Telechargé par tatema

Cours theorème dampère2

publicité
Théorème d’Ampère
M. Najim
Circulation de B
Dans le vide, la circulation du vecteur induction
magnétique le long d’une courbe fermée orientée 𝚪 (de
forme arbitraire) est la somme algébrique des intensités I
des courants qui traversent une surface S quelconque
s’appuyant sur le contour 𝚪.
𝒏
I d B
l
𝓒=
𝑩𝒅𝓵 = 𝝁𝟎
𝑰𝒊
𝚪
I (2)  I (3)  I (4)  I (5)  I (6)
 1 3
2
3A
2
SG
𝒊=𝟏
3A
1A
+
2A
G
2A
4A
1A
1
(1)
(2)
(3)
(4) (5) (6)
2
A
(7)
Circulation de B
• Le th. Ampère permet de déterminer le champ créé par
éléments de courant.
• Il joue le même rôle que le th. de Gauss en
électrostatique.
• Outils très puissant pour calculer le champ induction
magnétique pour un système à haut degré de symétrie
comme: bobine, solénoïde, fil infini, nappe de
courant…
Potentiel vecteur
• De même que le champ électrique dérive d’un
potentiel électrostatique scalaire, le champ magnétique
dérive d’un potentiel vectoriel: le potentiel vecteur.
• En magnétostatique, 𝑩 à un caractère tourbillonnaire,
sa divergence est toujours nulle contrairement au
champ 𝑬 qui a un caractère divergent ( rotationnel nul).
• Nous pouvons représenter alors 𝑩
comme le
rotationnel d’un vecteur 𝑨 définit à un gradient près.
𝒅𝒊𝒗𝑩 = 𝟎 ⟺ 𝑩 = 𝒓𝒐𝒕 𝑨 + 𝒈𝒓𝒂𝒅𝒇 = 𝒓𝒐𝒕(𝐀 )
• On appelle 𝑨 le potentiel vecteur de l’induction 𝑩.
Potentiel vecteur
Démonstration
Rappelons quatre identités 𝑑𝑖𝑣 𝑟𝑜𝑡 𝐴 = 0
vectorielles.
Soit
deux
vecteurs
A et B et une 𝑑𝑖𝑣 𝐴 ∧ 𝐵 = 𝐵 ⋅ 𝑟𝑜𝑡 𝐴 − 𝐴 ⋅ 𝑟𝑜𝑡 𝐵
fonction scalaire f.
𝑟𝑜𝑡 𝑓 𝐴 = 𝑓𝑟𝑜𝑡 𝐴 + 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓 ∧ 𝐴
𝑑𝑖𝑣 𝑓 𝐴 = 𝑓𝑑𝑖𝑣 𝐴 + 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓 ⋅ 𝐴
Le courant I passant à travers une section dS, peut être écrit sous la forme
du produit de cette section par une densité de courant j: I = j ·dS.
Ainsi pour un élément de circuit de longueur dl et de section dS, le produit I
dl prend la forme (j·dS) dl = j d3r’ où d3r’ représente un élément de volume
du circuit générateur de champ magnétique.
0
r
B
I.dl  3
4
r
𝑟(𝑟′) 3
𝑗(𝑟′) ∧ 3 𝑑 𝑟′
𝑟
𝜇0
𝐵(𝑟) =
4𝜋
ϑ′
Potentiel vecteur
Démonstration
Et la loi de Biot et Savart se généralise de la manière suivante pour un
circuit où le courant électrique I est réparti dans l’espace avec une
densité de courant 𝒋 (𝒓 ’).
0
r
dB 
I.dl  3
4
r
ϑ′
V’
r’
𝑟(𝑟′) 3
𝑗(𝑟′) ∧ 3 𝑑 𝑟′
𝑟
𝜇0
𝐵(𝑟) =
4𝜋
r (r ’) +
Potentiel vecteur
Démonstration
Calculons la divergence du champ magnétique à partir de l’expression
généralisée de la loi de Biot et Savart:
𝑟(𝑟′) 3
𝜇0
𝑗(𝑟′) ∧ 3 𝑑 𝑟′ =
𝑟
4𝜋
𝜇0
𝛻⋅𝐵 𝑟 =𝛻⋅
4𝜋
ϑ′
𝑟(𝑟′) 3
𝛻 ⋅ 𝑗(𝑟′) ∧ 3 𝑑 𝑟′
𝑟
ϑ′
Appliquons maintenant la deuxième identité vectorielle:
𝑑𝑖𝑣 𝐴 ∧ 𝐵 = 𝐵 ⋅ 𝑟𝑜𝑡 𝐴 − 𝐴 ⋅ 𝑟𝑜𝑡 𝐵
𝛻⋅ 𝑗
𝑟′
∧
𝑟 𝑟′
𝑟3
=
𝑟
𝑟3
⋅ (𝛻 ∧ 𝑗 𝑟 ′ )-𝑗 𝑟 ′ ⋅ 𝛻 ∧
𝑟
𝑟3
Le premier terme de droite de l’équation est nul car 𝛻 agit sur des fonctions de
r et j ne dépend que de r’.
Potentiel vecteur
Démonstration
Pour calculer le second terme, rappelons que 𝛻 agit sur des fonctions
de 𝑟, indépendamment de 𝑟’. On peut donc, pour simplifier, faire le
calcul pour la valeur particulière 𝑟 = 0.
Plaçons nous dans un repère cartésien: r2 = x2 + y2 + z2
𝑟
𝛻∧ 3=
𝑟
=0
(𝑣𝑜𝑖𝑟 𝑙𝑒 𝑇𝐷1 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑒 𝑐𝑎𝑙𝑐𝑢𝑙)
Finalement, nous venons de montrer que la divergence du champ
magnétique est nulle.
𝛻 ⋅ 𝐵 = 𝑑𝑖𝑣 𝐵 = 0
Potentiel vecteur
• Pour calculer le potentiel vecteur, nous repartons de
l’expression générale du champ magnétique et utilisons
la troisième identité vectorielle:
𝑟(𝑟′) 3
𝑗(𝑟′) ∧ 3 𝑑 𝑟′
𝑟
𝜇0
𝐵(𝑟) =
4𝜋
ϑ′
• Mais avant, faisons apparaître le terme
de gradient: −𝛻
1
𝑟
=
𝑟
𝑟3
𝑟
𝑟3
sous une forme
( voir TD1).
• On peut donc écrire le champ magnétique sous la forme:
𝜇0
𝐵(𝑟) =
4𝜋
1
𝛻
∧ 𝑗(𝑟′) 𝑑 3 𝑟′
𝑟
ϑ′
Potentiel vecteur
Or, d’après la troisième identité:
𝑟𝑜𝑡 𝑓𝐴 = 𝑓𝑟𝑜𝑡 𝐴 + 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓 ∧ 𝐴
1
1
1
𝑔𝑟𝑎𝑑
∧ 𝑗 = 𝑟𝑜𝑡 𝑗 − 𝑟𝑜𝑡 𝑗
𝑟
𝑟
𝑟
Donc:
𝜇0
𝐵(𝑟) =
4𝜋
𝑗(𝑟′) 3
𝛻∧
𝑑 𝑟′
𝑟
ϑ′
On aboutit donc à la définition du potentiel vecteur (après
inversion de « Nabla » et du « Signe Somme »:
𝐵 =𝛻∧𝐴
𝜇0
𝐴(𝑟) =
4𝜋
𝑗(𝑟′) 3
𝑑 𝑟′
𝑟
ϑ′
Potentiel vecteur d’un courant continu filiforme
Dans ce cas le courant est repartie dans un volume 𝒱 du
circuit filiforme. Soit 𝑑𝒱 = 𝑆𝑑ℓ.
Le courant est 𝐼 = 𝑗𝑆
Et j𝑑𝒱 = 𝐼 𝑑ℓ,
𝑑ℓ a le même sens que 𝑗
𝜇0 𝐼
𝐴(𝑀) =
4𝜋
𝑑ℓ
𝑟
𝐶
Utilisation du théorème d’Ampère
Long cylindre
Soit un long cylindre conducteur parcouru par un courant 𝐼0 de densité
homogène j sur toute la section du cylindre de rayon R : 𝐼0 = 𝜋𝑅2 𝑗.
Si on considère « long » comme « infini », on sait que par symétrie
seule la composante azimutale est non nulle. On prend comme contour
adapté à la symétrie un cercle perpendiculaire à l’axe du conducteur.
Pour un cylindre de rayon r  R: I(r) =  r2 j
𝜇0 𝐼0 𝑟
𝐵 ⋅ 𝑑𝑟 = 𝜇0 𝐼 𝑟 ⟺ 𝐵2𝜋𝑟 = 𝜇0 𝐼 𝑟 ⟺ 𝐵(𝑟 ≤ 𝑅) =
2𝜋𝑅2
𝐶
Le champ magnétique
pénètre linéairement dans
un milieu conducteur
parcouru par un courant
homogène
B(r)
R
r
Utilisation du théorème d’Ampère
Long cylindre
Soit un long cylindre conducteur parcouru par un courant 𝐼0 de densité
homogène j sur toute la section du cylindre de rayon R : 𝐼0 = 𝜋𝑅2 𝑗.
Si on considère « long » comme « infini », on sait que par symétrie
seule la composante azimutale est non nulle. On prend comme contour
adapté à la symétrie un cercle perpendiculaire à l’axe du conducteur.
Pour un cylindre de rayon r  R : I(r) =  R2 j
𝜇0 𝐼0
𝐵 ⋅ 𝑑𝑟 = 𝜇0 𝐼0 ⟺ 𝐵2𝜋𝑟 = 𝜇0 𝐼0 ⟺ 𝐵(𝑟 ≤ 𝑅) =
2𝜋𝑟
𝐶
Le champ magnétique
pénètre linéairement dans
un milieu conducteur
parcouru par un courant
homogène
B(r)
R
r
Utilisation du théorème d’Ampère
Long solénoïde: Par symétrie B ne dépend ni de z ni de j
z
Composante radiale Br
Comme 𝛻 ⋅ 𝐵 = 0, alors le flux de B à travers une surface
fermée est nul.(théorème de Green-Ostrogradski)
Bz
z
 B·dS = + Bz·dS = +z
 B·dS = + Br·S·l

 B·dS = - Bz·dS = -z
Ceci est vrai que le cylindre soit à
l’intérieur ou à l’extérieur du solénoïde.
Bj
Br = 0
j r
z
Br
y
x
I
Utilisation du théorème d’Ampère
Long solénoïde: Composante azimutale 𝑩𝝋
La circulation du champ magnétique le long d’un contour
du type 𝒞 (de rayon r) ou 𝒞′ donne:
z
∮ 𝐵 ⋅ 𝑑𝑙 = 2𝜋𝜌𝐵
A l’intérieur le contour 𝒞 n’est enlacé par
aucun courant ⟹ 𝐵𝜑 = 0.
𝓒
A l’extérieur le contour 𝒞′ est enlacé une
𝜇 𝐼
seule fois par le courant I ⟹ 𝐵𝜑 = 0 .
𝓒′
2𝜋𝜌
Si l’hélice est à pas nul le contour n’est traversé
par aucun courant électrique ⟹ 𝐵𝜑 = 0
I
Utilisation du théorème d’Ampère
Long solénoïde: Composante axiale Bz
Comme 𝛻 ∧ 𝐵 = 0 ⟺
𝜕𝐵𝑧
𝜕𝜌
z
= 0 (car 𝐵𝜌 = 0 et 𝐵𝜑 = 𝑐𝑠𝑡)
Ceci veut dire que le champ est constant selon z et peut
prendre au plus deux valeurs distinctes à l’intérieur ou à
l’extérieur du solénoïde.
Vu de loin ( 𝜌 ∞), le solénoïde ressemble à un fil infini et
Bz(𝜌 ) = 0, donc Bz=0 partout à l’extérieur.
Γ
Le contour Γ, de longueur ℎ = 1 suivant « 𝑧 » est traversé
par un courant 𝑁 × 𝐼 où 𝑁 est le nombre de spires par
unité de longueur du solénoïde.
La circulation de B le long de ce contour vaut 𝐵𝑧 ℎ =
𝜇0 𝑁. ℎ . 𝐼 ⟺ 𝐵𝑧 = 𝜇0 . 𝑁. 𝐼 où Bz est alors la seule
composante non nulle de B à l’intérieur du solénoïde.
I
Utilisation du théorème d’Ampère
Long solénoïde:
À l’intérieur
z
𝐵𝑧 = 𝜇0 . 𝑁. 𝐼
À l’extérieur ( si pas nul 𝐵𝑧 = 0)
𝐼
𝐵𝑧 = 𝜇 0
2𝜋𝜌
𝐵𝜌 = 0
I
Téléchargement