Chapitre I : INTRODUCTION A LA ROBOTIQUE A.DAOUDI
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l’apprentissage des tâches. A l’extrémité des robots, on a un outil (pince, torche à souder, pistolet de
peinture…) servant à faire une tâche particulière dont on veut exécuter.
II.3 Architecture d’un robot : la façon dont les liaisons sont réparti du bâti à l’outil de travail définit
trois grandes classes d’architecture de robot. Avant de présenter les différentes architectures des robots, il
est nécessaire de donner quelques définitions.
II.3.1 Degrés de liberté d’un robot : c’est connu que dans l’espace, la situation d’un solide est
entièrement définie par 6 paramètres indépendants, les plus classiques sont les trois coordonnées
cartésiennes d’un point et 3 angles définissant l’orientation du repère lié au solide par rapport à un repère
fixe. Supposons que ce solide soit mû par un bras articulé cela peut être un objet transporté par un robot
manipulateur. Pour maitrise la situation du solide le robot doit être doté d’au moins 6 liaisons à 1 degrés
de liberté motorisées et asservies en position. On dit que le robot doit avoir au moins 6 actionneurs. Le
nombre d’actionneurs représente ce qu’il est d’usage d’appeler le DDL du robot. Les liaisons motorisées
sont celles auxquelles correspondent les variables articulaires de commande.
La notion de degrés de liberté qui parait simple peut se révéler délicate à manipuler, quelques
remarques sont utiles :
- La nature des DDL (rotation ou translation) peut varier pour obtenir le même résultat : un
positionnement et une orientation désirés de l’outil de travail. Ceci provient des propriétés
géométriques d’équivalence entre des produits de rotation et de translation.
- Le nombre de DDL est commandé par la nature des tâches visées de trois manières principales :
a) Pour des raisons techniques, le robot peut difficilement approcher de sa zone de travail. On
pourra donc assister à un empilement de bras.
b) Dans d’autres cas le robot doit travailler en faufilant son bras à travers une fenêtre de petite
dimension et aller dans des recoins qui l’obligent à accepter une déformation semblable à celle
d’un serpent.
c) La pratique montre qu’il n’est pas commode de travailler avec un seul outil de travail, on pourra
donc rencontrer des robots multi bras.
- A l’opposé, de nombreuses tâches peuvent s’exécuter avec moins de 6 DDL, les robots « pick and
place » n’ont jamais plus de 4 DDL.
II.3.2 Espace articulaire (espace de commande) : On peut définir l’espace articulaire ou de
configuration d’un bras manipulateur comme l’espace qui nous permet de décrire sa configuration à un
instant donné. Sa dimension N est égale au nombre de variable articulaires indépendantes et correspond
au nombre de degrés de liberté de la structure mécanique (nombre des articulaire pour une structure à
chaine continue ouverte).
II.3.3 Espace opérationnel (espace des taches) : L’espace opérationnel est celui dans lequel est
représentée la situation de l’organe terminal relativement à un référentiel {R0}. La dimension de cet
espace (m<=6) est égale au nombre minimale des coordonnées opérationnelles qui permettent de définir
la position et l’orientation de l’organe terminal (au maximum 3 dans le plan et 6 dans l’espace) suffisante
pour l’exécution d’une tache.
Les différentes architectures des robots sont :
II.3.4 Robots à architecture série : (Fig.2) Il n’ya qu’un chemin pour aller du bâti à la pince (outil de
travail), les segments du robot ainsi que les liaisons sont mis en série. Toutes les liaisons sont actives, elles
doivent être correctement agencées pour maitriser complètement la position et l’orientation de l’objet
saisi, ce qui est le cas des robots a six degrés de libertés. Aucun retour mécanique d’un segment à un autre
dans la chaîne.