Université de Fribourg Suisse
Institut d’études œcuméniques
L’EGLISE COMME COMMUNION –
VERS UNE ECCLESIOLOGIE COMMUNE
A L’AGE DE L’ŒCUMENISME
Trois études sur la communion
Thèse présentée à la Faculté de théologie de l’Université de Fribourg,
Suisse
pour obtenir le grade de docteur
par
Andrzej CHOROMAŃSKI
Sous la direction du professeur
Guido VERGAUWEN
FRIBOURG (SUISSE)
2004
Cette thèse a été approuvée par la Faculté de théologie
de l’Université de Fribourg, Suisse, en sa séance du 24. 11. 2004
sur la proposition de MM. les professeurs :
Guido Vergauwen, O.P. (1er censeur),
Mme. Barbara Hallensleben (2e censeur, Doyenne),
Benoît-Dominique de La Soujeole, O.P. (Président du Jury).
I
AVANT – PROPOS
La présente dissertation est le résultat de plusieurs années d’étude et de
recherches, consacrées à l’ecclésiologie et surtout à la question de
l’unité de l’Eglise. L’idée est née à la suite de mon travail de licence
consacré à l’intercommunion1. Il m’a permis de constater que les
différentes disciplines ecclésiastiques concernant le partage
eucharistique avec les chrétiens appartenant à d’autres Eglises que la
sienne, trouvaient leurs principaux motifs doctrinaux dans différentes
conceptions de la place de l’eucharistie dans le mystère de l’Eglise. En
d’autres termes, le cœur du problème du partage eucharistique entre les
chrétiens divisés se situait du côté de l’ecclésiologie. Même si à
l’époque actuelle, il existe différentes pratiques concernant l’hospitalité
eucharistique, les Eglises engagées dans le mouvement œcuménique
reconnaissent que la pleine communion eucharistique entre tous les
chrétiens ne pourra se réaliser avant que ne soit atteinte la plénitude de
leur communion dans l’Eglise visiblement unie. Ceci exige que les
Eglises de traditions différentes se mettent d’accord sur ce que cela
signifie être l’Eglise et faire partie de l’Eglise.
Dans les pages qui suivent, nous examinerons différentes visions de
l’Eglise et de son unité dans la perspective de la communion. La notion
de communion (koinônia–communio), en effet, constitue aujourd’hui le
point focal du dialogue œcuménique sur l’Eglise. Par le présent travail,
nous voulons prendre part à ce dialogue, ayant à cœur l’exhortation de
Jésus : que tous ceux qui croient en lui soient un (cf. Jn 17, 20-21).
Mon intérêt et ma sensibilité œcuméniques ont été renforcés lors de mes
études par une expérience personnelle sur le terrain. Pendant plusieurs
années, en effet, simultanément à l’élaboration de cette dissertation, j’ai
assumé la tâche de cure d’une paroisse catholique, dans une région de la
Suisse – le Jura bernois – à majorité protestante. L’œcuménisme vécu
dans la pratique m’a confirmé dans la conviction que pour faire avancer
la cause de l’unité, il est nécessaire que nos efforts pastoraux se fondent
sur des connaissances approfondies des autres traditions chrétiennes, sur
l’amour de sa propre Eglise et sur la fidélité – personnelle et ecclésiale –
1 Intercommunion. La pratique des Eglises et une réflexion théologique sur la position
catholique. Université de Fribourg Suisse, 1998. Ecrit sous la direction du professeur L.
Walsh.
II
toujours plus grande, au Christ. Sinon, nous risquons de tomber dans un
œcuménisme d’indifférentisme, qui conduit au renversement des
perspectives où la recherche des autres chrétiens prend le dessus sur la
recherche commune du Christ et de sa volonté pour l’Eglise. Il est
indispensable que les chrétiens soient conscients du fait que ce n’est pas
en allant les uns vers les autres en oubliant leurs identités ecclésiales
propres qu’ils parviendront à éliminer les causes et les conséquences de
leurs divisions, mais en allant ensemble vers le Christ et dans
l’obéissance toujours plus parfaite à son évangile. C’est par un
œcuménisme de vérité qui ne contourne pas les problèmes mais les
affronte avec humilité et courage, que les Eglises contribueront le mieux
à la cause de l’unité chrétienne. C’est avec une telle conviction au fond
du cœur que j’ai entrepris cette étude sur l’ecclésiologie dont le but
ultime était de mesurer la valeur réelle de la notion de communion dans
le dialogue œcuménique actuel sur l’Eglise.
Au terme de ce long cheminement, jalonné tantôt par des périodes
d’enthousiasme et de ferveur, tantôt par des moments de découragement
et de lassitude, je rends grâce au Seigneur qui, dans son infinie bonté,
m’a permis d’achever ce travail malgré mes insuffisances personnelles
de toutes sortes. Il est le Dieu d’amour qui ne nous abandonne jamais et
nous accompagne par sa grâce dans tous les projets entrepris, pour faire
resplendir davantage sa gloire parmi les hommes et faire croître son
Eglise dans le monde. Aussi humble qu’il puisse être, ce travail n’a pas
eu d’autres raisons.
Tout au long de l’élaboration de ce projet, j’étais entouré de ma famille,
mes proches et mes amis fidèles. Leur prière – de loin ou de près – et
leur soutient moral me portaient continuellement et me fortifiaient aux
temps de découragement. Je suis profondément convaincu que ce travail
n’aurait pas pu être accompli sans leur présence – physique ou
spirituelle – à mes côtés. Qu’il me soit permis à cet endroit de les
remercier pour tout le bien reçu, sans citer leurs noms qui sont gravés
dans mon cœur.
Je pense, avec une grande reconnaissance dans le cœur, à notre Alma
Mater Friburgensis et à tous les professeurs de théologie et d’autres
sciences, qui ont contribué à mon éducation par leurs cours et leurs
livres, et qui ont ainsi une participation indirecte mais réelle dans ce
travail.
Cette dissertation a été rédigée sous la direction de Monsieur le
professeur Guido Vergauwen de l’Institut d’Etudes Œcuméniques.
III
L’élaboration du projet, surtout dans sa première phase, était plutôt
difficile, marquée par des hésitations et des incertitudes concernant aussi
bien des questions de fond que de méthodologie. Plusieurs fois le plan a
été remanié et même considérablement changé. J’exprime ma grande
reconnaissance au professeur Vergauwen qui a su me suggérer des
pistes de recherches et des solutions adéquates aux moments de blocage
tout en respectant mes idées et ma façon de penser et de travailler.
Je remercie également Madame la professeure Barbara Hallensleben,
dont les suggestions ont été une aide décisive dans le dernier
remaniement du plan de l’ensemble.
Ce projet a aussi profité des échanges avec d’autres étudiants et
étudiantes notamment lors de colloques semestriels organisés par le père
Vergauwen. Leurs remarques et critiques amicales m’ont permis de
clarifier et de mieux élaborer plusieurs questions particulières ; j’en suis
reconnaissant à chacune et chacun d’eux.
Je tiens également à exprimer ma sincère reconnaissance à l’Œuvre St–
Justin à Fribourg, qui m’a accordé une bourse d’études pendant
plusieurs années, et sans laquelle ce travail n’aurait pu voir le jour.
Toutes ces personnes qui, de quelque manière que ce soit, ont contribué
à l’accomplissement de ce projet, je les remercie du fond de mon cœur
et je les recommande au Seigneur dans une prière pleine de
reconnaissance.
Andrzej Choromanski
Fribourg, Suisse
Le 18 juin 2004
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