nique des sols.
— Le développement de techniques de mesure de la résistance du sol en place s’accélère
alors : en 1932, l’essai de pénétration statique, une nouvelle technique de sondage, voit
le jour en Hollande. En 1948, on assiste à la mise en oeuvre de l’essai de cisaillement
en place dans les argiles : l’essai scissométrique. En 1957, l’ingénieur français Louis
Ménard conçoit la première méthode de mesure sur le terrain d’une relation entre les
contraintes et les déformations : l’essai pressiométrique.
Comme plusieurs sciences appliquées, la géotechnique vit au rythme du développement
de la technologie et de l’informatique. De nombreuses inventions comme le nucléodensimètre,
les toiles géotextiles et les techniques de consolidation dynamique ont permis d’améliorer le
comportement des sols. Grâce aux calculs numériques par éléments finis et aux modèles rhéo-
logiques, on peut aujourd’hui analyser les contraintes et les déformations dans les sols de façon
rapide et fiable. On réalise ainsi des ouvrages plus sûrs et plus durables.
(a) (b)
FIGURE 1.1 – (a) pression des terres exercée sur un mur de soutènement, figure extraite de la
nouvelle édition de 1821 de la « Théorie des machines simples » par C.A. Coulomb ; (b) Karl
von Terzaghi (1883–1963).
1.3 Domaines d’application
La géotechnique joue un rôle essentiel dans l’acte de construire pour tous les travaux de
bâtiment, de génie civil et d’aménagements. On peut citer :
— les fondations des ouvrages : bâtiments, ponts, usines, silos...
— les ouvrages de soutènement des terres,
— la stabilité des pentes naturelles et des talus,
— les terrassements : routes, autoroutes, voies ferrées...
— les tunnels et travaux souterrains,
— les barrages et notamment les digues et barrages en terre,
— les ouvrages fluviaux, portuaires et maritimes,
— l’hydrogéologie et la protection de l’environnement.
4