La participation des F.F.I. à la libération des Alpes-Maritimes

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Cahiers de la Méditerranée
La participation des F.F.I. à la libération des Alpes-Maritimes
Joseph Girard
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Girard Joseph. La participation des F.F.I. à la libération des Alpes-Maritimes. In: Cahiers de la Méditerranée, n°12, 1, 1976. la
Libération des Alpes-Maritimes. pp. 17-28;
doi : https://doi.org/10.3406/camed.1976.1418
https://www.persee.fr/doc/camed_0395-9317_1976_num_12_1_1418
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/C
LA
PARTICIPATION
DES
F.F.I
A
LA
LIBERATION
DES
ALPES
-MARI
TIKE
S
Notre
propos
sera
l'étude
de
la
participation
des
F.F.I,
à
la
libération
du
département
des
Alpes-Maritimes,
de
juin
1944
à
avril
1945.
On
voudra
bien
pardonner
l'énoncé
du
titre
:
comme
on
le sait
les
F.F.I,
ont
été
dissoutes
le
28
août
1944
par
décret
du
Général
de
GAULLE.
Mais
le
raccourci
volontaire
nous
permet
de
grouper,
dans
notre
pensée, le
combat
qu'ont
mené
les
F.F.I,
dans
les
maquis,
glorieux
combattants
sans
uniforme,
jusqu'au
mois
d'août
1944
et
ceux
auxquels
ont
été
associés
les
troupes
organisées,
nées
du
maquis,
bientôt
intégrées
à
la
1ère
D.F.L.
et
qui
ont
conduit
à
la
libération
totale
du
département,
de
septembre
1944
à
avril
1945.
Les
F.F.I,
sont
nées
de
l'unification,
sous
une
même
autorité,
des
organisations
militaires
des
grands
mouvements
de
Résistance.
Au
début
de
1944,
nous nous
trouvons
en
présence,
dans
Les
Alpes-Maritimes,
de
trois
grandes
organisations
militaires
:
-
d'abord
ce
qui
s'appellera
plus
tard
les
C.F.L.
(Corps
francs
de
la
Libération,
nés
de
la
fusion
de
l'Armée
secrète,
des
Groupes
Francs
et
du
service
maquis
des
M.U.R.)
-
ensuite,
les
F.
T.
P.,
organisation
militaire
du
Front
National.
-
Enfin,
l'O.R.A.
(Organisation
de
résistance
de
l'armée)
.
18
-
Un
état-
major
national
F.F.I,
va
être
mis
en
place
en
février
44
;
Le
suivront
des
états-majors
régionaux,
puis
départementaux.
Dans
les
Alpes-Maritimes,
le
chef
de
l'état-major
départemental
sera
MELIN,
un
colonel
d'aviation.
MELIN
va
tenter
d'organiser
le
département.
Son
organisation
sera
celle
prévue
par
l'O.R.A.
:
division
des
Alpes-
Maritimes
en
trois
secteurs,
eux-mêmes
divisés
en
sous-secteurs.
A
leur
tête,
la
plupart
du
temps,
des
militaires
de
carrière
de
l'O.R.A.
Les
chefs
de
secteur
sont
chargés
de
recruter
des
hommes,
stocker
des
vivres,
des
vêtements,
des
armes,
de
pourvoir
chaque
secteur
d'un
ou
plusieurs
terrains
de
parachutage.
Les
difficultés
seront
énormes.
Viendront
s'y
ajouter
celles
nées
d'un
manque
certain
de
cohésion,
ainsi
que
les
problèmes
politiques
nés
des
rapports
entre
le
comité
départemental
de
la
Libération
et
l'état-major
F.F.I.
Cependant,
les
responsables
des
formations
sont
Informes
des
consignes
à
tenir
et
des
plans
à
mettre
en
oeuvre
le
jour
du
débarquement.
Le
plan
vert
prévoyait
quatre
coupures
de
voies
ferrées.
Le
plan
rouge
prévoyait
les
rassemblements
des
effectifs
:
les
Niçois
dans
le
massif
du
Férion,
les
Cannois
et
Antibois
dans
les
bois
de.
Fégomas
et
Peymeinade,
les
Grassois
dans
le
Cheiron
et
1
'Audiberghe
.
Le
5
juin
à
20
heures,
la
B
.
B
»
C
d
i
f.
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s
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1
e
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nie
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t
i
o
n
d
e
s
p
1
a
n
s,
signes
d
?
un
débarquement
allié,
quelque
part
sur
les
côtes
françaises.
Nous
n'entrerons
pas
dans
la
querelle
née
de
l'interprétation
et
de
l'application
des
consignes
du
5
juin.
Rien
ne
se
produisit
le
6
juin
sur
les
cotes
de
Provence.
Devait-on
exécuter
les
plans
?
Ce
fut
l'origine
d'un
certain
flottement
.
Le
plan
vert
(coupures
des
voies
ferrées)
fut
partiellement
exécuté
;
deux
coupures
sur
quatre
furent
réalisées
sur
les
voies
ferrées
Nice-Monaco
(par
les
résistants
de
Menton)
et
Sospel-Coni
(par
les
résistants
de
Breil)
.
Quant
au
plan
rouge,
(rassemblement:
des
résistants)
son
application
fut
à
l'origine
de
graves
dissensions
dans
le
commandement
F.F.I.
MELIN
jugea
iipopportun
de
passer
à
l'action,
aucun
des
parachutages
promis
n'ayant
eu
lieu,
maïs
son
chef
d'E.MyGAUTIER,
alias
Malherbe
ne
fut
pas
de
cet
avis
.
Les
rassemblements
furentj
la
plupart
du
temps,
un
échec
:
les
hommes
n'avalent
pas
de
vivres,
pas
d'armes.
Il
fallut
se
résoudre
à
les
renvoyer
dans
leurs
foyers.
Cet
échec
devint
tragédie
pour
les
résistants
niçois
:
des
jeunes
lycéens
qui
s'étaient
rendus
dans
le
Férion
et
avaient
du
être
renvoyés
-
19
-
chez
eux
furent
arrêtés
sur
le
chemin
du
retour
et
fusillés
à
Saint
Julien
du
Ver
don.
Le
conflit
va
prendre
un
tour
aigu. Plusieurs
estiment
que
les
maquis
ont
vécu
et
que
seules
la
résistance
en
ville,
les
actions
immédiates
sont
plus
efficaces
et
moins
dangereuses.
Ce
sera
la
désorganisation
de
l'E.M,
F.F.I,
laborieux
sèment
mis
en
place
par
MELIN.
Et
on
va
dès
lors,
entre
le
mois
de
juin
et
le
15
août
1
944,
assister
à
la
mise
en
place
de
deux
conceptions
de
lutte.
D'une
part
l'O.R.A.,
fidèle
à
sa
conception
de
maquis
mobilisateurs,
va
organiser
dans
le
Nord
du
département
un
grand
rassemblement
de
forces.
D'autre
part,
dans
les
villes,
les
F.
T.
P.
et
quelques
groupes
francs
vont
poursuivre
leurs
actions
immédiates.
Que
va
faire
l'O.R.A.
?
Déjà
dans
les
Basses Alpes,
le
chef
régional
de
l'O.R.A.
le
Commandant
IECUYER,
alias
Sapin,
a
provoqué
l'insurrection
armée
de
la
vallée
de
l'Ubaye.
Sapin
donne
à
GAUTIER
alias
Malherbe
l'ordre
de
créer,
dans
la
région
de
Beuil,
un
"quadrilatère
de
sécurité"
seront
rassemblés
tous
les
maquis
qu'il
sera
possible
d'armer.
C'est
ce
que
Malherbe
va
s'appliquer
à
faire.
Il
rassemble
dans
la
région
de
Beuil
assez
d'hommes
et
d'armes
le
7
juillet
1944
pour
pouvoir
décréter
cette
zone
en
état
d'insurrection.
Un
vaste
quadrilatère
délimité
en
gros
par
les
vallées
haute
et
moyenne
du
Var,
et
celle
du
Cians,
est
coupé
de
toute
communication
avec
le
reste
du
département.
Le
drapeau
français
à
croix
de
Lorraine
y
flotte.
Mais
les
Allemands
n'allaient
pas
laisser
s'installer
sans
réagir
un
quadrilatère
d'où
seraient
parties
des
attaques
menaçant
leurs
voies
de
communication.
Le
18
juillet
ils
contre-
attaquent,
poussent
jusqu'à
Guillaumes
qu'ils
reprennent.
Les
maquis
de
l'O.R.A.
se
replient
en
direction
de
la
Baumette,
au
Nord
de
Péone.
Mais
les
Allemands
poussés
par
le
souci
de
ne
pas
dégarnir
le
littoral
devant
la
menace
d'un
débarquement,
se
replient,
laissant
en
place
des
petites
garnisons
à
Puget—
Théniers,
au
Bancairon
dans
la
Tinée
auxquelles
s'ajoute
la
garnison
de
Saint-Martin-Vésubie
.
Mais
les
Allemands
partis,
les
maquis
de
l'O.R.A.
reviennent
et
se
réorganisent.
Ils
reprennent
le
contrôle
du
quadrilatère
de
Beuil,
1
'
étendent
jusqu'à
la
vallée
de
la
Tinée.
A
la
veille
du
débarquement
sur
les
côtes
de
Provence,
les
Allemands
ne
s'aventurent
plus
dans
le
vaste
secteur
limité
au
sud
par
la
20
-
RN
202
et
à
l'Est
par
la
Tinëe.
Pendant
ce
temps,
la
Résistance
connaissait
dans
les
villes
d'autres
formes
d'action.
Les
groupes
francs
et
les
F.
T.
P.,
par
leurs
sabotages
d'usines,
de
voies
ferrées,
de
lignes
de
transport
d'électricité,
leurs
attentats
contre
les
troupes
d'occupation
ou
les
collaborateurs
créaient
un
réel
climat
d'insécurité.
Cependant,
les
organisations
militaires
souffrent
de
l'absence
d'unité
dans
le
commandement.
Le
Comité
départemental
de
Libération
est
impuissant
à
résoudre
ce
problème.
Il
faudra
l'arrivée
d'une
mission
interalliée
pour
que
soit
réorganisé
à
Valberg
le
nouvel
état—
major
F.F.I.
Le
chef
départemental
en
sera
LECUYER,
alias
Sapin,
ancien
chef
regional
O.R.A..
qui
va
garder
comme
chef
d'E.M.
GAUTIER
alias
Malherbe,
également
de
l'O.R.A.
.'Il
va
s'adjoindre
comme
sous-chef
F.F.I
le
chef
départemental
des
F.
T.
P.
JAMME,
alias
Job.
Entre
temps,
le
15
août
le
débarquement
a
lieu
sur
les
cotes
de
Provence.
Le
nouvel
état-
major
F.F.I,
va
mettre
sur
pied
un
plan
d'opération
:
faire
mouvement
vers
le
sud
pour
rejoindre
au
plus
tôt
les
troupes
américaines
débarquées
et
amener
la
reddition
des
garnisons
allemandes
de
Puget-Théniers,
du
Bancairon,
dans
la
Tinée
et
de
Saint-Martin
Vésubie.
Les
troupes
américaines
débarquées
dans
la
region
qui
s'étend
de
St-Tropez
au
Dr
amont
ou
parachutées
dans
la
région
du
Muy
se
dirigent
immédiatement
vers
Frëjus
et
Saint
-
Raphaêl
qu'elles
occupent.
Leur
objectif
est
la
vallée
du
Var
qu'elles
doivent
border,
et
la
r
otite
Napoléon
qu'elles
doivent
couper.
Devant
l'avance
des
troupes
alliées,
les
Allemands
vont
refluer
vers
l'Italie.
Le
seul
axe
de
circulation
qui
leur
reste
pratiquement
est
la
route
littorale,
mais
leurs
mouvements
seront
menacés
sur
le
flanc
gauche
par
l'avance
des
groupements
F.F.I,
Cela
expliquera
la
réaction
allemande.
Pour
assurer,
d'une
part
le
passage
de
leurs
troupespar
la
route
Grasse-Vence
qui
rejoint
le
Var
au
pont
de
la
Manda
et
d'autre
part
le
libre
courant
de
la
route
Nice-Menton,
le
commandement
allemand
se
couvrira
vers
le.
Nord
par
des
détachements
qui
auront
mission
d'arrêter
l'avance
F.F.I,
en
direction
du
Sud.
Cette
couverture
sera
aidée
à
partir
du
20
août
par
l'avança
de
troupes
allemandes
venues
d'Italie
du
Nord
qui
sont venues
à
bout
de
la
résistance
des
maquis
italiens
tenant
les
vallées
de
la
Stura
et
du
Gesso
et
qui
occuperont
les
cols
frontaliers/
s'installeront
dans
le
massif
de
l'Authion
et
se
porteront
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