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Impact de l’ancrage de la responsabilité sociale de l’entreprise sur l’implication du personnel : Un essai de revue de littérature, FARAH, S.

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Alternatives Managériales
Economiques
E-ISSN : 2665-7511
https://revues.imist.ma/?journal=AME
FARAH / Revue AME Vol 3, No 3 (Juillet, 2021) 643-663
Impact de l’ancrage de la responsabilité sociale de l’entreprise
sur l’implication du personnel : Un essai de revue de littérature, FARAH, S.1
1. Docteur, Université Abdelmalek Essaadi de Tanger, [email protected].
Date de soumission : 15/06/2021
Date d’acceptation : 23/07/2021
Résumé :
La recherche sur la RSE a traversée plusieurs périodes, chaque période a apporté sa propre
contribution tout en s‘appuyant sur les acquis des périodes récentes pour arriver à un concept de
RSE complexe, protéiforme et mobilisant de multiples fondements et approches. Pasquero
(2013, p : 67) qualifie cette évolution de sédimentation, elle est le fruit des interactions du monde
académique avec les milieux d’affaires qui, depuis 50 ans, sollicitent la recherche afin de proposer
des analyses et des approches d’opérationnalisation de la RSE pour faire face aux demandes et
pressions sociétales.
Au niveau du monde des affaires, les entreprises intègrent des pratiques socialement
responsables dans leurs stratégies managériales (Attarça & Jacquot, 2005, p :154). A titre
d’exemple, selon une enquête récente menée auprès des dirigeants d’entreprises à l'échelle
internationale, menée par le Pacte mondial des Nations Unies et Accenture, globalement 93% des
PDG interrogés ont déclaré que la RSE est essentielle pour la réussite future de leur entreprise
ainsi que pour l’engagement de leurs salariés à développer leurs aspects sociaux, contre 98% en
Asie-Pacifique 97% en Afrique (UNGC, Accenture 2010, p :294).
Cet article a pour objectif de répondre à la problématique suivante : Dans quelle mesure l’ancrage
de la RSE favorise-t-il le développement de l’implication du personnel ?
L’approche méthodologique adoptée est une étude théorique à travers une revue de littérature
pour explorer les différents modèles et théories qui ont appréhendé la relation entre la RSE et
l’implication du personnel.
Les principaux résultats obtenus démontrent que la RSE peut être un gage pour l’implication du
personnel.
Mots- clés : RSE ; Implication ; Personnel ; Modèles théoriques.
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The Impact of Corporate Social Responsibility on Employee Engagement:
A Literature Review
Abstract:
Corporate Social Responsibility (CSR) has gone through several periods, each period has made its
own contribution while building on the achievements of recent periods to arrive at a concept of
CSR that is complex, multi-faceted and multi-faceted and multi-faceted. Pasquero (2013, p : 67)
describes this evolution as sedimentation, it is the result of interactions between the academic
world and the business community that, for 50 years, have been soliciting research in order to
propose analyses and operationalization approaches to CSR in order to face societal demands and
pressures.
To at the business level, companies integrate socially responsible practices into their
management strategies (Attarça & Jacquot, 2005, p:154). For example, according to a recent
survey of global business leaders, conducted by the United Nations Global Compact and
Accenture, a total of 93% of CEOs surveyed said that CSR is essential for the future success of their
business and for the commitment of their employees to develop their social aspects, compared
to 98% in Asia. -Pacific 97% in Africa (UNGC, Accenture 2010, p: 294).
This article aims to answer the following question: To what extent does anchoring CSR promote
the development of employee involvement?
The methodological approach adopted is a theoretical study through a literature review to
explore the different models and theories that have grasped the relationship between CSR and
employee involvement.
The main results show that CSR can be a key to employee involvement.
Key words: CSR ; involvement ; Staff ; Theoretical models.
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Introduction:
L’approche dominante de la RSE est celle de « stakeholders » initiée par Freeman (1999, p : 233236). « Les « stakeholders » sont des individus ou des groupes qui peuvent affecter ou sont
affectés par la réalisation des objectifs de l’organisation ». Cette approche souligne le caractère
opérationnel de la RSE qui se trouve à la croisée de plusieurs chemins. Les stakeholders
représentent les parties prenantes de l’entreprise et font partie intégrante de la démarche RSE.
L’adoption d’un comportement socialement responsable par l’entreprise augmente et améliore
les relations entre les diverses parties prenantes (McWilliams et Siegel, 2001, p :117), réduisant
ainsi le risque (Boutin-Dufresne et Savaria, 2004, p : 57-66). Pour ces raisons, la valeur stratégique
de la RSE devient de plus en plus reconnue (Porter and Kramer, 2002;p :5-16).En effet La
responsabilité sociale des entreprises est « un processus permanent d’amélioration dans le cadre
duquel les entreprises intègrent de manière volontaire, systématique et cohérente des
considérations d’ordre social, environnemental et économique dans la gestion globale de
l’entreprise ; à cet égard, la concertation avec les parties prenantes de l’entreprise fait partie
intégrante du processus » (CIDD, 2005, p : 6).
Concilier l'économique et le social implique pour les dirigeants que les ressources humaines
contribuent à la création de valeur dans le respect de l’humain. Il s’agit de pousser la fonction RH
à considérer le salarié comme un client interne dont la satisfaction est importante à la réussite de
l’entreprise (Peretti, 2006, p :89).
Nous signalons que jusqu’à présent, la pratique des entreprises et la recherche scientifique se
sont largement concentrées sur la dimension externe de la RSE. Cependant, il faut préciser que
l'engagement d'une entreprise dans la démarche RSE ne peut être crédible que si des actions
socialement responsables sont prises en interne également, c'est-à-dire destinés à ses salariés. Il
y a même des auteurs qui suggèrent qu’une entreprise doit d'abord agir consciemment et de
manière contrôlée en interne avant d'étendre ses efforts dans le domaine de la responsabilité
sociale au monde extérieur (Chassagnon & Dubrion, 2015, p : 126).
Dans la présente recherche, notre objectif est de mettre l'accent sur la contribution de la
responsabilité sociale des entreprises (RSE) à l’implication du personnel tout en mobilisant les
théories et modèles ayant évoqués cette relation afin d’enrichir la littérature académique sur ce
sujet.
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La démarche méthodologique adaptée dans cet article est une revue de la littérature qui vise à
regrouper, synthétiser et consolider les contributions scientifiques existantes dans la littérature
sur la relation RSE et implication du personnel. Le présent article de synthèse de la littérature vise
à traiter notre problématique à travers la question principale de recherche suivante : Dans quelle
mesure l’ancrage de la RSE favorise-t-il le développement de l’implication du personnel ?
En tentative de réponse à cette problématique, dans cet article, on va procéder au croisement
des théories et modèles les plus remarquables et ayant traité la relation ente la RSE et
l’implication du personnel.
De ce fait, cet article contient tout d’abord et dans une première partie une revue de littérature
de la RSE et de l’implication du personnel ainsi dans une deuxième partie nous avons abordés les
études et modèles qui abordent la relation entre ces deux thèmes, ensuite une discussion des
résultats des auteurs et finir avec une conclusion.
1. Cadre théorique
1.1 Présentation de la RSE
1 .1.1 Définition
La responsabilité sociale d’entreprise (RSE) est l’engagement que prend une entreprise en vertu
duquel elle gérera les effets sociaux, économiques et environnementaux de ses activités de façon
responsable et conforme aux attentes du public.
Le concept de RSE ne peut recevoir une définition définitive. Sa diffusion à travers des différentes
cultures ne peut qu’a l’enrichi au fil du temps.
Peretti et Laffargue (2013) définissent la RSE comme « la contribution des entreprises aux enjeux
du développement durable. [Elle consiste] pour les entreprises à prendre en compte les impacts
sociaux et environnementaux de leur activité pour adopter les meilleures pratiques possibles et
contribuer ainsi à l’amélioration de la société et à la protection de l’environnement. La RSE permet
d’associer logique économique, responsabilité sociale et écoresponsabilité » (Peretti et Laffargue
2013, p. 14).
Selon Boidin (2008, p :7-12), le concept de la RSE fait débat, il précise : « On peut cependant
délimiter ce terme en distinguant deux façons de le définir. La première conception de la RSE est
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positive : cette dernière y est présentée comme la façon dont les acteurs économiques (et en
particulier les entreprises) appréhendent et engagent leur responsabilité dans différents
domaines. La seconde perspective est normative : la RSE y est vue comme un but à atteindre à
travers la prescription d’actions, de méthodes, de référentiels ». Une définition réunissant ces
deux approches est celle de Capron et Quairel (2007, p :22) : « La RSE est l’ensemble des discours
et des actes concernant l’attention portée par les entreprises à l’égard de leurs impacts sur
l’environnement et la société ». Dans le même, Pesqueux (2011, p :397) signale que « la
responsabilité sociale de l’entreprise (RSE) peut être considérée comme un discours au sens plein
du terme, c’est-à-dire venant créer les « éléments de réalité » allant dans le sens du discours, mais
aussi comme « prison » des directions de grandes entreprises, prisonnières de ce discours dans
une forme de circularité « contenu du discours » – « éléments de réalité produits par le discours ».
Selon Pasquero (2008, P :27-48), comme première approximation, « nous entendons par
responsabilité sociale de l'entreprise l'ensemble des obligations ; légales ou volontaires, qu'une
entreprise doit assumer afin de passer pour un modèle imitable de bonne citoyenneté dans un
milieu donné ».
Carroll (2010, p :85), a défini la RSE comme « un ensemble d’obligations de l’entreprise vis-à-vis
de la société ». Il a distingué quatre types d’obligation : « économiques (être profitable, fabriquer
des produits selon des normes de qualité et de sécurité), légales (respecter les lois et les
réglementations), éthiques (agir conformément à des principes moraux partagés au sein de la
société), philanthropiques (agir avec bienfaisance et charité) ».
Afin d'éclairer le débat face à l’ambiguïté du concept RSE et le nombre d'interprétations qu'il peut
susciter, nous proposons de présenter les principales définitions récentes dans le tableau 1 ciaprès.
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Tableau 1 : les principales définitions récentes de la RSE
Triomphe
(2002)
Banque
mondiale
(2004)
Dietrich et
Pigeyre (2005)
Livre Vert de
l’UE (2001)
La norme ISO
26000 (2010)
Boidin (2008)
« La responsabilité sociale de l’entreprise consiste à prendre, de manière volontaire,
des responsabilités qui vont au-delà de la loi et des règlements ».
« La Banque mondiale définissait la responsabilité sociale de l’entreprise (RSE) comme
‘’l’engagement (ou l’obligation) pour le monde des affaires de contribuer au
développement économique durable, en travaillant avec les salariés, leurs familles, la
communauté locale et la société au sens large pour améliorer la qualité de vie, de
façon bonne pour le développement et pour les affaires. »
« Sont considérées et dites responsables, ainsi que contribuant au développement
durable, les entreprises qui parviennent à intégrer la dimension sociale de la
mondialisation »
« Être socialement responsable signifie non seulement satisfaire pleinement aux
obligations juridiques applicables mais aussi aller au-delà et investir davantage dans
le capital humain, l’environnement et les relations avec les parties prenantes ».
« Responsabilité d'une organisation pour les impacts de ses décisions et de ses
activités sur la société et sur l'environnement par un comportement transparent et
éthique qui : - contribue au développement durable y compris à la santé et au bienêtre de la société - prend en compte les attentes des parties prenantes - respecte les
lois en vigueur et est compatible avec les normes internationales et - est intégré dans
l'ensemble de l'organisation et mis en œuvre dans ses relations ».
« On peut cependant délimiter ce terme en distinguant deux façons de le définir. La
première conception de la RSE est positive : cette dernière y est présentée comme la
façon dont les acteurs économiques (et en particulier les entreprises) appréhendent et
engagent leur responsabilité dans différents domaines. La seconde perspective est
normative : la RSE y est vue comme un but à atteindre à travers la prescription
d’actions, de méthodes, de référentiels ».
Source : Christelle Decock-Good (2000)
1.1.2 Approches théoriques de la RSE
Les théories de la RSE s'inscrivent dans trois visions opposées de l'entreprise notamment la
théorie des parties prenantes, les théories néolibérales et les théories institutionnalistes.
Selon Gond et Igalens (2010, p :126), « il existe plusieurs approches théoriques de la RSE. La RSE
peut ainsi être perçue comme un élément de régulation des relations entre la société et
l’entreprise, ou comme résultant d’une relation de pouvoir entre les parties prenantes et
l’entreprise. Elle peut aussi être considérée au regard de son environnement culturel dans lequel
elle doit s’adapter, ou enfin elle peut être le résultat d’une négociation entre l’entreprise et la
société concernant des valeurs et des problèmes sociaux ».
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•
La théorie des parties prenantes :
L’approche dominante de la RSE est celle de « stakeholders » initiée par Freeman (1999). « Les «
stakeholders » sont des individus ou des groupes qui peuvent affecter ou sont affectés par la
réalisation des objectifs de l’organisation ». Cette approche souligne le caractère opérationnel de
la RSE qui se trouve à la croisée de plusieurs chemins. Les stakeholders représentent les parties
prenantes de l’entreprise et font partie intégrante de la démarche RSE.
Généralement, on distingue entre deux profils de partie prenante qui ont des différentes attentes:
les parties internes et les parties externes. La figure ci-dessous illustre les types des parties
prenantes.
Figure 1 : Les types des parties prenantes
Source : Phillips et al., 2003 : 498
L’approche par les stakeholders s’avère dominante au niveau de la RSE. Cette montée en
puissance de cette approche s’accompagne de l’élaboration d’un dispositif de normalisation.
L’adoption d’un comportement socialement responsable par l’entreprise augmente et améliore
les relations entre les diverses parties prenantes (McWilliams et Siegel, 2001, p :57-66), réduisant
ainsi le risque (Boutin-Dufresne et Savaria, 2004). Pour ces raisons, la valeur stratégique de la RSE
devient de plus en plus reconnue (Porter and Kramer, 2002 ; Saiia, 2001, p :5-16).
•
Les théories néolibérales :
Cette approche s’insère dans le cadre conceptuel économique de la RSE et prend sa source dans
les écrits de Milton Friedman. Pour Friedman (1970), « la seule responsabilité des entreprises
consiste à faire du profit pour répondre aux objectifs des actionnaires ». Les tenants de l’approche
néolibérale de l’économie affirment qu’une organisation qui a comme objectif central la
recherche de son profit le fera au bénéfice de la société à long terme. Pour prendre en compte
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les objectifs sociétaux dans les décisions d’entreprise, il faut donc la démonstration d’une
corrélation positive entre les performances financières et celles sociétales. Jensen (2002, p :235256) a réaffirmé la primauté de la vision actionnariale, il a soutenu le fait que l’accroissement à
long terme de la valeur de marché de l’entreprise devrait, sous certaines conditions, entraîner
celle du bien-être collectif.
La théorie de la dépendance à l’égard des ressources inscrit la RSE dans la vision économique
traditionnelle des finalités de la firme. Les entreprises s’engagent dans la responsabilité sociétale
lorsqu’elles sont contraintes de l’assumer pour répondre aux pressions et aux attentes des
apporteurs de ressources (Pfeffer et Salancik, 1978, p : 175).
•
Les approches institutionnalistes :
La théorie néo-institutionnelle avance que l’environnement de l’entreprise est caractérisé par des
exigences sociales et culturelles auxquelles celle-ci doit se conformer afin de recevoir la légitimité
et le support de son environnement (Dimaggio et Powell, 1998, p :147-160). De ce fait, la RSE sera
considérée comme une réponse aux pressions institutionnelles (attentes des parties prenantes,
législation, normes, etc.).
Suchman (1995, p :571-610) présente une synthèse des travaux des sociologues néo
institutionnalistes et définit la légitimité comme « l’impression partagée que les actions de
l’organisation désirables, convenables ou appropriées par rapport au système socialement
construit de normes, de valeurs ou de croyances sociales ».
Ces approches s’insèrent dans le cadre conceptuel sociologique de la RSE, et qui reposent sur une
représentation de l’organisation qui est totalement incarnée dans la société, ses lois, ses valeurs,
et sa culture. Cette vision consiste à adopter une perspective institutionnaliste dans le domaine
de la RSE. On insistera alors sur les processus de construction des référentiels, sur les limites d’une
approche contractuelle (stakeholders), sur l’importance des conflits et des normes construites
selon les rapports de force en présence (Postel, Rousseau et Sobel, 2006, p :77-104). Egalement,
si on désire mieux comprendre les approches théoriques autour de la RSE, nous devons faire
référence à Gond et Igalens (2008, p.87) qui soulignent qu’ «il existe plusieurs approches
théoriques de la RSE. La RSE peut ainsi être perçue comme un élément de régulation des relations
entre la société et l’entreprise, ou comme résultant d’une relation de pouvoir entre les parties
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prenantes et l’entreprise ». Présentons à présent une synthèse autour des approches théoriques
de la RSE (tableau 1), en nous appuyant sur le travail de Gond et Igalens (2008).
Tableau 2 : Approches de la RSE
Source : Gond et Igalens (2008, p.87)
1.2 Présentation de l’implication du personnel
1.2.1 Définition
L’implication concerne l’importance que le personnel accorde à son travail. Une personne qui est
impliquée dans son travail, va donner de son mieux et investir son énergie dans
l’accomplissement et l’atteinte de ses objectifs. L’implication du personnel trouve ses origines
dans les travaux en gestion des ressources humaines sur la motivation au travail dans une
perspective de construction de la loyauté et de la fidélité du personnel envers leur organisation.
En effet l’implication du personnel a fait l’objet de nombreuses définitions par différents auteurs
qui, au fil du temps, ont trouvé un consensus autour de la relation qu’entretient le personnel
envers son organisation. Parmi ces définitions nous pouvons citer :
Selon O’Reilly et Chatman (1986, p. 493), l’implication du personnel est « l’attachement
psychologique ressenti par une personne pour son organisation ; il reflète le degré auquel elle
internalise ou adopte les caractéristiques ou perspectives de son organisation ». Cette définition
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rejoint celle de Mathieu et Zajac (1990, p. 171) qui considère l’implication du personnel comme
« le lien qui unit un individu à son organisation » ; ou encore celle de deux auteurs canadiens Allen
et Meyer (1996, p. 18) qui ont affirmé que l’implication du personnel est « le lien psychologique
qui unit l’employé à son organisation et qui rend moins probable son départ volontaire de
l’organisation ». Nous pouvons retenir de ces définitions que l’implication du personnel
représente la relation durable entre le personnel et son organisation, et ce lien peut être de
nature diverse.
1.2.2 Les théories de l’implication du personnel
Deux théories de l'implication sont distinguées dans la littérature scientifique notamment : les
théories attitudinales et les théories comportementales.
•
Les théories attitudinales :
Ces théories sont dominantes en sciences de gestion, les théories attitudinales de l'implication
portent leur attention sur l'implication organisationnelle (organizational commitment). Les
auteurs de cette approche (Buchanan, 1974 p : 145) considèrent l'implication au travail comme
une attitude. Cette dernière est définie en psychosociologie comme un « état mental envers un
objet matériel ou idéal (organisation, profession, poste, valeurs, etc.) ». L'attitude détermine
l'action des individus au travail, et, en conséquence, permet de prédire leur comportement ou
intention comportementale (Commeiras, 1998, p : 21). C'est en ce sens que Mowday et al. (1982,
p :387-401) définissent l'implication comme un « état d'esprit » positif de l'individu envers son
organisation, et montrent que l’implication attitudinale est basée sur la notion d’échange et de
réciprocité entre les individus et une entreprise : elle est ainsi en fonction de la manière dont les
individus sont traités par une entreprise quelconque. De ce fait, nous pouvons comprendre que
l'implication attitudinale est le résultat des situations et des expériences positives vécues par le
salarié au sein de son entreprise qui l’emploie.
Les théories attitudinales de l'implication s'intéressent aux éléments impactant le développement
de l'implication ainsi qu'aux conséquences de cette attitude sur les comportements au travail
(Vanderberghe et al., 2009, p :117-187). Leur intérêt réside, d'une part, dans la volonté d'étudier
les liens psychologiques qui lient le salarié à son organisation (ou profession, poste, emploi, etc.),
et, d'autre part, à déceler, prédire des intentions comportementales ou des comportements
effectifs permettant de mettre en exergue les conséquences favorables ou défavorables de ces
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comportements potentiels au sein de l’organisation. Pour Morrow (1993, p : 256), l'implication
attitudinale est « une implication affective dans la mesure où les attitudes sont en premier lieu
des construits affectifs. C'est ainsi que plusieurs montrent que l'implication affective est liée
positivement à des comportements favorables au travail, tels que les comportements de
citoyenneté organisationnelle, la performance, la présence, l'intention de rester dans
l'organisation » (Meyer et al., 2002, p :20-52).
•
Les théories comportementales :
Ces théories sont les moins développées que les théories attitudinales, les théories
comportementales s’intéresse particulièrement « aux conditions favorisant la répétition d'un
comportement ainsi que les effets de ce comportement sur les attitudes » (Vanderberghe et al.,
2009). Les théories comportementales considèrent l'implication comme un acte effectif de
l'individu pouvant amener à comprendre ses attitudes à l'égard du travail. C'est dans ce sens que
Salancik (2001, p :69-75) écrit qu' « agir, c'est s'impliquer soi-même ». Safy (2011, p :563) avance
que « Si l'implication attitudinale (caractérisée comme un état mental, une tendance ou un
mécanisme psychologique) est un processus interne au sujet, impossible à observer directement
où le comportement est la résultante de l'attitude ; au contraire, l'implication comportementale,
considérée comme un acte effectif, est un processus d'extériorisation où l'attitude est la résultante
du comportement » .Comme le souligne Neveu (2003 ; p :699-705), « si d'un côté, l'implication
attitudinale
s'inscrit
dans
un
contexte
intériorisé
de
nature
affectif,
l'implication
comportementale, d'un autre côté, est associée à un processus d'extériorisation ». L'implication
est donc ici abordée au travers des actes délibérés de l'individu au sein de l'organisation qui
l'emploie, et non par le lien psychologique que l'individu entretient avec son organisation (Safy,
2011, p :563).
1.3. Démarche Méthodologique
La rédaction d’un article de revue de littérature reste une contribution importante pour un
chercheur. L’objectif principal d’un article de revue de littérature concerne le développement de
la théorie, offrir un nouveau cadre conceptuel ou bien la validation d’une théorie déjà existante.
La revue de littérature est considérée comme la manière la plus classique des revues, elle inclut
la littérature pertinente sur un sujet, néanmoins elle ne nécessite pas forcément une
méthodologie systématique ni une analyse qualitative des articles sélectionnés dans la revue
(Saracci et al., 2019 ; Horvath et Pewsner, 2004, p :1694).
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Nous avons utilisé le moteur de recherche Google Scholar et la plateforme Science Direct pour
identifier la relation entre la RSE et l’implication du personnel. Les termes1 « RSE », « implication
du personnel » ont été utilisés comme principaux mots clés. La recherche s'est étendue aux
études d'un contexte mondial pour obtenir un compte rendu plus complet. A l’issue de notre
revue de la littérature, nous avons recensé plus de 30 articles scientifiques pour la période allant
de 2000 à 2021. Après un examen des résumés et du texte intégral des documents à base des
critères de notre recherche, finalement nous avons retenus 11 articles scientifiques afin de
conduire notre revue de la littérature.
2. Modèles théoriques : RSE et Implication du personnel
Il est utile de préciser les modèles théoriques présents dans la littérature autour de la RSE, pour
expliciter ultérieurement les modèles qui ont appréhendé l’impact de la RSE sur l’implication du
personnel, que nous mobiliserons pour notre étude :
Figure 2: Modèles autour de la RSE
Source : DLIMI (2020, p.432)
2.1 Le modèle de Hammach (2016)
Dans son travail abordant l’impact de la RSE sur l’implication du personnel, l’auteur explique que
les entreprises s’engagent d’abord dans des politiques de responsabilité sociale en identifiant un
certain nombre de valeurs et principes à respecter dans l’exercice de leurs activités en les
formalisant dans des codes de conduite ou des chartes. Ensuite, elles établissent des processus
et des procédures de management des parties prenantes pour la déclinaison de la politique RSE.
Enfin, elles espèrent du déploiement de ces politiques la concrétisation d’un ensemble de
résultats. Cependant les résultats ne sont pas perçus de la même façon par les cadres salariés et
cela est lié à plusieurs facteurs, principalement la communication sur la RSE engagée, les
exigences et les besoins psychologiques des individus et surtout la confiance accordée à la
crédibilité et à la transparence de la démarche RSE, et des rôles attendus de la part des DRH et
manager comme étant des partenaires d’affaire dans cette démarche transformationnelle. A cet
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effet le personnel peut alors répondre négativement ou positivement à la RSE engagée par son
organisation. La réaction du personnel dépend d’une part, de la confiance accordée aux stratégies
de RSE mises en œuvre par son entreprise, d’autre part, du degré d’adaptation de ces actions
avec ses propres croyances valeurs et. L’auteur avance que seule la RSE perçue pourra avoir des
impacts sur l’implication du personnel. D’après ce modèle nous pouvons dire que la RSE peut être
considéré comme un excellent moyen pour réconcilier la relation employeur/employé afin de
stimuler l’implication du personnel. En effet l’appartenance à des entreprises socialement
responsables peut créer chez le salarié un sentiment de fierté ainsi qu’une augmentation de la
confiance vis-à-vis de son organisation.
2.2 Le modèle de Maredsous (2015)
Ce modèle a pour objectif d’étudier l’impact de la RSE interne et externe sur l’implication ainsi
que la satisfaction du personnel. L’auteur a identifié que la RSE perçue contribue de manière
significative à l’implication du personnel.
Les résultats de l’auteur rejoignent ceux de (Judge, Thoresen, Bono & el, 2001, p 126-156) qui ont
montré que l’investissement d’une entreprise dans les initiatives RSE peut engendrer des profits
car ces initiatives impactent l’implication du personnel, ce qui représente encore un bon
prédicateur des comportements des employés et de la performance au travail.
En effet le modèle testé par cet auteur qui associe la RSE perçue et l’implication du personnel
rejoint les études réalisées par Valentine et ses collègues (2008) et montrant que les aspects
externes et internes de la RSE ont un impact positif sur la satisfaction au travail. En effet, la RSE
interne prend en considération des besoins fonctionnels et psychologiques comme, le
développement de carrière, l’évolution etc., qui sont des indices significatifs de l’implication du
personnel.
Egalement nous pouvons signaler que les résultats de l’auteur est en désaccord avec les points de
vue qui affirment que la RSE perçue renforce l’identification organisationnelle à travers un
processus d’auto-amélioration qui peut être basé sur la réputation externe de l’entreprise
(Brammer et al. 2007, p :1701-1719). Une explication possible pour justifier ce résultat étonnant
pourrait être le secteur et le contexte de son investigation.
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2.3 Le modèle de Ouassal(2020)
Elle considère l’employé comme un citoyen-travailleur, qui n’exprime pas seulement sa
perception à l'égard des aspects internes, mais aussi à l'égard de tous les aspects de la RSE.
Sa réflexion est basée sur la volonté de remettre en question la tendance habituelle de considérer
les employés comme membres d'un groupe d'intervenants spécifique. Les employés ont des
attentes à l'égard de leur employeur qui vont au-delà des attentes à l'égard de la relation du
travail elle-même.
Selon l’auteur « lorsque les employés considèrent leur propre entreprise comme socialement
responsable, leur sentiment d'appartenance augmente ce qui augmente leur implication
affective ». Et cela amène à une implication continue voire même très prononcée des employés
envers l'entreprise, car cet engagement en termes de RSE favorise une expérience de travail
positive ainsi que l’intégration des questions sociales (protection de l'environnement,
développement de la société, etc.) pendant le travail. L’auteur a essayé d’expliquer qu'une
entreprise engagée dans la RSE peut rendre ses activités quotidiennes plus agréables pour ses
salariés, car elle les place dans un contexte d’éthique et donc socialement pertinent.
Dans le cadre de ce modèle, l’auteur Ouassal (2020) suppose que les engagements des
entreprises en matière de RSE soient capables de déclencher l’implication organisationnelle ce
qui montre la relation positive qui associe la RSE et l’implication du personnel sous ces trois
dimensions à savoir affective, continue et normative des employés envers la société est supposée.
Dans ce sens ci -dessous le modèle conceptuel proposé par l’auteur :
Figure 3 : Présentation du modèle conceptuel de l’impact de la perception de la RSE sur
l’implication organisationnelle
Source : Ouassal (2020, p. 841)
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2.4 Synthèse des modèles théoriques
Nous pouvons synthétiser les modèles mobilisés pour notre revue de littérature et qui
appréhendent la relation entre la RSE et l’implication du personnel dans le tableau suivant :
Tableau 3 : Synthèse des modèles théoriques
1 er modèles
Auteurs
Hammach (2016)
2éme modèles
Maredsous (2015)
3éme modèles
Ouassal(2020)
Relations
La RSE est un excellent moyen pour réconcilier la
relation employeur/employé afin de stimuler
l’implication du personnel.
La RSE prend en considération des besoins
fonctionnels et psychologiques comme, le
développement de carrière, l’évolution etc., qui sont
des indices significatifs de l’implication du personnel.
Les engagements des entreprises en matière de RSE
soient capables de déclencher l’implication du
personnel.
Source : Auteur
2.5 Modèle conceptuel de recherche
Rappelons que notre problématique de recherche consiste à comprendre l’impact de l’ancrage de
la RSE sur le développement de l’implication du personnel.
Comme réponse théorique à cette problématique, nous proposons le modèle présenté par la
figure suivante :
Figure 4 : Modèle théorique
Variable à expliquer
Variable explicative
Implication du
personnel
La RSE
Source : Auteur
Afin de tester la fiabilité et la robustesse du présent modèle théorique, nous envisageons mener
une étude empirique quantitative dans le contexte marocain, afin de tenter d’expliquer la relation
entre la RSE et l’implication du personnel.
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3. Discussions des résultats
Après avoir présenté les travaux de recherche existante qui traite la relation entre la RSE perçue
et l’implication du personnel, nous pouvons dire que la RSE permet à l’entreprise de jouir d’une
bonne réputation et augmente ainsi son attractivité en tant qu'employeur. Elle renforce ainsi la
fiabilité de l'organisation pour les demandeurs d'emploi qui n'ont pas encore une relation avec
l'entreprise.
Les trois modèles mobilisés pour comprendre l’impact de la RSE sur l’implication du personnel
ont démontré que la RSE ne peut avancer si elle n’est pas perçue en premier temps par les clients
internes qui sont les salariés. Ces salariés devront subir un recrutement et une intégration selon
les règles de l’art, puis rémunérés équitablement, formés correctement, évalués sur leur
performance et sur leur bilan de compétences d’une façon transparente et crédible, être informés
continuellement et ayant une visibilité sur leur plan de carrière.
En revanche nous avons constaté que les trois modèles ont oublié d’intégrer la dimension GRH
dans la réussite de cette relation car c’est au DRH de hausser le niveau de sa direction pour
s’imposer au niveau du comité de direction. Une entreprise défaillante sur le plan GRH ne peut
construire sa démarche RSE.
L’auteur Hammach (2016) a avancé un concept très important celui de la confiance. L’idée est
que les pratiques de RSE de bonne volonté de la part de l’entreprise, matérialisées par un
traitement juste prouvent la capacité de cette dernière à être digne de confiance et engendrent
ainsi une obligation de réciprocité dans le camp de l’employé. Pour atteindre l’équilibre dans leurs
échanges, les employés se sentiront obligés de s’engager dans des bons comportements et de
démontrer leur implication en faveur de leur organisation. La confiance prend place importante
dans les processus d’établissement et de développement de l’échange social, ce qui rejoint les
travaux de Cropanzano et Mitchell(2005).
Mais cet auteur a développé la notion de confiance selon une perspective statique. Cependant
étudier les conditions de création et de développement de la confiance dans le temps nous parait
vraiment indispensable lors de l’élaboration des stratégies de RSE visant l’implication des salariés.
En plus des études précitées et toujours dans le cadre de la relation de la RSE et l’implication du
personnel, Peterson (2004, p :296-319) avancent clairement le lien entre la perception qu'ont les
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employés de la RSE et leur implication organisationnelle. Cela pourrait être prouvé en particulier
chez les personnes ayant une forte orientation sociale. Berman et ses collaborateurs (1999,
p :245-258) font des recherches dans le même sens que Peterson (2004, p :296-319). Ils notent
que le comportement socialement responsable des entreprises a un impact positif sur leur
implication, par le fait que les individus développent un sentiment de fierté parce qu'ils se
considèrent comme faisant partie d'une entreprise socialement responsable. En fait, ils sont fiers
d'être associés à une entreprise jouissant d'une bonne réputation (Maignan, 2001p :23-52). Cela
a à son tour un impact positif sur les attitudes au travail (Berman ,1999,245-258) ; Peterson,
(2004, p :296-319).
Ces résultats de recherche suggèrent que la perception des employés de l'engagement de leur
entreprise en matière de RSE est importante en ce qui concerne l'impact de la RSE perçue sur
l'implication du personnel. Enfin, une entreprise mettant en place la RSE est perçue comme
responsable, soucieuse du bien-être de ses salariés ne peut que garantir leur implication
paraceque le fait de travailler dans une entreprise responsable qui fait le choix de s’investir pour
ses parties prenantes, l’environnement et la société, c’est sentir l’importance qu’occupe les
collaborateurs malgré ses préoccupations. C’est également leur donner l’envie de s’investir pour
une société dont ils partagent les valeurs et qui les écoute. En guise de conclusion, nous ne
pouvons que rejoindre les résultats des auteurs précités et confirmé que la RSE impacte
positivement l’implication du personnel.
Conclusion et perspectives :
Lo
́ bjectif principale de cette publication est de synthétiser la revue de littérature qui a traité
La relation entre la RSE et l’implication du personnel. Nous avons retenu des différentes études
menés en relation avec notre sujet que la RSE est un moyen efficace d’encourager la motivation,
l’implication et la performance de ses salariés. En effet, les démarches RSE octroient souvent des
avantages en nature aux salariés ou une amélioration de leurs conditions de travail. De plus, ils
sont le sentiment de travailler pour une organisation qui n’est pas seulement lucrative, mais aussi
éthique et humaine.
Cependant le concept de la RSE est un sujet qui n’a pas fini de faire débat sur la scène publique,
mais dont les démarches ont le mérite d’avoir un impact positif sur la motivation et le bien être
des salariés dans leur entreprise, ce qui favorise indéniablement leur implication.
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Ce travail de recherche avait pour ambition d’apporter une contribution théorique à la
compréhension de l’impact de la RSE sur l’implication du personnel. Néanmoins, ce travail reste
perfectible et doit être relativisé au regard des limites que nous pouvons expliciter comme suite :
•
La notion de l’implication du personnel est une notion difficile à cerner qui a un caractère
multidimensionnel. En matière de GRH, il est question de faire face à la complexité
humaine d’où la difficulté de contrôler les comportements humains.
•
La nécessité d une étude managériale afin de comprendre l’impact de la RSE sur
l’implication du personnel.
La principale limite de ce travail réside dans son caractère théorique ainsi que dans la non
spécification de l’impact de la RSE sur l’implication du personnel au niveau d’un seul secteur
d’activité. D’où la nécessité de tester notre modèle théorique empiriquement. Une autre limite à
signaler réside dans la démarche méthodologique (la revue de la littérature) qui constitue en ellemême quelques limitations. Par exemple son rendu peut ne refléter qu'un consensus général. Il
peut aussi ne pas repérer ou sous-estimer certains « signaux faibles », des théories tout à fait
nouvelles ou des questions émergentes.
Comme perspective de recherche, il serait intéressant, à notre sens de réaliser une étude
exploratoire lors de notre futur article au sein des PME comme piste de recherche intéressante
sachant que le tissu économique marocain est constitué principalement de PME, afin de bien
comprendre la relation RSE et implication du personnel.
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