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Dossier - La presse

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La presse
Un dossier proposé par
© le FLE en un ‘clic’
Activités
Activité 1 : Retrouvez la définition des mots suivants :
Un hebdomadaire - La presse féminine - Un mensuel - Une feuille de chou
- La presse satirique - Un quotidien - La presse à scandale
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Journal qui paraît tous les jours. (source : L’Internaute)
Journal insignifiant. Synonyme : torchon, canard. Expression française
de la fin du XIXème siècle qui se baserait sur le sens figuré de ce légume
servant à qualifier tout ce qui manque d’intelligence et tout ce qui est
médiocre, ceci se retrouvant dans plusieurs expressions. Par contre la
question qui se poserait serait de savoir le pourquoi un tel choix et pour
ce légume en particulier. Généralement, nombreux sont les dictons
utilisant les images des légumes car la population française d’antan
serait principalement paysanne et sa nourriture serait composée le plus
souvent de légumes et surtout des moins chers comme le chou. De ce
fait, le légume en question serait l’ingrédient principal des repas
français. Comme ce légume est considéré comme étant peu valeureux,
les gens prirent pour habitude de le comparer à tout ce qui serait
insignifiant, dérisoire et sans valeur.
(source : https://www.expressions-francaises.fr)
__________________
__________________
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Publication périodique paraissant chaque mois. (source : L’Internaute)
C’est l'ensemble des titres de presse écrite spécifiquement destinés à
un lectorat féminin. Parmi les magazines contemporains les plus
célèbres figurent le mensuel américain Cosmopolitan et l'hebdomadaire
français Elle. (source : Wikipedia)
C’est un type de presse écrite qui utilise la satire – critique moqueuse –
comme moyen d'information et d'expression. Apparue en France lors
de la Révolution française (1789), elle prend son essor en Europe. Faire
rire le lecteur en donnant une image volontairement déformée de la
réalité, tel est l'un des buts de la presse satirique, but commun à la
caricature, utilisée à l'origine dans la presse satirique avant qu'elle
n'intègre également la presse généraliste (source : Wikipedia)
Magazine ou revue qui paraît chaque semaine. (source : L’internaute)
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© le FLE en un ‘clic’
__________________
C’est une catégorie de publications traitant de l'actualité et de la vie
privée des personnes publiques et des célébrités, essentiellement au
moyen de reportages photographiques accompagnés de titres
accrocheurs et de textes succincts. Une partie de ces photos est fournie
par des paparazzi. (source : Wikipedia)
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© le FLE en un ‘clic’
Activité 2 : De quel type de journal ou de magazine s’agit-il
(un quotidien, un magazine féminin, un quotidien régional,
etc.) ?
(source : www.infopac.fr)
(source : www.revistavanityfair.es)
(source : www.a2presse.fr)
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(source : www.lequipe.fr)
(source : www.epresse.fr)
(source : www.pinterest.com)
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© le FLE en un ‘clic’
Activité 3 : À quelle rubrique appartient chaque titre ?
Choisissez parmi la liste suivante :
Politique - Économie - International - Culture - Sports - Faits divers
L’occasion, des véhicules plus économiques… et plus vertueux pour
l’environnement ? (Le Monde, 25/10/2020)
______________________________________________
Ligue des champions : l'OM manque ses retrouvailles avec l'Europe !
(Le Point, 22/10/2020)
______________________________________________
Théâtre. Les scènes avignonnaises rallument les projecteurs
(L’Humanité, 23/10/2020)
______________________________________________
Dominique Reynié: «Les abstentionnistes peuvent provoquer un
accident électoral en 2022» (Le Figaro, 25/10/2020)
______________________________________________
Trente-quatre verbalisations pour non-respect du couvre-feu (Le Bien
Public, 25/10/2020)
______________________________________________
Migrations : l’agence européenne Frontex mise en cause pour des
refoulements en mer (Le Monde, 24/10/2020)
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Compréhension orale
Écoutez l’extrait de La Quotidienne Journaux papier : vont-ils
disparaître ? (29/01/2015) https://www.youtube.com/watch?v=xgQcwRzhcxI
et répondez aux questions suivantes :
1. Les gens n’achètent pas de journaux papier :
a. à cause du format.
b. à cause du prix.
c. Les deux réponses sont correctes.
2. Que permet le journal papier, selon Éric Fottorino ?
___________________________________________________________
___________________________________________________________
3. Quelle est l’erreur des journaux gratuits, selon Edwy Plenel ?
___________________________________________________________
___________________________________________________________
4. Que pense Éric Fottorino de l’avenir du journal papier ?
a. Il disparaîtra petit à petit pour laisser place au numérique.
b. Il continuera d’exister malgré les médias numériques.
c. Il ne préfère pas se prononcer sur le sujet.
5. Pourquoi Gérard Michel lit les deux types de journaux ?
___________________________________________________________
___________________________________________________________
6.
Vrai
Faux
a. La presse régionale papier est la
plus rentable.
Pourquoi ? _________________________________________________
___________________________________________________________
6
© le FLE en un ‘clic’
Vrai
Faux
b. En France, la presse fonctionne
mieux qu’aux États-Unis.
c. La presse française vit
parfaitement de ses ventes.
7. Selon l’étude de l’Organisation Mondiale de la Propriété
Intellectuelle, quand disparaîtra la presse papier en France ?
a. En 2017.
b. En 2029.
c. En 2040.
8. Gérard Michel :
a. est convaincu que la presse papier finira par disparaître.
b. doute que la presse papier finisse par disparaître.
c. ne sait pas quoi penser de la disparition de la presse papier.
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Expression écrite
Sujet 1 : Écrivez un article de journal en choisissant une des trois rubriques
suivantes. Attention ! Votre article doit comprendre les mots suivants :
environnement, réduire, effets, inquiétant, avenir (230-250 mots).
Rubriques à choisir : Société - Sciences - Santé
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Correction
Activité 1 :
Un hebdomadaire - La presse féminine - Un mensuel - Une feuille de chou
- La presse satirique - Un quotidien - La presse à scandale
Un quotidien
Une feuille de
chou
Journal qui paraît tous les jours. (source : L’Internaute)
Journal insignifiant. Synonyme : torchon, canard. Expression française
de la fin du XIXème siècle qui se baserait sur le sens figuré de ce légume
servant à qualifier tout ce qui manque d’intelligence et tout ce qui est
médiocre, ceci se retrouvant dans plusieurs expressions. Par contre la
question qui se poserait serait de savoir le pourquoi un tel choix et pour
ce légume en particulier. Généralement, nombreux sont les dictons
utilisant les images des légumes car la population française d’antan
serait principalement paysanne et sa nourriture serait composée le plus
souvent de légumes et surtout des moins chers comme le chou. De ce
fait, le légume en question serait l’ingrédient principal des repas
français. Comme ce légume est considéré comme étant peu valeureux,
les gens prirent pour habitude de le comparer à tout ce qui serait
insignifiant, dérisoire et sans valeur.
(source : https://www.expressions-francaises.fr)
Un mensuel
La presse
féminine
La presse
satirique
Un
hebdomadaire
Publication périodique paraissant chaque mois. (source : L’Internaute)
C’est l'ensemble des titres de presse écrite spécifiquement destinés à
un lectorat féminin. Parmi les magazines contemporains les plus
célèbres figurent le mensuel américain Cosmopolitan et l'hebdomadaire
français Elle. (source : Wikipedia)
C’est un type de presse écrite qui utilise la satire – critique moqueuse –
comme moyen d'information et d'expression. Apparue en France lors
de la Révolution française (1789), elle prend son essor en Europe. Faire
rire le lecteur en donnant une image volontairement déformée de la
réalité, tel est l'un des buts de la presse satirique, but commun à la
caricature, utilisée à l'origine dans la presse satirique avant qu'elle
n'intègre également la presse généraliste (source : Wikipedia)
Magazine ou revue qui paraît chaque semaine. (source : L’internaute)
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© le FLE en un ‘clic’
La presse à
scandale
C’est une catégorie de publications traitant de l'actualité et de la vie
privée des personnes publiques et des célébrités, essentiellement au
moyen de reportages photographiques accompagnés de titres
accrocheurs et de textes succincts. Une partie de ces photos est fournie
par des paparazzi. (source : Wikipedia)
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© le FLE en un ‘clic’
Activité 2 :
(source : www.infopac.fr)
Un quotidien national
(source : www.lequipe.fr)
Un quotidien sportif
(source : www.revistavanityfair.es)
(source : www.a2presse.fr)
Un magazine hebdomadaire
(presse à scandale)
(source : www.epresse.fr)
Un quotidien régional
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Un journal
satirique
hebdomadaire
(source : www.pinterest.com)
Un magazine féminin
hebdomadaire
© le FLE en un ‘clic’
Activité 3 :
L’occasion, des véhicules plus économiques… et plus vertueux pour
l’environnement ? (Le Monde, 25/10/2020)
Économie
Ligue des champions : l'OM manque ses retrouvailles avec l'Europe !
(Le Point, 22/10/2020)
Sports
Théâtre. Les scènes avignonnaises rallument les projecteurs
(L’Humanité, 23/10/2020)
Culture
Dominique Reynié: «Les abstentionnistes peuvent provoquer un
accident électoral en 2022» (Le Figaro, 25/10/2020)
Politique
Trente-quatre verbalisations pour non-respect du couvre-feu (Le Bien
Public, 25/10/2020)
Faits divers
Migrations : l’agence européenne Frontex mise en cause pour des
refoulements en mer (Le Monde, 24/10/2020)
International
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© le FLE en un ‘clic’
Correction de la compréhension écrite
1. Les gens n’achètent pas de journaux papier :
a. à cause du format.
b. à cause du prix.
c. Les deux réponses sont correctes.
2. Que permet le journal papier, selon Éric Fottorino ?
Le journal papier permet de réfléchir, de ralentir et de se
déconnecter de la frénésie / l’effervescence / la folie de l’actualité.
3. Quelle est l’erreur des journaux gratuits, selon Edwy Plenel ?
C’est de considérer que ce qui est numérique n’aurait pas de valeur.
4. Que pense Éric Fottorino de l’avenir du journal papier ?
a. Il disparaîtra petit à petit pour laisser place au numérique.
b. Il continuera d’exister malgré les médias numériques.
c. Il ne préfère pas se prononcer sur le sujet.
5. Pourquoi Gérard Michel lit les deux types de journaux ?
Il lit les deux journaux car il pense que ce n’est pas la même chose,
ce n’est pas la même lecture : sur Internet, on a tendance à lire
seulement les titres et on cherche quelque chose en particulier.
Alors que dans un journal papier, même si on a le plaisir de le tenir
entre les mains comme c’est le cas de Gérard, on ne cherche pas,
on découvre au fur et à mesure les nouvelles, les articles, etc. On
prend le temps de lire un journal papier.
6.
Vrai
a. La presse régionale papier est la
plus rentable.
Faux
X
Pourquoi ? Selon Gérard Michel, dans la presse régionale, il y a des
informations de proximité qui sont ingérables sur Internet.
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© le FLE en un ‘clic’
Vrai
Faux
b. En France, la presse fonctionne
mieux qu’aux États-Unis.
X
c. La presse française vit
parfaitement de ses ventes.
X
7. Selon l’étude de l’Organisation Mondiale de la Propriété
Intellectuelle, quand disparaîtra la presse papier en France ?
a. En 2017.
b. En 2029.
c. En 2040.
8. Gérard Michel :
a. est convaincu que la presse papier finira par disparaître.
b. doute que la presse papier finisse par disparaître.
c. ne sait pas quoi penser de la disparition de la presse papier.
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© le FLE en un ‘clic’
Transcription
Journaux papier : vont-ils disparaître ?
(La Quotidienne, 29/01/2015)
https://www.youtube.com/watch?v=xgQcwRzhcxI
Journaliste : Dans une rame de métro, vous l’avez peut-être remarqué :
les lecteurs de journaux papier se comptent sur les doigts d’une seule main.
Un format trop grand, un prix qui ne cesse d’augmenter, à quoi bon acheter
quand on peut lire gratuitement sur Internet ? Les titres de presse
licencient. Et pourtant, dans ce marasme ambiant, d’autres y croient plus
que jamais. Nous sommes à la rédaction du Un, nouvel hebdomadaire lancé
au printemps dernier.
Éric Fottorino : Le Un, c’est un pliage. Si vous aimez les origamis.
Journaliste : Le format est original : une page de une en A4 qui se déplie
une, deux et trois fois. Au commande de la jeune équipe, c’est l’ancien
directeur du journal Le Monde, Éric Fottorino.
Éric Fottorino : Moi, j’avais la conviction qu’un journal en papier, ça
pouvait vivre aujourd’hui encore en 2014 dans la mesure où il n’y a pas
une crise du papier proprement dit mais, il y a plutôt une crise de l’offre
éditoriale. Donc, c’était l’idée que s’il y a une nouvelle offre éditoriale, on
peut tout à fait convaincre des lecteurs qui ont besoin justement de lire sur
le papier.
Journaliste : Un seul sujet approfondi et décliné sur toutes les formes mais
aussi la collaboration avec des plumes réputées, ce serait la recette
gagnante de l’hebdomadaire.
Éric Fottorino : Le papier, c’est pour réfléchir. C’est pour ralentir aussi. Se
déconnecter un peu justement de la frénésie de l’actualité pour se poser
sur un thème et avec de la lenteur.
Journaliste : Sur ces rotatives du Loiret, près de 20 000 exemplaires du
Un sont imprimés par semaine. Acheter le papier, imprimer et distribuer le
journal. Tout cela représente de l’argent. Un coût dont ont voulu s’affranchir
les sites d’information sur Internet.
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© le FLE en un ‘clic’
Edwy Plenel : Je pense que la structure du coût d’une presse quotidienne
imprimée est très lourde et beaucoup plus lourde que celle que nous avons
sur le numérique qui nous permet de démultiplier la force de nos contenus.
Journaliste : Après 6 ans d’existence, Mediapart se targue de compter
plus de 100 000 abonnés payants et une trentaine de journalistes. Le site
est rentable ce qui n’est pas le cas des sites d’information gratuits.
Edwy Plenel : L’erreur de la gratuité c’est de considérer que ce qui a un
coût sur le papier tout d’un coup n’aurait pas de valeur parce qu’il serait
sur le support numérique. Non. C’est une illusion. C’est une illusion où on
pense que les tuyaux doivent déterminer des modèles. Non.
Éric Fottorino : Je crois que le modèle de demain, il est complètement
transmédia. Il y aura du papier. Il y aura du numérique. Il y aura de la
vidéo et il y aura du son, etc.
Journaliste : Il n’y a donc pas un modèle mais des dizaines d’expériences
pour inventer l’information de demain. Pour l’heure dans le métro, pour
s’informer, parfois, la tablette a ses limites. Alors, rien de mieux que le bon
vieux journal papier.
Maya Lauqué : Gérard, rassure-moi : tu lis les journaux papier.
Gérard Michel : Je lis les deux parce que je trouve que c’est pas pour la
même chose. Sur Internet, je regarde les titres, ce qu’il y a d’urgent, ce
qui vient de tomber, comme ça. On peut quasiment faire une revue de
presse en trente secondes, voir les gros titres, ce qui s’est passé. Et puis
pour lire un article, pour lire quelque chose de faux, pour lire les
commentaires, moi, j’aime bien tenir mon papier. Et j’ai pas du tout le
même plaisir mais c’est peut-être une question de génération, suivre sur
Internet.
Maya Lauqué : Non, c’est pas la même. Mais c’est comme ça.
Gérard Michel : Il y a ça. Il y a, d’autre part, le fait que, quand on prend
un journal, on ne cherche pas quelque chose. On découvre au fur et à
mesure, y compris des choses auxquelles on aurait pas pensé, qu’on ne
serait pas aller chercher. Sur Internet, on va chercher son information.
C’est pas du tout la même lecture. Donc, j’y crois encore et je crois
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© le FLE en un ‘clic’
beaucoup aussi à la presse quotidienne régionale. Parce que la presse
quotidienne régionale…
Thomas Lisle : (il chante) J’y crois encore…
Gérard Michel : La presse quotidienne régionale, vous avez dedans des
informations de proximité qui sont ingérables sur Internet.
Thomas Lisle : C’est la presse qui fonctionne le mieux.
Valérie Durier : Le plus vendu a toujours été Ouest-France devant les
quotidiens nationaux. Mais, globalement en France, on a jamais beaucoup
lu la presse quotidienne d’information. Elle a toujours été en crise par
rapport aux États-Unis, par rapport à l’Angleterre. On les a jamais beaucoup
lus. Ce qui marche bien c’est la presse télé, la presse magazine télé ou la
presse people. La presse quotidienne a toujours eu beaucoup plus de
difficultés à vivre. Ce qui fait que si elle n’avait pas les subventions de l’état,
je crois qu’en 2010 on a débloqué 1 milliard d’euros pour les aider parce
qu’ils en vendent pas assez, ils ne peuvent pas vivre simplement sur le
produit des ventes.
Thomas Lisle : Elle est un peu sous perfusion la presse, c’est ça ?
Valérie Durier : Elle est sous perfusion depuis la Révolution française.
Donc, ça fait 200 que ça dure.
Thomas Lisle : En même temps, c’est tellement important.
Valérie Durier : Ah ben c’est super important parce que sinon c’est les
plus forts qui vont continuer à exister et il n’y aura pas une diversité
d’opinions, en fait.
Fabien Bordu : On l’aura mais ça sera… Enfin, on l’aura… Peut-être mais
ça sera plus sur papier. Là, il y a l’Organisation Mondiale de la Propriété
Intellectuelle [...]
Maya Lauqué : Toi, tu crois qu’elle n’a plus d’avenir ?
Fabien Bordu : [...] qui vient de sortir une étude qui dit : en 2040, la
presse papier sur Terre n’existe plus. Aux États-Unis où il y a… C’est 15%
de plus par an qui passe sur le digital. C’est en 2017 qu’il n’y a plus de
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© le FLE en un ‘clic’
presse papier. C’est demain aux États-Unis ! Et en France, on a encore une
quinzaine d’années devant nous. Mais, cet institut-là dit : en 2029, en
France, on sera tous sur tablette et téléphone, etc. Il y aura plus de presse
papier. Maintenant [...]
Thomas Lisle : J’ai l’impression qu’il y a un attachement un peu plus fort
en France pour le papier. On le voit sur le livre numérique, par exemple,
qui prend très très doucement en France comparé aux États-Unis.
Fabien Bordu : Dans 15 ans, c’est fait. Oui, mais ça s’accélère et ça va se
faire. Puis, c’est dès que les technologies vont être là, dès que tu vas avoir
une espèce de wi-fi partout, etc, très haut débit. On va y passer. On parle
de tablette dépliable. Ça va vraiment accélérer la transition et il y en aura
plus. Maintenant, ça pose un problème : c’est que tous ces supports
digitaux-là, on sait qu’il y a pas de modèle rentable. Comment on fait pour
payer des journalistes sur un modèle non rentable ? Comment vont faire
les journalistes pour faire de vraies enquêtes d’investigation ?
Thomas Lisle : Il n’y a pas de modèle rentable, il y a des journaux même
y compris entièrement en ligne comme Mediapart, par exemple, qui gagne
sa vie, qui est rentable, vraiment.
Fabien Bordu : Oui, d’accord. D’accord. Donc, là, il faut payer. Combien
sont prêts à payer ?
Thomas Lisle : C’est payant, oui.
Fabien Bordu : Combien sont prêts à payer aujourd’hui ? Très très peu.
La preuve : même dans les journaux papier, dans le métro, ce sont des
journaux gratuits. Donc, ça pose un vrai problème.
Maya Lauqué : Il faudrait un modèle à inventer.
Fabien Bordu : Soit il faut remettre au goût du jour, c’est ce qui se dit, les
droits d’auteur pour les journalistes. Vous savez qu’on les cède. Ici, on a
tous cédé nos droits d’auteur. Là, je suis en train de dire quelque chose de
très important, par exemple. Eh bien, je ne peux pas me faire payer à
chaque fois que ça va être repris dans les médias ! C’est quand même un
vrai problème ! Ça se négocie !
(Ils parlent tous ensemble)
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© le FLE en un ‘clic’
Gérard Michel : On parlait des États-Unis et de l’Angleterre. Quand on voit
le dimanche, l’épaisseur des journaux, Sunday Time, tous les journaux
anglo-saxons, ils font 80 pages quasiment le dimanche. Il y a tout dedans.
Il paraît extrêmement compliqué qu’on suive ça sur une tablette. Moi, en
l’état de la technologie, moi je suis très sceptique sur l’étude qui a été faite.
Maya Lauqué : Oui, mais c’est ce que dit Fabien. Fabien dit : de toute
façon, ça n’avance parce que les technologies n’avancent pas. Mais une fois
que le wi-fi sera accessible à tout le monde avec ces tablettes dépliables,
avec tout ça, peut-être…
Fabien Bordu : Et ça va changer beaucoup de choses. Tu t’y mettras. T’es
déjà un peu accro quand même à ton téléphone et aux news, hein ?
Gérard Michel : Mais, il y a quelque chose, moi, qui m’inquiète c’est…
parce que les journaux, il suffit d’avoir du papier, une imprimerie. Même à
l’époque où l’imprimerie était interdite, il y a des journaux clandestins,
c’était pas compliqué. Par contre, quand on est dans ce modèle-là, on sait
qu’il y a très peu de vecteurs. C’est très facile de contrôler l’information qui
passe sur Internet. Un état totalitaire c’est beaucoup plus facile que de
l’information papier.
Fabien Bordu : Ouais. Pour limiter Internet, ils ont du mal aujourd’hui.
Thomas Lisle : Enfin, Internet, il faut y aller quand même… Ça va être
compliqué. Puis, justement, il y aura une pluralité. Il y a une pluralité
d'informations sur Internet qui est énorme, bien plus qu’en papier.
Fabien Bordu : Et puis Internet, c’est le début d’Internet aussi. Ça a 20
ans, c’est rien.
Maya Lauqué : Ouais, bon, en tout cas, pour l’instant soutenez la presse
papier, achetez des journaux.
Thomas Lisle : De temps en temps.
Fabien Bordu : Et des tablettes ! Achetez des journaux et des tablettes !
Et tout ira bien.
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© le FLE en un ‘clic’
Valérie Durier : Surtout des journaux. Et puis voir la mise en page, rien
que la mise en page donne une hiérarchie de l’info qu’on n’a pas forcément
quand on cherche sur tablette.
Maya Lauqué : Exactement.
Fabien Bordu : Ah je suis pas d’accord !
Valérie Durier : Mais si !
Fabien Bordu : Mais non !
Maya Lauqué : On arrivera pas à le convaincre, donc ça sert à rien...
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© le FLE en un ‘clic’
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