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Introduction à la zootechnie par Mme SAHI. S (1)

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ZOOTECHNIE II
Université d’El-Tarf-Institut des Sciences Vétérinaires
Cours de zootechnie - 3éme année vétérinaire
Introduction à la
zootechnie .
Réalisé par :
* Mme SAHI. S
2014/2015
1
ZOOTECHNIE
Le plan
I.
Données Générales.
I.1 Définition.
I.2 Intérêts.
I. 3 principales conditions de production.
I. 4 Démarche à suivre.
II.
Ethnologie.
II.1 Définition.
II.2 notion d’ espèce.
II.3 domestication.
II.4 notion de race pure.
II.5 Sélection et contrôle des performances.
II.6 Livres généalogiques.
II.7 autres groupes ethniques.
II.8 classification des races.
II.9 évolution des races.
II.10 élevage et produits.
I. Données
Générales
ZOOTECHNIE
I.
Données Générales.
I.1 Définition.
•
La zootechnie : C’ est l’art d’élever des animaux et les adapter à des
besoins déterminés.
A ce titre, la zootechnie fait appel aux sciences de la gestion, voire
aux sciences humaines (ethnozootechnie) en tenant compte de la
dimension culturelle que constituent toujours les activités d’élevage dans
les sociétés humaines.
• Comment la zootechnie prend-elle ses racines dans l’histoire des
rapports entre l’homme et les animaux ?
•Quelles sont les domaines scientifiques explorés par la recherche
zootechnique ?
• Quelles sont les évolutions possibles pour la zootechnie et pour les
activités d’élevage ?
Cette introduction effectue une mise en perspective avant des
chapitres qui constitueront une instruction approfondie d’aspects plus
sectoriels.
ZOOTECHNIE
ZOOTECHNIE
I.
Données Générales.
I.2 Intérêts.
• l’amélioration des élevages d’animaux de rente
principalement à améliorer les productions animales.
vise
• l’obtention de plus grandes quantités de produits marchands
pour faire face aux besoins croissants de consommation des
sociétés.
Sachant que 2/3 de la population mondial souffrent de la malnutrition.
ZOOTECHNIE
ZOOTECHNIE
I.
Données Générales.
I. 3 principales conditions de production.
La réalisation du meilleur environnement possible pour l’expression
du potentiel de production s’appuie sur l’établissement des règles d’une
alimentation rationnelle des animaux, en fonction de leurs besoins
d’entretien et de production.
Ces règles se traduisent par des recommandations pour la
constitution des régimes alimentaires organisés sur la base d’un
assemblage de ressources végétales de différentes natures, auxquelles les
animaux ont accès selon des modalités définies par les éleveurs :
pâturages et prairies, fourrages conservés et grains, aliments concentrés,
compléments divers.
D’autres composantes de l’environnement dans lequel vivent et
évoluent les animaux sont également prises en compte par la zootechnie :
conditions sanitaires, caractéristiques climatiques, habitat et bien-être,
conditions de travail de l’éleveur…
P(performances/productions) = G (génotype) + M (milieu)
ZOOTECHNIE
ZOOTECHNIE
I.
Données Générales.
I. 4 Démarche à suivre.
• Dans un but de progrès génétique: 4 étapes nécessaires:
1. Identification.
2. contrôle des performances.
3. Choix des reproducteurs.
4. utilisation des reproducteurs.
• la diffusion de ce progrès génétique: fait appel aux biotechnologies:
1. Insémination Artificielle.
2. Synchronisation et /ou induction des chaleurs.
3. transplantation embryonnaire.
4. productions d’individus homozygotes.
5. Sexage des embryons.
6. Clonage et productions d’individus transgéniques.
ZOOTECHNIE
II. Ethnologie
ZOOTECHNIE
II. Ethnologie.
II.1 Définition.
• L’ethnologie : Etymologiquement, l'Ethnologie est l'étude des peuples.
En ce qui nous concerne, c'est l'étude des races d'animaux domestiques.
II.2 L'espèce et la race
• L’espèce : est un groupe naturel d'individus qui présentent des
caractères morphologiques, physiologiques assez semblables et qui sont
susceptibles de s'accoupler et de donner des individus indéfiniment
féconds entre eux et entre parents.
• La race : est un ensemble d'individus (ou groupe de populations)
appartenant à la même espèce et présentant un certain nombre de
caractères communs morphologiques, physiologiques et pathologiques et
capables de les transmettre aux descendants.
Une race est dite homogène quand les animaux offrent beaucoup
de ressemblance entre eux. Elle est dite hétérogène lorsque les animaux
présentent entre eux des différences nombreuses.
ZOOTECHNIE
ZOOTECHNIE
II. Ethnologie.
II.3 Domestication.
• Un animal domestique : d’après Cornevin « un animal domestique qui st
soumis à la domination d’un maître au quel il donne ses services ».
La domestication d'une espèce, animale est l'acquisition, la perte
ou le développement de caractères morphologiques, physiologiques ou
comportementaux nouveaux et héréditaires, résultant d’une interaction
prolongée, d'un contrôle voire d'une sélection délibérée de la part des
communautés humaines.
La domestication désigne aussi l'état dans lequel la reproduction,
les soins et l'alimentation des animaux, sont contrôlés plus ou moins
étroitement par l'humain. Dans le langage courant, l'expression « animal
domestique » est souvent employée dans le sens restreint d'animal de
compagnie, et le verbe « domestiquer » comme synonyme d'apprivoiser.
Plusieurs espèces étaient les objets d'une tradition de chasse qui a
évolué vers un contrôle des populations, et une gestion de population
sauvage devenue raisonnée.
ZOOTECHNIE
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II. Ethnologie.
II.3 Domestication.
La principale utilité des animaux domestiques est la production
alimentaire (la viande, le lait, l'œuf) ainsi que celle d'autres produits utiles
comme, la laine, le cuir, ou la soie.
En outre Les animaux ont longtemps été la principale énergie du travail
agricole, C’est en particulier le transport avec les chevaux, ânes, bœufs,
chameaux et même le chien,
De point de vue biologique la domestication commence lorsqu'un
nombre restreint d'animaux est isolé de l'espèce sauvage. Cette population
peut alors connaître un phénomène de micro évolution, en s'adaptant aux
conditions d'élevage et du fait de la sélection humaine. Ces modifications
peuvent êtres morphologiques comme :
- La taille plus grande ou plus petite que celle de l'espèce sauvage.
- L'augmentation de la prolificité, et la précocité de la croissance.
Une diminution de la mobilité ; de la vitesse de course ou de
l'aptitude au vol.
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II. Ethnologie.
II.3 Domestication.
De point de vue comportemental; Cette domestication consiste
en premier lieu :
- l'apparition des caractères moins farouche ou dangereux.
- Une familiarité plus facile à l'égard des humains
- Une adaptation aux conditions d'élevages.
De Point de vue zootechnique: les objectifs de la domestication
est l'amélioration des races concernent essentiellement la production. Ce
sont:
l'adaptation aux conditions d'élevage.
la prolificité, la vitesse de croissance, et souvent la qualité de la
chair ou celle d'autres produits comme le lait ou la laine.
la facilité de mise-bas en plus de la performance laitière.
ZOOTECHNIE
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II. Ethnologie.
II.3 Domestication.
1. L’animal, élément de civilisation et de religion:
Les peintures des grottes préhistoriques ornées (telles que
Lascaux en France ou Altamira en Espagne), ainsi que les gravures
rupestres du Sahara, expriment à l’évidence la fascination exercée par la
faune sur nos ancêtres, fascination dont les fondements certainement
divers...
2. La logique de la domestication:
On ne peut échapper à ces 02 questions:
- pourquoi certaines espèces ont été domestiquées et pas d’autres ?
- Pourquoi certaines ont été engagées dans la voie de la dépendance
vis-à-vis de l’homme, alors que d’autres sont restées totalement
sauvages ?
ZOOTECHNIE
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II. Ethnologie.
II.3 Domestication.
seulement quelques mammifères (bovins, ovins et caprins, porcs,
chevaux et ânes, camélidés, lapins) et un certain nombre d’oiseaux (tels que
poules, dindons, canards et oies, pintades, pigeons...). On pourrait ensuite
citer le renne, le cochon d’Inde, l’autruche... et quelques autres.
À ces animaux de rente, il faut évidemment ajouter les espèces des
animaux de compagnie, où les chats et les chiens dominent le lot, mais qui
peuvent être divers selon les pays et les civilisations. Il n’est question que
des animaux de rente, exploités en référence à trois types de ressources
principales : le textile et la peau, la force physique, la viande et le lait.
3. Synonymie - Aire géographique – Berceau :
Les races peuvent être désignées par des noms géographiques tirés
de leur pays d'origine (exple: Zébu de l'Adamaoua, Zébu de Djoloff), par
l’association des noms de races entrées en contact lorsqu’on a à faire à des
races métisses ou par le nom de l'éleveur qui s’est attaché à leur
amélioration.
ZOOTECHNIE
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II. Ethnologie.
II.3 Domestication.
• L'aire géographique d'une race: est la superficie de territoire occupée par
les représentants de cette race. L'étendue de l'aire géographique peut donc
être très variable.
• Le berceau d'une race est la partie de l'aire géographique où la race a pris
naissance. Le berceau d'une race est plus ou moins facile à délimiter car il
est en liaison avec la connaissance de l'histoire de la race.
ZOOTECHNIE
II. Ethnologie.
II.3 Domestication.
Le processus de domestication commence lorsqu'un nombre
restreint d'animaux est isolé de l'espèce sauvage.
A partir d’espèces sauvages comme :
l’Aurochs, le mouflon, la chèvre sauvage, le sanglier, le loup, le
tarpan … ; sont nées les premières espèces domestiques dans la vaste
région du moyen orient; là où les fondements de la civilisation ont
commencé (agriculture, urbanisme, écriture…).
On situe le début de la domestication à la période du néolithique,
c’est à dire à la fin de l’ère quaternaire.
Les spécialistes sont à peu près tous d’accord pour énumérer
l’ordre chronologique d’apparition des diverses espèces : chien, chèvre,
mouton, porc, bovins, coq, pigeon, chat, âne, et cheval ; vient ensuite : le
lapin, les camélidés et les oiseaux ( M.Jean-Blain 1963, F. Mouton 1998).
La domestication du chien est datée à 10 000 à 12 000 ans avant
JC, mais une nouvelle thèse ( bien critiquée ) basée sur les analyses
d’ADN avance la première domestication du chien à135 000 ans avant JC
(F. Mouton 1998) ….
ZOOTECHNIE
II. Ethnologie.
II.3 Domestication.
À l'exception du chien qui a été
domestiqué
dès
le
paléolithique,
la
domestication des plantes et des animaux a
accompagné les débuts de l'agriculture et a
été un facteur essentiel du développement
humain. Si elle a permis la révolution
néolithique, c'est aussi un processus qui se
prolonge aujourd'hui.
Loup
Les domestications s'étalent du néolithique à
nos jours, à l'exception de celle du chien, qui a
précédé de plusieurs millénaires l'élevage d'autres
espèces et la sédentarisation.
Mouflon
Les nouvelles techniques et en particulier
l'étude de l'ADN mitochondrial permettent de ré
estimer les dates de domestication de même que
l'arbre généalogique des espèces domestiques
actuelles ; ces connaissances sont donc toujours en
évolution. La lignée du chien en particulier se serait
séparée de celle du loup il y a entre 100 000 et
150 000 ans.
ZOOTECHNIE
II. Ethnologie.
II.3 Domestication.
La diffusion de ces espèces domestiques s’est
développée par le déplacement de populations
humaines vers le Vème ou VIème millénaire avant
notre ère .
Après la domestication des animaux, ont été mis en
place des modèles d’élevage qui consistaient à
élever des animaux en vue de leur exploitation par
l’homme (exploitation : naturelle, contrôlée ou
artisanale).
Aurochs, espèce sauvage à l’origine
de certaines races bovines
Le choix du modèle d’élevage est limité par le niveau technique de l’éleveur et par
le niveau d’investissement possible.
Afin d’augmenter les performances de production, on
a eu recours à l’amélioration génétique qui regroupe
un ensemble de techniques pour améliorer ou modifier
le potentiel héréditaire des animaux.
C’est l’Anglais Robert Bakewel (1725 – 1795 ) qui fut
le premier à utiliser les méthodes rationnelles de
sélection, , et donna naissance à l’une des premières
races pures.
ZOOTECHNIE
II. Ethnologie.
II.4 Notion de race pure.
1. définition
• Une race : Le mot race vient du latin radix qui signifie racine, employé dés le
début du 17è siècle, il était utilisé pour l’homme et c’est Buffon qui l’introduisit en
zoologie (M Jean-Blain 1963.).
A la fin du 19ième siècle, la majorité des grandes races que nous
connaissons aujourd’hui, avaient des livres généalogiques bien établis, au moins
dans leur pays d’origine (Période du 19ième siècle : apparition des races pures).
• selon LEROY « la race désigne une collection d’animaux appartenant à une même
espèce, et qui possèdent un certain nbr de caractères communs et jouissent de la
faculté de transmettre ces caractères en bloc à leurs descendants».
c’ est l’Anglais R. Bakewel qui à donné naissance à la 1ere race pure, après la
création de la « Dishley society ».
Il est à noter que la création de nouvelles races demande plusieurs
générations pour fixer les caractères sélectionnés .Le résultat est d’autant plus
rapide que l’intervalle de génération est court et que la prolificité de l’espèce est
importante.
ZOOTECHNIE
II. Ethnologie.
II.4 Notion de race pure.
2. Critères
les critères d’ appartenance à une même race sont d’ ordre:
• Morphologique; taille, conformation, couleur, cornage….
• Génotypique: par la présence d’une fréquence élevée de gènes à l’état
homozygote.
A partir de ces ressemblances entre individus d’une même race, on a
instauré « un standard » qui exprime les caractères phénotypiques, les
caractères d’élevage et de production.
3. Appellation
l’appellation des races animales à différentes origines:
• Régionale; charolaise (bovin et ovin),Ouled Djellal (ovin), Pur sang
Anglais (cheval), Berger Allemand ( chien)….
• Nom composée: Dishley mérinos (ovin), Anglo Arabe ( cheval)...
• Nom de créateur de la race: Setter Gordon (chien).
Après la création des races, l’amélioration génétique des performances
pour faire évoluer le progrès génétique ,s’est basée sur la sélection.
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II. Ethnologie.
II.5 Sélection et contrôle des performances.
• La sélection vient du latin : seligere, qui signifie choisir des
reproducteurs qui sont utilisés au sein de la race pure , ou en
croisements avec d’autres races ou populations.
• La sélection dans un but d’amélioration génétique des caractères
quantitatifs a pris un réel
essor après les travaux du
statisticien anglais Ronald Fischer et de l’Américain
Sewall Wright; mais ce n’est que vers les années 50 que
l’informatique et l’insémination artificielle, permettent à la
génétique quantitative, de franchir une étape décisive.
• L’utilisation de l’informatique a facilité le traitement des données
recueillies lors du contrôle des performances pour mener à
bien le choix des reproducteurs.
• La première association du contrôle des performances laitières
bovines fut créée au Danemark en 1895.
.
ZOOTECHNIE
II. Ethnologie.
II.5 Sélection et contrôle des performances.
la sélection animale est un processus qui implique le choix des animaux de
reproduction (géniteurs) et des accouplements entre eux, dans le but
d’améliorer par voie génétique les prochaines générations. Cette
amélioration qui, en plus, a la propriété d’être transmissible et cumulative,
a des répercussions durables.
La conséquence de la sélection animale est le progrès génétique. Cette notion,
qui décrit l’amélioration du potentiel génétique de la population, est
fonction de l’intensité de la sélection, de la variabilité génétique, de la
précision de la prédiction de valeurs génétiques et, si on l’exprime par
unité de temps fonction de l’intervalle de génération.
L’intensité de sélection n’est en fait que la proportion de géniteurs retenus.
La variabilité génétique est fonction du degré d’héritabilité et de la
variabilité phénotypique. La notion d’héritabilité est une mesure de ce
qui est transmissible dans le phénotype.
Fin du 18ème siècle, c’est en Angleterre, pays précurseur de la révolution
industrielle, que l’on assiste à une toute nouvelle orientation que l’on
pourrait réellement appeler sélection animale.
ZOOTECHNIE

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II. Ethnologie.
II.5 Sélection et contrôle des performances.
Période de la domestication : début de la sélection animale.
Avant la révolution industrielle : création des vielles races.
Période de la révolution industrielle : sélection animale comme art.
Période du 19e siècle : apparition des races pures.
20e siècle : sélection animale comme science.
* Sélection animale basée sur la génétique mendélienne.
* Développement du contrôle des performances.
* Bases de la génétique quantitative.
Animal
Méthode de sélection
Evalué
« Mesuré »
Massale
Animal
Animal
Sur ascendance
Descendant
Parents
Sur descendance
Père (ou mère)
Descendants
Sur collatéraux
Animal
Collatéraux
Combinée
Animal
Tous
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II. Ethnologie.
II.5 Sélection et contrôle des performances.
 Sélection animale moderne.
* Sélection quantitative et développement du « BLUP».
* Sélection moléculaire.
* Evolution de la technologie liée à la sélection animale.
* Evolution des structures et acteurs sur le terrain.
 Sélection quantitative et développement du « BLUP»
Charles Roy
Henderson
(1911-1989)
Cette méthode de calcul est bien connue. Il s’agit de la méthode
BLUP « Best Linear Unbiased Prediction »,basée sur une régression
linéaire et non-biaisée, estimant conjointement valeurs génétiques et
valeurs phénotypiques attendues. Si le BLUP est associé à la méthode de
sélection combinée, on parle de «BLUP modèle animal ».
Alors l’index de sélection n’est en réalité, qu’une application d’une
régression linéaire multiple des déviations, généralement phénotypiques,
vers les valeurs génétiques. Néanmoins, ce dernier point peut poser des
problèmes . Malgré ce point faible, l’index de sélection a été largement
utilisé en sélection quantitative animale,
Sélection animale moderne, développement du “BLUP”
ZOOTECHNIE
II. Ethnologie.
II.5 Sélection et contrôle des performances.
Il a été reconnu très tôt que l’index de sélection classique posait un
problème fondamental. On estimait des valeurs génétiques des animaux
en se basant sur des comparaisons phénotypiques, donc on ne tenait
pas compte des valeurs génétiques des animaux impliqués dans les
comparaisons.
Et, en fait, ce problème théorique est apparu assez rapidement dans
la pratique. En effet, au cours du temps, l’utilisation des meilleurs
géniteurs a provoqué une augmentation du niveau génétique des
animaux de comparaison.
De cette façon, de nouvelles générations de géniteurs
apparaissaient comme étant inférieures en raison uniquement d’une
sous-évaluation des déviations phénotypiques.
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II. Ethnologie.
II.5 Sélection et contrôle des performances.
 Evolution de la technologie liée à la sélection animale
le développement de l’informatique, a permis de traiter et d’analyser
plus de données et d’affiner considérablement les moyens de
modélisation et de prédiction des valeurs génétiques.
Les biotechnologies sont historiquement très liées à la sélection
animale, et en particulier celles de la reproduction comme l’insémination
artificielle, le transfert d’embryon, etc.
Ainsi de toutes nouvelles technologies, comme le clonage, pourraient
changer les stratégies de sélection animale. Un avant-goût de ce que
l’avenir peut nous apporter est illustré par la naissance de Starbuck II, le
clone de Hanoverhill Starbuck,un taureau Holstein de grande renommée
internationale, mais né en 1979, il y a plus de 21 ans.
,
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II. Ethnologie.
II.5 Sélection et contrôle des performances.
 contrôle de performance
 Pour une sélection animale sur des caractères quantitatifs, il faut prévoir un
enregistrement des performances ou des aptitudes à la production.
 Le contrôle des performances en ferme constitue l’autre alternative . Le contrôle
laitier en est l’exemple parfait, depuis ses débuts, à la fin du 19ième siècle, au
Danemark (1895).
 La première association du contrôle des performances laitières bovines fut
créée au Danemark en 1895.
 Le contrôle des performances est défini selon un programme propre à chaque
espèce , à chaque production et à chaque pays .
Nous citerons le CLB (contrôle laitier beurrier) pour la production laitière, le
GMQ (gain moyen quotidien ) pour le contrôle de la croissance, la prolificité, la
fertilité pour ne citer que ceux- là.
Afin de suivre la généalogie des individus issus de race pure ( dont la plupart
ont été crées au XIXieme siècle ), la création de livres généalogiques s’est avérée
indispensable.
ZOOTECHNIE
II. Ethnologie.
II.6 Les livres généalogiques
Parallèlement au développement d’une sélection animale empirique,
apparaissent les premiers livres généalogiques, car ,conçue de cette façon,
la sélection nécessite évidemment la tenue de livres relatant les ancêtres et
autres informations individuelles pour chaque animal «inscrit ».
Les premiers livres généalogiques voient le jour en Angleterre et,
aujourd’hui encore, le terme anglais «herd-book » est souvent utilisé pour
désigner un livre généalogique bovin.
Le livre généalogique est un registre ou sont inscrits les reproducteurs
de race pure et leurs descendants qui doivent répondre à certaines
conditions d’inscription. Le livre généalogique peut être ouvert, fermé, ou
semi-ouvert.
Les livres généalogiques ont pris naissance en Angleterre, et dont le
premier fut le stud-book du pur-sang anglais ouvert en 1791,suivi par le
herd-book de la race Durham=shorthorn ( courtes cornes ) en 1822.
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II. Ethnologie.
II.6 Les livres généalogiques
 Objectifs
Les objectifs des livres généalogiques sont :
 Assurer la pureté de la race.
 Maintenir la pureté de la race.
 Favoriser le commerce d’animaux de race pure en garantissant leur
origine.
 Orienter une race vers un type nouveau.
 Conditions d’inscription
Les conditions d’inscription aux livres généalogiques sont :
Répondre au standard.
Avoir des origines dans la race.
Avoir totaliser le nombre de points pré-requis devant une
commission de pointage.
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II. Ethnologie.
II.6 Les livres généalogiques
 Appellation
L’appellation des livres généalogiques est en fonction de l’espèce :
• Herd book = bovins (1822, race shorthorn en Angleterre).
• Stud book = chevaux (1791, P.S, Angleterre)
• Flook book = moutons.
 Si les livres généalogiques ont servi depuis longtemps de support , de
cadre à la sélection et à l’orientation des races ; ils se sont avérés
dépassés pour exploiter les nouvelles possibilités d’exploitation des
races pures. Sont nées d’autres structures pour la sélection et la
promotion de race.
 A l’intérieur des races on distingue des sous races ou rameaux, la
formation de rameau est due avant tout à des conditions locales
spéciales.
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II. Ethnologie.
II.7 Les autres groupes ethniques
Il existe d’autres groupes ethniques comme :
 Lignée : la lignée est un ensemble d’individus appartenant à la
même ascendance du coté paternel uniquement ( appelé aussi
fondateur de la lignée ou procréateur).
Une autre définition plus globale définit la lignée comme étant un
ensemble d’individus, qui à l’intérieur d’une race, présente à la suite
d’amélioration génétique, une variabilité de certains de leurs
caractéristiques ou performances plus restreintes que celles observées à
l’échelle de la race.
 Famille : c’est l’ensemble des individus représentés par le père, la
mère, les frères, les sœurs, les demi-frères et les demi-sœurs.
 Souche : terme utilisé en microbiologie et indique un ensemble
d’individus issus de repiquage successifs d’une colonie pure, en
zootechnie il est principalement utilisé en aviculture, et ou la souche
est représentée d’un coq, des poules accouplées avec lui et de leurs
descendants. L’issue est la création par exemple de la souche Vedette
INRA.
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II. Ethnologie.
II.8 classification des races
 Les méthodes de classification des races animales domestiques ne
reposaient sur aucune donnée scientifique, les unes classaient les
races selon leur voisinage géographique, et les autres selon les
aptitudes dominantes (vache laitière, cheval de trait, chien de chasse,
poule pondeuse etc.).
 Sanson fut le premier à introduire la méthode scientifique en
ethnologie animale en prenant comme référence la méthode utilisée
en anthropologie, basée les mensurations crâniennes Cette dernière
s’avère incomplète pour la classification de tous les groupes
ethniques .
 Cornevin à son tour procède par dichotomies successives et établi
des subdivisions pour classer les races ; mais cette méthode s’avère
insuffisante pour toutes les espèces .
 A la fin du XIXeme siècle, fut proposée par BARON (Ancien Professeur
de zootechnie à l’ENV d’Alfort, France ) une méthode universelle et
globale.
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II. Ethnologie.
II.8 classification des races
Cette classification est basée sur trois critères :
La plastique (forme ) basée sur :
• Le profil (silhouette),
• Les proportions.
• Le format et le poids.
La phanèroptique basée sur :
• La peau.
• Les phanères.
L’énergétique basée sur: Les caractères physiologiques et les aptitudes
zootechniques
Toutefois d’autres classifications peuvent être utilisées selon l’espèce
considérée, ces classifications seront présentées au cours de l’étude de
l’ethnologie de chaque espèce.
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II. Ethnologie.
II.9 évolution des races
 L’évolution des races animales domestiques est une suite d’évènements, qui
soit, tendent vers une unification des races, soit vers une diversité de ces
populations animales domestiques ; et comme l’a si bien énoncé, il y a déjà
longtemps, R.Tremouille en 1962 ( la tendance à l’unité, succédant à celle de
la diversité est un signe du temps ).*
 A l’origine de la création des races animales, la diversité génétique était telle
que le nombre de races par pays était considérable ; mais plusieurs facteurs
sont venus changer l’orientation de l’élevage vers des productions bien
déterminées.
 Ainsi, l’on a assisté, surtout dans les pays développés, au cloisonnement des
races dans des modèles de production donnée ; et que toute race ne
répondant pas à ces performances s’est vue s’éteindre et disparaître.
 Dans les pays en voie de développement, les populations animales locales ont
subi des infusions de sang ou ont été remplacées par des races améliorées
toujours dans un but d’amélioration de leurs performances, toutefois le résultat.
escompté est souvent difficilement atteint .,car les races améliorées requièrent
un environnement particulier(alimentation ,technicité , gestion et
environnement).
ZOOTECHNIE
II. Ethnologie.
II.9 évolution des races
•
En effet, ce choix est lié au fait que les races améliorées ont des potentiels
élevés et donnent des résultats à court terme au détriment des races locales
dont les productions sont à long terme et dépendent des facteurs
environnementaux , sociaux et écologiques.
•
De ce fait on assiste à la perte progressive des races locales qui ont les
qualités de résistance à certaines maladies et la tolérance à certaines
conditions difficiles d’environnement.
•
L’utilisation des races améliorées a été favorisée par l’utilisation de
l’insémination artificielle et du transfert d’embryons et par la mise en place
d’une politique d’encouragement (subvention).
•
Ce besoin de promouvoir toujours les races les plus productives s’est fait au
détriment des autres races .C’est ainsi que l’on assiste depuis quelques
années à la réduction de la variabilité génétique des races animales
domestiques, alors que l’on connaît l’intérêt du maintien de cette variabilité
,comme le souligne Beate Scherf « Le maintien de la diversité génétique
animale permet de sélectionner ou de créer de nouvelles races afin de faire
face aux modifications de l’environnement, aux menaces des maladies, à la
demande des consommateurs, à l’évolution du marché. … ».
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II. Ethnologie.
II.9 évolution des races
La FAO analysant l’évolution des races animales domestiques tire la
sonnette d’alarme
A ce sujet la FAO a contribué à rassembler des données de 180 pays concernant
les races de mammifères et d’oiseaux domestiques, dont le nombre est estimé
à 6500 ; au moins un tiers de celles-ci ,soit un total de 1350 risquent de
disparaître ;119 sont déclarées officiellement éteintes et 620 sont
considérées comme éteintes.
Le pourcentage de races de mammifères risquant de disparaître est passé de
23% à 35% . Pour les races aviaires le pourcentage de races menacées
d’extinction est passé de 51% en 1995 à 63% en 1999.
30°/°des races de mammifères et d’oiseaux d’élevage sont en danger de
disparition (une race est menacée d’extinction lorsque sa population
n’excède 1000 individus ).
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II. Ethnologie.
II.9 évolution des races
Plusieurs raisons sont à l’origine de ce déclin de la variabilité
génétique :
Le développement des races les plus productives.
Le développement des populations génétiquement homogènes.
Le choix de races spécialisées.
Les intérêts commerciaux.
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II. Ethnologie.
II.9 évolution des races
Dans les pays développés et depuis quelques décennies, l’évolution des races
s’est faite dans un sens de spécialisation des productions : l’exemple de
l’évolution de la race bovine Frisonne illustre convenablement ce phénomène ;
par l’orientation exclusive de cette race vers la production laitière qui s’est vue
améliorée par l’apport constant de sang Holstein (Holsteinisation ).
Un deuxième exemple concernant l’orientation vers la production de viande des
races allaitantes dans le monde et ce par l’introduction dans les pays
développés de la première race à viande d’origine britannique : la race Durham
ou Shorthorn (Durhamisation ) .
Avec la réduction de la variabilité génétique , et notamment en matière de races
les plus performantes , des pathologies se sont développées suite à des
conditions d’élevage et de sélection très développées .
A ce moment , le besoin de venir puiser certaines qualités dans les races les
moins performantes mais les plus résistantes s’avère indispensable.
Le moyen de conserver les races les moins performantes dans le but de les
réutiliser à moyen ou long terme reste la conservation de leur matériel génétique
(ovules, spermatozoïdes ,embryons).
ZOOTECHNIE
II. Ethnologie.
II.10 élevage et produits
Depuis une 40 aine d’années de développement , l’élevage rationnel dans les pays
développés est arrivé à une production excessive après avoir combler la
demande en matière de protéine d’origine animale, mais cette surproduction se
trouve de plus en plus victime de son propre succès .
• En effet, l’élevage intensif comme il est conçu depuis qqs années, fait l’objet de
violentes critiques menées par des mouvements protectionnistes essentiellement
britanniques, critiques basées principalement sur le non-respect du bien être des
animaux de rente et plus particulièrement des animaux de boucherie.
• En effet, l’UE élabore de nouvelles directives, recommandations et règlements
pour différents types d’élevages.
• Si de telles mesures ne touchent que les pays de l’UE, des difficultés peuvent se
poser, dès lors que l’on se trouve dans l’ère de la mondialisation. Néanmoins le
commerce internationale depuis la création et le développement des produits de
l’élevage, exige plus de rigueur quant à la qualité , et encourage la circulation des
produits respectant certaines normes comme la norme ISO (International
Standard Organisation) ou bénéficiant d’une AOC (Appellation d’Origine
Contrôlée),d’une AOP (Appellation d’Origine Protégée) ;et qui garantissent la
traçabilité du produit , et donc sa qualité nutritionnelle et sanitaire .
ZOOTECHNIE
II. Ethnologie.
II.10 élevage et produits
Depuis une quarantaine d’années de développement , l’élevage rationnel dans les
pays développés est arrivé à une production excessive après avoir combler la
demande en matière de protéine d’origine animale et leur accès par toutes les
couches sociales , mais cette surproduction se trouve de plus en plus victime de
son propre succès .
• En effet la production laitière dans les pays de la CEE s’est vue imposer des
limites , par la mise en place des quotas laitiers en 1984 ; mais aussi l’élevage
intensif comme il est conçu depuis quelques années , fait l’objet de violentes
critiques menées par des mouvements protectionnistes essentiellement
britanniques, critiques basées principalement sur le non-respect du bien être des
animaux de rente et plus particulièrement des animaux de boucherie.
Conclusion
La Zootechnie comme il ressort de cette longue et sommaire introduction, relève
des différents axes qui la constituent, toutefois l’animal reste le principal
orchestrateur.
L’étude de ce dernier et de ses variations s’inscrit dans la partie de l’ethnologie alors
que l’étude de ses performances, diverses soient elles , fera partie du second
module englobant les productions animales dans toute leur diversité.
•
Il ressort de cette introduction, l’importance de la connaissance préalable de
l’animal en tant qu’élément capital pour assurer l’amélioration de ses
performances.
•
L’animal considéré comme individu ayant des performances données n’est autre
que le résultat de sa domestication et de sa sélection (à des fins pré-déterminés)
par l’Homme.
•
La sélection menée par l’Homme a conduit à la création de groupes ethniques
qui ont évolué au cours du temps ; d’où l’intérêt de l’étude de l’ethnologie des
espèces animales domestiques.
Quels sont les cousins des vaches?
Le boeuf watusi
Le yack
Le zébu
Le buffle
Le bison d'Amérique
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