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chap intro à chap 6

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Chapitre introductif : l’entreprise
I. l’entreprise
1. définition
Une entreprise est une unité économique financièrement
services destinés à la vente.
autonome, produisant des biens ou
2. ex d’entreprises
3. entreprises et calculs économiques
L’un des 1ers objectifs de l’entreprise est de réaliser un résultat positif (ventes – coût de revient des
marchandises vendues).
Le résultat peut être positif ou négatif. Le résultat positif équivaut à un profit et le négatif à une perte.
• Coût de revient des marchandises=coût d’achat (P.A. + F.A.) +salaires et charges sociales
+impôts et taxes + intérêts + amortissements.
• Exercice 1 : un commerçant constate pour l’année N, les faits suivants : montant des ventes :
350.000 ; bénéfice : 37.000
TAF : calculez le coût de revient des marchandises vendues.
Résolution : CR=313.000 ; résultat = ventes-CR
• Exo2 : durant une période donnée : on a déterminé les éléments suivants relatifs à l’activité
et aux résultats d’une entreprise : ventes : 920.000 ; salaires et charges sociales :270.000 ;
commission versée aux vendeurs :30.000 ; intérêts payés : 56.000 ; bénéfice : 65.000 ;
impôts : 57.000 ; amortissements : 70.000.
TAF : calculez le coût d’achat des marchandises vendues.
Résolution : ventes= coût d’achat +FD+B ; FD=frais divers ; CA : 372.000
II. classification des entreprises (cf cours d’éco orga)
III. les opérations d’investissement
L’investissement est l’opération d’acquisition des équipements ou encore l’ensemble des
équipements appartenant à l’entreprise.
Il peut être financé par :
• Les fonds apportés par le ou les propriétaires (capital social ou personnel)
• Les fonds empruntés ;
• L’autofinancement.
IV. les opérations d’exploitation
Elles forment le cycle d’exploitation et se renouvellent au cours de l’année.
Applications :
Un industriel a installé une chaîne de montage de mobylettes. Sur une première chaîne, sont
assemblés les divers éléments de la mobylette : cadre, guidon, selle, réservoir. Parallèlement, les
différentes pièces du moteur sont regroupées dans une 2ème chaîne qui s’enclenche sur la première
pour former une chaîne unique. On vous fournit les renseignements suivants :
• Frais divers de commercialisation : 5.780.000
• Frais divers de production (personnel, taxes, électricité) : 8.040.000 (à répartir de moitié entre
les 2 chaînes) ;
• Montant des ventes : 27.600.000
TAF : déterminez le coût d’achat des matières 1ères et des fournitures destinées à la chaîne moteur,
sachant qu’elle consomme 72% de l’ensemble des matières premières et fournitures destinées à la
fabrication des mobylettes et que le bénéfice est fixé à 20% du montant des ventes.
Résolution : CA des matières 1ères destinées à la chaîne moteur : 8.260.000*0.72=5.947.200
V : Personnalité juridique et patrimoine d’une entreprise
Dès sa création et après obtention de son numéro de registre de commerce et du crédit
mobilier (RCCM),l’entreprise acquiert une personnalité juridique qui lui confère des droits et
la soumet à des obligations.
Les personnes juridiques sont identifiées par :
-
Un nom ;
-
Un domicile;
-
Unenationalité.
Elles possèdent un patrimoine.
Patrimoine
Biens
Matériels
= Total des biens– Total des dettes.
Disponibilités
Créances
Exemple: L’entreprise «BOUKARI» possède les éléments suivants :
-
Unevoiture……………………….
76.500
-
Stocks de marchandises…………….
82.700
Espèces en caisse…………………… 21.250
Dépôt en Banque……………………
33.200
Prêt à l’entreprise ATTI………………
8.500
Prêt à l’entreprise BABA………….
6.500
Dettes à payer à CICATOYOTA................ 46.500
Dettes à payer au fournisseur Moussa. 50.000
Question: Définir le patrimoine de l’entreprise BOUKARI.
Patrimoine = Total des biens – Total des dettes.
Total des biens: 76.500 + 82.700 + 8.500 + 6.500 + 21250 + 33.200 = 228.650
Total des dettes: 46.500 + 50.000 = 96.500
Patrimoine= 228.650 – 96.500 = 132.150
VI : Les flux de l’entreprise
Dans le cadre du processus commercial l’entreprise est en liaison d’amont avec des
vendeurs qui sont ses fournisseurs et en aval avec des acheteurs qui sont ses clients.
Exemple: Superette Azia
Producteurs
Achats
Ventes
Grossistes
Superette
Azia
Consommateurs
Achats
L’entreprise est un système organisé intégré à un environnement,qui reçoit et émet des flux
économiques (flux de biens et flux monétaires) et des flux d’information.
On désigne par le terme « flux » un transfert d’informations, de biens, de services ou de
monnaie entre l’entreprise et ses partenaires (fournisseurs, clients, personnel, organismes
financiers, organismes sociaux, Administrations).Le schéma suivant présente les flux
fréquents entre l’entreprise et ses principaux partenaires à savoir les fournisseurs et les
clients.
Flux de bienset services
Fournisseurs
Flux de biens etservices
Clients
Entreprise
Flux monétaire
Fluxd’information
Flux monétaire
Fluxd’information
Bien entendu, tout flux a un point de départ (origine) et un point d’arrivée
(destination).
Exemple 1:
L’entreprise achète des marchandises pour 5.000 F en espèce.
On peut croire qu’il s’agit d’une seule opération. En réalité, il s’agit de deux, matérialisées
par deux flux opposés :
1) Flux réel:
Fournisseur
Origine
Flux de biens
Entreprise
Marchandises
Destination
2) Flux financier:
Fournisseur
Destination
Flux monétaire
Espèces
Entreprise
Origine
Exemple 2:
L’entreprise vend des marchandises pour 9.000 f par chèque
Vente
Marchandise
O
D
Entreprise
Clients
D
O
Règlement
Chèque bancaire
1) Flux réel
**
*
CHAPITRE 1: LES PRINCIPES COMPTABLES
Les principes comptables fondamentaux structurent la représentation comptable de l’entité.
Issu historiquement de la pratique comptable, ces principes sont intégrés dans les cadres
conceptuels et les normes comptables,et tirent leur légitimité de leur reconnaissance par
les acteurs du monde comptable.
Ce sont les postulats et conventions comptables qui sont couramment regroupés
sous le terme générique de principes comptables.
SECTION 1 : Les postulats comptables
Les postulats sont des principes acceptés sans démonstration mais cohérents avec les
objets fixés. Ils permettent de définir le champ du modèle comptable. Ceux retenus par le
système comptable OHADA sont les suivants :
1- Postulats de l’entité
L’entité est un ensemble organisé d’une ou plusieurs personnes physiques ou morales et
d’éléments corporels ou incorporels permettant l’exercice d’une activité économique (civile,
artisanale,industrielle ou commerciale)qui poursuit un objectif propre dans un but lucratif ou
non.
L’entité est considérée comme étant une personne morale ou un groupe autonome et
distinct de ses propriétaires et de ses partenaires économiques. La comptabilité financière
est fondée sur la séparation entre le patrimoine de l’entité et celui de ses propriétaires. Ce
sont les transactions de l‘entité et non celles des propriétaires qui sont prises en
compte.
2- Postulat de la comptabilité d’engagement ou d’exercice
Ce principe exige que les charges et les produits de chaque exercice comptable soient
imputés à la période au cours de laquelle ils ont pris naissance, à savoir, pour les produits,
lorsqu’ils sont acquis et non pas seulement encaissés, pour les charges, lorsqu’elles sont
engagées et non pas seulement décaissées.
3- Postulat de la spécialisation des exercices
Ce postulat, prévu à l’article 59 de l’Acte uniforme relatif au droit comptable et à
l’information financière, signifie que la vie de l’entité étant découpée en périodes appelées «
exercices » à l’issue desquels sont publiés des états financiers annuels, il faut rattacher à
chaque exercice tous les produits et les charges qui le concernent(nés de l’activité de cet
exercice), et ceux-là seulement.
D’une manière générale, lorsque des revenus sont comptabilisés au cours d’un exercice,
toutes les charges ayant concouru à la réalisation de ces revenus doivent être déterminées
et rattachées à ce même exercice.
4- Postulat de la permanence des méthodes
Sauf dans des cas exceptionnels, afin de donner une image fidèle du patrimoine, de la
situation financière et du résultat de l’entreprise et dans les conditions prévues par un
règlement de l’Autorité des normes comptables, les méthodes comptables retenues et la
structure du bilan et du compte de résultat ne peuvent être modifiées d’un exercice à un
autre. Si des modifications interviennent, elles sont décrites et justifiées dans l’annexe et
signalées, le cas échéant, dans le rapport des commissaires aux comptes.
5- Postulat de la prééminence de la réalité économique sur l’apparence
juridique
Ce principe résulte de l’arbitrage entre un choix juridique (l’apparence juridique) et un choix
économique (la réalité économique). L’apparence juridique n’est plus un critère absolu et
unique d’enregistrement en comptabilité des opérations. Cela se traduit par la possibilité
d’inscrire dans les états financiers :
- des biens détenus dans le cadre de contrats de crédit-bail, de location-vente, ou
tout autre contrat de location assortie d’une option d’achat dont le preneur est
raisonnablement certain d’exercer;
- de biens détenus avec clause de réserve de propriété;
- des charges de personnel pour les prestations payées au titre des services fournis
par un prestataire extérieur, non lié à l’entité par un contrat de travail;
- des effets remis à l’escompte et non encore échus ou honorés.
SECTION 2 : Les conventions comptables
Elles sont destinées à guider le préparateur des comptes dans l’évaluation et la
présentation des éléments devant figurer dans les états financiers. Elles ont un caractère
de généralité moins grand que les postulats comptables et peuvent varier d’un pays ou
d’un espace géographique à un autre.
1- Convention de prudence
La comptabilité est établie sur la base d’appréciations prudentes des faits, pour éviter le
risque de transfert,sur des périodes à venir,d’incertitudes présentes susceptibles de grever
le patrimoine et le résultat de l’entité.
Le comptable doit être pessimiste plutôt qu’optimiste ; il doit pécher par sous-évaluation
plutôt que par surévaluation. Le principe de prudence ne joue que dans un seul sens. Si le
bien perd en valeur, le comptable doit passer un amortissement ou une dépréciation. Si le
bien gagne en valeur, il ne peut constater la plus -value latente.
2- Convention de régularité et de transparence
La comptabilité est conforme aux règles et procédures en vigueur qui sont appliquées avec
sincérité afin de traduire la connaissance que les responsables de l’établissement des
comptes ont de l’importance relative des événements enregistrés:
• Régularité des comptes : la comptabilité doit donc être conforme aux règles et
procédures en vigueur.
• Sincérité des comptes : est l’application de bonne foi des règles de prudence, de
régularité .
3- Convention du coût historique
Le principe du «coût historique» signifie simplement que les éléments acquis par
l’entreprise sont inscrits au bilan pour leur valeur d’acquisition.Cette valeur est elle-même
insensible aux évolutions du marché et à l’érosion monétaire.
La convention du coût historique consiste à comptabiliser les opérations sur la base de la
valeur nominale de la monnaie sans tenir compte des éventuelles variations de son pouvoir
d’achat.
4-
Convention de la correspondance bilan de clôture – bilan d’ouverture
Le bilan d’ouverture d’un exercice doit correspondre au bilan de clôture de l’exercice
précédent. Il n’est donc pas possible de modifier le bilan d’ouverture d’un exercice, puisque
c’est le même que le bilan de clôture de l’exercice précédent.
5-Convention de l’importance significative
On l’appelle aussi principe d’importance relative. Ce principe vise l’information pertinente.
L’information significative serait celle dont l’omission ou la déformation pourrait influencer
l’opinion des lecteurs des états financiers. L’importance significative fait appel à la notion de
seuil de signification.
CHAPITRE 3: LE PLAN COMPTABLE GENERAL SYSCOHADA
On appelle plan comptable l’ensemble des comptes utilisés par l’entité pour faciliter la
gestion des informations. Le plan comptable a subi une évolution remarquable.Le premier
Plan Comptable Général français est instauré en 1942.
 Le plan 47 (1947) : 1ère modification
 Le plan 57 (1957) : 2è modification
 Le plan 82 (1982) : 3è modification
 Le plan OCAM (1972) adopté au Cameroun
 Le plan SYSCOA(1998)
 Le plan SYSCOHADA 2000
 Le plan SYSCOHADA révisé (2018)
A ce jour l’espace OHADA compte 17 Etats répartis en cinq (05) zones monétaires ou
régions.
LISTE DES PAYS MEMBRES DE L'ESPACE OHADA
SUPERFICIE POPULATION LANGUE OFFICIELE
MONNAIE
I-PAYS MEMBRES DE L'UEMOA (UNION ECONMIQUE ET MONETAIRE OUEST-AFRICAINE)
PAYS MEMBRES DE L'OHADA
112 622 Km2
10 448 647
Français
Franc C.F.A
2 BURKINA FASO
274 200 Km
2
18 931 686
Français
Franc C.F.A
3 COTE D'IVOIRE
322 462 Km2
23 295 302
Français
Franc C.F.A
1 BENIN
4 GUINEE BISSAU
5 MALI
6 NIGER
7 SENEGAL
8 TOGO
36 120 km
2
1 726 170
Portugais
Franc C.F.A
2
16 955 536
Français
Franc C.F.A
2
1 267 000 km
18 045 729
Français
Franc C.F.A
196 722km2
13 975 834
Français
Franc C.F.A
2
7 552 318
Français
Franc C.F.A
1 240 192 km
56 785 km
II-PAYS MEMBRES DE LA CEMAC (COMMUNAUTE ECONMIQUE ET MONETAIRE DE L'AFRIQUE CENTRALE
475 442 km2
23 739 218
Français-Anglais
Franc C.F.A
2
4 755 097
Français
Franc C.F.A
3 GABON
267 667 km2
4 GUINEE EQUATORIALE 28 051 Km2
1 705 336
740 743
Français
Franc C.F.A
Espagnol-Français
Franc C.F.A
622 984 km2
5 391 539
Français-Sango
Franc C.F.A
2
11 631 456
Français-Arabe
Franc C.F.A
1 CAMEROUN
2 CONGO
5 CENTRAFRIQUE
6 TCHAD
342 400km
1 284 000 Km
III-AUTRES PAYS MEMBRES DE L'OHADA
1 COMORES
2 GUINEE KONAKRY
2 236 km2
780 971 Français-Arabe-Shikomor Franc Comorien
245 857 Km2
2
11 780 162 Français-Arabe-Shikomor Franc Guinéen
3 RD CONGO
2 345 409 km
79 375 136 Français-Arabe-Shikomor Franc Congolais
IV TOTAL
9 119 749 km 250 830 880
-
-
SECTION 1: La répartition des opérations dans les classes de comptes
Le Système comptable OHADA retient une codification décimale des comptes avec neuf
classes ayant les codes 1 à 9. Les huit premières classes sont réservées à la comptabilité
générale tandis que la comptabilité des engagements et la comptabilité analytique de
gestion (CAGE) se partagent la dernière classe.
Ces classes peuvent être réparties en 4 catégories :
 Les comptes de bilan ou du patrimoine;
 Les comptes de gestion;
 Les comptes de la comptabilité analytique (CAGE);
 Les comptes de la comptabilité des engagements hors bilan.
A- Les comptes du bilan ou de patrimoine
Les comptes du bilan sont regroupés en 5 classes :
 classe 1 : comptes de ressources durables (CAPRO&RA ET DEFIRA)
 classe 2 : comptes d’actifs immobilisés
 classe 3 : comptes de stocks
 classe 4 : comptes de tiers
 classe 5 : comptes de trésorerie
1.
Comptes de l’actif
L’actif est la partie réservée à l’enregistrement des biens de l’entité.
a.
Actif immobilisé: classe2
 Immobilisations incorporelles(21)
Les immobilisations incorporelles sont immatérielles. Elles sont les éléments abstraits
donc intouchables (Brevets et licence, logiciels, marques, fonds de commerce…).
 Immobilisations corporelles: (22, 23,24)
Ce sont des éléments matériels de l’entreprise. Exemple : Terrain, bâtiment, installation,
matériel…
 Immobilisations financières: (25, 26,27)
Avances et acomptes versés sur immobilisation, titre de participation, dépôt et
cautionnement versé.
b.
Actif circulant: (classe 3,4)
 Les stocks(classe3) : On y trouve des stocks de marchandises (31), de
matières premières (32), et autres approvisionnement(33)…..
 Les créances et emplois assimilés:classe4
c.
Trésorerie-actif: classe5
2.
Les comptes du passif
a.
Les capitaux propres et ressources assimilées:(classe1)




Capital(10)
Réserve(11)
Report à nouveau(12)
Résultat(13)
b.
Les dettes financières et ressources assimilées:classe1
c.
Passif circulant: (classe4)
d.
Trésorerie-passif:(classe5)
SECTION 2 : LES COMPTES DE GESTION
1. Les comptes des charges AO: classe 6
Il s’agit des comptes:
 60 : achats et variations de stocks
 61 :transport
 62 : services extérieurs A
 63 : services extérieurs B
 Et de 64 à 69 pour les autres charges
2. Les comptes de produits AO: classe 7
70 : vente (m/ses, produits finis)
3.
Les charges et produits HAO: classe 8
La classe 8 regroupe tous les comptes de gestion ayant un caractère hors activité ordinaire
(HAO).Lorsque le 2ème chiffre du compte est impair,on a une charge HAO et lorsque le
2ème chiffre du compte est pair nous avons un produit HAO.
Exemple: 81, 83, 85, 87, 89 sont des charges HAO
82, 84, 86, 88 sont des produits HAO
NB:
 Les comptes des engagements hors bilan : il s’agit des comptes 90 et91
 Les comptes de la comptabilité analytique de gestion (CAGE) : 92 à99
4.
Détermination du résultat à partir des comptes de gestion
Les comptes de gestion permettent la détermination du résultat de l’exercice. Les classes 6,
7, et 8 aident à la détermination de ce résultat.
NB :
•
•
Les classes 6 et 7 aident à la détermination du résultat sur l’activité ordinaire(RAO)
La classe 8 aide à la détermination du résultat hors activité ordinaire (RHAO)
RAO = produits AO – charges AO
(Classe7)
(Classe6)
Par compte schématique
D
RAO
Classe 6
C
Classe7
RHAO = produits HAO – charges HAO
(classe 8 +2èchiffre pair) (classe 8+ 2è chiffre
impair)
● Détermination du résultat net
RN = RAO + RHAO
SECTION 3 : Structure décimale des comptes
La codification du Système comptable OHADA est aménagée de sorte à établir des
constantes et des parallélismes susceptibles d’aider à mémoriser et à comprendre les
comptes.
A- Constantes
Le premier et le dernier chiffre du code d’un compte peuvent avoir une signification
particulière.
a.
Rôle du premier chiffre
Le numéro de chacune des classes 1 à 9 constitue le premier chiffre des numéros de la
classe considérée. Les chiffres occupant les autres positions au sein de la codification
caractérisent, de la gauche vers la droite, les niveaux d’affinement plus développés relatifs
aux comptes principaux, sous comptes et comptes divisionnaires. Le numéro d’un compte
divisionnaire commence toujours par celui du compte principal ou sous compte dont il
constitue une subdivision.
b.
Rôle de toute terminaison sauf le 9 dans les comptes à deux chiffres
Dans les comptes à deux chiffres,les terminaisons autres que le 9 servent au regroupement
en fonction des catégories d’opérations.
c. Rôle de la terminaison 9 dans les comptes à deux chiffres
Dans les comptes de bilan, la terminaison 9 dans les comptes à deux chiffres a pour rôle
d’identifier les dépréciations provisionnées des classes correspondantes (exemple : 19Provisions pour risque et charges ; 39- Dépréciations des stocks).
La terminaison 9 joue un rôle similaire dans les comptes de gestion relevant des classes 6
et 7 dans la mesure où elle se rapporte aux opérations concernant les provisions.
d.
Rôle de toute terminaison 9 dans les comptes à trois chiffres et plus
Le chiffre 9 en troisième ou quatrième position annonce, tant pour ce qui concerne les
comptes du bilan que les comptes de gestion, le solde inversé des opérations par rapport :
•
aux opérations couvertes par le compte de niveau immédiatement supérieur et
classé dans les subdivisions se terminant par 1 à 8. (Exemple : 6059- rabais,
remises et ristourne obtenus sur autres achats par rapport à 605- autres achats ;
compte 409- Fournisseurs débiteurs par rapport au compte au compte 40Fournisseurs d’exploitation et comptes rattachés).
•
A la nature des comptes de la catégorie (exemples : 6041, 6042, 6043, 6044, 6045,
6046, 6047, par rapport au compte 6049 – rabais, ristourne et remises obtenus sur
achats de matières et fournitures consommables;comptes 411 à 418,par rapport au
compte 419 – clients créditeurs).
La codification du système comptable OHADA fait cependant exception à cette règle
en ce qui concerne les comptes de la classe 2.
e.
Rôle des terminaisons 1 à 8 dans les comptes à trois chiffres et plus
Dans les comptes dont le numéro est constitué d’au moins trois chiffres, les terminaisons 1
à 8 servent généralement à détailler les opérations subordonnées au niveau
immédiatement supérieur.
B- Parallélismes
Les codifications prévues dans les comptes du même niveau et dont la terminaison va de 1
à 8 sont :
a.
entre charges et produits liés aux activités ordinaires
601 Achats de marchandises
701 Ventes de marchandises
602 Achats de matières premières
702 Ventes de produits finis
65 Autres charges
75 Autres produits
697 Dotations aux provisions et
797 Reprise de provisions et de
b.
entre autres charges et autres produits
Les comptes à deux chiffres à terminaison impaire désignent les charges et ceux à
terminaison paire les produits.
81 Valeur comptables des cessions
82 Produits des cessions d’immobilisations
D’immobilisations
83 Charges hors activités ordinaires
84 Produits hors activitésordinaires
85 Dotations hors activités ordinaires
86 Produits hors activitésordinaires
Application (TD)
**
*
CHAPITRE 4: LE BILAN
Le Bilan est un tableau décrivant le patrimoine d’une entité i.e., l’ensemble des biens et des
dettes dont dispose cette dernière, à une date donnée.
Le Bilan est la photographie, à une date déterminée, de la situation (économique et
financière) d’une entité dont il présente la liste séparée des éléments actifs et passifs.
SECTION 1 : Structure et présentation du Bilan
Le découpage du bilan est opéré dans une approche de gestion à la fois économique et
financière.
Le Bilan se divise en deux parties :
- le passif, situé à droite, et représentant les ressources de l’entité;
- l’actif, situé à gauche, et correspondant à l’emploi qui a été fait des ressources.
Cette représentation se fait sous la forme d’une égalité entre les ressources et les emplois,
ce qui conduit au schéma suivant représentatif de la signification économique du bilan :
Total Actif = Total Passif
Total des Emplois = Total des ressources
A- L’actif du Bilan
Selon le cadre conceptuel du SYSCOHADA, l’actif retrace l’ensemble des biens de l’entité.
L’actif indique comment les ressources mises à la disposition de l’entité ont été employées.
Il comporte trois grandes rubriques :
- Actif immobilisé
- Actif circulant
- Trésorerie-Actif
B- Le Passif du Bilan
Le Passif exprime à la date d’établissement du Bilan, l’origine et le montant des ressources
mises à la disposition de l’entité.
Ils sont regroupés en quatre rubriques :
1-Capitaux propres (CAPRO&RA)
2- Dettes financières (DEFIRA)
3- Passif circulant
4- Trésorerie-Passif
Ressources Stables =CAPRO&RA ET DEFIRA
SECTION 2 : Les grandes masses du bilan
Le Bilan se compose de trois masses à l’actif et de trois masses au passif
Actif
Passif
Emplois Durables
Capitaux propres
Actif immobilisé
Dettes financières
Emplois Cycliques Actif circulant
Passif circulant
Trésorerie-Actif
Trésorerie Passif
•
Fonds de roulement global(FRG)
FRG =Ressources stables – Emplois durables
• Besoin en fonds de roulement(BFR)
BFR = Actif circulant – Passif circulant
• Trésorerie nette
TN = Trésorerie- actif – Trésorerie- passif
TN = FRG – BFR
Applications
Dans la société JOLIS on lit les éléments suivants : Matériels de transport : 20 000
000 ; Capital : 40 000 000 ; marchandises : 8 000 000 ; Clients : 4 000 000 ;
Caisse : 1 000 000 ; Banques : 5 000 000 ; Emprunts : 1 000 000 ; Fournisseurs :
7 000 000
TAF: Présenter le bilan de cette société le 31/12/N
Application 2:
Trois associés LATE ; TEVI ; TEYI ont créé ensemble une société dénommée
GUINDOUA au capital de 5.000.000.
 LATE a apporté les éléments suivants : capital 1200 000 ; fournisseur 1500
000 ; matériel et mobilier 2 000 000 ; matériel de transport 1500 000 ;
marchandise 300 000 ; caisse 500000.
 TEVI a apporté les éléments suivants:marchandises 40.000.000 ;emprunt
2 500 000 ; caisse 100 000 ; banque 900 000 ; fournisseur 500 000.
 TEYI a apporté les éléments suivants : client 200 000 ; capital
ΧTAF:
1- Déterminer le montant du capital apporté par TEVI et TEYI
2- Présenter le bilan de l’entité GUINDOUA après avoir déterminé son capital.
**
*
CHAPITRE 5 : LE COMPTE DE RESULTAT
Selon l’article 29 de l’Acte uniforme, le Compte de résultat a pour fonction de récapituler en
liste les produits et charges, qui font apparaitre par cascade les résultats intermédiaires et,
in fine, le bénéfice net ou la perte nette de l’exercice.
Sur cette base, le SYSCOHADA préconise un tableau, dont la composition obéit aux
considérations suivantes.
SECTION 1 : Logique comptable et aménagements
Le SYSCOHADA a retenu la présentation du Résultat « en liste ». Cette présentation a
l’avantage de mettre en évidence en cascade les soldes intermédiaires retenus par le plan
comptable général.
Pour améliorer l’information et faciliter sa lecture aux non-comptables,le Compte de résultat
présente des soldes qui peuvent être regroupés en cinq points:
 la marge commerciale,
 le chiffre d’affaires,
 les résultats intermédiaires des activités ordinaires subdivisées en activité
d’exploitation et activité financière;
 le résultat des activités extraordinaires dénommées hors activités ordinaires;
 le résultat net de l’exercice.
1- La marge commerciale
Elle permet de distinguer les opérations commerciales des opérations artisanales ou
industrielles et des prestations de services.
Elle est déterminée par la différence entre les postes TA (compte701) et le poste RA
(compte 601) complété par le poste RB (compte 6031) en addition si le solde est débiteur
(déstockage) ou en soustraction si le solde est créditeur(stockage).
2- Le chiffre d’affaires
C’est le total des ventes de la période ou de l’exercice. Il correspond normalement à la
sommation des postes TA à TD (compte 70 ventes).
3- Les résultats intermédiaires des activités ordinaires
On peut citer:
 la Valeur ajoutée(VA)
 l’excédent brut d’exploitation (EBE)
 le résultat d’exploitation(RE)
 le résultat financier(RF)
 le résultat des activités ordinaires(RAO)
4- Le résultat hors activités ordinaires
Il représente les opérations extraordinaires
5- Le résultat net de l’exercice
Il représente la rémunération des propriétaires de l’entité ; il est obtenu par la somme
algébrique du résultat AO et du résultat HAO, amputée de la participation éventuelle des
travailleurs, poste RQ (compte 87) et des impôts sur le résultat, poste RS (compte 89).
NB: ces soldes intermédiaires peuvent être déterminés :
 De manière comptable,par virement successif des comptes des classes 6,7et 8
dans les comptes 132 à138,
 par le calcul, lors de l’établissement du compte de résultat, tous les comptes de
gestion étant alors directement virés au compte de résultat 131 ou 139.
S’il est souhaitable que les soldes intermédiaires de gestion soient créditeurs, il faut
évidemment envisager le cas contraire d’un solde débiteur, constatant une perte.
Pour améliorer la lisibilité du compte de résultat, le SYSCOHADA préconise dans les deux
cas l’inscription solde, en l’affectant du signe + en cas d’excédent (solde créditeur), et du
signe – en cas de déficit (solde débiteur).
SECTION 2 : Tracé du compte de résultat
La présentation standard retenue par le plan comptable général est la suivante.
COMPTE DE RESULTAT
Dénominationsocialedel'entité:
Sigle usuel
Adresse:
d'identification fiscale :
QUARTIER
Exercice clos le:....
Durée(en mois):
0
Chapitre 6: LE COMPTE
Les opérations d’une entité sont enregistrées au fur et à mesure qu’elles se réalisent dans
des tableaux appelés comptes ; ainsi il faut un compte pour chaque poste du bilan.
SECTION 1 : DEFINITION DU COMPTE
Le compte est la plus petite unité retenue pour le classement et l’enregistrement des
éléments de la nomenclature comptable.
A. PRESENTATION DES DIFFERENTS TRACES DE COMPTES
Le compte se présente sous forme d’un tableau séparé en deux parties appelées, par
convention débit pour la partie gauche et crédit pour la partie droite.
Il existe plusieurs tracés de comptes :
1- Tracé classique ou à colonnes séparées
Débit
Nom du compte
Dates Libellés
Mts
Dates
Crédit
Libellés
2- Tracé à colonnes mariées ou jumelées sans solde
Nom du compte
Dates
Libellés
Débit
3- Tracé à colonnes mariées ou jumelées avec solde
Nom du compte
Montants
Dates libellés
Débit
Crédit
Mts
Montants
Crédits
Soldes
Débiteur
Créditeur
4- T
racé schématique ou compte D
Nom du compte
C
SECTION 2 : LANGAGES ET FONCTIONNEMENT DES COMPTES
La tenue et le fonctionnement d’un compte requièrent un langage et une technique
appropriés.
A- LANGAGES DES COMPTES
Pour tenir un compte, certains mots ou expressions doivent être connus et maîtrisés par l’étudiant :
 Ouvrir un compte : c’est donner un nom à ce compte et y inscrire la somme initiale
 Débiter un compte : c’est porter une somme au débit de ce compte
 Créditer un compte : c’est porter une somme au crédit de ce compte
 Imputer un compte:c’est inscrire les opérations soit au débit ou soit au crédit du compte.L’imputation
doit comporter la date de l’opération, le libellé explicatif de l’opération et le montant.
 Tirer le solde d’un compte : c’est faire la différence entre le total débit et le total crédit.
• Si le total débit est supérieur au total crédit,le solde calculé est débiteur et se met au crédit
du compte
• Si le total débit est inférieur au total crédit, le solde calculé est créditeur et se met au débit du
compte.
• Si le total débit est égal au total crédit,le solde calculé est nul;on dit que le compte est soldé
B- FONCTIONNEMENT DES COMPTES
1) Principe
Les comptes augmentent et diminuent par les inscriptions qui sont portées au débit et au
crédit.
Ainsi par convention, les comptes d’ACTIF (Bilan) et de CHARGES « augmentent au
Débit » et « diminuent au Crédit ».
Les comptes de PASSIF (Bilan) ou de PRODUITS « diminuent au Débit » et «
augmentent au Crédit ».
En résumé, on peut les schématiser comme suit :
Comptes d’ACTIF
Débit
+
Comptes de charges
Débit
+
BILAN
Comptes de PASSIF
Crédit
Débit
Crédit
-
-
+
« COMPTE DE RESULTAT»
Crédit
Débit
-
-
Comptes de produits
Crédit
+
2) Notion de la partie double
Les écritures sont passées dans les comptes selon le système de la partie double.Dans ce
système, tout mouvement ou variation enregistré, a une contrepartie.
En fait, tenir la comptabilité à partie double, c’est tenir simultanément :
• la comptabilité des comptes de Bilan.
• la comptabilité des comptes de gestion ; l’une servant de contrôle.
Application
L’en/se chici a réalisé les opérations suivantes au cours du mois d’Avril N .
1/04 : vente de marchandise contre espèce 1.000.000
02/04 : retrait de la banque pour la caisse 100.000
05/04 : règlement de la facture de téléphone en espèce 100.000
07/04: règlement au fournisseur ALALI pour 150.000 en espèce
08/04 : règlement du client ZOTA en espèce pour 1.000.000
10/04 : dépôt en banque provenant de la caisse pour 300.000
12/04 : paiement de la facture d’eau en espèce 70.000
15/04 : régler la facture d’électricité en espèce pour 200.000
17/04 : régler la facture de réparation de la voiture pour 100.000 en espèce
18/04 : le client EDOH nous règle en espèce pour600.000
20/04 : régler le salaire du mois en espèce de 1.200.000
22/04 : dépôt en espèce provenant de la banque 900.000.
TAF: Présenter le compte caisse de l’en/se Chici au 30/04/ N sachant qu’au 31 /03 /N la
caisse présentait un solde initial de 500.000
Tracé classique ou à colonnes séparées
1. Tracé à colonnes mariées ou jumelées sans solde et avec solde
2. Tracé schématique ou compte T
Résolution
SECTION 3: VIREMENT COMPTABLE ET LA RECIPROCITE DES COMPTES
A- LE VIREMENT COMPTABLE
On appelle virement comptable l’opération par laquelle une somme est portée :
 du débit d’un compte au débit d’un autre compte
 du crédit d’un compte au crédit d’un autre compte
Ainsi le virement comptable permet de corriger les erreurs,de faire la ventilation d’un
compte, de faire la synthèse ou le regroupement d’un compte.
1- Virement comme moyen de regroupement descomptes
Le principe consiste à regrouper plusieurs comptes par un compte unique de même
nature.
Exemple: Le 27/11/N, on relève de la comptabilité de l’entité « FANIEL » les
comptes individuels suivants tous débiteurs (clients)
Client LILI débiteur de 200.000
Client AZAN débiteur de 450.000
Client ANGE débiteur de 300.000
Client NONPI débiteur de 100.000
TAF: Faire la synthèse des comptes clients en un seul compte
Résolution
2- Virement comme moyen ventilation d’un compte
Le principe consiste à éclater un compte en plusieurs sous comptes de même nature.
Exemple: L’entité « sousou » tient un seul compte pour l’ensemble des m/ses
qu’elle possède en stock.
02/11/N: le Patron décide d’analyser son stock de marchandises en distinguant trois
catégories d’articles.
M/ses A : 500.000
M/ses B : 300.000
M/ses C : 150.000
TAF: En votre qualité d’aide comptable, procédez à la ventilation du stock de m/ses.
Résolution
B- RECIPROCITE DES COMPTES
1- Définition
Deux comptes sont dits réciproque lorsqu’ils enregistrent les mêmes opérations dans deux
comptabilités, mais à des positions opposées.
2- exemple des comptes réciproques
•
•
•
Le compte client tenu par le fournisseur et le fournisseur tenu par le client;
Le compte banque tenu par l’en/se et le compte en/se tenu par la banque;
Le compte client, effet à recevoir et le compte fournisseur, effet à payer.
Application générale
Au cours du mois de juin N, l’entité TCHAKONDO a effectué avec son client LAW
les opérations suivantes:
03-06 : Facture N°010 pour vente de marchandises à LAW 2.600.000
08-06 : Facture N°012 pour vente de marchandises à LAW 5.200.000
10-06 : Reçu du client LAW, le chèque N°0015/BNI 3.200. 000 pour règlement partiel de la
facture N°012 du 08 courant
13-06 : Adressée à LAW, la facture d’avoir N°AV05 pour retour de marchandises non
conformes sur facture N°010 du 03 courant : 45 000
16-06 : Reçu du client LAW la pièce de caisse N°0045/C en règlement du solde de la
facture N°012 du 08 courant
18-06 : le client LAW nous envoie un chèque banque N°0016/BNI en règlement du
restant dû de la facture N°010 du 03 courant
25-06 : Facture N°014 pour vente de marchandises à LAW 800.000
TAF: Présentez le compte client LAW chez le fournisseur TCHAKONDO et le compte
fournisseur TCHAKONDO chez le client LAW sachant que TCHAKONDO a une
créance de 4 500 000 sur son client LAW LE 01/06/N.
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