Université du Maine
Laboratoire d'Informatique de l'Université du Maine
Morphosyntaxe de l'interrogation en
conversation spontanée : modélisation et
évaluations
THÈSE
présentée et soutenue publiquement le 21 septembre 2011
pour l'obtention du diplôme de
Doctorat de l'Université du Maine
(spécialité Sciences du langage!: linguistique et phonétique générales)
par
CAROLE LAILLER
Composition du jury
Présidente :
Rapporteurs :
Examinateurs :
Directeur :
Mme Mary-Annick Morel Professeur Université Paris 3
Université
du Maine
U
M. Henri-José Deulofeu Professeur Université Aix-Marseille I
Mme Dominique Willems Professeur Université de Gand
M. Didier Bottineau Chargé de recherche Université Paris 10
Mme Sophie Rosset Chargée de recherche LIMSI-CNRS, Orsay
M. Daniel Luzzati Professeur Université du Maine
Remerciements
En préambule de ce manuscrit, je souhaitais adresser mes plus vifs remer-
ciements à tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à la réalisation de
ce travail.
En premier lieu, je tiens à remercier le professeur Daniel Luzzati pour avoir
accepté d’encadrer cette recherche. Tout au long de ces cinq années, il a su
guider ce travail sans jamais contraindre son cheminement. De plus, je lui suis
reconnaissante de m’avoir fait décrouvrir le plaisir d’enseigner la grammaire à
des étudiants.
Je tiens également à exprimer ma gratitude à Mme Mary-Annick Morel qui
m’a fait l’honneur de présider le jury de thèse de doctorat, pour l’intérêt et le
soutien chaleureux dont elle a fait preuve.
Je suis très reconnaissant à Mme Dominique Willems et à M. Henri-José
Deulofeu d’avoir accepté le rôle de rapporteur, ainsi qu’à Mme Sophie Rosset
et à Mr Didier Bottineau, le rôle d’examinateur. Les commentaires et les ques-
tions de ces personnalités scientifiques ont contribué à améliorer de manière
significative le document et à en cerner les différents champs d’application.
Ma gratitude s’adresse aussi à l’ensemble des membres du Laboratoire d’In-
formatique de l’Université du Maine pour m’avoir si gentiment accueillie. Les
nombreuses discussions que j’ai pu avoir avec chacun de ses membres, les
conseils et les aides techniques qui m’ont été prodigués m’ont été d’un grand
secours. De même, je remercie mes collègues de l’UFR de lettres, qui ont su
répondre à de nombreuses questions pratiques, techniques, ou scientifiques.
Enfin, je tiens à remercier les participants, anonymes ou non, à mes nom-
breuses enquêtes ainsi que tous ceux qui m’ont témoigné leur soutien durant
ces années de travail.
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Résumé
L’objet de ce travail de thèse est la description linguistique de la modalité
interrogative, en français, en conversation spontanée et en synchronie. Il s’agit
d’abord de relever et d’évaluer tous les indices morphosyntaxiques qui per-
mettent de faire état de l’information transmise. Puis, l’objectif est de mesurer
l’implication dialogique du locuteur.
On considère à l’instar de [Damourette 1934], qu’un énoncé interrogatif
n’est complet que lorsque une réponse est apportée. Un locuteur formule sa
question en fonction d’une image de réponse qu’il a présente à l’esprit et qui
véhicule l’information-réponse tout autant qu’un contexte interactif et argu-
mentatif. On peut émettre l’hypothèse que l’intentionnalité d’un locuteur se
mesure en se fondant sur la réponse qu’il escompte, c’est-à-dire sur celle qu’il
considère être non seulement la plus plausible au sein de sa représentation du
monde, mais aussi la plus adéquate à la situation énonciative et dialogique. À
partir de cette hypothèse, l’analyse a permis, dans un premier temps, de pro-
céder à une description modélisée de l’interrogation en fonction de deux axes
complémentaires. Dans un second temps, un dernier axe a été ajouté afin
de circonscrire la dimension ontologique des outils interrogatifs du français
contemporain.
Les deux premiers axes sont strictement linguistiques : le premier, appelé
axe des variations morphotypiques, prend en charge la distribution des outils
interrogatifs qu’ils soient ou non adverbiaux. Il s’agit notamment de distinguer
l’outil adverbial simple quand de la locution prépositionnelle plus complexe
à quelle heure. Le deuxième, appelé axe argumentatif, établit une typologie
des indices morphosyntaxiques correspondant aux possibles pragmatiques. Il
s’agit alors de distinguer les intentions cachées derrière l’utilisation de dif-
férentes configurations morphosyntaxiques. Recourir à la locution renforcée
est-ce que dans Où est-ce que tu vas ? n’induit pas la même intentionnalité que
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