Les mangroves sont des forêts qui vivent entre
eau de mer et eau douce dans la zone couverte et
découverte par les marées. Les arbres qui poussent
dans ces forêts, généralement des palétuviers, ont
élaboré diverses stratégies pour gagner du terrain
sur l’eau : longues racines qui descendent des
branches et s’ancrent dans la vase, racines
aériennes dirigées en oblique vers le haut qui, en
grandissant, s’alourdissent et redescendent vers le
sol, germination des fruits sur l’arbre qui produit
une racine large et pointue en forme de lame de
couteau, fruit flottant…
Les mangroves sont un milieu
biologiquement très actif : les poissons et
les crustacés s’y reproduisent, les huîtres
prolifèrent sur les racines des arbres où
grimpent certains poissons, les
périophtalmes.L
FOR
ÊTS D’ALTITUDE, PLUS RARES
Les forêts sèches sont installées dans les zones à pluviosité
comprise entre 1 000 et 1 500 mm par an, avec une période
sèche bien marquée. Elles sont situées en Afrique, dans les zones
soudano-guinéenne et zambienne, sur la côte ouest de Madagascar,
en Inde, dans la péninsule indochinoise ou en Amérique tropicale.
Il existe deux sortes de forêts sèches : les forêts denses, rares,
et les forêts claires, beaucoup plus
fréquentes. Les arbres y sont petits,
les troncs massifs et courts. Ils
dépassent rarement 20 mètres
de hauteur. Leur sommet,
le houppier, est composé
de petites feuilles
caduques. Leur sous-
bois contient de
nombreux arbustes.
Elles sont souvent
menacées par
des incendies
ravageurs.
Théoriquement, une forêt
primaire est le fruit d’une
dynamique naturelle
multiséculaire dont l’homme
serait exclu. En réalité, la
présence de l’homme est attestée
de longue date par de nombreux
vestiges archéologiques, y
compris dans les grands massifs
forestiers comme l’Amazonie
ou le bassin du Congo.
L’exploitation du bois en forêts
primaires modifie peu leur
composition floristique et leur
structure. L’agriculture
itinérante les perturbe plus
profondément car elle nécessite
une coupe plus sévère. Une
dynamique forestière naturelle
se réinstalle après l’abandon
de ces cultures temporaires.
Cette nouvelle forêt est
constituée d’espèces pionnières
à croissance rapide et porte le
nom de forêt secondaire. Après
plusieurs siècles, sa composition
floristique et sa structure
redeviennent semblables à
celles des forêts primaires.
Pour accélérer le retour de
la forêt, pour améliorer sa
productivité ou recréer un
environnement forestier,
l’homme plante des arbres
et crée ainsi des plantations
forestières, comportant un
nombre réduit d’espèces à partir
d’un matériel végétal souvent
sélectionné, plus aisées à gérer
et plus productives.
Les savanes ne sont pas des forêts, puisque, comme les steppes,
elles sont essentiellement constituées d’herbes. Cependant,
toutes deux peuvent aussi accueillir des arbres ou des
arbustes, au port souvent tortueux. On parle alors de
savanes arborées, arbustives, boisées, parfois
difficilement distinguables de certaines forêts
claires, comme les « cerradãos » brésiliens.
Dans beaucoup d’endroits, les savanes n’existent
que par les feux souvent allumés par l’homme
pour la chasse, l’agriculture… Ces pratiques
entretiennent la savane et ont conduit à la
sélection d’arbres résistants : leur écorce est
généralement très épaisse et les protège au
passage d’un feu violent.
DENSE OU CLAIRE, LA FORÊT SÈCHE
LES SAVANES ARBORÉES
LES MANGROVES Forêts primaires, forêts secondaires,
plantations forestières …
TYPES DE FORÊTS
En 1995, la Fao estimait
que l’ensemble des forêts du
monde représentait plus de
de 3 500 millions d’hectares,
soit plus du quart des terres
émergées et l’équivalent
du continent américain. Les
forêts tropicales couvrent
environ 1 700 millions
d’hectares, soit l’équivalent
de l’Amérique du Sud.
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