
Université Hassan II – Casablanca 
Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales. 
 
Mohamed SOUAIDI………Licence Professionnelle……….. Page 5 
 
introduction à la TVA 
La taxe  sur  la valeur ajoutée (TVA) a démarré  la première le  1er avril 1986 suivie  en deuxième patrtie de 
l’impôt sur les sociétés (IS) applicable au Maroc depuis le 21 janvier 1987 et de  l’impôt sur le revenu (IR) 
applicable  à  partir  du  1er  janvier  1990  pour  les  revenus  salariaux  et  le  1er  janvier  1991  pour  les  quatre 
autres  revenus :  revenus  professionnels,  revenus  fonciers,  revenus  des  capitaux  mobiliers  et  revenus 
agricoles. 
Mais, les revenus agricoles, comme on le sait,  demeurent exonérés de l’IR jusqu’au  31 décembre 2013 
après la prorogation d’exonération incorporée dans la Loi de finances 2009. 
 C’est le consommateur final qui paie la TVA  
La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) est une taxe (impôt indirect) qui n’est supportée en définitive que par le 
consommateur final. 
 Ce  dernier  s’en  acquitte  presque  à  son  insu  du  fait  que  la  taxe  est  incorporée  dans  le  prix  du  produit 
acheté.  Riche  ou  pauvre,  on  paie  la  la  même  taxe.  C’est  donc  un  impôt  aveugle  et,  pour  certains, il  est 
même injuste. Car il n’est pas lié aux possibilités économiques du contribuable. 
En somme, la TVA n’est pas une charge pour l’entreprise. Celle-ci n’est qu’un intermédiaire. De ce fait, la 
TVA ne passe jamais dans les charges de la classe 6 en Comptabilité générale 
Cela étant, la TVA a été promulguée la première fois par la loi 30/85 du 20/12/85 publiée au BO N° 3.818 du 
1/1/86 en remplacement de la taxe sur les produits et les services (TPS) en vigueur depuis 1961 au Maroc. 
Mais depuis 2006, la TVA a été incorporée dans le   Code général des impôts (CGI) d’abord par la Loi de 
finances 2006 puis et, surtout, par la Loi de finances 2007.  
 Exemple simple pour comprendre la TVA 
Une entreprise achète et vend un produit unique dit «A». Si le prix d’achat hors taxes (HT) est de 100 DH 
et  la  TVA  de  20%,  soit  20  DH  le  montant  à  payer  au  fournisseur  Abel  est  le  montant  toutes  taxes 
comprises (TTC) soit 120 DH = 100DH+20DH.  
Cette TVA payée au fournisseur s’appelle TVA Récupérable (ou Etat TVA récupérable sur achats selon le 
Plan comptable marocain. Elle est payée en même temps que le prix HT. 
Si le prix de vente du même produit était de 150 HT DH (en prenant une marge de 50%) et la TVA (20% du 
prix de vente HT) était de 30 DH, le client Amine devra payer le montant TTC de 180 DH = 150 HT+30 DH 
de  TVA.  Cette  TVA  encaissée  auprès  du  client  s’appelle  TVA  Facturée  (ou  Etat  TVA  facturée  sur  les 
ventes). De ce fait, nous sommes en face de 2 TVA : 
 A : TVA Facturée sur les ventes encaissée de …………………………+30 
B : TVA récupérable sur achats décaissée de… ………..…..…… …… -20 
 C : TVA due   (A-B ou 30-20))………………………………………...…….+10 
1.  Cette différence (+10) est la TVA due (A-B) qu’il faudra payer à l’Etat, c'est-à-dire à la Perception du 
quartier, puisque son montant est Positif.  
Mais, dans tous les cas, l’entreprise ne paie rien de sa poche. Elle a encaissée 30 de TVA du client et 
a  décaissée  20  au  fournisseur.  Il  lui  reste  donc  10  qu’elle  doit  régler  à  l’Etat.  On  dit  que  la  TVA  est 
neutre.   
2.  Si  cette  différence  (TVA  Facturée  sur  ventes,  par  exemple  30  -TVA  récupérable  sur  les  achats,  par 
exemple 40)  est négative, l’entreprise n’a rien à payer.  
Elle a même  un crédit sur l’Etat qu’elle peut déduire le mois ou le trimestre suivant. On appelle ce 
crédit : TVA en rouge ou Crédit TVA. Ce qui est normal car l’entreprise  a encaissé moins qu’elle n’a 
décaissé.   
 
Section 1 : Champ d’application de la T.V.A 
 
La Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) est définie par l’article 87 du CGI  comme une taxe qui s’applique : 
1  aux  opérations  de  nature  industrielle,  commerciale,  artisanale ou  relevant  d’une  profession 
libérale accomplie au Maroc ;  
2  aux opérations d’importation ; 
3  aux  opérations  visés  ci-dessous,  effectuées  par  les  personnes,  autres  que  l’Etat  non 
entrepreneur,  agissant  à  titre  habituel  ou  occasionnel  quels  que  soient  leur  statut  juridique,  la 
forme ou la nature de leur intervention.  
Cela étant, on distingue quatre (4) types d’opérations de TVA :