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Analyse gargantua

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Analyse – La naissance de Gargantua (chapitre
6)
Une naissance carnavalesque

Contexte de beuverie ;

Eléments carnavalesques : la boisson, la scatologie (relâchement des intestins de
Gargamelle, “intestin” est ensuite repris sous le terme “boyau du cul”), la grivoiserie
(Gargamelle, en mal d’enfantement, veut couper le membre de son mari) ;

Une confusion des domaines : précisions médicales pour évoquer le parcours du bébé
qui contrastent avec l’invraisemblance de sa naissance (le savoir humaniste est au
service du burlesque) ; références hétéroclites (saintes écritures, mythologie et
folklore populaire).
Le carnavalesque et le burlesque n’en restent pas moins réalistes et représentent la société
médiévale. Pour cela, nous nous référons aux oeuvres de Brueghe l l’Ancien :

Pieter Brueghel l’Ancien – Le repas de noces(1568) – Kunsthistorisches Museum de
Vienne

Pieter Brueghel l’Ancien – Danse de paysans (1568) – Kunsthistorisches Museum de
Vienne

Pieter
Brueghel
l’Ancien
– Le
Combat
de
Carnaval
et
Carême (1559)
–
Kunsthitorisches Muséum de Vienne
Un héros parodique

mélange de touches réalistes et merveilleuses ;

le réalisme : la Sausaie, les sages-femmes, le milieu ambiant ;

le merveilleux : la naissance, le géant –> par ce fait, Gargantua rejoint, de manière
parodique, la lignée des héros épiques. (cf. représentation du cycle Lancelot du Lac
sur le site des Lettres volées)

un héros : fils du roi Grandgousier ; est doté de la parole à la naissance.
Une réflexion sur la foi

nombreuses digressions du narrateur qui s’adresse aux lecteurs de crainte de ne pas
être cru. Réflexion proposée sur la foi à partir de plusieurs pistes.

Proposition d’une justification à la naissance merveilleuse : “un homme de bon sens
croit toujours ce qui est écrit dans les livres”. À cela, sont ajoutées des paroles
saintes qui sont mises à égalité avec la mythologie et les croyances populaires. Ainsi,
la critique implicite de la foi commence.

La Sorbonne, à l’époque, pensait que la foi était un e affaire de crédulité. Rabelais, par
son discours, met en avant leur ignorance : pourquoi ne pas croire n’importe qui tant
que cela est écrit ?! Une réflexion sur les saintes écritures est amenée et sera
poussée jusqu’à la fin du roman.
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