Chapitre III
METAUX ET ALLIAGES
I – NOTIONS FONDAMENTALES
1 – Métal pur
En métallurgie, un métal est pur lorsqu’il est présent à au moins 99% dans le composé.
La plupart des métaux ne sont pas utilisés à l'état pur, mais sous forme d'alliage dont les
propriétés mécaniques diffèrent ; leur limite d’élasticité, en particulier, est supérieure à celle du
métal pur.
2 – Impureté
Tout élément étranger à un métal est dit impureté s’il ne dépasse pas un seuil ou n’affecte
pas la composition ou le comportement physicochimique du métal. Dans le cas contraire, il est
appelé élément d’addition et entre volontairement dans la composition du métal. Cet élément
étranger peut être inséré dans le métal de base sous forme de solution ou réagir avec le métal
de base et former un composé nouveau.
2 – 1 – Solution solide
Une solution solide est une situation où un élément est dispersé au sein d'un cristal.
Les alliages binaires sont constitués d’un métal de base A et d’un métal d'addition B.
Cependant, B n'est pas toujours métallique : l’exemple des aciers où l’élément d’addition, le
carbone, n’est pas un métal.
Suivant la nature de A et B et leurs proportions respectives, l'alliage prendra
différentes formes. Si l'on peut ajouter des atomes B sans modifier la structure cristalline de A,
on forme la solution solide AB (α). Dans certains cas, l'addition de B dans A est possible sans
limitation ; les deux métaux sont miscibles en toutes proportions : A et B forment une solution
solide continue (exemple : Au et Ag ; structures cubique à face centrée ; paramètres de maille :
0,408 nm et 0,409 nm).
Il existe deux grandes classes de solution solide : les solutions solides interstitielles et
les solutions solides de substitution.
A – Solution solide de substitution
C’est le cas où les rayons des atomes étrangers sont voisins de ceux des atomes du métal
de base. Les atomes étrangers se logeront aux nœuds du réseau (Fig. 1-a). Les atomes étrangers
remplacent les positions des atomes de base.