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Fiscalité Détermination du benefice imposable BIC

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Le Bénéfice Industriel et
Commercial (BIC)
DETERMINATION DU
BENEFICE IMPOSABLE
Remarque terminologique
Le terme « résultat » est une notion désignant aussi bien un
bénéfice qu’une perte et ne se référant ni à une notion comptable, ni
à une notion fiscale.
Le « résultat » peut être :
- un bénéfice comptable
- une perte comptable
- un bénéfice fiscal
- un déficit fiscal.
Le terme « perte » est une notion comptable, tandis que celui de «
déficit » est une notion fiscale. Dès lors, on ne saurait parler de «
déficit comptable » ou encore de « perte fiscale ».
Définition du bénéfice imposable
(1)
Il existe deux définitions, correspondant à deux
approches différentes, du bénéfice imposable
dans le CGI :
- celle de l’article 38-1
- et celle de l’article 38-2.
Définition du bénéfice imposable
(2)
La définition posée par l’article 38-1 du CGI peut
être résumée par la formule suivante :
BÉNÉFICE IMPOSABLE
=
PRODUITS ACQUIS ET IMPOSABLES
CHARGES DE L’EXERCICE ENGAGEES ET
FISCALEMENT DEDUCTIBLES
Définition du bénéfice imposable
(3)
La définition posée par l’article 38-2 du CGI peut être résumée par la formule suivante
BENEFICE NET IMPOSABLE
=
ACTIF NET A LA CLÔTURE- ACTIF NET A L’OUVERTURE - APPORTS +
PRELEVEMENTS
=
VARIATION DE L’ACTIF NET- APPORTS + PRELEVEMENTS
La détermination du résultat
imposable (1)
La détermination du résultat
imposable (2)
Ce texte est le fondement de la distinction essentielle
entre les deux notions de résultat comptable et de
résultat fiscal :
• Le RESULTAT COMPTABLE est obtenu par l’application
des seules règles comptables.
• Le RESULTAT FISCAL en raison de certaines
divergences entre le droit comptable et le droit fiscal, le
résultat comptable doit parfois faire l’objet de
rectifications extra-comptables positives (réintégrations)
ou négatives (déductions).
La détermination du résultat
imposable (3)
• D’où la formule :
La détermination du résultat
imposable (4)
C’est le tableau de la liasse fiscale n°
2058 A qui assure le passage du résultat
comptable au résultat fiscal.
Sur ce tableau, sont effectués les
retraitements fiscaux : réintégrations et
déductions.
La détermination du résultat
imposable (5)
Les réintégrations extra-comptables :
Elles ont essentiellement pour objet d’ajouter au
résultat comptable des charges comptabilisées
alors qu’elles ne sont pas déductibles
fiscalement.
Exemple : les pénalités pour retard de paiement
d’impôts (TVA ou taxe professionnelle) ne sont
pas déductibles (Art. 39-2 du CGI).
La détermination du résultat
imposable (6)
Les déductions extra-comptables :
Elles consistent à retrancher du résultat
comptable des éléments non imposables ou
déjà imposés ou soumis à un régime spécial.
Exemples : exonération chez la société-mère
des dividendes reçus de sa filiale (Art. 145 et
216 du CGI).
La détermination du résultat
imposable (7)
• Pour les sociétés soumises à l’IS, le
résultat fiscal correspond au résultat
imposable.
• Pour les exploitants individuels ou
sociétés soumises à l’IR, le résultat fiscal
peut faire l’objet d’ultimes retraitements
concernant certains produits financiers
(non développés dans le présent cours).
Du résultat imposable au résultat
imposé
Le résultat imposable correspond au résultat
effectivement imposé
sauf en cas d’abattements ou de déductions
spécifiques notamment les mesures prises en
vue de favoriser la création d’entreprises
nouvelles ou implantées en ZAT, ZRR, ZRU ou
zones franches.
Les modalités d’imposition (1)
Le résultat ainsi obtenu peut être bénéficiaire ou déficitaire.
• Si le résultat est bénéficiaire, il est alors soumis :
- soit à l’impôt sur le revenu au nom de l’exploitant
individuel ou au nom des membres des sociétés de
personnes pour la part de bénéfices sociaux revenant à
chacun d’eux (personnes physiques).
- soit à l’impôt sur les sociétés, selon les différents taux
applicables à l’entreprise (15 % et/ou 33 1/3 %).
Les modalités d’imposition (2)
• Si le résultat est un déficit :
- en matière d'impôt sur le revenu, imputé sur le revenu
global de l'exploitant individuel ou sur celui des membres
des sociétés de personnes et assimilées au prorata des
droits de chacun d'eux, à condition que ce déficit résulte
d'activités industrielles et commerciales exercées à titre
professionnel.
- en matière d'impôt sur les sociétés, le déficit est reporté
sur les bénéfices du ou des exercices précédents ou
suivants.
PRINCIPES DE
RATTACHEMENT DES
PRODUITS ET DES CHARGES
Pour les produits :
notion de créances acquises
Elle est posée par l’article 38-2 bis du CGI :«...les produits correspondant à
des créances sur la clientèle ou à des versements reçus à l’avance en
paiement du prix sont rattachés à l’exercice au cours duquel intervient la
livraison des biens pour les ventes ou opérations assimilées et
l’achèvement des prestations pour les fournitures de services »
Pour les charges :
caractère de dettes certaines
Les charges doivent être déduites au titre de l’exercice
au cours duquel elles ont été engagées, quelle que soit la
date de paiement :
- la dette doit être certaine dans son principe (accord sur
la chose et le prix) ;
- la dette doit être déterminée dans son montant
(susceptible d’être chiffrée avec précision).
L’exercice de rattachement des charges est celui de :
- la consommation pour les biens ;
- l’utilisation pour les prestations de services.
Evaluation des opérations en
devises étrangères
• Les créances et dettes en monnaies étrangères sont converties et
comptabilisées en monnaie nationale sur la base du dernier cours
de change.
• Lorsque l'application du taux de conversion à la date de clôture de
l'exercice a pour effet de modifier les montants en francs
précédemment comptabilisés, les différences de conversion sont
inscrites au bilan :
- perte latente compte 476 " Différence de conversion actif "
- gain latent compte 477 " Différence de conversion passif ".
• Les pertes latentes entraînent la constitution d'une provision pour
risque (compte 151).
Evaluation des opérations en
devises étrangères
• Du point de vue fiscal, la provision constatée
n'est pas déductible.
• Les gains et les pertes constatés par rapport aux
montants initialement comptabilisés (créances et
dettes nées au cours de l'exercice) ou par
rapport à leur valeur à la clôture de l'exercice
précédent (créances et dettes nées avant
l'ouverture de l'exercice) sont à comprendre
dans le résultat fiscal.
Exemple :
• Créance en devises née le 01/09/2009 =
100 000 $ (cours du jour 1 € = 1,25 $)
• La créance subsiste au 31 décembre 2009.
Le cours de change est de 1 € = 1,4 $
• La créance est remboursée au cours de
l’exercice 2010 (cours du change à la date
du remboursement 1 € = 1,15 $)
Réponse :
• Valeur de la créance le 01/09/2009 = 80 000 €
• Valeur de la créance au 31/12/2009 = 71 429 €
Écart d’actif (ou perte latente) = 8 571 €
• écart de 8 571 € non comptabilisé dans le
résultat comptable mais déduction extracomptable de 8 571 €.
• Si provision comptabilisée, celle-ci sera non
déductible.
Réponse :
• en comptabilité en 2010, on a « annulé » l ’écart
de conversion actif de 8 571 € (2009) et on a
constaté un gain de change (définitif puisqu’il y a
remboursement) de 6 956,52 € (86 956,52 – 80
000).
=> fiscalement, le gain « comptable » ne sera
pas retraité fiscalement. La déduction fiscale de
8 571 € (2009) devra être annulée par une
réintégration fiscale de 8 571 € sur l’exercice
2010.
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