérés se dégage une forte impression de bazar, ce qui
coïncide avec le fait que le photographe attend : personne nest
prêt.
À l’arrière-plan, il y a le décor, une façade d’un bâtiment avec
des grilles aux fenêtres, une double porte ouvragée avec le mot
« école » écrit au-dessus, une fenêtre à balcon, deux autres grands
arbres bien ronds.
Les élèves sont tous dessinés un peu pareil, il n’y a rien qui les
distingue les uns des autres : cheveux courts, petite veste, grand
nez, pantalons courts ; cest une école de garçons, plutôt au pri-
maire car les visages sont très ronds et enfantins.
2. Le titre du chapitre est « Un souvenir qu’on va chérir ». Les élèves
vont sûrement comprendre que ce groupe nominal désigne la fa-
meuse photo de classe dont ils sont également familiers. Ce groupe
nominal est une périphrase, figure de style quon peut expliquer. La
photographie sera en effet un « souvenir », et la proposition relative
« qu’on va chérir » est l’occasion de se demander qui a désigné la
photographie ainsi : probablement la maîtresse, car le mot « ché-
rir» est un mot qui appartient au langage des adultes. On peut
demander aux élèves de trouver d’autres groupes nominaux ou
périphrases qui désignent pour eux la photo de classe.
2. Le texte
Les élèves lisent ensuite le texte sur leur exemplaire, à haute
voix, et répondent à ces questions individuellement à l’écrit.
Questions
1. Qui fait le récit ? Qui est donc le narrateur ?
2. Dès le premier paragraphe, comment le titre du chapitre se
trouve-t-il expliqué et développé ?
3. Dans quel état d’esprit les élèves sont-ils face à cet événement ?
Comment se comportent-ils ?
4. Comparez les réactions de la maîtresse et du photographe.
5. Comment se termine l’histoire ? En quoi est-ce contradictoire
avec l’image p. 12 ? En quoi le dessin de cette page est-il comique ?
Avez-vous remarqué dautres différences entre le texte et l’image ?
Qu’en déduisez-vous du lien entre l’image et le texte dans le livre ?
Éléments de réponse
Les réponses sont disponibles en ressource numérique
À retenir
Les images n’illustrent pas exactement le texte,
mais peuvent servir de résumé à l’histoire (image
p. 6-7), ou au contraire développer un aspect du texte
négligé par le narrateur (images p. 8-9 qui s’attardent
sur l’impatience grandissante du photographe). On
peut donc dire que texte et images se complètent plus
qu’ils se répètent.
Séance 2 LECTURE, ÉCRITURE, ÉTUDE
DE LA LANGUE
Le petit monde de Nicolas
Les élèves ont lu l’intégralité du livre.
Grammaire
On observe la structure grammaticale de ces phrases relevées
dans le livre.
- « Alceste, c’est mon copain qui est très gros et qui mange tout le
temps. » (p. 11)
- « Agnan est le premier de la classe, c’est aussi le chouchou et un
Valérie Lemercier, Maxime Godart, Kad Merad dans
Le Petit Nicolas, réal. Laurent Tirard, 2009.
JANVIER 2021 NRP COLLÈGE 25
Le Petit Nicolas : du portrait de groupe au croquis de l’enfance
mauvais camarade qui pleure tout le temps et qui porte des lunettes.»
(p. 106)
- « Monsieur Blédurt, c’est notre voisin, qui aime bien taquiner papa.»
(p. 113)
On arrive au modèle suivant :
Nom + présentatif « c’est » + identité/statut (copain, voisin, etc.) +
proposition subordonnée relative introduite par « qui ».
Fiche élève 1 : Le petit monde de Nicolas
Létape 3 de la fiche élève 1 peut être évaluée en fonction de
l’inventivité (ainsi que de la faculté à esquisser une personne avec
peu de caractéristiques) et du respect de la structure grammaticale
étudiée.
Pour aider à corriger les deux premières étapes de la
fiche élève 1, on peut s’appuyer sur les planches visibles sur le site
internet du Petit Nicolas : http://www.petitnicolas.com/livre/le-
petit-nicolas/le-petit-nicolas/1
Séance 3 ORAL, LECTURE
Une bande de drôles, drôlement
racontée
Après avoir observé la galerie de personnages, une séance est
consacrée au comique, ingrédient essentiel au succès du livre, en
mettant l’accent sur l’explication du comique de caractère.
Des personnages très imparfaits
Activités orales
1. Qu’ont les personnages de comique dans leur caractérisation?
Quels sont leurs défauts principaux ?
2. Dans quelles situations ces défauts se manifestent-ils ? Citez des
exemples précis en vous appuyant sur le chapitre XVIII qui est une
mine pour le comique de caractère.
Éléments de réponse
1. Alceste est gourmand, Eudes bagarreur, Agnan pleurnichard et
rapporteur, Geoffroy vantard, et Rufus est fier de son père qui est
policier.
2. Leurs défauts se manifestent à de nombreuses reprises.
- Dans ce chapitre, Alceste ne cesse de se plaindre car il a fait
tomber un des quatre sandwichs qu’il a prévu de manger à la récré.
Cette situation est étalée des pages 143 à 148, Alceste ne renonçant
jamais à obtenir réparation de la perte d’un sandwich.
- Rufus veut jouer aux gendarmes et aux voleurs mais Eudes
veut jouer au foot : cela déclenche une dispute.
- Eudes déclenche une bagarre avec ses fameux coups de poing
dans le nez (p. 143) suivie d’autres chahuts (Geoffroy pousse Agnan
qui se roule par terre en pleurant).
- Nicolas tape dans le ballon qui atterrit sur la tête du surveil-
lant M. Bordenave, et Agnan le dénonce, récoltant des menaces de
Nicolas qui le font pleurer.
Au comique de caractère s’ajoutent d’autres types de comiques
que l’on retrouve au théâtre : le comique de mots, de situation, de
gestes.
Activités complémentaires
1. On demande aux élèves de chercher des exemples chez eux qui
pourraient illustrer le comique de gestes et le comique de mots,
en leur conseillant le même chapitre, « Le vélo » p. 110 ou « Djojo»
p.56.
Séquence 6e
2. On demande aux élèves de trouver un dessin pour chaque
type de comique. On fera remarquer que les dessins de Sempé se
prêtent évidemment davantage à illustrer le comique de gestes ou
celui de situation même si, grâce à son trait, il parvient à rendre le
comique de caractère et, grâce à l’ajout de bulles de bande dessi-
née, il peut aussi servir le comique de mots.
Éléments de réponse
Les éléments de réponse figurent en ressource numérique.
2
ÉTAPE
De l’enfance de Nicolas
à celle de tous
Séance 4 ÉTUDE DE LA LANGUE,
LECTURE, ÉCRITURE, ORAL
Le monde vu à hauteur d’enfant
Le travail de grammaire se fait à partir de l’extrait p. 77 :
de « Papa, je savais très bien » à « le prochain carnet ».
Questions
1. Relevez les verbes introducteurs de la parole. Sont-ils variés ?
Pourquoi ?
2. Soulignez les paroles rapportées qui ont été prononcées par le
père de Nicolas.
3. Identifiez les temps employés dans ce discours indirect.
4. Repérez dans le passage une citation d’une autre personne à
l’intérieur des paroles du père.
5. Transformez les phrases 2 et 3 en remplaçant le discours indirect
par du discours direct en respectant les codes du dialogue.
6. Citez les expressions typiques des adultes et particulièrement
des parents qui grondent un enfant pour l’inciter à bien travailler
à l’école.
7. En vous appuyant sur la suite p. 77-78, rédigez au discours direct
la réponse que Nicolas imagine faire. En quoi est-ce une réaction
d’enfant ? Citez deux chapitres qui font écho à cette idée qui lui
vient de partir de chez lui, et expliquez en quoi cela montre bien
que Nicolas est encore un petit garçon.
8. Comment se termine l’histoire ? En quoi est-ce drôle pour le lec-
teur ?
Prolongement possible : faire apprendre aux élèves les deux
discours directs et les faire jouer deux par deux la scène d’affron-
tement.
Éléments de réponse
Les éléments de réponse figurent en ressource numérique.
À retenir
Le point de vue adopté est bien celui de l’enfant.
Le Petit Nicolas entend très bien les paroles des
adultes, mais on sent qu’il les restitue « par blocs » en
revanche, il montre ses émotions, sa peur d’être grondé,
sa déception face à l’indifférence de ses parents
.
26 NRP COLLÈGE JANVIER 2021
Séance 5 LECTURE, ÉCRITURE, ORAL
Des aventures du quotidien
Activité orale
On demande aux élèves par petits groupes de trois ou quatre
de lister les chapitres et de les classer selon trois ou quatre thèmes,
l’objectif étant de faire émerger les thématiques abordées dans le
récit qui composent la vie de Nicolas.
Lécole La famille (et le
voisinage) Les copains
1. Un souvenir quon
va chérir (La photo de
classe)
3. Le Bouillon
5. On a eu l’inspecteur
7. Djojo
11. On a répété pour le
ministre
13. Le Petit Poucet
18. M. Bordenave n’aime
pas le soleil
6. Rex
8. Un chouette
bouquet
9. Les carnets
14. Le vélo
15. Je suis malade
19. Je quitte la
maison
2. Les cow-boys
4. Le football
10. Louisette
12. Je fume
16. On a bien
rigolé
17. Je
fréquente
Agnan
Que pensent les élèves de ces thèmes ? Reflètent-ils l’univers
d’un écolier ? Y a-t-il des choses qui les ont étonnés ? Quels cha-
pitres ont-ils préférés ? On rappelle que le livre a été publié en 1960,
c’est-à-dire il y a soixante ans.
Questions en vue d’un travail écrit
1. Citez des éléments qui sont devenus obsolètes, dépassés.
2. Citez ce qui, au contraire, n’a pas changé. Quen déduisez-vous ?
Éléments de réponse
1. Aujourd’hui les écoles sont mixtes. Des jeux sont apparus,
d’autres ont disparu. Il nest pas sûr que les écoliers jouent encore
aux cow-boys et aux Indiens, par exemple. Ils jouent aussi aux
cartes d’un dessin animé japonais, car la télévision a envahi tous
les foyers, alors quen 1950-60, pas grand monde n’avait de télévi-
sion (seul Clotaire en a une). On peut ajouter comme jeux actuels
les jeux vidéo qui prennent beaucoup de place.
2. En revanche, on joue toujours aux billes dans les cours d’école
et au foot sur n’importe quel terrain, on fait toujours du vélo, on
veut toujours un chien ou un autre animal de compagnie, on a tou-
jours une maîtresse (parfois un maître), on a toujours une photo de
classe, il y a toujours une certaine typologie d’élèves (celui qui est
turbulent, celui qui a toujours des bonnes notes, etc.). Les adultes
qui font partie du quotidien demeurent évidemment ceux de la
cellule familiale et de l’entourage : parents, maîtresse, directeur, di-
rectrice, voisins. On ne dit plus surveillant mais ATSEM ; leur person-
nalité compte beaucoup dans le quotidien des enfants. Les écoliers
de 2020 continuent de se disputer avec leurs copains, avec leurs
parents, d’avoir des sentiments amoureux, d’avoir des bulletins à
montrer, de vouloir faire des bêtises, d’avoir peur de les faire, de
trouver les parents injustes et de les aimer en même temps.
On peut donc en déduire que les enfants de 2020 ne sont pas
très différents des écoliers de 1960, car l’enfance, dans cette partie
privilégiée de la planète, comporte les mêmes ingrédients : l’envie
de s’amuser, le souci des parents de bien éduquer leurs enfants, et
la place énorme que prend l’école dans leurs vies.
On peut citer Sempé pour expliquer l’universalité du Petit
Nicolas et son succès : « L’univers du Petit Nicolas est un monde idéal.
C’est l’enfance que Goscinny et moi aurions aimé avoir. C’est le grand
talent de Goscinny d’avoir réussi à créer un monde de gosses tel que
tout le monde en rêve. Il n’y a jamais de drame dans la vie de Nicolas ».
Séance 6 RECHERCHES, ÉCRITURE,
ACTIVITÉ ARTISTIQUE
Des années 1960 ... à aujourd’hui
Activités, recherches
Les élèves recherchent sur le site dédié au Petit Nicolas des
informations sur les deux auteurs du livre en répondant aux ques-
tions suivantes.
1. Qui sont Sempé et Goscinny ?
2. Comment ont-ils eu l’idée de travailler ensemble ? Quelle a été la
genèse du récit illustré Le Petit Nicolas ?
3. Comment et à quel rythme ont d’abord été publiées les histoires
du Petit Nicolas ? En quoi est-ce que cela explique-t-il le fait que les
chapitres n’aient pas besoin d’ordre ? En quoi cela explique-t-il les
nombreuses répétitions des présentations des personnages (vues
dans la séance 2) ?
4. Quelles autres œuvres ont été tirées de ces livres ?
Éléments de réponse
1. René Goscinny est un auteur et scénariste né en 1926 à Paris ; il a
créé avec Uderzo le personnage d’Astérix (traduit en 107 langues),
Lucky Luke avec Morris… il a été directeur du journal de bande
dessinée Pilote. Il meurt en 1971. Jean-Jacques Sempé est un des-
sinateur né en 1932 à Bordeaux ; il cherche à vendre ses dessins aux
journaux parisiens. Il rencontre Goscinny et commence à travailler
dans la presse. Il a créé plusieurs personnages en plus du Petit Nico-
las : Marcellin Caillou, Raoul Taburin. En plus de ces récits enfantins,
il publie de très nombreux albums de dessins, accompagnés de très
peu de textes, qui sont poétiques et montrent un regard mélanco-
lique sur la société.
2. Dès leur rencontre en 1953, Sempé et Goscinny deviennent amis.
En 1956, ils travaillent sur une bande dessinée d’une trentaine de
planches dont le héros est Le Petit Nicolas, mais ils ne poursuivent
pas. En 1959, suite à une demande du journal Sud-Ouest Dimanche
pour le numéro de Pâques, Goscinny écrit des histoires du Petit
Nicolas au lieu de scénariser une bande dessinée. Sempé a dit :
« Il arriva avec un texte dans lequel un enfant, Nicolas, racontait sa vie,
avec ses copains qui avaient tous des noms bizarres : Rufus, Alceste,
Maixent, Agnan, Clotaire… Le surveillant général était surnommé Le
Bouillon. C’était parti : René avait trouvé la formule » et il ajoute : « Il a
tout inventé » (cf. le site officiel).
3. Les histoires étaient publiées chaque semaine dans le journal,
comme un feuilleton, ce qui explique que les histoires soient indé-
pendantes, quon puisse les lire sans savoir ce qu’il y a avant ou
après. Cela explique aussi que la présentation des personnages
revienne dans chaque chapitre. Ce nest qu’en 1960 que les aven-
tures sont rassemblées dans un recueil.
4. Deux films ont été réalisés : Le Petit Nicolas en 2009, puis Les
Vacances du Petit Nicolas en 2014, un dessin animé de 104 épisodes.
On peut demander aux élèves d’imaginer de nouveaux cha-
pitres en leur donnant un titre. Ils peuvent actualiser le récit en inté-
grant des éléments de leur quotidien, et éventuellement ajouter un
dessin en n’utilisant qu’un stylo noir fin.
La fiche élève 2 est l’occasion de clôturer la séquence par un
exercice d’écriture.
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