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Fiche méthode - l'explication linéaire - version revue

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Fiche méthode : l’explication (ou lecture) linéaire
Elle constitue la première partie de l’épreuve orale des EAF.
Il faut préparer en 30 minutes l’analyse d’un texte, que l’on présente en 10 minutes devant un examinateur.
Elle est notée sur 10 points : 2 points pour la lecture à voix haute du texte et 8 points pour l’explication
linéaire du passage.
I – Qu’est-ce qu’une lecture linéaire ?
-
Les programmes officiels la définissent comme l’acte de « rendre compte progressivement à la fois de
ce que le texte dit et de la manière dont il le dit ».
C’est l’étude d’un texte littéraire qui vise à en donner une explication organisée et à en dégager les
enjeux, la spécificité et l’originalité. Mais aussi l’intention de l’auteur (pourquoi avoir écrit ce texte ?).
C’est une explication qui peut être faite ligne par ligne et qui met en évidence la construction logique
du texte, ses différents mouvements.
Elle porte sur l’un des textes étudiés en cours et qui figure sur le descriptif composé par le professeur.
II – L’introduction de la lecture linéaire
Elle se compose de 4 parties. Il est plus logique de placer sa lecture entre les 2 e et 3e parties.
1. Présentation générale : Il faut faire figurer, en 1 ou 2 phrases, les informations suivantes qui
permettent de contextualiser l’extrait, de le resituer dans son époque : auteur, titre de l’œuvre
étudiée, siècle, genre et mouvement dans lequel le texte s’inscrit (s’il y en a un).
2. Présentation du passage et de son intérêt principal :
- Il faut situer, si on le peut, le passage au sein de l’œuvre : Incipit, milieu de livre, excipit.
- Résumer en une phrase de quoi parle l’extrait.
- Préciser, s’il y a lieu, la particularité du texte ou ce qui peut surprendre, par exemple, à la première
approche.
LECTURE DE L’EXTRAIT :
- Prendre entre 2 et 5 minutes lors de la préparation pour travailler la lecture.
- Un texte bien lu montre notamment à l’examinateur que le texte a été compris.
- Noter les liaisons et faire attention au nombre de syllabes, aux diérèses (poème ou théâtre).
3. Piste ou projet de lecture : Formulation de la question ou d’un aspect important du texte que l’on
va mettre en valeur dans l’explication linéaire.
4. Annonce du plan de l’extrait : Délimiter 2 ou 3 mouvements (et non « parties »). Utiliser des titres
pour les désigner, et les délimiter (début et fin - vers ou lignes).
III – Le développement de la lecture linéaire & sa préparation
Préparation au brouillon :
- Noter toutes les informations à propos du texte : auteur, titre, mouvement littéraire, …
- Noter aussi toutes les informations essentielles sur le passage à étudier et son contenu : Quels en
sont les registres littéraires ? Quelle est la situation d’énonciation ? (Qui parle/écrit ? À qui ? Quand ?
Où ? À propos de quoi ? Pourquoi ?) Quels sont les thèmes abordés ? Qu’est-ce qui fait la particularité,
l’originalité de ce texte ? Comment le texte est-il construit ? Quelle est sa progression logique ?
Quelles impressions le texte laisse-t-il ?
- À partir de ces informations, mettre en évidence les différents mouvements du texte (entre 2 et 4)
auxquels on donne des titres pour en révéler les enjeux littéraires.
- Pour chaque mouvement, il faut étudier le texte ligne à ligne :
• Relever les éléments textuels ou passages marquants (noter précisément les numéros de lignes ou
de vers) ;
• Identifier les procédés d’écriture : remarques stylistiques, figures de rhétorique, …
• Donner une interprétation des procédés.
NB : Pour s’obliger à identifier et analyser les procédés d’écriture, il est recommandé, au brouillon, de
faire un tableau pour chaque mouvement du texte : citation / procédés / interprétation. Cela permet
d’éviter la paraphrase.
- À partir de ces tableaux, formuler un projet de lecture cohérent sous forme de question.
Rédaction du développement :
- Rédiger au propre l’explication linéaire en faisant apparaître tous les mouvements clairement.
- Reprendre les tableaux (mouvements) réalisés au brouillon et rédiger chacun d’eux en faisant attention à
n’oublier aucune des étapes réalisées précédemment (citations, procédés, interprétations ET lignes/vers).
- Penser à aménager des bilans partiels et des transitions entre les mouvements.
NB : Il n’est pas conseillé de rédiger intégralement tout le développement, mais plutôt de prendre des
notes efficaces : 30 minutes, c’est un temps très court pour tout faire et on est moins tenté de se
contenter d’une simple lecture des notes.
IV – La conclusion de la lecture linéaire
-
Répondre au projet de lecture formulé dans l’introduction : résumer en quelques phrases les 2 ou 3
mouvements du développement (reformuler ce qui a déjà été dit, pour éviter les répétitions).
Faire une ouverture en comparant le texte étudié avec un autre texte ou une œuvre littéraire,
artistique ou cinématographique, en veillant toutefois à ne pas trop s’éloigner du propos.
Les pièges à éviter
-
-
Ne pas faire une simple explication du texte, ligne après ligne ou paragraphe par paragraphe, de
manière décousue et sans relier les éléments les uns aux autres.
Ne pas oublier le plan et le projet de lecture, ils sont essentiels.
Ne pas se contenter d’une simple paraphrase qui répéterait le texte avec des mots différents, mais
n’expliquerait rien et mettre plutôt en avant les intentions de l’auteur, les raisons qui l’ont poussé à
écrire ce texte.
Ne jamais se contenter de mentionner un élément stylistique sans l’expliquer et en analyser les effets.
Quelques éléments complémentaires
-
Cette épreuve orale doit permettre à l’examinateur d’évaluer :
 la capacité de l’élève à lire un texte connu à voix haute, en faisant bien entendre sa voix et en
donnant une intention de sens pertinente à sa lecture ;
 la bonne compréhension du passage, la pertinence de l’analyse au service d’une interprétation
correcte du texte ; la capacité à faire des références précises au texte ;
 la mobilisation de savoirs linguistiques et littéraires dans l’analyse ;
 la qualité de l’expression et le niveau de langue orale et les qualités de communication, de
précision et de clarté dans le propos.
-
La lecture est un point important de l’exposé, car elle permet à l’examinateur de se faire une première
image du candidat :
 Le débit ne doit donc pas être trop rapide, ni trop lent. Il ne s’agit pas d’ « expédier » le texte.
 L’articulation doit être soignée : prononcer chaque syllabe clairement en évitant d’en avaler.
 La lecture doit être faite avec expressivité, en s’appuyant sur la ponctuation, car elle donne le
rythme des phrases et de la voix.
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Il faut soigner la qualité du langage :
 En évitant d’employer du langage familier et en utilisant du langage courant, voire littéraire ;
 En évitant les tics de langage comme « ben », « euh », « donc » répétés ou les silences trop longs,
que l’on peut combler à l’aide de formules de transition ou de petites phrases.
 En privilégiant les phrases simples et l’emploi du présent pour l’explication du texte.
 En pensant à soigner les articulations logiques de l’exposé à l’aide de connecteurs logiques ou
d’annonces claires des différents temps de l’exposé.
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