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I- ORIENTATIONS GLOBALES DE LA LFI 2021
Redresser la situation économique en priorisant la création d’emplois
L’Etat stimulera la croissance économique via des mesures fiscales incitatives, des interventions
judicieuses sur les marchés et des dépenses publiques plus efficaces. Le renforcement de la productivité
agricole sera priorisé à travers les programmes de lutte contre l’érosion, l’invasion acridienne et la
sécheresse, l’aménagement de nouvelles superficies cultivables, la mécanisation agricole et la réhabilitation
des routes vers les principaux pôles de production. Le Gouvernement s’engage également mettre en place
des mesures visant à assainir l’exploitation, la vente et l’exportation d’Or et de pierres précieuses. Une
meilleure responsabilisation des autorités locales, dotées de plus de moyens techniques et financiers,
soutiendra l’atteinte de ces objectifs.
Les marchés publics prioriseront désormais l’entrepreneuriat local. Les mesures y afférentes
permettront de soutenir la compétitivité des entreprises locales et de contribuer à la lutte contre le chômage.
La promotion de l’entrepreneuriat des femmes et des jeunes sera particulièrement mise en avant, entre autres
via l’appui aux métiers artisanaux et aux petites manufactures agro-alimentaires. A l’instar de la construction
de la maison de la vanille à Antalaha, le Gouvernement compte également prioriser les filières pourvoyeuses
de devises afin de valoriser les avantages comparatifs de Madagascar et améliorer sa position
géoéconomique. L’optimisation du mécanisme de rapatriement de devises est par la même occasion
renforcée.
Les appuis techniques et stratégiques en faveur du secteur énergétique seront priorisés dans
la présente LFI. L’Etat promeut la production et le transport d’énergies non fossiles afin de renforcer la
souveraineté économique nationale et de raffermir les bases de l’Emergence. Le soutien au redressement
de la JIRAMA sera également poursuivi. Plusieurs initiatives ont été aussi lancées par l’Etat en matière de
Partenariat Public-Privé afin de mobiliser de nouveaux investissements, surtout étrangers. Ces nouveaux
investisseurs seront incités à se positionner sur des secteurs stratégiques, comme celui du logement, de
l’énergie, de l’agro-alimentaire, etc. En contrepartie, l’Administration s'engage à poursuive la mise en place
de services publics de proximité tels que les Hôtels des Finances, les Directions Régionales de la Sécurité
Publique, les Tribunaux de Première Instance, etc.
Poursuivre les efforts visant à rattraper le retard en matière de développement social
Pour faire front à la forte vulnérabilité de la population engendrée par la crise sanitaire, le
budget consacré au secteur social restera prioritaire. En effet, même si la prévalence et la mortalité liées
à la Covid-19 en Afrique sont inférieures à celles observées sur les autres continents, son impact sur le
niveau de vie des ménages, quant à lui, est plus alarmant que ceux des crises précédentes. Selon la Banque
Mondiale, le taux de pauvreté en Afrique aurait augmenté de 2 points de pourcentage en 2020. En milieu
urbain, 10% de la population serait classée parmi les nouveaux pauvres. A Madagascar, le niveau de revenu
déjà faible des ménages a encore diminué en raison des chômages techniques et de la baisse du volume
des exportations, comme en témoigne le PIB par habitant du pays qui est passé de 537 USD en 2019, à
503 USD en 2020 et projeté à 530 USD en 2021.