Indice de la puissance économique d'une nation, le PNB mesure la richesse d'un pays. Mais il ne
fournit qu'une mesure très approximative du bien-être des habitants qui y vivent. Il ne fournit en effet
qu'une agrégation comptable des valeurs des différents biens et services marchands produits,
quelles que soient les utilités de ces productions. Par exemple, le PNB ne prend pas en compte les
externalités négatives de la production (les dégâts causés à l'environnement, les prélèvements sur
le patrimoine, etc.). Il ne mesure pas non plus l'impact de toutes les activités non monétarisées et
réalisées hors du champ économique proprement dit (travaux domestiques, éducation des enfants,
activités artistiques, etc. – ensemble théorisés par l'opéraïsme italien sous le nom de «travail
social», et qui concerne souvent les femmes), lesquelles augmentent le bien-être général.
Dans le cas des États-Unis, par exemple, le PNB agglomère indistinctement la production de biens
qui ne contribuent pas directement au bien-être des habitants (aides au développement, etc.), avec
celles des biens ou services produits et consommés par les américains.
L'indice de développement humain du PNUD
L'indice de développement humain (IDH) est le premier des indices créés par le Programme des
Nations Unies pour le développement (PNUD). Utilisé depuis les années 1990, l'IDH combine trois
facteurs permettant d'apprécier les «capacités» des résidents de ces pays (leurs capabilities selon
l'économiste Amartya Sen):
l'espérance de vie à la naissance,
l'accès à l'éducation, mesuré à partir de la durée moyenne de scolarisation des adultes (en
années) et de la durée attendue de scolarisation des enfants en âge scolaire (en années).
ainsi que le niveau de vie réel par habitant calculé à partir du logarithme du revenu national brut
par habitant en parité de pouvoir d'achat (PPA).
L'IDH classe les pays en établissant la moyenne entre ces trois indices principaux «normalisés»
(c'est-à-dire ramenés à une échelle de 0 à 1).
Trois autres indicateurs synthétiques du PNUD
Le PNUD publie trois indicateurs synthétiques intégrant d'autres dimensions que l'activité
économique:
D'abord, à partir de 1995, l'Indicateur Sexospécifique (ou sexué) de développement humain
(ISDH)[7], qui permet de corriger l'IDH d'un facteur d'autant plus positif que les différences entre
les situations des femmes et des hommes sont moins importantes du point de vue des trois
critères pris en compte dans le développement humain.
Puis, à partir de 1995 également, l'Indicateur de Participation des Femmes (IPF) à la vie
économique et politique, lequel complète le précédent en faisant la moyenne d'un certain nombre
de taux de participation des femmes à des postes politiques ou économiques valorisés.