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sgeol 0302-2692 1981 num 34 2 1597

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Sciences Géologiques. Bulletin
Les zones structurales du Maroc hercynien
Alain Piqué, André Michard
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Piqué Alain, Michard André. Les zones structurales du Maroc hercynien. In: Sciences Géologiques. Bulletin, tome 34,
n°2, 1981. Etudes structurales dans le Maroc hercynien. pp. 135-146;
doi : https://doi.org/10.3406/sgeol.1981.1597
https://www.persee.fr/doc/sgeol_0302-2692_1981_num_34_2_1597
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Résumé
Sur la base d'arguments stratigraphiques, sédimentologiques et tectoniques, 9 zones structurales
sont distinguées dans le Maroc hercynien. Elles sont regroupées en 4 domaines :
— la plate-forme saharienne et sa marge septentrionale,
— les zones orientales à plissement précoce et leur marge,
— les zones occidentales sans plissement précoce et leur marge,
— les zones septentrionales.
Abstract
On the basis of stratigraphie, sedimentoiogical and tectonic features, 9 structural zones are
distinguished in the hercynian belt of Morocco. They constitute 4 structural domains :
— the saharian platform and its northern margin,
— the eastern zones with an early folding, and their margin,
— the western zones, without any early folding, and their margin,
— the northern zones.
Zusammenfassung
Auf die stratigraphischen, sedimentologischen und tektonischen Argumenten basierend werden im
herzynischen Marokko 9 strukturale Zonen unterschieden, die den 4 folgenden Gebieten
zugeordnet werden können :
— die Saharaplatform und ihr nördliches Randgebiet,
— die östliche Zone mit früher Faltung und ihr Randgebiet,
— die westliche Zohne ohne frühe Faltung und ihr Randgebiet,
— die nördlichen Zonen.
Sei. Géol., Bull., 34, 2, p. 135 - 146, Strasbourg, 1981
LES ZONES STRUCTURALES DU MAROC HERCYNIEN
Alain PIQUÉ* et André MICHARD*
:
Maroc
RÉSUMÉ
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Hercynien - varisque - zones structurales - phase tectonique - déformation intraplaque - bassins intracontinentaux volcanisme pré-orogénique - listostromes - Maroc - Meseta - Atlas - Anti-Atlas
INTRODUCTION
Le Maroc ne s'est ouvert que depuis une centaine d'années à la recherche géologique. Après les premiers
voyages d'exploration (Despujols, 1933), une description systématique du pays est menée, à la fin du
XIXe siècle et au début du XXe par L. Gentil. Il sillonne alors la plus grande partie du Maroc septentrional,
découvre une chaîne hercynienne entre la plaine côtière et l'Atlas, et propose en 1918 la définition de la Meseta
marocaine : « la structure des plateaux (s'étendant au Sud du Rif) est caractérisée par un soubassement
paléozoïque plissé, recouvert par des dépôts secondaires transgressifs, en couches généralement horizontales ....
à la faveur de l'érosion, l'on peut se rendre compte qu'une grande chaîne, formée à la fin des temps carbonifères
(chaîne hercynienne), a été complètement arasée, laissant une pénéplaine depuis recouverte en transgression ...
Cette structure du Maroc occidental doit être rapprochée de celle du Plateau central espagnol ou Meseta
ibérique ». Par la suite, le défrichage géologique du Maroc paléozoïque est réalisé avec les monographies
régionales de Lecointre (1926), Termier (1936) et Gigout(1951) pour la Meseta et les travaux de Neltner
(1938) et CHOUBERT (1945) pour l'Anti-Atlas. Parallèlement, se poursuivaient les études stratigraphiques,
basées surtout sur le domaine anti-atlasique, mais qui s'étendaient aussi à la Meseta. L'Ordovicien, le Silurien et
le Dévonien étaient ainsi particulièrement éclairés, respectivement par Destombes ( 197 1) et HOLLARD (1967).
C'est alors que, vers la fin des années 1960, la stratigraphie des séries marocaines étant bien assurée, le besoin
d'études tectoniques modernes s'est fait sentir. Une nouvelle floraison de travaux, dont certains sont encore en
cours, est venue parfaire notre connaissance des dépôts et des événements paléozoïques du Maroc. On trouvera
la référence de ces travaux dans MiCHARD (1976), PIQUÉ (1979) et dans la bibliographie exhaustive de MORIN
(1965, 1970, 1979).
Cependant, ces travaux sont, pour la plupart, des monographies régionales, et aussi bien la comparaison des
régions ainsi décrites que le besoin de relier le Maroc hercynien aux chaînes paléozoïques européenne et
nord-américaine rendaient nécessaire une réflexion synthétique fondée sur la reconnaissance des zones structu¬
rales. Comme pour l'Europe moyenne (Kossmat, 1927) et la Péninsule ibérique (LOTZE, 1945), on regroupera
dans une même zone structurale des régions dont l'évolution sédimentaire contemporaine est voisine, où les
* pétrologie
Institut de structurales
Géologie (U.L.P.),
».
1 rue Blessig, 67084 Strasbourg Cedex. Equipe de Recherche Associée au CNRS 887 « Géologie et
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A. Piqué et A. Michard
milieux de sédimentation, les faciès engendrés et les provinces faunistiques sont comparables, où les discor¬
dances majeures sont contemporaines, ce qui implique une proximité géographique ou, plus exactement, une
continuité longitudinale ; une zone structurale est aussi une zone à l'intérieur de laquelle l'évolution tectonométamorphique est identique, et où les séries sont caractérisées par le même niveau structural.
Sur ces bases, une première synthèse fut proposée (Bordonaro et al., 1977), reprise en 1979 (MlCHARD et
Piqué). L'évolution rapide des résultats, en particulier en Meseta, nécessite dès à présent une remise à jour de
cette synthèse. C'est l'objet de la présente note.
LES ZONES STRUCTURALES
Le découpage structural classique du Maroc (Choubert et M arçais, 1952) : Anti-Atlas, domaine atlasique
(incluant la Meseta) et domaine rifain, traduit l'importance des orogenèses atlasique et rifaine qui ont modelé le
pays en érigeant de vastes systèmes montagneux et en séparant des blocs crustaux auparavant continus. C'est le
cas, par exemple, de la Meseta et de l'Anti-Atlas, ou de la Meseta et des « boutonnières » atlasiques. L'établis¬
sement des zones structurales hercyniennes nécessite donc que l'on fasse abstraction des mouvements mésozoïques et cénozoïques, et que l'on s'efforce de considérer les terrains paléozoïques resitués dans leur continuité
initiale, dans la mesure où des marqueurs, sédimentaires ou autres, le permettent (JEANNETTE et PIQUÉ, 198 1).
C'est ainsi que plusieurs zones structurales ont été définies, sur la base essentiellement de l'âge de la
tectonique paroxysmale (fig. 1). Les deux premières constituent la plate-forme saharienne et sa marge nord, où
la tectonique hercynienne est peu intense (zone 1) ou tardive, d'âge Namurien ou Westphalien (zone 2). Les
zones orientales constituent le domaine d'extension de la tectonique d'âge Dévonien supérieur (zone 3), Viséen
(zone 4) ou du sillon marginal bordier (zone 5). Les zones occidentales, au contraire, sont affectées, comme les
zones méridionales, par une tectonique plus tardive, synmétamorphique (zone 6) ou peu intense (zone 7). Enfin,
deux zones septentrionales représentent des domaines d'origine mal connue, où la structuration est certaine¬
ment antéhercynienne (zone 8) ou, polyphasée, est encore à l'étude (zone 9).
A — ZONES MÉRIDIONALES
1. Zone 1. La plate-forme saharienne : Bassins de Tindouf et de Béchar
Sur un socle ancien, plissé et granitisé au cours d'orogenèses successives dont la dernière est la phase
pan-africaine, la série sédimentaire de couverture est presque continue depuis le Protérozoïque supérieur
jusqu'au Carbonifère. Dans cette sédimentation de plate-forme, des lacunes stratigraphiques sont connues, par
exemple au Cambrien supérieur, au Silurien basai ou au Frasnien moyen, mais il n'existe pas de discordance
angulaire. Dans le bassin de Tindouf, l'amplitude des mouvements hercyniens est faible ; ils ne se traduisent que
par une régression généralisée au Namurien et le dépôt de molasses continentales plus ou moins ravinantes
(Conrad, 1972). Par contre, le Bassin de Béchar reste marin jusqu'au Westphalien moyen-supérieur
(Legrand-Blain, 1967) marqué par des dépôts paraliques de houille. Là aussi, le plissement est peu intense. Il
s'accentue vers la marge nord du bassin, qui appartient à la zone 2.
2.
Zone 2. La marge nord de la plate-forme : Anti-Atlas et Ougarta
Laissant de côté l'Ougarta, nous ne nous intéresserons qu'à l'Anti-Atlas marocain. Dans les terrains
Protérozoïque supérieur et Paléozoïque inférieur et moyen de l'Anti-Atlas occidental, l'âge exact de la déforma¬
tion hercynienne n'est pas précisé à l'heure actuelle, faute de discordances angulaires décrites ou de mesures
radiométriques. On la considère généralement comme un épisode de faible intensité, mais en fait, elle est
concentrée dans des zones étroites et allongées où une schistosité nette et un métamorphisme épizonal peuvent
Les zones structurales du Maroc hercynien
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Les noyaux poléozoïques
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:
Fig. 1 — Carte des zones structurales de la chaîne hercynienne au Maroc (définition des zones voir texte et fig. 2)
.
apparaître (J eannette et Piqué, 1981). Plus à l'Est, dans la région de Tineghir, Michard et al. ( 198 1) décrivent
un olistostrome Dévonien supérieur à Tournaisien (?). Des plis E-W affectent cette série ; ils sont déversés puis
écaillés vers le Sud. Plus à l'Est encore, à Ben-Zireg, c'est au Viséen supérieur que se développe une sédimenta¬
tion chaotique (PAREYN, 1961). Au Sud de Ben-Zireg, de part et d'autre de l'oued Zousfana, le Carbonifère est
cisaillé et poussé vers le Sud à la limite entre le Namurien et le Bachkirien (Ball et al , 1975).
Ainsi, la marge nord de la plate-forme saharienne constitue au Dinantien, au moins dans sa partie orientale,
un bassin subsident, probablement continu, alimenté en détritiques par la plate-forme elle-même (MlCHARD et
al., 1981) ou peut-être par des zones septentrionales (Pareyn, 1961). Au cours du serrage majeur hercynien, les
séries de ce bassin sont plissées et cisaillées. Elles chevauchent alors la plate-forme vers le Sud.
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A. Piqué et A. Michard
В — LES ZONES ORIENTALES, A PLISSEMENTS PRÉCOCES, ET LEUR MARGE
1.
Zone 3. La zone de Midelt et le plissement dévonien supérieur
.
Les boutonnières paléozoïques de Midelt portent à l'affleurement, au sein de la couverture permo-triasique
et jurassique restée subtabulaire, des terrains métamorphiques et des roches plutoniques. Les premiers sont des
schistes à chlorite et séricite, localement à biotite, qui contiennent des intercalations d'orthoamphibolites. Faute
de datations paléontologiques, l'âge de ces terrains n'est pas connu, mais leur faciès rappelle celui du Cambrien
moyen à petits lits de tufs ou de coulées basiques bien représenté ailleurs en Meseta. La tectonique synmétamorphique est polyphasée : une première déformation développe des plis subméridiens déversés à l'Est ; elle est
suivie par des cisaillements vers le Sud, puis par des serrages post-schisteux (Vauchez, 1976). Les études
radiométriques (Tisserant, 1977) permettent de dater le métamorphisme synschisteux à 367 + 7 Ma
(X Rb/Sr = 1,42 10-' 'an-'). Cette tectonique intra-dévonienne (Givétien à Famennien)est suivie de la mise en
place de granodiorites puis de granites échelonnés entre 346 ± 17 et 304 ± 4 Ma.
Par l'âge de sa structuration, cette zone présente une originalité certaine par rapport aux autres domaines
mésétiens, où seuls des mouvements épirogéniques ont été décrits à l'époque considérée (HOLLARD, 1978 ;
Michard, 1976). Faute d'affleurements suffisamment nombreux dans le domaine atlasique, son extension reste
inconnue. On sait seulement qu'elle ne se prolonge pas dans les boutonnières orientales, du Tazekka à Jerada.
2.
Zone 4. La zone des boutonnières orientales : du Tazekka à Jerada ; le plissement anté-Viséen supérieur et le
complexe volcano-sédimentaire du Viséen supérieur
Du massif du Tazekka à celui de Jerada, une suite de boutonnières séparées actuellement par la chaîne
moyen-atlasique représente les fragments d'un ensemble probablement continu au Paléozoïque. Cette zone est
bien caractérisée, à la fois par sa colonne lithostratigraphique, par la nature du volcanisme et par son évolution
tectonique.
Les terrains les plus anciens des boutonnières d'Oujda et de Jerada constituent un olistostrome, bien
développé au Jorf Ouazzène, d'âge Viséen supérieur (HUVELIN, 1970 a), affecté par la schistosité. En discor¬
dance angulaire sur ces terrains (Tazekka) ou non (El Ghazi et Huvelin, 1981), repose une épaisse série
volcano-sédimentaire constituée de tufs et de coulées principalement andésitiques et de brèches. A Jerada, des
assises calcaires terminent la sédimentation du Viséen supérieur. Le Namurien est ensuite pélitique, puis le
Westphalien est paralique, avec des niveaux marins jusque dans le Westphalien C.
Ainsi, le plissement synmétamorphique est antérieur au Viséen supérieur. L'attribution d'un âge Viséen
inférieur aux schistes du Tazekka - Mekkam affectés par ce plissement permet de dater de manière précise cette
phase, qui serait donc intra-viséenne. Dans le Tazekka, les plis synschisteux sont déversés puis cisaillés vers le
NW (Hoepffner, 1978). Ils sont suivis par des plis tardifs généralement déversés au SE, puis par la mise en place
d'un massif granitique. A Jerada, les plis post-Viséen supérieur sont des structures N 70 déversées au NNW. Ils
affectent la série carbonifère jusqu'au Westphalien C. Cette déformation représente l'équivalent de la phase
asturienne d'Europe (Owodenko, 1976 ; Conrad et al., 1980).
3.
Zone 5. Zone de Meseta centre-orientale : sillon à wildflyschs du Viséen supérieur et nappes tardives ; d'Azrou
aux Jbilete
Cette zone borde à l'Ouest celle de Midelt. Elle est continue d'Azrou à Khenifra et elle se prolonge au Sud,
peut-être dans l'extrémité sud-orientale des Rehamna, en tous cas dans les Jbilete orientales et la boutonnière
d'Aït-Tamlil. Elle est caractérisée, avant tout, par la nature chaotique des terrains du Viséen supérieur, et par la
mise en place, au sein du bassin, de terrains allochtones. Cette originalité est commune à l'ensemble de la zone
qu'elle contribue à définir. Cependant, l'âge de la tectonique majeure diffère d'Azrou aux Jbilete, et deux
sous-zones pourraient de ce fait être distinguées.
Les zones structurales du Maroc hercynien
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— 5 a — A Azrou, il y a continuité de sédimentation entre le Dévonien et le Viséen supérieur (BOUABDELLI,
trav. en cours). Ce serait peut-être aussi le cas dans les Jbilete (BORDONARO et al. , 1979). Autrement dit, aucune
discordance angulaire n'interrompt cette série, où le Viséen supérieur est, sinon concordant, du moins en simple
discordance cartographique sur les terrains antérieurs (Huvelin, 1977).
— 5 b — A Mrirt et à Khenifra, par contre, le Viséen supérieur est discordant (Clariond, 1932 ;Termier,
1936 ; Allary et al., 1972 c), et un plissement post-Dévonien moyen (et peut-être supérieur) et anté-Viséen
supérieur (Ribeyrolles, 1972) représente la tectonique majeure de la région. On ne sait pas, à l'heure actuelle, si
ce plissement synschisteux et synmétamorphique est contemporain, soit du métamorphisme Dévonien supérieur
de Midelt, soit des plis intra-viséens du Tazekka. On ne connaît pas, non plus, l'aire d'extension de cette « chaîne
anté-viséenne » (Allary et al., 1972 a, b, c), et la nature de ses limites avec les régions voisines.
De toutes façons, que ce soit à la suite d'une sédimentation continue, ou en discordance sur des terrains
plissés, le Viséen supérieur dépose d'abord des sédiments néritiques puis, le bassin s'approfondissant, un flysch
dans lequel apparaissent des niveaux chaotiques (Huvelin, 1967 ; 1977 ; Mullin et ai, 1976). Ce wildflysch est
connu à Azrou (Bouabdelli, trav. en cours), Mrirt-Khenifra (Allary et al., 1972 b), dans les Jbilete
(Huvelin, 1977) et dans la boutonnière anti-atlasique d'Aït-Tamlil (Jenny et Le Marrec, 1980). Il est
considéré par beaucoup comme le précurseur et le témoin de l'avancée dans le bassin de nappes de glissement de
Mrirt, de Khenifra, ou des Jbilete. Cependant, ces recouvrements anormaux ont été interprétés différemment
dans le SE du Maroc central par Mullin et al. (1976). Pour eux, il ne s'agit pas de nappes gravitaires, mais bien
de grands olistolites « dont la mise en place .....
a été déclenchée par l'effet d'une tectonique qui a lieu pendant le
remplissage de ce bassin viséen, avant la phase majeure de déformation ». Ailleurs, Muller et al. (1979)
distinguent dans « la structure en nappe des Jbilete hercyniennes » des nappes inférieures dont la mise en place
est postschisteuse, et des nappes supérieures mises en place avant l'apparition de la schistosité et du métamor¬
phisme. On voit ici qu'une discussion attentive des mécanismes invoqués s'impose, et qu'une distinction est à
faire entre olistolites, nappes de glissement et chevauchements ou nappes postmétamorphiques.
A l'échelle de la Meseta, le problème des raccords de ce sillon avec les autres zones structurales est posé. Avec
la marge nord de la plate-forme saharienne, ses flyschs (Tineghir) et wildflyschs (Ben-Zireg) contemporains, la
similitude est claire. Pour Jenny et Le Marrec (1980), elle implique la continuité de ces bassins (zones 5 et 2)
qui constituent un arc ceinturant la zone de Midelt. Au contraire, il peut s'agir, pour MiCHARD et al. (1981), de
deux bassins différents séparés par la faille du Tizi-n'Test et son prolongement oriental probable.
С — LES ZONES OCCIDENTALES, SANS PLISSEMENT PRÉCOCE, ET LEUR MARGE
1.
Zone 6. Zone de Meseta centrale
L'originalité de cette zone, qui s'étend du Nord du Maroc central au moins jusqu'aux Jbilete centrales,
découle de l'addition de plusieurs caractéristiques spécifiques, sédimentologiques et tectoniques.
:
— La sédimentation est continue durant la majeure partie du Paléozoïque : du Cambrien jusqu'au Namurien, la série ne montre, à la différence de la Meseta orientale, aucune discordance angulaire généralisée.
Cependant, des lacunes stratigraphiques et des discordances cartographiques sont nombreuses et elles témoi¬
gnent durant le Paléozoïque inférieur, comme dans l'Anti-Atlas, d'un régime de régressions et transgressions
successives sur une plate-forme peu subsidente, et au Paléozoïque supérieur de la surrection relative de blocs de
socle. Jusqu'au Dévonien moyen, en effet, la zone de Meseta centrale ainsi que, on le verra, celle de Meseta
occidentale, constituent une plate-forme certainement reliée au domaine saharien par l'Anti-Atlas.
Sur cette plate-forme, les différentes transgressions déposent une série d'abord détritique puis carbonatée,
relativement peu épaisse. A partir du Dévonien supérieur, un bassin se crée dans cette zone le Bassin de
Sidi-Bettache (Piqué, 1975, 1976, 1979). Comme ses prolongements méridionaux dans les Rehamna et les
Jbilete, il fonctionnera jusqu'au Namurien. Dans ce bassin, les vrais flyschs et les sédiments chaotiques sont
rares et toujours localisés à la base de la série, au Dévonien supérieur - Tournaisien et sur les marges du bassin.
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A. Piqué et A. Michard
Par la suite, sur des épaisseurs importantes, s'accumulent des grésopélites et des schistes à Goniatites, avec des
niveaux calcareux, des venues volcaniques, puis des molasses : calcaires biodétritiques, grès carbonatés,
microconglomérats, schistes à Posidonies.
Ce modèle d'évolution du bassin est général en Meseta centrale (Piqué, 1979 ;Gaillet, 1979 ;Bordonaro
et al. , 1979), mais l'importance des venues magmatiques dinantiennes est cependant beaucoup plus grande dans
le Sud (Jbilete, Rehamna) que dans le Nord. Dans les Jbilete, par exemple, la formation du Sarhlef, d'âge
probablement Tournaisien - Viséen inférieur (Bordonaro et al., 1979), est en effet une série volcano-sédimentaire à minéralisation sulfurée (HUVELIN, 1977 ; Bordonaro, trav. en cours) dont les tuffites, les volcanites
acides et les sills basiques trouvent leur équivalent, moins développé, dans les niveaux volcaniques septentrio¬
naux (PIQUÉ, 1979 ; Kharbouche, trav. en cours). Les caractères de ce bassin : faible profondeur de dépôt et
présence d'un volcanisme bimodal, s'opposent à ceux de la chaîne orientale du Tazekka à Jerada, dont le
volcanisme est contemporain. Ils s'opposent aussi à ceux du sillon à wildflyschs des Jbilete orientales. Le passage
entre ces deux aires de sédimentation s'observe, actuellement disloqué, dans les Jbilete où les faciès occidentaux
du Sarhlef passent latéralement, selon BORDONARO et al. (1979), à ceux, orientaux, du Kharrouba.
— La phase majeure de structuration est ici postérieure à une partie au moins du Namurien (Cailleux,
1978). Elle est, par ailleurs, antérieure au Westphalien moyen - supérieur qui est discordant sur un socle
profondément érodé. L'intensité de la déformation est très variable : elle est maximale le long de certaines lignes
structurales cisaillées, où culmine aussi le métamorphisme. Elle est faible, et le métamorphisme est nul, dans de
vastes domaines correspondant aux cœurs synclinoriaux (Piqué, 1979, 1981 ; Piqué et al., 1980). Les plis, le plus
souvent à plan axial raide, présentent cependant des déversements localement importants. Il n'est pas possible
de définir une direction générale de déversement ; les synclinoriums montrent, en effet, des plis en éventail, à
déversement symétrique vers les noyaux anticlinoriaux bordiers. Des chevauchements postmétamorphiques,
enfin, sont décrits depuis longtemps en Meseta centrale (MlCHARD, 1969). De faible ampleur vers le Nord de
cette zone (Cailleux, 1978 ; Piqué, 1979), ils deviennent plus importants dans les Rehamana (Hoepffner et
al., 1975 ; Michard et al, 1978), et surtout dans les Jbilete où, d'après Sougy (1976), ils seraient de véritables
nappes.
Le Bloc ancien du Haut-Atlas, où la discordance angulaire du Viséen supérieur sur le Cambro-Ordovicien
signalée par Huvelin (1970 b) est très douteuse, est encore mal connu, au point de vue tant stratigraphique que
tectonique. Cependant, sa colonne stratigraphique est, au moins pour le Paléozoïque inférieur et moyen, très
voisine de celle des Jbilete ou des Rehamna centraux. En particulier, l'émersion au Dévonien inférieur y est
attestée, comme dans ces régions, par le dépôt des conglomérats rouges de Talmakent (Schaer, 1967). De
même, les caractères généraux de sa structuration, dégagés par Petit (1976), l'apparentent à la Meseta centrale.
Pour ces raisons, on rattache provisoirement cet ensemble à la zone de Meseta centrale.
Dès lors, la limite méridionale de la Meseta centrale est donc la zone d'accidents du Tizi-n'Test (PROUST et
al., 1977) qui sépare un domaine septentrional schistifié et épimétamorphique d'un domaine méridional
faiblement déformé appartenant à l'Anti-Atlas. Au Nord, la zone de Meseta centrale se termine sur un accident à
composante chevauchante qui la sépare du Bloc de Rabat - Tiflet (voir ci-après). Enfin, à l'Ouest, c'est une zone
cisaillée complexe qui forme la limite avec le Bloc côtier mésétien.
2.
Zone 7. Le Bloc côtier mésétien
:
Comme la zone de Meseta centrale qu'il borde à l'Ouest, le Bloc côtier est caractérisé par un régime de
plate-forme au cours du Paléozoïque inférieur et moyen qui aboutit à une émersion au Silurien supérieur-Dévonien inférieur et moyen dans les Jbilete et les Rehamna centraux et occidentaux, et à l'établissement d'une vaste
province récifale ailleurs, au Dévonien inférieur et moyen. A part quelques affleurements d'argilites du
Dévonien supérieur au cœur des synclinaux et dans les forages des Doukkala (Barbu, 1977), et une série
« famenno-strunienne » rencontrée dans les sondages de Safi, aucun dépôt postérieur au Dévonien moyen n'est
connu à l'intérieur de cette région. Il ne s'agit pas du résultat d'une érosion postérieure à la sédimentation, mais il
semble au contraire que le Dinantien ne se soit pas déposé ici aussi bien le Tournaisien que le Viséen de la
Meseta centrale montrent en effet des faciès de plus en plus littoraux vers l'Ouest (PIQUÉ, 1979). En position
Les zones structurales du Maroc hercynien
141
structurale haute durant le Dinantien, le Bloc côtier a constitué une zone d'apport du Bassin de Sidi-Bettache.
De ce fait, l'épaisseur de sa couverture paléozoïque est relativement mince, à tel point que sa base affleure dans
les Jbilete (calcaire à Archaeocyathus du J. Irhoud) et à El Jadida (rhyolites infra-cambriennes).
Ces couches sont peu déformées. D'une manière générale, les petites structures sont absentes et seules
existent des mégastructures kilométriques. Leur orientation est méridienne à NE-SW, leur déversement est
faible, toujours dirigé vers l'Ouest ou le NW. La schistosité et le métamorphisme sont absents. Le style de cette
déformation, qui justifie le terme de Bloc côtier, varie toutefois vers l'Est et le SE, c'est-à-dire vers la Meseta
centrale. Dans cette direction, les plis deviennent plus serrés, la schistosité apparaît, accompagnée par le
métamorphisme. La limite du Bloc côtier et de la Meseta centrale est une zone, marquée ou non par une cassure :
la faille de Bouzniqa entre Rabat et Casablanca, où la dilacération des assises est importante et témoigne d'un
cisaillement contemporain du métamorphisme épizonal. Cette zone a été interprétée (Piqué étal, 1980) comme
une zone cisaillée d'importance régionale. Cela ne signifie pas, pourtant, qu'elle ait été le siège d'un déplacement
latéral important (Michard et ai, 1978). On y observe d'ailleurs des décrochements aussi bien dextres
(HOEPFFNER et al., 1975) que sénestres (Chalouan, 1977 ; PIQUÉ, 1979).
D — LES ZONES SEPTENTRIONALES
1.
Zone 8. La zone de Rabat - Tiflet
Elle borde au Nord la zone de Meseta centrale. Du fait de l'exiguïté de ses affleurements (on ne la suit que sur
quelques kilomètres avant qu'elle s'enfonce sous les dépôts récents du Rharb), elle demeure assez mal connue.
On sait que sa structuration principale est anté-hercynienne (anté-dévonienne), et c'est ce qui la distingue des
autres zones mésétiennes, mais l'âge des terrains qui la constituent, aussi bien que l'âge de leur plissement,
restent encore conjecturaux. Ces terrains constituent une série épaisse de phyllades vertes ou lie-de-vin et de grès
grauwackeux à niveaux microconglomératiques qui passent à des arkoses. Cette série n'est pas datée paléontologiquement : aucune faune n'y a été découverte, aussi son âge est inconnu. Cependant, les faciès rencontrés sont
très voisins, quoique plus gréseux, de ceux du Cambrien moyen de la Meseta côtière. En particulier, un
affleurement, aujourd'hui disparu sous les eaux de la retenue du barrage du Bou-Regreg, montrait un faciès de
« Schistes à trous » à alternances grauwackeuses et carbonatées, tout à fait semblable aux termes de passage
Cambrien inférieur - moyen. Sur ces considérations de faciès, un âge Cambrien moyen p.p. peut donc être
proposé, sous réserves, pour cette formation.
.
Cette attribution stratigraphique permet de proposer un âge pour le plissement qui affecte ces terrains et qui
développe des plis E-W déversés à couchés vers le Sud, accompagnés par une schistosité cristallophyllienne et un
métamorphisme épizonal. Ces structures sont recoupées par le granite de Rabat - Tiflet, daté à 430 ± 2 Ma
(Charlot e/ û/. , 1973 ; âge recalculé avec X = 1,42 10-' 'an-'). Si les terrains impliqués dans cette tectonique
sont bien Cambrien moyen p.p., le plissement n'est ni hercynien ni précambrien, mais il doit dater du Cambrien
supérieur ou de l'Ordovicien. Une autre conséquence découle de ces observations : dans le reste de la Meseta on
n'observe nulle part de discordance angulaire entre le Cambrien et l'Ordovicien ; il faut donc que la zone de
Rabat - Tiflet, structurée dans l'hypothèse admise au Cambrien supérieur ou à l'Ordovicien, ait été rapprochée,
par coulissement ou chevauchement, du reste de la Meseta postérieurement à sa structuration. C'est à cette
époque que des coulées basaltiques se mettent en place dans l'Ordovicien à Rabat. Elle apparaît donc, au regard
des autres zones mésétiennes, comme un segment exotique dont l'origine et l'extension, d'ailleurs, restent
inconnues, même si on a signalé récemment (Wissmann et von Rad, 1979) des granites cataclasés au large d'El
Jadida, dont l'aspect rappelle celui du granite de Rabat - Tiflet. Après ce rapprochement, cette zone joue, comme
le Bloc côtier, en zone d'apport pour le Bassin de Sidi-Bettache durant le Dévonien supérieur et le Dinantien. Au
cours de la tectonique hercynienne, qui ne l'affecte par une crénulation que sur sa marge sud, elle chevauche
l'anticlinal de Rabat - Tiflet qui constitue la bordure nord de la zone de Meseta centrale.
142
2.
A. Piqué et A. Michard
Zone 9. Les noyaux paléozoïques rifains
:
Au cœur du domaine rifain, des terrains paléozoïques sont engagés dans des unités allochtones mésozoïques unités Sebtides (nappes inférieures, métamorphiques) et Ghomarides (nappes supérieures, peu métamor¬
phiques et sédimentaires). La correspondance de ces séries avec celles des zones internes des chaînes bétiques et
avec la Kabylie suggère leur continuité initiale (BOURROUILH et GORSLlNE, 1979). Par contre, les relations entre
cet ensemble paléozoïque et la Meseta ne sont pas encore éclaircies.
La présence de l'orogenèse hercynienne est prouvée par la discordance du Permien des Ghomarides sur du
Paléozoïque où sont datés des niveaux allant du Llandovery au Viséen supérieur - Namurien (in MlCHARD et
Chalouan, 1978), et suggérée par des âges radiométriques obtenus dans les Sebtides de Kabylie et du Rif
(Peucat et Bossière, 1978 ; Bernard-Griffiths et al., 1977). L'âge de la mise en place du complexe
ultrabasique des Beni-Bouchera (Kornprobst, 1974 ; Reuber et al., 1981) n'est toujours pas connu.
En Kabylie, une phase tectonique anté-Cambrien supérieur (Bossière et Raymond, 1972 ; Baudelot et
Gery, 1979) développe un métamorphisme épizonal. Elle n'a pas encore été retrouvée dans le Rif, mais il est
possible qu'elle corresponde à la tectonique anté-hercynienne de la zone de Rabat - Tiflet.
centre -orientale Boutonnières orient.
Meseta MesetaAzrou
Khenifra Tazek ka
cotier centrale Jbilete E Mrirt
Mekkam Jerada
Zone de Zones méridionales
Mideit Tineghir Ben -Zireg Tindouf
Bechar
Permo-Trias
Stéphan. Autunien
C-D
-.-o-o' o.
:0.\0.\Ç?:Ç?
Westphalien
ч/XZX
'XZX/V
Namurien
Viséen
sup.
inf.
Tournaisien
sup.
Dévonien m.
inf.
"Г г
AIP
1
,
1
1
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J
[
[
L
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;
érosionde dépôts
Pas
postérieure
lacune ou
p Péliîes silts
Discordance angulaire
Disc
ravinement
or dan ce cartographique,
F!ysrh
Gauchissement, failles
W df y s с h
Plis amples
:X-'] Grès
Plis synschisteux
Г-о -Ло Cong om e rats mo osse
Recouvrements anormaux
v v ] Volcanisme bimodal
Mise en place de granites Ж jvolcanisme intermédiaire
Fig. 2 — Tableau résumant l'évolution géologique
des zones structurales délimitées sur la figure 1
(zones septentrionales exceptées)
Les zones structurales du Maroc hercynien
143
CONCLUSION
Le tableau de la figure 2 regroupe les principaux caractères sédimentaires et tectoniques qui ont été utilisés
pour la définition des zones structurales mésétiennes (carte fig. 1). Les zones septentrionales, dont l'origine et les
rapports avec le reste de la Meseta demeurent hypothétiques, ne figurent pas dans ce tableau. L'assemblage des
autres zones fait ressortir l'individualité de la zone de Midelt et de son plissement hercynien précoce. Au
Dinantien, elle est bordée à l'Ouest comme au Sud par un fossé des flyschs, peut-être continu (zones 2 et 5), et
des bassins à manifestations volcaniques importantes (zones 4 et 6) puis, plus loin, en disposition « externe »,
par des zones de plate-forme (zones 7 et 1). En outre, l'âge de la déformation paroxysmale devient de plus en
plus récent quand on s'éloigne de cette zone de Midelt, sans qu'on puisse décider actuellement s'il s'agit d'une
variation continue ou d'une migration discontinue de « phases » bien individualisées dans les temps : le
plissement synmétamorphique est d'âge Viséen en bordure de la zone de Midelt (zones 4 et 5 b), puis NamuroWestphalien plus loin (zones 5 a, 6, 7 et 2), pour disparaître dans la plate-forme saharienne où on quitte
l'orogène hercynien. Le déversement des plis, dans une certaine mesure, mais surtout les chevauchements et les
nappes, montrent une vergence centrifuge à partir de cette zone de Midelt.
Nous ne proposerons pas ici d'explication à cette disposition. Elle nous paraît fondamentale et elle
constituera probablement un jalon important dans la compréhension de l'orogenèse hercynienne au Maroc.
Manuscrit déposé le 3 mars 1981
Summary
:
On the basis of stratigraphie, sedimentoiogical and tectonic features, 9 structural zones are distinguished in the hercynian belt of
Morocco. They constitute 4 structural domains
— the saharian platform and its northern margin,
— the eastern zones with an early folding, and their margin,
— the western zones, without any early folding, and their margin,
— the northern zones.
Zusammenfassung
:
Auf die stratigraphischen, sedimentologischen und tektonischen Argumenten basierend werden im herzynischen Marokko 9 strukturale
Zonen unterschieden, die den 4 folgenden Gebieten zugeordnet werden können
— die Saharaplatform und ihr nördliches Randgebiet,
— die östliche Zone mit früher Faltung und ihr Randgebiet,
— die westliche Zohne ohne frühe Faltung und ihr Randgebiet,
— die nördlichen Zonen.
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