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cours Béton précontraint

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Béton précontraint
HSAIRI Nizar
INTRODUCTION GÉNÉRALE
 L'idée de soumettre le béton à un effort de compression lui permettant
de travailler en flexion sans qu'il n'en résulte de traction
 De nombreux essais ont eu lieu, en France et à l’étranger, à la fin du
XIXème siècle et au début du XXème. Ces tentatives ont toutes échoué :
– Traction trop faible, qui ne faisait que retarder l’apparition de la
fissuration,
– Tension initiale annihilée par les déformations différées du
béton
 Freyssinet attribue ces échecs à l’état d’esprit des chercheurs :
– On cherchait à améliorer le BA et non à créer un nouveau
matériau
– En particulier, dans ces expériences infructueuses, c’est toujours
l’acier qui reprend les tractions, alors que dans le BP tel que le
conçoit Freyssinet, elles sont reprises par le béton, l’acier n’étant
qu’un moyen d’exercer l’effort de précontrainte.
Invention de la précontrainte par Eugène
Freyssinet
 Premier brevet sur la précontrainte
par armatures en acier, en 1928. Il s’agit
de prétension, pour la réalisation
d’éléments préfabriqués tels que des
poteaux électriques. Impose l’utilisation
d’acier à haute résistance.
 Mise au point des procédés et des
outils pour la fabrication industrielle de
poteaux électriques de 1929 à 1933.
Mais, crise économique, pas de
débouchés au moment où tout était au
point.
 Le véritable lancement de la précontrainte est constitué par le
sauvetage de la gare maritime du Havre, en 1933. La solution de
consolidation mise en œuvre par Freyssinet faisait largement appel
à la précontrainte
 En 1939, Freyssinet dépose des brevets concernant la post-tension:
mise en tension de fils multiples par vérin hydraulique et ancrage par
cônes de béton.
 La post tension étend le domaine d’emploi de la précontrainte, qui
jusqu’alors se limitait à des éléments préfabriqués. La post-tension sera
aussi largement utilisée pour assembler des éléments préfabriqués.
 Conditions, énoncées par Freyssinet, pour pouvoir mettre en pratique
la précontrainte, conditions toujours valables de nos jours :
– Utiliser des aciers de très haute limite élastique.
– Leur donner une très forte tension initiale (au moins 500 MPa)
– Les associer à des bétons peu déformables et dont les lois de
déformation sont bien connues, avec l’avantage supplémentaire
que cela correspond généralement à des résistances importantes
et régulières.
 Après la guerre de 1939-45
• Développement rapide de la précontrainte dans les grandes
structures de génie civil, et notamment les ponts.
• De nombreux procédés de post-tension ont été développés
à partir des années 50, se distinguant par la nature des
armatures et le système d’ancrage, exemple : fils parallèles et
ancrage par boutonnage, ancrage par manchon serti. Mais
les systèmes les plus largement utilisés à travers le monde
depuis plusieurs décennies sont basés sur l’utilisation de
câbles formés de torons, ancrés par coincement conique au
moyen de clavettes métalliques.
CHAP I : GENERALITES SUR LA
PRECONTRAINTE
LE TERME « PRECONTRAINTE »
EST COMPOSE :
• -du préfixe « pré » qui signifie « avant »
• -de « contrainte » qui signifie
« effort imposé par unité de surface »
• Un élément de construction (poteau ,poutre,
tirant)est précontraint si avant de supporter
des charges et surcharges, il impose des
contraintes qui sont égale et opposée à celles
appliquer.
1. INTRODUCTION
Le béton est un matériau hétérogène qui présente une très bonne
résistance à la compression, par contre, il a une très mauvaise
résistance à la traction.
C’est ainsi qu’une poutre reposant sur deux appuis, soumise à l’effet
de son poids propre (G) et d’une charge d’exploitation (Q) , subit des
contraintes de flexion qui se traduisent par une zone comprimée en
partie supérieure et par une zone tendue en partie inférieure
 La poutre subit également des contraintes de cisaillement dues aux
efforts tranchants qui se produisent vers les appuis. Ces contraintes
occasionnent des fissures à 45° que le béton ne peut reprendre seul.
Dans ce cas de figure, deux solutions sont possibles :
Solution N°1: L’ajout d’une quantité d’armatures capable de reprendre
les efforts de traction dans le béton (Principe du béton armé).
Solution N°2 : L’application d’un effort de compression axial qui s’oppose
aux contraintes de traction dues aux chargements (Principe du béton
précontraint).
2. PRINCIPE DE LA PRECONTRAINTE
La précontrainte a pour objectif, en imposant aux éléments un effort de
compression axial judicieusement appliqué, de supprimer (ou fortement
limiter) les sollicitations de traction dans le béton (Figure I.4).
Cette précontrainte peut être :
Une précontrainte partielle : autorisation des contraintes de traction limitées.
Une précontrainte totale : élimination totale des contraintes de traction.
3. MODE DE PRECONTRAINTE
Pour réaliser l’opération de précontrainte, il existe deux possibilités.
3.1. Précontrainte par pré-tension
Dans ce procédé, les câbles de précontrainte sont tendus entre deux massifs
solidement ancrés avant le coulage du béton (Figure I.5). Cette technique est
surtout employée sur les bancs de préfabrication, pour réaliser des éléments
répétitifs.
Bétonnage au contact d’armatures préalablement tendues.
3.2. Précontrainte par post-tension
Ce procédé consiste à tendre les câbles de précontrainte, après coulage et
durcissement du béton, en prenant appui sur la pièce à comprimer (Figure I.6).
Cette technique est utilisée pour les ouvrages importants est, généralement,
mise en ouvre sur chantier.
La précontrainte par post tension se présente sous deux formes :
Une précontrainte par post-tension interne
Une précontrainte par post-tension externe
Mise en tension de câbles intérieurs à la pièce.
Post-tension: précontrainte intérieure.
Post-tension: précontrainte extérieure.
La mise en tension peut être faite en tendant l’acier aux deux extrémités de la
pièce (actif - actif) ou en tendant une seule extrémité uniquement (actif –passif)
(Figure I.7).
Etapes générales de réalisation
Placement des gaines dans le coffrage.
Coulage du béton.
Après le durcissement du béton, la mise en tension des câbles.
Le blocage se fait par différents systèmes de cales sur une zone de béton fretté.
L’injection d’un coulis de ciment (coulis de ciment CPA, comportant un adjuvant)
L’ensemble d’un procédé de précontrainte comprend, généralement, les
éléments suivants :
a)- Dispositif d’ancrage: on distingue, principalement, deux types d’ancrage:
Ancrage actif, situé à l’extrémité de la mise en tension.
Ancrage passif (ancrage mort), situé à l’extrémité opposée à la mise en
tension.
Plaque d'appui (Ancrage actif)
Plaque d’ancrage (ancrage passif).
b)- Les coupleurs : dispositif permettant les prolongements des armatures.
Coupleur M/ME
(Ancrage mobile)
Coupleur P
c)- Matériels de mise en tension : vérins, pompes d’injection, pompe
d’alimentation des vérins etc.
Mise en tension
pompe hydraulique avec
télécommande
injection
malaxeur injecteur
d)- Les accessoires :gaines, tubes d’injection etc.
Ce sont des conduites métalliques, (ou plastiques),
Gaine PE/PP
Les gaines polyéthylène/polypropylène
à paroi épaisse assurent une seconde
protection anticorrosion à long-terme,
Gaines feuillard
Les gaines feuillard représentent la solution la plus
économique comme gaine de précontrainte. Ces
gaines d’épaisseur variable (0,25 – 0,60 mm)
assurent une seconde protection anticorrosion
avec une excellente adhérence entre le câble et le
béton. La première protection anticorrosion est
assurée par l’alcalinité du coulis d’injection et du
béton.
4. Technologie de la précontrainte
Différents types d’armatures
Barres
Fils
Torons
Torons en bobine
Toron + Clavettes
Clavettes
Toron
7. AVANTAGES ET INCONVENIENTS
7.1. Avantages
1) Une compensation partielle ou complète des actions des charges.
2) Une économie appréciable des matériaux.
3) Augmentation des portés économiques.
4) Une réduction des risques de corrosion.
7.2. Inconvénients
1) La nécessité de matériaux spécifiques.
2) La nécessité de main d’oeuvre qualifié.
3) La nécessité d’équipements particuliers.
4) Risque de rupture à vide par excès de compression.
5) Un calcul relativement complexe.
8- SYSTEMES DE PRECONTRAINTE
8. REGLEMENTATIONS
IP1 : Instruction Provisoire n°1 du 12 Août 1965
IP2 : Instruction Provisoire n°2 du 13 Août 1973
BPEL 91 : Béton précontraint aux états limites
Euro code 2 : (Béton Armé et Béton précontraint ).
RAPPEL
NOTION DE CONTRAINTE
• Données :
•
F’
l’éprouvéte est constituée par
un cylindre en béton :
- section 200cm2
- hauteur 32cm
ce cylindre est placé entre les
plateaux d’une presse
hydraulique exerçant un effort
progressif de compression
L¨¨
L
²
F’
Hypothèses
• Les charges sont uniformément réparties et
leur somme est =F’
• Le point d’application de cette résultante est
situé au centre de gravité de la section
constatation
• L’effort de compression provoque un léger
raccourcissement « l » de la hauteur initiale
du cylindre en béton(déformation)
Condition d’équilibre
• Dans une section : la somme des projections
des forces Sur un axe doit être nulle soit
• Exemple : si F’ est un effort de compression
de 40 000 N et S la section de béton égale à
200cm2, la contrainte de compression est
égale à :f’/s=200
dan/cm2
Autre exemple
• Un fil d’acier de précontrainte de 6mm et de
section 28mm2 subit un effort de traction de
3 000 da N.
• La contrainte de traction est
3000 /28 =107
dan
F’
mm2
dan/mm2
F’
Variations des contraintes extrêmes
suivant la position de la résultante
• Prenons un exemple pour mieux comprendre :
• -soit une poutre en béton de section
rectangulaire
• De 20cmx48cm, d’où S=960 cm2 ;
• Un effort de compression F de 4 920 da N agit
sur cette section
1er cas (fig.3)
• L’effort F est dit
« centré », c’est-à-dire
appliqué au centre de
gravité de la section.
• La contrainte de
compression est
uniforme.
2e cas (fig.4)
• L’effort F est appliqué
sur l’axe AB à droite du
centre de gravité G.
• Constatation :
-la contrainte en A
diminue ;
-la contrainte en B
augmente
3e cas (fig.5)
• L’effort F est appliqué à la
limite du tiers centrale,
toujours sur l’axe AB ,à8cm
du point G.
• Constatation :
-la contrainte en A est
nulle ;
-la contrainte en B est égale
à 104 da N/cm2 soit le
double de la contrainte
uniforme du 1er cas.
4e cas (fig.6)
• L’effort F se déplace
vers B.
• Constatation :
-la contrainte en B
continue de croître ;
-la contrainte en A
change de sens et
devient une contrainte
en traction.
Conclusion
• La valeur algébrique des contraintes extrêmes
en A et B dépend de la position de la
résultante des forces appliquées à la section,
c’est à dire de son excentricité par rapport au
centre de gravité de la section.
• L’excentricité d’un groupe de câbles
précontraints est la distance du centre de
gravité des câbles au centre de gravité de la
section.
Conséquences pratiques
• Reprenons l’exemple de la poutre
de section 20 cm x 48 cm
reposant sur deux supports.
Elle est soumise aux effets de son
propre poids, des charges qu’elle
supporte.
Il en résulte :
• -des contrainte de compression
sur la fibre supérieur estimées
à+133 bars ;
• -des contraintes de traction sur la
fibre inférieur estimées à -133bar.
1er hypothèse
• Appliquer un effort F’ au centre de gravité
de la section pour obtenir une contrainte
uniforme de compression de+133 bras
(fig.10).
Il s’ensuit
Contraintes Contraintes Contraintes
dues au
uniforme
résultantes
poids
du à F’
propre,
charges et
surcharges
Fibre
supérie
ure
Fibre
inférieur
e
+133
bras
+133
bras
266
bras
-133
bras
+133
bras
0
Bilan :
• -la contrainte de traction sur la fibre inférieure
est supprimée ;
• -la contrainte de compression sur la fibre
supérieur est trop importante ;elle dépasse la
contrainte admise qui est de l’ordre de100 à
150 bras en moyenne ;
• -l’effort F’ peut s’évaluer facilement :
2e hypothèse
• Appliquons un effort F’1 à la limite du tiers
central, vers le bas de la section de la poutre.
• Dans ce cas, la contrainte due à F1 sur la fibre
supérieure sera nulle (voir c5) et la contrainte
sur la fibre inférieure atteindra +133bras.il
s’ensuit, dans la section de béton :
Contraintes
dues au poids
propre,
Chargées et
surchargées
Fibre
+133
supérieur bras
e
Contraint Contraint
es due
es
résultante
A F’1
s
0
133
Fibre
-133 bras +133
inférieure
0
Bilan :
• -la contrainte de traction sur la fibre inférieure
est supprimée ;
• -la contrainte de compression sur la fibre
supérieure est conforme,et moins importante
qu’en 4.1 ;
• -l’effort F’ vaut :
Soit moitié moins que dans la 1er
hypothèse, d’où économie de
câbles précontraints.
Principes :
Pour le constructeur, il s’agit
-de faire travailler le béton exclusivement en compression ;
-de ne pas dépasser les contraintes admises pour les
matériaux utilisés.
Pour cela, il peut jouer sur les paramètres suivants :
-la valeur F’II de l’effort de compression appliqué au béton par
les câbles tendus ;
-l’excentricité de la force F’ de précontrainte ;
- les dimensions de la section de béton.
Il y a lieu de tenir compte des allongements des câbles et
du fluage du béton.
Forces appliquées au béton
Forces appliquées au câble action de la
précontrainte seule
APPLICATIONS
CHAP II : CARACTERISTIQUES DES
MATERIAUX
1. INTRODUCTIOON :
2. CARACTERISTIQUES MECANIQUES : BETON
Le béton est un matériau hétérogène composé d’un mélange de liant, granulats,
eau et éventuellement d’adjuvants. Sa résistance mécanique est influencée par
plusieurs facteurs :
 qualité du ciment
 dosage en ciment
 teneur en eau
 l’âge du béton
 la température
 l’humidité
 la durée de chargement
Qualités requises
 Une résistance élevée en compression.
 L'étanchéité et la non-agressivité chimique.
 Une faible sensibilité aux effets des déformations différées.
Une bonne maniabilité.
2.2. Résistance à la compression
Le béton est défini par la valeur de sa résistance à la compression à l'âge
de 28 jours, dite «résistance caractéristique spécifiée ». Celle-ci, notée fc28 .
Pour les sollicitations qui s'exercent sur un béton âgé de moins de 28 jours, on
se réfère à la résistance caractéristique fcj . Les règles BAEL et BPEL donnent, pour un
âge j ≤28 jours et pour un béton non traité thermiquement :
2.3. Résistance à la traction (BPEL 91)
La résistance caractéristique à la traction, à l'âge de « j » jours, notée ftj ,
est conventionnellement définie par la formule :
ftj = 0,6 + 0,06 fcj
ftj et fcj sont exprimées en MPa (ou N/mm²)
2.4. Déformations longitudinales instantanées (BPEL 91)
*Déformation longitudinale:
A défaut de résultats expérimentaux probants, on adopte pour le module
de déformation longitudinale instantanée du béton noté Eij, une valeur conventionnelle
égale à :
*Déformation transversale (Coefficient de poisson)
Le coefficient de poisson du béton est pris égal à :
0,20 en zones non fissurées
zéro en zones fissurées
2.5. Coefficient de dilatation thermique
A défaut de résultats expérimentaux, le coefficient de dilatation thermique est
pris égal à 10-5 par degré C.
NB : pour améliorer la mise en place du béton, ses caractéristiques ou sa durabilité, on
peut être amené à ajouter des adjuvants en faible quantité lors de la confection du
béton.
On utilise plus spécialement :
les accélérateurs de prise
les retardateurs de prise
les accélérateurs de durcissement
les entraîneurs d’air
les plastifiants
les antigels.
2.6. Diagramme Contrainte – Déformation
Le diagramme caractéristique contrainte-déformation du béton a l'allure
schématisée sur la figure II.1 dite " parabole - rectangle".
Lorsqu'on a besoin d'une évaluation plus précise des déformations et à défaut
de données expérimentales probantes, il est nécessaire d'adopter le diagramme suivant
(Figure II.2) :
2.7. Déformation différée (retrait & fluage)
2-8-Coefficient de poisson :
2-9-Coefficient de dilatation thermique :
2-10-Qualités requises pour le béton du béton précontraint :
Une résistance élevée en compression : Elle conditionne la grandeur de la force de
précontrainte et le comportement du béton sous l’action des charges qu’il supporte.
Un module d’élasticité élevé : Le transfert des efforts des armatures tendues au béton
provoque une déformation élastique de celui-ci et implicitement une réduction de la force
de précontrainte due au raccourcissement des câbles. Pour réduire cette perte de tension
dans l’armature tendue, le béton doit avoir des déformations très petites.
Une faible sensibilité aux effets des déformations différées : La force de précontrainte
est réduite dans le temps grâce aux déformations différées du béton. Une bonne
formulation s’impose, surtout pour le rapport E/C.
Une bonne maniabilité : Dans le but de permettre le remplissage correct de toutes les
parties des moules et surtout les zones à ferraillage très dense.
Une grande compacité : Ce qui permet de réduire sa porosité et sa perméabilité. En effet,
le béton constitue, surtout dans le cas de pré-tension, le principal matériau de protection
des câbles contre la corrosion.
Etanche.
Ne présentant pas d’agressivité chimique vis-à-vis les câbles de précontrainte.
3. CARACTERISTIQUES MECANIQUES : ARMATURES
Les aciers utilisés en précontrainte sont de deux natures différentes :
les aciers actifs qui créent et maintiennent la précontrainte ;
les aciers passif nécessaires pour le montage , pour reprendre les efforts tranchants,
et pour limiter la fissuration.
3.1. Armatures passives
Ce sont des armatures identiques à celles utilisées dans le béton armé, ils ne sont
mis en tension que par la déformation de l'élément.
3.1.1. Description des différents types d'aciers
Les aciers généralement utilisés sont classés en plusieurs catégories :
Barres rondes lisses.
Barres à haute adhérence.
 Fils (Fils à Haute adhérence et fils lisses).
 Treillis soudés.
D’une façon générale, on distingue pour les armatures passives en béton précontraint :
Les aciers passifs longitudinaux
Les aciers passifs transversaux
3.1.2 Caractères des armatures passives
Les caractères des armatures passives à prendre en compte dans les calculs sont
les suivants :
Section nominale de l'armature
Module de déformation longitudinale (Le module de déformation longitudinale de
l'acier Es est pris égal à 200 000 Mpa).
Limite d'élasticité garantie
L'acier est défini par la valeur garantie de sa limite d'élasticité, notée fe .
Le tableau II.1 donne les désignations conventionnelles , les nuances et les limites
d’élasticité actuellement sur le marché
Diagramme Contraintes -Déformations
L’aptitude de l'armature à rester solidaire au béton
Cette aptitude est caractérisée par les coefficients d'adhérence dits de fissuration et de
scellement désignés respectivement par  et .
Coefficients de fissuration :
 =1 ronds lisses
 =1.6 barres HA ou fils HA de diamètre supérieur ou égal à 6mm
 =1.3 fils HA de diamètre inférieur à 6mm
Coefficients de scellement :
=1 ronds lisses
=1.5 barres HA ou de fils HA
3.2. Armatures actives
Les aciers actifs sont les aciers de la précontrainte, ils sont mis à des tensions.
A l'inverse des armatures de béton armé qui se contentent d'un acier de qualité courante,
les armatures de précontrainte exige un acier satisfaisant un certain nombre de
conditions. Elles ont été classés par :
catégorie : fils, barres, torons.
classe de résistance.
3.2.1. Qualités requises
Une résistance mécanique élevée.
Une ductilité suffisante.
Une bonne résistance à la corrosion.
Une faible relaxation.
Un coût aussi bas que possible.
3.2.2 Caractères géométriques
Sur le marché on distingue trois types d’acier de précontrainte:
-les fils
-les barres
-les torons
Les fils
Les fils sont des armatures dont la plus grande dimension transversale est
inférieure à 12.5mm ;ils sont livrés en couronnes.
On distingue :
les fils d’acier ronds et lisse de symbole L,
les fils autres que ronds et lisses de symbole L.
Les fils sont définis par leur diamètre nominal auquel correspond une section
nominale conventionnelle, suivant le tableau II.2
Caractéristiques géométriques des fils de précontrainte.
Les barres
Les barres sont définies comme des armatures rondes et lisses de diamètre qui
varie entre 12,5 et 36 mm, et de longueur de 12 à 18 m. Les caractères géométriques des
barres sont le diamètre et la section nominale, définis suivant le tableau II.3.
Caractéristiques géométriques des barres de précontrainte
Les torons
Un toron est un assemblage de 3 ou 7 fils enroulés en hélice et répartis en une
couche, éventuellement autour d’un fil central.
Les torons sont caractérisés par le nombre de leur fils , par leur diamètre, et par
leur section. Le tableau II.4 fournit les valeurs correspondantes.
Caractéristiques géométriques des torons de précontrainte.
Un toron à 7 fils (T15).
3.2.3. Caractéristique de calcul
Les caractères des armatures de précontrainte à prendre en compte dans les
calculs sont :
section nominale de l'armature ;
la contrainte maximale garantie à rupture fprg
la contrainte à la limite conventionnelle d'élasticité fpeg
coefficient de relaxation 1000
  1000 = 2,5 % pour la classe TBR (Très Basse Relaxation)
 1000 = 8 % pour la classe RN (Relaxation Normale)
adhérence au béton ;
coefficient de dilatation thermique 10-5 par degré C.
module de déformation longitudinale :
Ep = 200 000 MPa pour les fils et les barres
Ep = 190 000 MPa pour les torons
diagramme efforts-déformations.
Les diagrammes à utiliser conventionnellement pour les calculs sont donnés
respectivement :
Pour les fils tréfilés et les torons
Pour les fils trempés et pour les barres :
La trempe ou trempage est un traitement thermique consistant en un
refroidissement rapide d'un matériau pour obtenir des propriétés mécaniques
particulières, La trempe peut être suivie d'un revenu, qui est un réchauffement de la
pièce. Elle permet d'obtenir les caractéristiques mécaniques définitives de la pièce
soit en les augmentant, soit en les diminuant et d'obtenir un alliage moins fragile
3-3-Qualités requises pour les aciers de précontrainte :
L’allongement de l’armature à la mise en tension doit être beaucoup plus grand que
les raccourcissements que le béton subit à la précontrainte et dans le temps (retrait et
fluage), pour pouvoir maintenir dans le temps, la force de précontrainte. Dans le cas
contraire, les raccourcissements du béton présentent des pertes de tension qui peuvent
annuler partiellement ou totalement l’effort de précontrainte.
Les aciers actifs doivent présenter une rugosité suffisante afin d’assurer l’adhérence
avec le béton car cette dernière constitue la condition essentielle de la transmission des
efforts des aciers au béton notamment dans le cas de pré-tension.
Ils doivent présenter une faible relaxation. Cet effet sur la force de précontrainte est
similaire à celui du retrait et fluage sur le béton.
Ils doivent avoir une résistance mécanique élevée.
Ils doivent avoir une ductilité suffisante.
Ils doivent avoir une bonne résistance à la corrosion.
3. APPLICATIONS
CHAP III : SOLLICITATIONS ET
SECTIONS DE CALCUL
1. PRINCIPE DE JUSTIFICATION
2. ACTIONS
2-1 DENOMINATION
2-2 Coefficient des combinaison
3. SOLLICITATIONS
3.1. Sollicitations de calcul à l’ELU
1) Combinaisons fondamentales
2) Combinaisons accidentelles
3.2. Sollicitations de calcul à l’E.L.S
3.3. Valeurs de
4. SECTIONS DE CALCUL
Dans le calcul des caractéristiques géométriques d'une section (position
du centre de gravité, aire, moments d'inertie...), on tient compte des dimensions
que présente la section dans la phase considérée.
4.1. Caractéristiques géométriques des sections
a). Moment statique
Rq: Si l’axe X ou l’axe Y passe par le centre de
gravité de la section, les moments statiques
Sx et Sy sont nuls.
b). Moment d’inertie
 Le moment d’inertie polaire d’une
section est donné par:
Ip=Ix+Iy
Théorème :
Le moment d’inertie axial d’une section par rapport à n’importe quel axe est
égal au moment d’inertie de cette section par rapport à l’axe central parallèle
plus le produit de l’aire de cette section par la distance au cdg de la section à
l’axe considéré.
c). Module de résistance
d). Rayon de giration
e). Rendement d’une section
4.2. Types de section
a). Section brute
C’est la section du béton seul, telle qu'elle résulte des dessins de coffrage, sans
réduction des conduits et ancrages ( Figure).
b). Section nette
C’est la section totale du béton avec déduction des conduits et ancrages(Figure).
Elle est utilisée pour le calcul des contraintes à l'ELS en classe I et II.
c). Section homogène
C’est la section obtenue en ajoutant à section nette la section des
armatures longitudinales adhérente multipliée par un coefficient d'équivalence
convenable « n ».
Section homogène = section nette +(section d'armatures longitudinales
adhérentes)x (Coefficient d'équivalence).
n = 5 : cas des actions de courte durée
n = 15 : cas des actions de longue durée
d). Section homogène réduite
Pour le calcul des contraintes en classe III , il y a lieu de faire intervenir des
sections homogènes réduites, définies à partir :
Section homogénéisée et réduite = (Section du béton comprimé seul)+
(section d'armatures passives )x (nv) + (section d'armatures de
précontrainte) x (nv )x ()
avec :
nv = 15 : coefficient d'équivalence
 = 1 : cas de pré-tension
 = 0,5 : cas de post-tension avec injection de coulis
 = 0: cas de la post-tension lorsque les armatures ne sont pas adhérentes .
5. APPLICATIONS
CHAP IV : PERTES DE
PRECONTRAINTE
1. DEFINITION
D’une façon générale, on désigne sous le nom «perte de tension» ou «perte
de précontrainte » toute différence entre l’effort exercé lors de sa mise en
tension et l’effort qui s’exerce en un point donné d’une armature à un instant
donné.
En post tension, l’effort de précontrainte varie à la fois:
 dans l’espace, avec l’abscisse le long du câble, du fait de frottement;
dans le temps, à cause du retrait et du fluage du béton et de la
relaxation des aciers.
En pré tension, l’effort de précontrainte varie principalement dans le temps
du fait de l’application successive des actions.
2. TYPES DE PERTES
Les pertes de tension se divisent en deux groupes :
Les pertes de tension instantanées :se produisant lors de la mise en tension
des câbles de précontrainte.
Pertes de tension différées :se produisant dans un temps plus au moins long
après la mise en tension.
3. TENSION A L'ORIGINE
4. PERTES DE TENSION (EN POST-TENSION)
4.1. Pertes de tension instantanées
4.1.1. Perte de tension par frottement
4.1.2 Perte de tension par recul de l'ancrage
4.1.3 Perte de tension par déformations instantanées du béton
4.2. Pertes de tension différées
4.2.1 Perte de tension due au retrait du béton
4.2.2 Perte de tension due au fluage du béton
4.2.3 Perte de tension due à la relaxation de l'acier
4.2.4 Perte de tension différée totale
La perte différée finale est prise égale à :
5.APPLICATIONS
Application 1
CHAP V : DIMENSIONNEMENT DE
LA PRECONTRAINTE
1.
OBJECTIF DU DIMENSIONNEMENT
L’objectif du dimensionnement de la précontrainte est de déterminer la
force effective P (après soustraction des pertes de tension ) qui doit régner dans la
section étudiée afin que les contraintes limites soient assurées.
2.
Notations
Considérons une poutre de fibre
moyenne Gx (supposée horizontale) et de
plan moyen Gxy, fléchie et précontrainte
dans ce plan. Gy (axe vertical de symétrie
de la section droite) et Gz sont les axes
principaux d’inertie de la section
Caractéristiques d’une section droite
2.1. Section droite
3. DIAGRAMME DE VERIFICATION
Les vérifications des contraintes peuvent se ramener aux deux cas suivants :
Ces deux ensembles , un peu contradictoire , peuvent être regroupés
sous forme du diagramme de vérification suivant :
Contraintes et contraintes limites dans une section
4. APPROCHE DE LA PRECONTRAINTE
4.1. Câble moyen fictif
Les câbles de précontrainte dans chaque section , forment un ensemble
qui peut être assez complexe ; c’est pour quoi, pour les calculs ,on remplace
souvent cet ensemble par un câble moyen fictif qui aurait , dans chaque section ,
le même effet des câbles réellement mis en place
4.2. Centre de pression
L’effet d’un effort de précontrainte P excentré de« eo » et d’un moment
fléchissant Mf est équivaut à un effort de précontrainte P, appliqué en point
appelé « centre de pression » d’ordonnée:
effort normal n = P dû à la seule précontrainte ;
moment fléchissant m = Pe0 + M somme du moment de précontrainte Pe0 et du
moment fléchissant extérieur M.
Centre de pression
4.3. Noyau limite
La contrainte dans une fibre d’ordonnée «y » s’écrit en valeur
algébrique, sous la forme suivante :
Dans le cas général, on doit avoir :
le critère de respect des contraintes limites s’exprime, dans une section droite,
par les conditions suivantes :
Ces deux doubles inégalités peuvent se mettre sous la forme suivante :
Le segment [– c’ ; + c] de Gy ( voir
Figure ) est le noyau limite de traction
le segment [– ’’ ; + ’ ] de Gy est le
noyau limite de compression.
Le segment
est dit noyau limite au sens strict
Contraintes et noyaux limites
Ces différents noyaux limites engendrent, lorsque la section décrit la poutre, des
fuseaux limites de traction, de compression, au sens strict (intersection des deux
précédents). En tout cas de charge, la ligne de pression doit demeurer à l’intérieur du
fuseau limite au sens strict :
4.4. Excentricité du câble moyen fictif
noyau de passage au sens strict
noyau de passage de traction
noyau de passage de compression
Remarque
En pratique, le concept de noyau au sens strict est lourd à manier. Au
niveau du pré dimensionnement ,seule est facilement exploitable la notion de
noyau de traction qui permet de définir la précontrainte P et son excentricité eo.
Le noyau de compression conditionne, pour sa part les caractéristiques
à donner aux section droites mais, pour effectuer leurs dimensionnement , il est
beaucoup plus simple d’écrire directement, dans les zones déterminantes, le
respect des contraintes limites de compression .
C’est pourquoi, dans ce qui suit, nous ne conserverons que les notions de
noyaux (ou fuseaux) de traction. Nous les désignons simplement par :
— noyau (ou fuseau) limite ;
— noyau (ou fuseau) de passage ;
5. FUSEAU DE PASSAGE
La zone qui , sur tout l’élément, est délimité par l’ensemble des
segments de passage s’appelle fuseau de passage.
Pour que la précontrainte d’un élément soit possible ,il faut réunir deux
conditions:
L’existence du segment de passage
Un enrobage suffisant
6. NOTION DE SECTION CRITIQUE
6.1. Section sous critique :Si tout les segment de passage est à l’intérieure de la
zone qui permet un enrobage suffisant, la section est dite sous critique.
6.2. Section critique :Dans le cas où ils serait possible que le segment de passage
soit réduit à un point , la section est critique.
6.3. Section sur critique :Si le segment de passage à une de ses frontières
découpe la zone d’enrobage (segment ouvert),la section est dite sur critique.
7. EVALUATION DE LA PRECONTRAINTE
7.1. Cas de section sous critique et critique*
C’est une section où la solution P = PI
Le segment de passages est limité à un point
Pour que la double inégalité soit possible, il faut que e2 ≤ e1 , d’où on tire:
La valeur minimale absolue possible pour P est donc
Fuseau de passage dans le cas où la section la plus sollicitée est sous-critique
7.2. Cas de section sur critique
Lorsque l’excentricité associée à PI ne respecte pas les conditions pratiques
la solution P = PI est à rejeter, car elle conduirait à un câble mal enrobé
•avec d et d′ distances minimales entre le barycentre des câbles réels et les
fibres extrêmes, supérieure et inférieure.
Définition de d et d’
1) Moment positif :
d’ou on tire
De même :
Détermination de la précontrainte pour une section sur critique soumise à
des moments positifs
2) Moment négatif:
— pour une section sur-critique soumise à des moments négatifs :
Remarque
si PI > PII la section est sous critique
si PI < PII la section est sur critique
7.3. Cas particulier
7.3.1. Section sous critique
7.3.2. Section sur critique
1) Moment positif
2)Moment négatif
8. SECTION MINIMALE DE BETON
8.1. Cas d’une section sous critique
contrainte sur la fibre supérieure
contrainte sur la fibre inferieure
Possibilité d’atteindre les 4 contraintes limites
dans le cas d’une section sous-critique
8.2. Cas d’une section sur critique
1) Moment positif
Possibilité d’atteindre 3 contraintes
2) Moment négatif
Cas d’une section sur-critique avec M < 0
APPLICATIONS
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