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Polycope-TD-S1-1ère-année-SM-2016-2017

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Université d'Alger 1
Faculté des Sciences
Département Sciences de la Matière
TRAVAUX DIRIGES
Chimie 1
LICENCE SM – 1ère année
Année Universitaire 2016/2017
Université d'Alger 1. Faculté des Sciences. LIC. SM. Chimie.1
Année Universitaire 2016/2017
Série n°1 : Généralités
Exercice 1
1/ Classer les systèmes suivants en corps purs ou mélanges : H2O ; Cu ; N2 ; eau-acétone ;
eau-huile ; HCl ; limaille de fer-sucre ; eau-plomb ; éthanol-eau-limaille de fer-huile.
2/ Parmi les corps purs de la liste donnée ci-dessus, indiquer ceux qui sont composés.
3/ Classer les mélanges de la liste donnée ci-dessus en homogène et hétérogène, en précisant
le nombre de phases présentes dans chacun d’eux. Puis proposer une méthode de séparation
pour chaque mélange.
Exercice 2
Parmi les unités de la liste suivante, regrouper celles qui se rapportent à la même grandeur
physique et faire suivre chacune de son symbole, puis dans chaque groupe, souligner l’unité
qui appartient au système international (SI) et exprimer les autres en fonction d’elle. Présenter
les résultats sous forme de tableau.
Mètre
Atmosphère
Joule
Electron Volt
Picomètre
Minute
Kilogramme
Pascal
Micron
Seconde
Mole
Mètre cube
Millimètre
Litre atmosphère
Nanomètre
Litre
Kelvin
Tonne
Gramme
Angström
Bar
Torr
Millilitre
Calorie
Exercice 3
1/ Combien de chiffres significatifs y a-t-il dans chacun des nombres suivants ?
0,0012 ; 437 000 ; 900,0 ; 106 ; 125 904 000 ; 1, 0012 ; 2006 ; 3050 ; 0,001 060 ; 0,0048 ;
0,00480 ; 4,80 × 10-3 ; 4,800 ×103.
2/ En utilisant la notation exponentielle, exprimer le nombre 582 000 000 avec un, deux, trois,
cinq et sept chiffres significatifs.
3/ On donne ci-dessous quelques unes des principales constantes et grandeurs physiques :
Quantité
Charge élémentaire
Constante d’Avogadro
Constante de Planck
Constante molaire des gaz
Vitesse de la lumière
Constante de Rydberg
Unité de masse atomique
Masse de l’électron
Masse du proton
Masse du neutron
Symbole
e
N
h
R
c
RH
u
me
mp
mn
Valeur
1,602 176 487 × 1019 C
6,022 141 79 × 1023 mol1
6,626 068 96 × 1034 J.s
8,314 472 J.K1.mol1
299 792 458 m.s1
10 973 731,568 527 m1
1,660 538 782 × 1027 kg
9,109 382 15 × 1031 kg
1,672 621 637 × 1027 kg
1,674 927 211 × 1027 kg
a/ Indiquer, dans chaque cas, le nombre de chiffres significatifs de la valeur reportée.
b/ Réécrire la valeur de :
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4/ Effectuer les
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la charge élémentaire avec 2 chiffres significatifs.
la constante d’Avogadro avec 4 chiffres significatifs.
la constante molaire des gaz avec 3 chiffres significatifs.
la vitesse de la lumière avec 1 chiffre significatif.
la constante de Rydberg avec 2 chiffres significatifs.
opérations suivantes et exprimer les résultats avec le nombre de chiffres
significatifs approprié : (a)
; (b) 21 + 13,8 ; (c)
× 100
(Dans l'opération (c), ont considérera le nombre 100 nombre exact).
5/ Pour déterminer la constante molaire des gaz parfaits R, on mesure la pression P, le volume
V et la température T pour une certaine quantité de gaz. Les valeurs obtenues sont : P =
2,560 ; T = 275,15 ; V = 8,8 et sont utilisées dans l’équation
. Calculer R avec le nombre
de chiffres significatifs approprié. (Ne pas se préoccuper des unités de R, T, P et V).
Exercice 4
1/ Etablir les équations aux dimensions en fonction des grandeurs : masse, longueur, temps,
etc… :
- de la constante de Planck h sachant que l’énergie transportée par un photon est
donnée par la relation : E = h (où  représente la fréquence du rayonnement correspondant).
- de la permittivité du vide 0 qui apparait dans l’expression de la force d’interaction
électrique (loi de coulomb) : F =
.
2/ Etablir les dimensions de la constante de Rydberg, RH, définie par : RH =
(où m et e
désignent la masse et la charge de l’électron, h la constante de Planck).
3/ La fréquence  de la radiation émise ou absorbée au cours d’une transition entre les niveaux
d’énergie n et p de l’atome d’hydrogène est calculable par la relation :  =
(
.
Vérifier l’homogénéité de cette relation.
Exercice 5
1/ Etablir la relation qui lie le kilogramme (kg) à l’unité de masse atomique (u).
2/ Donner le nombre de moles et la masse (en g et en u) de 1 ,806 x 1024 atomes de sodium.
3/ Lequel des échantillons suivants contient-il le plus de fer ?
- 0,2 moles de Fe2(SO4)3.
- 20 g de fer.
- 0,3 atome-gramme de fer.
- 2,5 × 1023 atomes de fer.
4/ Un échantillon d’oxyde de cuivre CuO a une masse m = 1,59 g. Combien y-a- t-il de moles et
de molécules de CuO, d’atomes de Cu et d’atomes de O dans cet échantillon ?
5/ Une boite de sucre contient 1 kg de saccharose de formule C12H22O11.
- Quelle est la quantité de matière correspondante ?
- Quel est le nombre n de molécules de saccharose dans cette boite ?
- En déduire la masse d’une molécule de saccharose.
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Règles permettant de déterminer le nombre de chiffres significatifs
1) Tout nombre entier différent de zéro doit être considéré comme un chiffre significatif.
2) Les zéros qui précèdent les chiffres différents de zéro ne sont pas des chiffres
significatifs.
(Exemple : dans le nombre 0,00014 ; les 0 ne sont pas des chiffres significatifs, il y a 2 chiffres
significatifs, les zéros permettent d’indiquer la position de la virgule décimale)
3) Les zéros captifs, c'est-à-dire les zéros placés entre 2 chiffres différents de zéro sont
toujours des chiffres significatifs. (Exemple : dans le nombre 1,0004 ; il y a 5 chiffres
significatifs)
4) Les zéros de la fin, c'est-à-dire les zéros placés à la droite du nombre :
a) si le nombre comporte une virgule décimale, les zéros de la fin sont toujours des chiffres
significatifs. (Exemple : dans le nombre 0,14000 ; il y a 5 chiffres significatifs).
b) si le nombre ne comporte pas de virgule décimale, les zéros peuvent être ou pas significatifs,
selon le contexte. (Exemple : dans le nombre 14 000 ; il peut y avoir 5, 4, 3 ou 2 chiffres
significatifs selon la précision avec laquelle a été faite la mesure. Mais pour qu’il n’y ait pas
d’ambiguïté, il vaut mieux écrire 14×103 pour préciser que 2 chiffres sont significatifs ;
14,0×103 pour préciser que 3 chiffres sont significatifs ; 14,00×10 3 pour préciser que 4 chiffres
sont significatifs ; et 14,000×103 pour préciser que les 5 chiffres sont significatifs).
5) On ne détermine pas de chiffres significatifs dans les nombres exacts.
6) Le résultat d’une multiplication ou d’une division a autant de chiffres significatifs que la
mesure la moins précise. (Exemple : dans le calcul 3,2 × 1,256 = 4,0192 ; le terme limitant (3,2)
n’a que 2 chiffres significatifs, le résultat ne doit compter que 2 chiffres significatifs et le résultat
doit s’écrire 4,0).
7) Dans le cas des additions et des soustractions, on prend en compte les décimales
(nombre de chiffres à la droite de la virgule décimale) au lieu des chiffres significatifs. Le
résultat doit avoir autant de décimales que la mesure la moins précise. (Exemple : dans le
calcul 3,2 + 1,256 + 27,2151 + 30,01 = 61,6811; le terme limitant (3,2) n’a qu’une décimale, le
résultat ne doit compter qu’une seule décimale et le résultat doit s’écrire 61,7).
8) Dans une série de calculs, on doit conserver les chiffres supplémentaires jusqu’au
résultat final ; après quoi on peut arrondir le résultat pour obtenir le nombre adéquat de chiffres
significatifs. Pour arrondir un nombre, deux cas peuvent se présenter :
a- si le chiffre à éliminer est inférieur à 5, le chiffre précédent reste le même.
b- si le chiffre à éliminer est supérieur ou égal à 5, le chiffre précédent est majoré de 1.
(Exemple : pour arrondir 5,325 à 2 chiffres significatifs, on doit donner le résultat 5,3 ; et pour
l’arrondir à 3 chiffres significatifs, on doit donner le résultat 5,33).
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Tableau des unités fondamentales du Système International (SI)
Grandeur
Longueur
Masse
Temps
Intensité du courant électrique
Température thermodynamique
Quantité de matière
Intensité lumineuse
Nom
Mètre
Kilogramme
Seconde
Ampère
Kelvin
Mole
Candela
Symbole
m
kg
s
A
K
mol
cd
Dimension
L
M
T
I

N
J
Les sept grandeurs de base du SI ont chacune sa propre dimension, représentée
symboliquement par une seule lettre majuscule sans empattement.
Toutes les autres grandeurs sont des grandeurs dérivées, qui peuvent être exprimées en
fonction des grandeurs de base à l’aide des équations de la physique.
Les dimensions des grandeurs dérivées sont écrites sous la forme de produits de
puissances des dimensions des grandeurs de base au moyen des équations qui relient les
grandeurs dérivées aux grandeurs de base. En général la dimension d’une grandeur Q
α
β γ δ
ε
ζ η
s’écrit sous la forme d’un produit dimensionnel : dim Q = [Q] = L M T I Θ N J
où les exposants α, β, γ, δ, ε, ζ et η, qui sont en général de petits nombres entiers, positifs,
négatifs ou nuls, sont appelés exposants dimensionnels.
Conversion des unités SI en unités cgs
Grandeur physique
Longueur
Masse
Temps
Force
Energie
Pression
Charge
Densité
Vitesse
SI
m
kg
s
N
J
Pa (ou N/m2)
C (Coulomb)
kg/m3
m/s
cgs
cm
g
s
dyn
erg
Ba (Barye) ou bien dyn/cm2
Fr (franklin) ou (esu, Gau)
g/cm3
cm/s
Conversion
1m = 102 cm
1kg = 103 g

5
1 N = 10 dyn
1 J = 107 erg
1 Pa = 10 Ba
1 C = 2,998 109 Fr
1 kg/m3 = 103 g/cm3
1 m/s = 102 cm/s
Préfixes utilisés avec les unités SI
Facteur Nom Symbole Facteur Nom Symbole
1024
Yotta
Y
Déci
d
101
21
2
10
Zetta
Z
Centi
c
10
18
3
10
Exa
E
Milli
m
10
15
6
10
Péta
P
Micro
10

9
1012
Téra
T
Nano
n
10
9
12
10
Giga
G
Pico
p
10
6
15
10
Méga
M
Femto
f
10
3
18
10
Kilo
k
Atto
a
10
2
21
10
Hecto
h
Zepto
z
10
24
101
Déca
da
Yocto
y
10
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Série n°2 : Structure de l'atome – Radioactivité
Exercice 1
1/ Que représentent A et Z dans le symbole du nucléide .
2/ Donnez le nombre de protons, d’électrons et de neutrons des atomes et ions suivants :
2

+
2+
3+
; +; -;
;
;
;
;
;
;
;
;
;
;
3/ Quels sont les groupes d’isotopes parmi les atomes ci-dessus ?
-2
+
4/ Les ions
,
,
et l’atome d’argon
sont isoélectroniques ? Expliquer.
Exercice 2
Compléter le tableau suivant :
Elément Symbole Charge Protons Neutrons Electrons
Calcium
0
F
10
9
Uranium
0
146
222
Rn
Chlore
0
18
17
Argent
+1
46
127
I
53
52
Cr3+
21
Soufre
16
18
2+
Ar
18
16
Z
20
A
40
92
86
108
16
40
2
Oxygène
Titane
17
O
8
0
26
22
Exercice 3
1/ Si on dit, à propos de l’ion Bi3+, qu’il possède 127 neutrons, 83 protons, 81 électrons et 210
nucléons. Quelles sont les données certainement exactes, éventuellement exactes et
certainement fausses ?
2/ Le lithium naturel est un mélange de deux isotopes 6Li et 7Li, dont les masses atomiques
relatives sont respectivement 6,015 u et 7,016 u. Sa masse atomique est égale à 6,941 u.
Quelle est sa composition isotopique ?
3/ L’indium est un mélange de cinq isotopes : 111In, 112In, 113In, 114In et 115In. Mais, il est formé
en presque totalité de deux seulement de ces isotopes et sa masse atomique est égale à
114,818 u. L’un de ces deux isotopes étant 113In, quel est l’autre ?
Exercice 4
Dans la nature, le carbone est formé d’un mélange d’isotopes 11C (11,011434) ;
(12,000000) ; 13C (13,003355) et 14C (14,003242).
1/ Quel isotope estimez-vous le plus stable ?
2/ Vérifier votre réponse en calculant les énergies de liaison par nucléon.
12
C
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3/ 11C et 14C sont des isotopes radioactifs qui existent à l’état de traces et les proportions
relatives des isotopes non radioactifs sont : 12C : 98,93 % et 13C : 1,07 %. Quelle est la masse
molaire du carbone ? Donner le résultat avec 6 chiffres significatifs.
mp = 1,007276 u ; mn = 1,008665 u ; c = 3 × 108 m.s1 ; 1 eV = 1,6 × 1019 J.
Données :
Exercice 5
Compléter les réactions nucléaires suivantes et préciser si c’est une radioactivité naturelle ou
artificielle :
 ….. + α
 ….. +
 ….. + 2 β+
 …..  ….. + β
1/
2/
+
3/ 4
4/
+
5/
+ α
6/
+
7/
8/
(α ,...)
 ….. +
 ….. +
 …..α + …..β +
;
(p, n) …
Exercice 6
Soit la réaction nucléaire suivante :
+

+ …..
1/ Compléter cette réaction et indiquer sa nature.
2/ Cette réaction absorbe-t-elle ou dégage-t-elle de l’énergie ? Donner en MeV la valeur de
l’énergie échangée.
3/ Quelle doit être la vitesse minimale des particules  pour que cette réaction ait lieu ?
Données :
4
He = 4,002603 u ; 14N = 14,003074 u ; 17O = 16,999132 u ;
c = 3 × 108 m.s1 ; 1 eV = 1,6 × 1019 J.
Exercice 7
Le thorium
se désintègre pour donner du radium
.
1/ Ecrire la réaction de désintégration et donner la nature de la particule émise.
2/ Rappeler la notion de famille radioactive et vérifier que le radium 228 appartient à la famille
du thorium 232.
Exercice 8
1/ L’isotope radioactif
, noté A, se désintègre spontanément par radioactivité  et donne un
atome B non radioactif.
a/ Ecrire la réaction nucléaire correspondante.
b/ Etablir l’expression du nombre de noyaux de A, NA, présents à un instant t, sachant
qu’à l’instant initial t0 il y a
noyaux de A et zéro noyaux de B.
c/ Calculer la masse de polonium restant au bout de 190 jours à partir d’un échantillon de
masse initiale m0 = 0,1 mg. (T = 4,285 jours).
2/ L’isotope 131 de l’iode, utilisé en médecine, se désintègre par radioactivité β.
a/ Ecrire la réaction nucléaire correspondante.
b/ Sa demi-vie étant de 8 jours, combien reste-il d’un échantillon d’iode131, au bout de
4 jours, 8 jours et 16 jours, s’il est initialement constitué de 10 10 atomes ?
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3/ Le chlore
est radioactif et se désintègre essentiellement en argon
. Sa demi-vie est
-4
de 301000 ans. On considère un échantillon contenant 5,7.10 mol de chlore36 à la date t=0.
a/ Ecrire la réaction de désintégration en précisant les lois utilisées, le type de
radioactivité mise en jeu et la nature de la particule émise lors de la désintégration.
b/ Calculer en MeV, l'énergie de liaison EL d'un noyau de
.
c/ Quelle est l'activité de l'échantillon à t=0.
d/ Quel est le nombre de noyaux désintégrés au bout de t1/2 ?
Données : m(proton) = 1,67262.10-27 kg ; m(neutron) = 1,67492.10-27kg ; m(36Cl) = 59,71128.10-27 kg
1eV = 1,602. 10-19 J ; c = 2,998.108 m.s-1 , N = 6,02.1023 mol-1.
Exercice 9
1/ L’isotope radioactif
14
C est constamment formé par bombardement de l’azote atmosphérique
par les neutrons cosmiques. Ecrire la réaction nucléaire de formation du 14C.
2/ Le carbone 14 combiné à l’oxygène sous forme de 14CO2 participe au cycle de la matière
vivante et sa concentration dans celle-ci se maintient constante tant que l’organisme est vivant.
Après sa mort, la proportion de carbone 14, diminue car l’isotope 14C est radioactif . Ecrire la
réaction nucléaire de désintégration du 14C et calculer sa constante radioactive  sachant que
sa période T = 5730 ans.
3/ La datation au carbone 14 est une méthode utilisée, entre autre, pour déterminer l’âge de
pièces archéologiques. Deux exemples sont donnés ci-dessous :
Exemple 1 : L’activité d’un prélèvement de matière organique sur un objet préhistorique
est A = 1180 dps. L’activité actuelle d’une même quantité de la matière organique prélevée est
A0 = 1980 dps. Déterminer l’âge de l'objet préhistorique.
Exemple 2 : Le charbon de bois provenant d’une grotte préhistorique contient 14,5 % de
14
C par rapport à de la matière vivante. Quel est l'âge de ce charbon de bois ?
Problème
A/ L’uranium est un mélange d’isotopes :
(233.0396352) et
(236.0455680) à l’état de traces ;
(234.0409521) : 0,0054 % ;
(235.0439299) : 0,7204 % ;
(238.0507882) : 99,2742 % ;
Calculer la masse molaire de l’uranium avec le nombre de chiffres significatifs approprié.
B/ Le noyau de l’isotope
se transforme par désintégration radioactive en
.
1/ Combien de particules  et  sont-elles émises ?
2/ La période de désintégration de l’uranium
est de 4,5 × 109 années. Calculer .
3/ Calculer le temps au bout duquel 90 % de l’élément se désintègre.
4/ Peut-on dire que le radium 228 appartient à la famille radioactive de l’uranium 238 ?
C/ L’explosion nucléaire d’Hiroshima a nécessité 2kg de l’isotope 235U et a libéré une énergie
totale de 1,646 × 1014 J. Calculer la masse de matière restante après cette réaction de fission.
D/ Un minerai d’uranium contient 3,5 g d’uranium 238U et 1,5 g d’un mélange isotopique de
plomb composé de 30 % de 208Pb et de 70 % de 206Pb. Sachant que le 206Pb provient
exclusivement de la désintégration de l’238U, déterminer l’âge du minerai.
8
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Série n°3 : Quantification de l’énergie
Exercice 1
1/ Toute surface métallique soumise à un rayonnement de fréquence  suffisamment élevée
émet des électrons : c’est l’effet photoélectrique.
a/ Définir la fréquence seuil d’un métal ?
b/ Définir le potentiel d’arrêt d’une cellule photoélectrique ?
c/ Définir le travail d'extraction d'un électron en appliquant le principe de conservation de
l’énergie.
2) Une cellule photoélectrique au césium est éclairée successivement par deux radiations,
l'une orange de longueur d'onde 1 = 0,60 m, l'autre rouge de longueur d'onde2 = 0,75m.
L’énergie minimale pour extraire un électron de la cathode est E0 = 3,0.10-19 J.
a/ Calculer la fréquence seuil 0 du césium. La radiation correspondante est-elle visible ?
b/ Pour laquelle des radiations 1 ou 2 y-a-t-il effet photoélectrique ?
c/ Calculer, dans le cas où il y a effet photoélectrique, la vitesse maximale des électrons
arrachés au métal.
3/ On éclaire une cellule photoélectrique par un faisceau lumineux monochromatique de
fréquence  et on mesure le potentiel d'arrêt U0 de la cellule. L'opération est répétée plusieurs
fois en utilisant diverses radiations. On obtient les résultats suivants :
549
588
617
641
678
691
731
 (THz) 518
U0 (V) 0,042 0,171 0,332 0,452 0,550 0,706 0,758 0,924
a/ Tracer la courbe de variation de U0 en fonction de la fréquence .
b/ Donner la relation entre le potentiel d'arrêt U0, le travail d'extraction d'un électron de la
cathode W 0 et l'énergie des photons incidents E.
c/ Déterminer graphiquement la constante de Planck et le travail d'extraction W 0.
d/ On donne ci-dessous la fréquence seuil 0 de différents métaux. Indiquer, parmi ces
métaux, lequel a servi de cathode dans la cellule photoémissive utilisée.
Métal
Cs
K
Be
Ti
Hg
Pd
14
14
14
14
15
4,58
×
10
5,31
×
10
9,41
×
10
9,89
×
10
1,08
×
10
1,21
× 1015
0 (Hz)
Exercice 2
1/ Calculer les rayons du premier et du second niveau de l’atome d’hydrogène et des ions
hydrogénoïdes : 2He+ ; 3Li2+ ; 5B4+.
2/ Calculer la vitesse de l’électron dans la première orbite pour l’atome d’hydrogène et pour les
ions : 2He+ ; 3Li2+ ; 5B4+.
3/ Calculer l’énergie du niveau fondamental ainsi que celle des niveaux 2, 3, 4, 5, et  pour
l’hydrogène et l’ion 5B4+.
4/ Représenter schématiquement E1, E2, E3, E4 et E pour l’atome d’hydrogène (1 cm  1 eV).
5/ Calculer la variation d’énergie associée à la transition électronique de l’état fondamental au
premier et au second état excité de l’atome d’hydrogène et représenter ces transitions
électroniques sur un diagramme énergétique.
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6/ Quelle est l’énergie nécessaire pour arracher l’électron de l’atome d’hydrogène dans son état
fondamental. Cette énergie est-elle émise ou absorbée ? A quoi correspond cette énergie ?
7/ Quelles est, en eV, la plus petite quantité d’énergie que doit absorber un atome d’hydrogène
pour passer du premier état excité à l’état ionisé.
8/ Quelles sont les longueurs d’onde des radiations émises au retour de l’électron de l’état
ionisé au premier état excité et à son retour du premier état excité à l’état fondamental ?
9/ Quel est l'état de l'hydrogène lorsqu'il est au niveau d'énergie 0 eV ?
10/ Un atome d'hydrogène, dans son état fondamental, est soumis à une radiation de 11 eV.
Que se passe-t-il ? Même question si l’énergie de la radiation vaut 16 eV.
Données :
;
;
; a0  0,529 Å ; k  9.109 N.m2.C2 ; EH 13,6 eV
Exercice 3
1/ Pour chacune des séries de Lyman (UV), Balmer (visible), Paschen (IR), Brackett (IR),
calculer la longueur d’onde λ1 de la 1ère raie et λlim de la raie limite du spectre d’émission de
l’atome d’hydrogène.
2/ Si l’électron de l’atome d’hydrogène est excité au niveau n = 4, combien de raies différentes
peuvent-elles être émises lors du retour à l’état fondamental. Calculer dans chaque cas la
fréquence et la longueur d’onde du photon émis et préciser la série à laquelle il appartient.
3/ Un atome d’hydrogène, dans son état fondamental, absorbe un photon de longueur d’onde λ 1
= 97,28 nm, puis émet un photon de longueur d’onde λ2 =1879 nm. A quelle série la radiation
émise appartient-elle ?
Données : RH = 1,097.107 m1 ; h = 6,63.1034 J.s ; c = 3.108 m.s1
Exercice 4
L’énergie du niveau fondamental d’un ion hydrogénoide ZXn+, calculée selon le modèle de Bohr,
est : E1 = 3930,4 eV.
1/ Donner son numéro atomique Z et sa charge n+. Préciser de quel élément il s'agit.
2/ Lorsqu’il est à l’état fondamental, la vitesse de l’électron de cet ion hydrogénoide, est égale
à 3,7 × 107 m.s1. Déterminer la longueur d’onde associée à l’électron.
3/ Lorsqu’on envoie un rayonnement de longueur d’onde  sur cet ion, l’électron passe de l’état
fondamental au 2ème état excité. Calculer la fréquence et la longueur d’onde du rayonnement
absorbé.
4/ Calculer la longueur d'onde de la radiation qui accompagne le passage de l’ion du 2ème état
excité au 1er état excité et situer cette radiation dans le domaine du rayonnement
électromagnétique. Cette radiation est-elle émise ou absorbée par l’hydrogénoïde ? Peut-elle
être détectée à l’œil nu ? Si oui, qu’observe-t-on ?
5/ Si la même transition électronique était observée pour l’atome d’hydrogène (passage de
l’électron du 2ème état excité au 1er état excité), à quel domaine du rayonnement
électromagnétique appartiendrait la radiation et à quelle série du spectre de l’atome
d’hydrogène serait-elle attribuée ? Cette radiation pourrait-elle être détectée à l’œil nu ? Si oui,
qu’observerait-on ?
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Exercice 5
1/ Un électron est accéléré par une différence de potentiel de 10 4 Volts. A tout instant, sa
position est connue à 0,03 Å près. Calculer la longueur d'onde qui lui est associée et
l’incertitude sur sa vitesse.
2/ Une balle de tennis homologuée par la Fédération Internationale de Tennis pèse en
moyenne 57,6 g. En 2012, le record de vitesse au service a été battu avec une balle
enregistrée à 263,4 km/h. Calculer la longueur d'onde associée et l’incertitude sur la vitesse de
la balle si sa position est mesurée à 1mm près.
3/ Un véhicule de 1,5 tonne roule à 100  1 km/h. Calculer la longueur d'onde qui lui est
associée et l’incertitude théorique minimum sur sa position.
34
31
Données : h = 6,63.10 J.s ; me = 9,1.10
kg
Exercice 6
Parmi les structures électroniques suivantes, indiquer, en justifiant chaque réponse, celles qui
correspondent à l’état fondamental, celles qui correspondent à un état excité et celles qui sont
inexactes.
1/
5/
2/
6/
3/
7/
4/
8/
Exercice 7
1/ Indiquer parmi les combinaisons suivantes de nombres quantiques celles qui sont permises :
a/ n = 1 ; l = 1 ; m = 0 ; ms = 1/2
d/ n = 0 ; l = 0 ; m = 0 ; ms = 1/2
b/ n = 2 ; l = 1 ; m = 0 ; ms = 1/2
e/ n = 3 ; l = 2 ; m = 1 ; ms = 1/2
c/ n = 4 ; l = 0 ; m = -1 ; ms = 0
f/ n = 5 ; l = 4 ; m = 3 ; ms = 1/2
2/ Quel est le nombre maximal d’électrons que l’on peut associer au nombre quantique n = 3 ?
3/ Donner les sous-couches caractérisées par les nombres quantiques suivants :
a/ n = 3 ; l = 1
b/ n = 4 ; l = 0
c/ n = 4 ; l = 2
d/ n = 5 ; l = 3
4/ Indiquer pour chacune des orbitales atomiques suivantes les valeurs des nombres
quantiques n et l correspondants, puis donner l’ordre de remplissage de ces orbitales selon la
règle de Klechkowski : 1s ; 2s ; 2p ; 3s ; 3p ; 3d ; 4s ; 4p ; 4d ; 5s
5/ Donner les quatre nombres quantiques qui caractérisent :
a/ l’électron célibataire du scandium 21Sc.
b/ les électrons de cœur du fluor 9F.
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Série n°4 : Classification périodique des éléments
Exercice 1
On considère les atomes et ions suivants :
3Li ; 5B ; 6C ; 8O ; 9F ; 10Ne ; 12Mg ; 15P ; 17Cl ; 19K ; 20Ca ; 35Br ; 24Cr ; 26Fe ; 28Ni ; 29Cu ; 30Zn ;







57La ; 34Se² ; 33As³ ; Cl ; Fe³ ; Fe² ; Cu ; Ca² .
1/ Etablir leur configuration électronique à l’état fondamental et en déduire la position de chaque
élément dans le tableau périodique (préciser la période, le groupe, le sous groupe et le bloc).
2/ Un élément appartient au même groupe que le carbone (Z=6) et à la même période que le
césium (Z=55). Donner sa configuration électronique et en déduire son numéro atomique.
3/ Un élément possède moins de 18 électrons et possède 2 électrons célibataires.
a/ Quelles sont les configurations électroniques possibles ?
b) Quelle est la configuration électronique de cet élément s’il appartient à la période du
lithium 3Li et au groupe du germanium 32Ge.
Exercice 2
On considère les éléments suivants :
1. L’alcalin appartenant à la même période que le carbone 6C.
2. L’alcalino-terreux appartenant à la même période que le xénon 54Xe.
3. L’élément de numéro atomique 5.
4. L’élément de la quatrième période appartenant au groupe de l’azote 7N.
5. Le chalcogène situé sur la troisième ligne.
6. L’halogène de la deuxième période.
7. Le quatrième gaz noble.
8. Le premier élément de transition.
9. Le dernier lanthanide.
10. L’avant-dernier actinide.
Situer dans le tableau périodique représenté ci-dessous chacun de ces éléments, puis écrire
dans chaque cas la configuration électronique de l’élément.
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Exercice 3
1/ On donne ci-dessous une illustration de l’évolution du rayon atomique, de l’énergie de
première ionisation, de l’affinité électronique et de l’électronégativité dans le tableau
périodique. Justifier, dans le cas général, sans considérer les exceptions, cette évolution des
propriétés atomiques.
Diminution du rayon atomique
Augmentation de l’énergie d’ionisation
Augmentation de l’affinité électronique
Augmentation de
l’électronégativité
2/ Montrer que le rubidium (37Rb), l’yttrium (39Y) et l’antimoine (51Sb) appartiennent à la même
période et que le l’antimoine, l’arsenic (33As) et le phosphore (15P) appartiennent au même
groupe, puis attribuer à chaque élément son rayon atomique ra, son énergie de première
ionisation Ei et son électronégativité  pris parmi les valeurs suivantes :
ra (Å)
1,70
1,41
1,21
1,10
2,26
Ei (eV)
9,79
6,22
8,61
4,18
10,49
 (échelle de Pauling)
2,18
1,22
2,05
2,19
0,82
3/ On considère les éléments A ; B ; C ; D ; E suivants :
 A et B sont les alcalino-terreux appartenant respectivement aux périodes 4 et 5.
 C est l’alcalin de la 5ème période.
 D est l’halogène de la 4ème période.
 E est le gaz rare de la 4ème période.
Le tableau suivant donne pour chaque élément son rayon atomique et son électronégativité :
Elément
ra(Å)
 (échelle de Pauling)
A
1,76
1,00
B
2,05
0,95
C
2,26
0,82
D
1,19
2,96
E
1,15

a/ Identifier les éléments A ; B ; C ; D ; E.
b/ Indiquer, dans chaque cas, l’ion le plus stable susceptible d’être formé.
4/ On donne ci-dessous les énergies de 1ère ionisation des éléments de la 3ème période :
Elément
11Na
12Mg
13Al
14Si
15P
16S
17Cl
18Ar
Ei (eV)
5,14
7,65
5,98
8,15
10,49
10,36
12,97
15,76
Commenter l'évolution générale de ces valeurs et expliquer la particularité des énergies de
1ère ionisation de 13Al et 16S qui ne respectent pas l’évolution générale.
Exercice 4
Les énergies de 1ère et de 2ème ionisation sont données ci-dessous pour l’or et le mercure :
Energie d’ionisation (eV)
79Au
80Hg
1ère
2ème
9,22
10,44
20,20
18,76
Comparer et discuter ces valeurs.
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Exercice 5
Selon l’échelle d’Allred et Rochow, l’électronégativité  est donnée par la relation :
; Zeff étant la charge effective pour un électron qui s’ajoute, calculé d’après
la méthode de Slater, et ra le rayon atomique exprimé en Å. Utiliser cette relation pour calculer
et commenter l’électronégativité des éléments suivants, puis vérifier que les énergies de
première ionisation varient dans le même sens que .
Elément
ra(Å)
3Li
5B
8O
9F
1,82
0,83
0,68
0,64
Problème
A/ On considère un élément de transition A appartenant au groupe du zirconium. Cet
élément peut former un ion stable ayant la même configuration électronique que l’argon.
1/ Identifier l’élément A et donner sa configuration électronique.
2/ Identifier les deux derniers éléments B et C du groupe de A et indiquer leur particularité.
3/ Identifier l’élément de transition D appartenant à la même période que A et dont
l’électronégativité est inférieure à celle de A.
B/ Pour tous les éléments de transition appartenant à la même période que A, les
électrons de valence dans la configuration électronique s’écrivent (n1)dxns2, sauf pour deux
éléments E et F, pour lesquels la configuration électronique se termine par (n1)dxns0.
1/ Identifier les éléments E et F, puis expliquer la particularité de leur configuration électronique.
2/ Donner les quatre nombres quantiques caractérisant chacun des électrons de valence de
l’élément A.
3/ Démontrer, en appliquant les règles de Slater à l’élément A, que l’orbitale ns se remplit avant
l’orbitale (n1)d. Ceci confirme-t-il votre réponse à la question A-1/ ?
4/ Calculer, en appliquant les règles de Slater, l’énergie de première ionisation de l’élément A
et la comparer aux énergies de première ionisation de l’halogène G et de l’alcalin H qui
appartiennent à la même période que A.
On donne les énergies de première ionisation 11,81 eV et 4,34 eV pour G et H respectivement.
C/ Le tableau suivant donne les énergies d’ionisation successives de l’élément A :
Ionisation
1ère
2ème
3ème
4ème
5ème
6ème
7ème
8ème
9ème
10ème
11ème
119,5 140,8 170,4 192,1 215,9 265,1
Ei (eV)
6,8
13,6 27,5 43,3
99,3
ème
ème
ème
ème
ème
16
17ème
18ème
19ème
20ème
21ème
22ème
Ionisation 12
13
14
15
291,5 787,8 863,1 941,9 1044,0 1131,0 1221,0 1346,0 1425,4 6249,0 6625,8
Ei (eV)
1/ Justifier le fait que le tableau ne rapporte pas de 23ème énergie d’ionisation.
2/ Tracer la courbe de variation de l’énergie d’ionisation de l’élément A en fonction de i.
3/ Interpréter les brusques augmentations de l’énergie d’ionisation lors des passages :
a/ de la 4ème à la 5ème énergie d’ionisation.
b/ de la 12ème à la 13ème énergie d’ionisation.
c/ de la 20ème à la 21ème énergie d’ionisation.
4/ Deux configurations électroniques X et Y sont envisagées pour l’ion A. Dans la
configuration X, l’OA ns est pleine et dans la configuration Y, l’OA ns est vide.
a/ Donner les deux configurations électroniques X et Y envisagées pour l’ion A.
b/ Calculer, en appliquant les règles de Slater à l’ion A, l’énergie orbitalaire des OA de
valence (n1)d et ns pour l’ion dans chacune des configurations X et Y.
c/ Conclure, sur la base de la stabilité relative des deux configurations envisagées pour
l’ion A, lesquels des ions ns ou (n1)d sont perdus en premier quand l’élément A est ionisé.
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Modèle de Slater –Effet d’écran
Détermination de l’énergie d’un atome polyélectronique selon le modèle de Slater
Dans l’hypothèse de Slater, l’électron i (le ième électron) d’un atome polyélectronique peut
être considéré comme étant l’électron d’un atome hydrogénoïde soumis à l’attraction d’un
noyau de charge effective Z* = Z − ,le paramètre  appelé constante d’écran, exprime les
répulsions électroniques dues aux autres électrons. La charge effective Z * désigne le résultat
global de l’attraction nucléaire et des répulsions électroniques s’exprimant par une seule charge
équivalente située au centre de l’atome.
Tous les électrons sont alors décrits par des fonctions d’onde de type 1s, 2s, 2p, 3s, 3p,
3d, …analogues à celles déterminées pour les atomes hydrogénoïdes, il suffit seulement de
remplacer la charge Z par la charge effective Z* et le nombre quantique n par le nombre
quantique effectif n* introduit par Slater pour obtenir une meilleure corrélation avec l’expérience
dans le calcul des énergies des électrons dont n est supérieur ou égal à 4.
Nombre quantique principal effectif n*
n
n*
1
1
2
2
3
3
4
3,7
5
4
6
4,2
Les énergies monoélectroniques sont alors données par :
Z*2
ni  EH ( * 2 )
n
avec
EH  13,6 eV
Et l’énergie totale de l’atome est la somme des énergies monoélectroniques :
E   ni
Règles de Slater pour la détermination de la charge effective Z* d’un noyau de charge Z
1. Ecrire la configuration électronique de l’élément à l’état fondamental et individualiser par
des parenthèses les groupes d’électrons :
Groupes de Slater
(électrons ayant la même
énergie)
Exemples :
17Cl
30Zn
1s 2s2p 3s3p 3d 4s4p 4d 5s5p 5d 5f 6s6p …
: (1s2) (2s22p6) (3s23p5)
: (1s2) (2s22p6) (3s23p6) (3d10) (4s2)
2. Les électrons appartenant à un groupe situé à droite de celui de l’électron considéré
n’apportent pas de contribution à l’effet d’écran exercé sur celui-ci.
3. Les autres électrons du même groupe apportent chacun une contribution égale à 0,35, à
part les électrons du groupe (1s) qui se font mutuellement un écran de 0,30 au lieu de 0,35.
4. La contribution des électrons appartenant à un groupe situé à gauche de celui de
l’électron considéré est calculée en considérant deux cas :
a. L’électron considéré se trouve dans un groupe (s, p) : les électrons de la couche
précédente (n − 1) apportent chacun une contribution égale à 0,85 et ceux des
couches plus internes (n − 2 ; n − 3 ;…) apportent une contribution égale à 1,00.
b. L’électron considéré se trouve dans un groupe (d) ou (f) : les électrons de tous les
groupes situés à gauche du sien apportent une contribution égale à 1,00.
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Tableau des principales constantes d'écran ()
Groupe de l’électron
considéré appartenant
à la couche n
1s
ns, np
nd
nf
Electrons des
couches n − 2 ;
n − 3 ;…
−
1,00
1,00
1,00
Contribution des autres électrons
Electrons de
Autres
Electrons des
la couche
électrons du
couches n + 1 ; n
n−1
même groupe
+ 2 ; n + 3 ;…
−
0,30
0
0,85
0,35
0
1,00
0,35
0
1,00
0,35
0
Exemple :
Carbone
Zeff = 5,70
Zeff = 3,25
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Série n°5 : Liaisons chimiques
Exercice 1
1/ Ecrire la formule de Lewis des éléments suivants : l’hydrogène ; les éléments alcalins ; les
éléments alcalino-terreux ; les chalcogènes ; les halogènes ; les gaz inertes ; les éléments des
2ème et 3ème périodes du tableau périodique qui n’ont pas été cités précédemment.
2/ Ecrire la formule de Lewis des composés suivants :
a/ HCN ; PH3 ; CHCl3 ; NH4 ; H2CO ; SeF2 ; CO2 ; O2 ; HBr ; NF3 ; SF2 ; PCl2
b/ BeH2 ; BH3.
c/ PF5 ; POCl3 ; SF4 ; XeF4 ; ClF5 ; SF6 ; ClF3 ; SO4 ; XeO4, PO4 ; ClO4 ; SO3
d/ les anions : hypochlorite ClO ; chlorite ClO ; chlorate ClO ; perchlorate ClO
Discuter la particularité des séries b) et c) et calculer les charges formelles des atomes dans la
série d/.
Exercice 2
1/ Classer les molécules suivantes par ordre de polarité croissante : HF, CsF, KF et F 2.
2/ Comparer la polarité de NH3 et PH3.
3/ La molécule d'eau a un moment dipolaire égal à 1,87 D, tandis que la molécule de CO 2 a un
moment dipolaire nul. Que peut-on conclure sur la géométrie respective des deux molécules ?
4/ Le moment dipolaire de la molécule SO2 est de 1,65 D et l’angle de liaison OSO est de 119°.
a) Donner la structure de Lewis de SO2 en indiquant les formes mésomères possibles et
en précisant celle qui est la plus contributive à la représentation de la molécule.
b) Calculer le pourcentage ionique de la liaison SO sachant que sa longueur vaut 1,43 Å.
Exercice 3
1/ Les angles de liaison dans le méthane, l'ammoniac et l'eau sont respectivement : 109,5°,
107,3° et 104,5°. Justifier cette diminution des angles de liaison.
2/ Les molécules BCl3, NCl3 et BrCl3 présentent des formules analogues, mais ont des
géométries très différentes. Expliquer ces différences à partir de la théorie VSEPR.
3/ Le brome et le fluor peuvent former trois molécules différentes : BrF, BrF3 et BrF5.
a/ Donner la géométrie de chaque molécule.
b/ Le fluor, le brome et l’iode sont des halogènes. Ils ont donc, à priori, des caractères
chimiques analogues. On note cependant que les composés FBr3 et FBr5 n’existent pas. Par
ailleurs, la molécule IF7 existe, contrairement à la molécule BrF7. Proposer une explication
à ces apparentes contradictions.
Exercice 4
On considère les molécules d’éthylène CH2=CH2 ; d’acide méthanoïque HCOOH ; de méthanal
HCHO et d’allène CH2=C=CH2. Donner la géométrie autour des atomes de carbone et
d’oxygène pour chaque molécule et préciser l’état d’hybridation des atomes dans chaque cas.
Exercice 5
1/ Etablir le diagramme énergétique des orbitales moléculaires et la configuration électronique
des espèces chimiques H2, H2, He2 et He2.
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2/ Calculer le nombre de liaisons dans chaque cas, puis donner un classement par ordre de
stabilité croissante des espèces H2, H2, He2 et He2.
3/ La longueur de liaison H−H de H2 est égale à 0,74 Å et celle de H2 est égale à 1,06 Å.
Interpréter ce résultat.
4/ Quelle est la première configuration excitée de H2 ?
5/ Expliquer pourquoi le passage de la configuration fondamentale à la première configuration
excitée s’accompagne d’un allongement de la liaison H−H dans H2 ?
Exercice 6
On donne ci-dessous les énergies des orbitales atomiques des atomes de carbone, d’azote et
d’oxygène exprimées en eV :
Elément Configuration
C
N
O
1s
2s
2p
2
2
308,1
19,2
11,8
2
3
425,1
25,7
15,4
2
4
562,2
33,8
17,2
[He] 2s 2p
[He] 2s 2p
[He] 2s 2p
1/ On considère les espèces O2 ; O2 ; O2 ; O22.
a/ Etablir le diagramme énergétique des orbitales moléculaires dans chaque cas.
b/ Déterminer la configuration électronique et l’ordre de liaison de chaque espèce.
c/ Laquelle possède la liaison la plus forte ?
d/ Vérifier, dans chaque cas, si la structure de Lewis rend compte ou pas du magnétisme
de l’espèce et proposer le cas échéant une représentation en accord avec le diagramme
énergétique.
2/ On considère les espèces N2 et NO.
a/ Etablir le diagramme énergétique des orbitales moléculaires dans chaque cas.
b/ Déterminer la configuration électronique, l’ordre de liaison et le magnétisme dans
chaque cas.
c/ Classer N2 et NO par ordre croissant de longueur de liaison et par ordre croissant
d’énergie de liaison.
d/ Classer par ordre croissant les énergies de liaison et les longueurs de liaison des
espèces NO, NO− et NO.
3/ Pour chacune des espèces CN ; CN ; CN, déterminer la configuration électronique et l’ordre
de liaison, indiquer celles qui sont paramagnétiques, puis les classer par ordre croissant de
longueur de liaison, d’énergie de liaison et de stabilité.
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Géométries moléculaires prévues par la théorie de Gillespie
Théorie de la répulsion des paires électroniques de la couche de
valence (VSEPR)
Nombre de
doublets
(m + n)
2
Figure de
répulsion
Type de
molécule
AXmEn
Nombre de
liaisons
Droite
AX2
2
Forme des molécules
Molécule linéaire
AX3
3
3
Triangle
équilatéral
Exemples
BeCl2 ; CO2 ;
HCN
BF3 ; AlCl3 ;
Triangle plan
AX2E
2
SO2 ; SnCl2
Molécule coudée (en V)
AX4
+
4
CH4 ; NH4
Tétraèdre régulier
4
Tétraèdre
AX3E
+
3
NH3 ; H3O ;
Pyramide à base
triangulaire
AX2E2
2
H2O ; H2S
Molécule coudée (en V)
19
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AX5
Année Universitaire 2016/2017
5
PCl5
Bipyramide à base
triangulaire
AX4E
5
4
Bipyramide
trigonale
TeCl4 ; SF4
Tétraèdre déformé
AX3E2
3
ICl3 ; ClF3
Molécule en T
AX2E3
2
XeF2
Molécule linéaire
AX6
6
SF6
Octaèdre régulier
6
Octaèdre
AX5E
5
BrF5 ; IF5
Pyramide à base carrée
AX4E2
4
XeF4
Carré plan
20
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