Telechargé par belouastanifati

Audit immobilier 140328123144 phpapp

publicité
AUDIT DU SECTEUR
IMMOBILIER
Introduction
Caractéristiques du secteur
 Secteur en forte croissance ( réformes
économiques, croissance du secteur de l’habitat…)
Secteur régi par une réglementation spécifique
(légales, réglementaires,fiscale, comptable…)
Secteur dont le cycle de production dépasse
généralement une année,
l'importance de leurs stocks et des charges
financières,
 la possibilité de vente avant l'achèvement,
Introduction
1- Rappel des concepts et du cadre légal et
réglementaire
2- Particularités fiscales
3- Règles comptables spécifiques
4- Principales étapes du processus d’activité
5- Principaux cycles d’audit et risques spécifiques
6- Diligences d’audit spécifiques
7- Réserves les plus fréquentes
Conclusion
Rappel des concepts et du cadre légal et
réglementaire
1- Travaux Immobiliers:
Sont considérés comme entrepreneurs de travaux immobiliers,
les personnes qui, au moyen d'une entreprise disposant du
personnel et du matériel nécessaires, mettent en oeuvre des
matériaux destinés à la construction, à l'entretien, à la réparation
ou à la transformation d'immeubles.
Les travaux immobiliers peuvent être exercés dans un cadre
professionnel ou simplement à titre occasionnel et sans qu'il y ait
lieu à considérer si les matériaux, objets ou appareils sont fournis
par l'entrepreneur lui-même, ou par le maître de l'ouvrage.
2- Lotisseur
Le lotisseur est la personne qui procéde à des travaux
d’aménagement ou de viabilisation de terrains à bâtir (pose de
canalisations d'eau et d'égouts, électrification, construction de
chaussées, bordures, trottoirs etc...) .
constitue un lotissement toute division pour
vente, location ou partage d’une propriété foncière en deux
ou plusieurs lots destinés à la construction d’immeubles à
usage d’habitation, industriel, touristique, commercial ou
artisanal quelle que soit la superficie du lot.
Lotissement:
3- Promoteur Immobilier:
Le promoteur immobilier est défini comme étant toute
personne qui, sans avoir la qualité d'entrepreneur des
travaux immobiliers procède ou fait procéder à
l'édification d'un ou de plusieurs immeubles destinés à
la vente ou à la location.
Un promoteur immobilier doit être propriétaire de
son terrain. Pour l’édifier il peut le faire lui même,
comme il peut faire appel à un entrepreneur de travaux
pour réaliser la construction.
4- V.E.F.A: Vente en état futur d’achèvement
(achat sur plan)
La VEFA est le contrat par lequel une
personne, l’acquéreur, contracte avec une
autre, le vendeur afin d’acquérir un bien
immobilier.
Le vendeur s’engage à édifier un bien
immobilier dans un délai déterminé et
l’acquéreur s’engage à payer le prix au fur et
à mesure de l’avancement des travaux.
Les étapes de la VEFA:
o
o
o
Contrat de réservation (facultatif)
Contrat préliminaire
Contrat définitif
Contrat de réservation:
C’est un contrat permettant la réservation d’un
bien immobilier en contrepartie du dépôt d’une
garantie. Il contient:
-Description détaillée du bien
- Prix de vente
- Modalité du paiement
Le paiement reste séquestré entre les mains du
notaire chargé de l’opération
Contrat préliminaire de vente: obligatoire
Conclu à l’achèvement des fondations de
l’immeubles. Il comporte les informations
relatives à : délai de livraison, le prix, les
modalités de paiement et la garantie de
remboursement
En outre, un cahier des charges est signé entre
les partie (caractéristiques techniques, nature des
matériaux,délai de réalisation et de livraison…)
Les garanties données à l’acquéreur:
Garantie de remboursement
Garantie des vices cachés ( 1 AN)
Garanties décennale (10 ANS)
Contrat définitif:
Le transfert de propriété du bien immobilier est
effectuée après paiement intégral du prix et
l’obtention du permis d’habiter
RAPPEL DU CADRE LEGAL ET
REGLEMENTAIRE
Le secteur est régi par les dispositions légales et réglementaires
spécifiques suivantes:
loi n°25-90 promulguée par le Dahir n°1-92-7 du 17 juin 1992 relative
aux lotissements, groupes d’habitation et morcellements ;
dahir du 12 août 1913 formant code des obligations et contrats : D.O.C
Loi n°44-00 du 3 octobre 2002 relative à la vente en état futur
d’achèvement ;
loi n°18-00 du 3 octobre 2002 relative au statut de la copropriété des
immeubles bâtis ;
décret n° 2-98-482 du 30-12-1998 fixant les conditions et les formes de
passation des marchés publics ainsi que certaines dispositions relatives à
leur contrôle et à leur gestion ;
Note Circulaire relative au secteur des bâtiments et travaux publics
PARTICULARITES FISCALES
EN MATIERE D’IMPOT SUR LES SOCIETES
Qualité
Sociétés
immobilières
transparentes
Régime applicable
Hors champ
d’application
Conditions à remplir
a) lorsque leur actif est constitué soit d'une unité
de logement occupée en totalité ou en majeure
partie par les membres de la société ou certains
d'entre eux, soit d'un terrain destiné à cette fin ;
b) lorsqu'elles ont pour seul objet l'acquisition ou
la construction, en leur nom, d'immeubles
collectifs ou d'ensembles immobiliers, en vue
d'accorder statutairement à chacun de leurs
membres, nommément désigné, la libre
disposition de la fraction d'immeuble ou
d'ensemble immobilier correspondant à ses droits
sociaux. Chaque fraction est constituée d'une ou
plusieurs unités à usage professionnel ou
d'habitation susceptibles d'une utilisation distincte.
PARTICULARITES FISCALES
EN MATIERE D’IS ET IR
Qualité
les promoteurs
immobiliers
(logements
économiques)
Régime applicable
Exonération permanente
Conditions à remplir
-
-
-
opérations réalisées dans le cadre d’une
convention conclue avec l’Etat, assortie
d’un cahier des charges, en vue de
réaliser un programme de construction
de 2.500 logements sociaux, étalé sur
une période maximum de cinq ans
courant à compter de la date de
délivrance de l’autorisation de
construire ;
Tenir une comptabilité séparée pour
chaque programme de construction ;
Joindre à la déclaration fiscale :
Un exemplaire de la convention et du
cahier des charges pour la première
année ;
Un état du nombre de logements
sociaux réalisés dans le cadre de
chaque programme et le montant du CA
y afférent.
PARTICULARITES FISCALES
EN MATIERE D’IS ET IR
Qualité
Régime applicable
Conditions à remplir
les promoteurs
immobiliers
(cités, résidences
et campus
universitaires)
Réduction temporaire pour une période
de 5 ans à compter de la date
d’obtention du permis d’habiter d’une
réduction de 50% de l’impôt, au titre
des revenus provenant de la location
de cités, résidences et campus
universitaires réalisés en conformité
avec leur destination.
-réaliser pendant une période maximum de 3
ans courant à compter de la date de
l’autorisation de construire , des opérations de
construction de cités, résidences et campus
universitaires constitués d’au moins 500
chambres, dont la capacité d’hébergement est
au maximum de deux lits par chambre, dans le
cadre d’une convention conclue avec l’Etat
assortie d’un cahier des charges.
-Tenir une comptabilité séparée pour chaque
opération de construction;
-Joindre à la déclaration fiscale :
-Un exemplaire de la convention et du cahier
des charges pour la première année ;
-Un état du nombre de logements sociaux
réalisés dans le cadre de chaque programme et
le montant du CA y afférent ;
-Un état du nombre de chambres réalisées
dans le cadre de chaque opération de
construction de cités, résidences et campus
universitaires ainsi que le montant du chiffre
d’affaires y afférent.
PARTICULARITES FISCALES
EN MATIERE DE TVA
Opération
Régime applicable
livraison à soimême de
construction,
effectuée par
toute personne
physique
Exonération sans droit à déduction
construction
d'une unité de
logement par
une société
civile
immobilière
Exonération sans droit à déduction
Conditions à remplir
-
-
-
la superficie couverte n'excède pas 300
m² ;
la construction porte sur une unité de
logement indivisible ayant fait l’objet de
délivrance d’une autorisation de
construire et est affectée à l'habitation
principale de l'intéressé pendant une
durée de quatre ans courant à compter
de la date du permis d'habiter ou de
tout autre document en tenant lieu.
La superficie couverte n'excède pas 300
m² ;
La société constituée par les membres
d’une même famille ;
La construction est destinée à
l’habitation personnelle principale des
membres.
PARTICULARITES FISCALES
EN MATIERE DE TVA
Opération
Régime applicable
Conditions à remplir
La superficie couverte n'excède pas 300 m² ;
Construction destinée au logement du
personnel ;
Edification dans le cadre d’un programme
agréé.
Constructions par
des personnes
physiques et
morales
Exonération sans droit à déduction
construction de
logements pour le
compte de chacun
de leurs adhérents
par les
coopératives
d'habitation
Exonération sans droit à déduction
-
La superficie couverte n'excède pas 300 m² ;
Les coopératives sont constituées et
fonctionnent conformément à la législation en
vigueur.
les constructions
de locaux à usage
exclusif
d'habitation
Exonération avec droit à déduction
-
la superficie couverte et la valeur immobilière
totale (prix du terrain + coût de la
construction principale et des annexes + frais
d'adduction d'eau et de branchement d'égout
et d'électricité), par unité de logement,
n'excèdent pas respectivement 100m² et
200.000 dirhams TTC.
-
PARTICULARITES FISCALES
EN MATIERE DE TVA
Opération
Régime applicable
Conditions à remplir
les constructions
de cités,
résidences et
campus
universitaires
par les
promoteurs
immobiliers
Exonération avec droit à déduction
les opérations de
réalisation de
logements
sociaux
Exonération avec droit à déduction
-
afférents au projet "Annassim" situé dans
les communes de Dar Bouazza et Lissasfa
par la société nationale d’aménagement
collectif (SO.N.A.D.A.C).
les opérations de
location
d'immeubles
Imposable à 10% avec droit à déduction
-
immeubles à usage d'hôtels, motels,
villages de vacances ou ensembles
immobiliers à destination touristique,
équipés totalement ou partiellement, y
compris le restaurant, le bar, le dancing, la
piscine, dans la mesure où ils font partie
intégrante de l'ensemble touristique.
-
-
réalisation de la construction au maximum
trois ans courant à compter de la date de
l’autorisation de construire des ouvrages
constitués d’au moins 500 chambres, dont
la capacité d’hébergement est au
maximum de 2 lits par chambre ;
opération s’inscrit dans le cadre d’une
convention conclue avec l’Etat, assortie
d’un cahier des charges.
FISCALITE DES COLLECTIVITES LOCALES
TAXE SUR LES OPERATIONS DE CONSTRUCTION
Champ d’application
Calcul de la taxe
Redevable de
la taxe
Exigibilité de la
taxe
La taxe sur les opérations de
construction porte sur la
construction, la reconstruction
et l’agrandissement de toute
nature ainsi que les opérations
de restauration dont la
réalisation doit faire l’objet
d’une autorisation de
construire.
A noter que les logements
économiques sont exonérés de
la taxe.
La taxe est calculée sur la superficie au mètre
carré couvert, chaque fraction de mètre carré
étant comptée pour un mètre carré entier.
Le montant maximum de la taxe est fixé au
mètre carré couvert comme suit :
▪ immeubles collectifs de logements ou
ensembles immobiliers : 20 dirhams par mètre
carré couvert ;
▪ immeubles à usage industriel, commercial,
professionnel ou administratif : 20 dirhams par
mètre carré couvert ;
▪ logements individuels : 30 dirhams par mètre
carré couvert.
En ce qui concerne les constructions comportant
des saillies (balcons) situées sur le domaine
public communal, la superficie desdites saillies
compte pour double pour le calcul de la taxe.
Le redevable
de la taxe est
le bénéficiaire
de
l’autorisation
de construire.
Les redevables de
la taxe sont tenus
d’acquitter le
montant de ladite
taxe exigible au
moment de la
délivrance de
l’autorisation de
construire.
FISCALITE DES COLLECTIVITES LOCALES
TAXE SUR LES OPERATIONS DE MORCELLEMENT
Champ d’application
Calcul de la taxe
Redevable de la
taxe
Exigibilité de la taxe
La taxe sur les opérations de
morcellement est instituée à
l’occasion de toute
opération de morcellement.
Le taux maximum de la taxe
est fixé à 5% de la valeur
vénale du terrain déclarée au
moment du dépôt de la
demande de l.autorisation de
morceler.
Le redevable de la
taxe est le
bénéficiaire des
autorisations de
morceler.
Elle est exigible six
mois après la date de la
délivrance par la
commune du certificat
attestant
l’exécution des travaux.
La taxe est acquittée au
moment de la délivrance
de l’autorisation de
morceler.
FISCALITE DES COLLECTIVITES LOCALES
TAXE SUR LES OPERATIONS DE LOTISSEMENT
Champ
d’application
Calcul de la taxe
Redevable de la taxe
Liquidation de la taxe
La taxe sur les
opérations de
lotissement est
instituée à l’occasion
de toute opération de
lotissement.
Le taux maximum de
la taxe est fixé à 5% du
coût total des travaux
de viabilisation,
d’assainissement et
d’électrification du
lotissement.
Le redevable de la
taxe est le bénéficiaire
de l’autorisation de
lotir.
Les redevables de la taxe sont tenus
d’acquitter, à la caisse du régisseur
de la commune du lieu de
situation du lotissement :
▪ un acompte de 75% du montant de
la taxe exigible, liquidé sur la base
du coût total estimatif
des travaux de viabilisation,
d’assainissement et d’électrification
du lotissement, au moment
de la délivrance de l’autorisation de
lotir ;
▪ et le solde du montant de la taxe
exigible, liquidé sur la base du coût
total réel desdits
travaux, au moment de la délivrance
du permis de conformité.
FISCALITE DES COLLECTIVITES LOCALES
REDEVANCE D’OCCUPATION TEMPORAIRE DU DOMAINE PUBLIC
COMMUNAL POUR L’USAGE LIE A LA CONSTRUCTION
Champ d’application
Calcul de la taxe
Redevable de la taxe
Liquidation de la taxe
La redevance d’occupation
temporaire du domaine
public communal pour
usage lié à la
construction est due à la
suite de l’occupation
temporaire du domaine
public communal,
notamment, par des dépôts
de matériels et de matériaux,
par des clôtures ou par des
saillies dues
aux échafaudages.
Le taux maximum
de la redevance est
fixé à 40 dirhams
par mètre carré.
Le redevable de la
redevance
est
le
bénéficiaire
de
l’autorisation
de
l’occupation temporaire du
domaine public communal.
La redevance d’occupation
temporaire du domaine
public communal pour
usage lié à la
construction est liquidée et
versée trimestriellement à
la caisse du régisseur
communal.
FISCALITE DES COLLECTIVITES LOCALES
TAXE SUR LES TERRAINS URBAINS NON BATIS
Champ d’application
Calcul de la taxe
Redevable de la taxe
Mode d’établissement de la
taxe
La taxe sur les terrains
non bâtis porte sur les
terrains urbains non
bâtis situés à l’intérieur
des périmètres des
communes urbaines.
La taxe est assise sur la
superficie du terrain au mètre
carré.
Les taux maximums de la
taxe sur les terrains urbains
non bâtis sont fixés pour :
▪ les terrains situés dans une
zone villa à 2 dirhams le
mètre carré ;
▪ pour les terrains situés dans
une zone immeuble, à 4
dirhams le mètre carré.
Les cotes inférieures ou
égales à 200 dirhams ne sont
pas mises en recouvrement.
La taxe est due par le
propriétaire et, à
défaut de propriétaire
connu,
par
le
possesseur.
La taxe sur les terrains
urbains non bâtis est établie
et due pour l’année entière à
raison des faits
existants au 1er janvier de
l’année d’imposition.
Lorsqu’un terrain a été
construit, la taxe n’est plus
due à partir du 1er janvier de
l’année qui suit
celle de la délivrance du
permis de construire.
SPECIFICITES DU SECTEUR BTP
Les axes examinés se rapportent aux points suivants :
1. Chiffre d’affaires imposable ;
2. Approvisionnement ;
3. Révision des prix ;
4. Travaux en cours ;
5. Bois de coffrage ;
6. Pièces justificatives des dépenses ;
7. Frais d’installations de chantier.
Chiffre d’affaires imposable


Problème: la régularisation du CA est souvent effectuée
sur la base des décomptes établis par l’administration
publique.
Solution : les décomptes sont obligatoirement établis
sur la base des documents attestant l’avancement des
travaux. Ces documents officiels sont appelés
attachements ou situations qui sont adoptés comme
pièce maîtresse de la justification du chiffre d’affaires
réalisé assorti de l’établissement d’une facture émise par
l’entreprise comportant la même date que lesdits
attachements ou situations.
Approvisionnement


Problème: les approvisionnements figurant sur les
décomptes sont pris, parfois, comme travaux donnant
lieu à chiffre d’affaires imposable
Solution : constituant de simples avances dans le cadre
des marchés de travaux, les approvisionnements ne font
pas partie des produits d’exploitation. Ainsi, les
sommes encaissées par l’Entreprise, au titre des
approvisionnements, constituent des avances à imputer
au compte approprié.
Révision des prix


Problème : la révision des prix suscite parfois des
controverses quant à son mode de détermination et à
l’exercice de son rattachement.
Solution: Le montant de la révision des prix prévue
dans les marchés de travaux immobiliers, fait partie des
produits à recevoir lorsque les index de révision sont
connus à la clôture de l’exercice. A défaut, il y a lieu de
retenir les derniers index connus.
Travaux en cours




1.
2.
3.
4.
Problème : dans la pratique, certaines entreprises procèdent à des évaluations
approximatives et non justifiées, en dehors des règles fiscales et comptables
prévues en la matière.
Solution : les TEC doivent être détaillés en quantité et en valeur et évalués au
prix de revient. Toutefois, la majorité des entreprises ne disposent pas d’une
comptabilité analytique, il a été retenu la définition et la méthode d’évaluation
suivantes:
Définition : TEC sont constitués des travaux effectués depuis la date des
derniers travaux matérialisés par les derniers attachement ou situation, jusqu’à
la date de clôture de l’exercice.
Méthode d’évaluation : le prix de revient des T.E.C doit tenir compte :
du coût des matériaux utilisés ;
du coût de la main d’œuvre ;
des frais de chantier ;
de la quote-part des frais généraux et amortissement se rapportant aux travaux
en cours. Cette quote-part peut être déterminée d’une manière forfaitaire en
appliquant aux frais généraux et amortissement de l’exercice le rapport entre
d’une part, les coûts afférents aux T.E.C à savoir les matériaux utilisés, la main
d’œuvre et les frais de chantier ; d’autre part, les coûts de même nature
engagés au cours de tout l’exercice.
Bois de coffrage


Problème : des traitements différents : éléments
immobilisables amortis à des taux différents ou charges
Solution : vu que les bois de coffrage subissent en
général des utilisations intensives, il est préconisé de
tenir à leur égard, un compte d’inventaire permanent, à
l’effet d’imputer au résultat de chaque exercice, le
montant de la consommation effective en bois de
coffrage. Comptablement, cela revient à introduire tous
les achats de bois de coffrages dans les comptes de
charges et à comptabiliser en stock en fin d’année le
montant des bois de coffrages non consommés à
l’instar des autres matières et matériaux.
Pièces justificatives des dépenses
Problème : les supports justificatifs appuyant ces opérations de dépenses
souffrent parfois du caractère de non-conformité aux conditions requises par
la loi. Ce qui justifie à cet effet les réintégrations opérées lors des contrôles, en
dépit de leur caractère réel.
 Solution : tout achat de biens et services effectué auprès d’un patentable doit
être justifié par une facture régulière ou tout autre document ou pièce
probante en tenant lieu, établi par le fournisseur en vertu des dispositions
des articles 32 de la loi n° 24-86 relative à l’impôt sur les sociétés et 30 de
la loi n° 17-89 régissant l’impôt général sur le revenu. Pour les achats ou les
approvisionnements effectués auprès de fournisseurs non patentables et qui
ne délivrent pas de factures, l’entreprise de travaux doit établir un ordre de
dépense sur lequel elle doit préciser :
1. le nom et l’adresse du fournisseur ;
2.
la nature, la quantité et le prix unitaire des marchandises achetées ou des
prestations rendues ;
3. les modalités de règlement ;
4. l’identité du vendeur ( n° de la carte d’identité nationale).
Ces pièces justificatives qui tiennent lieu de facture doivent être authentifiées.

Frais d’installation de chantier


1.
2.
Problème : certains marchés de travaux prévoient l’engagement de dépenses
nécessaires à l’installation de chantier, tels que bureaux de chantier, logements
pour personnel, matériel, etc….Ces dépenses font parfois l’objet de
réintégration fiscale au motif qu’elles se rapportent à des immobilisations
amortissables.
Solution : Les installations de chantier peuvent se présenter dans les marchés
de travaux des deux manières suivantes :
au niveau d’un prix unitaire spécifique prévu par le marché rémunérant les
frais d’installation tels que logements pour le personnel, bureaux de
chantier,… ces frais entrent directement dans le compte de charges. En
contrepartie, les produits correspondants doivent être pris en considération
parmi les travaux facturés, ou figurer dans les stocks de fin d’année pour la
partie non encore facturée.
ou être incluses dans les différents prix unitaires des travaux. Ces frais doivent
être immobilisés à l’actif de l’entreprise et amortis sur la durée totale de
réalisation du marché découlant du contrat.
SPÉCIFICITÉS COMPTABLES DU SECTEUR
1-Incorporation des charges financières au coût de
production des opérations immobilières
Le PCSI prévoit la possibilité, pour les entreprises
dont le cycle normal de production > 12 mois,
d'inclure dans le coût de production les charges
financières courues pendant la période de production et
relatives à des dettes contractées pour le financement
spécifique desdites productions.
L'achèvement technique doit générer
l'achèvement comptable.
Cas des emprunts finançant plusieurs projets:
Les charges financières sont affectées, par
répartition entre les différents projets en
justifiant, au niveau de l'ETIC, les modalités de
répartition.
Fait générateur d’incorporation:

Pour la réserve foncière, l'incorporation des charges financières
au coût des terrains est opérée à partir de la matérialisation de
la décision d'acquisition par le versement partiel ou total du
prix d'achat entre les mains d'un notaire, Adoul ou du ou des
vendeurs.

Pour les lotissements, incorporation des charges financières au
coût des stocks est effectuée à partir de la date de la première
autorisation de lotir.

Pour les constructions, le fait générateur de l'incorporation des
charges financières est constitué par la date de délivrance de
l'autorisation de construire.
CAS PARTIULIER: Opérations en Maîtrise
d'Ouvrage Déléguée (MOD) :

Conformément à la convention entre le mandataire et le
mandant, les travaux ne sont engagés sur ces opérations
que si les financements propres à ces opérations sont
disponibles.

Un programme MOD ne pourra supporter de charges
financières que si la convention entre le mandataire et le
mandant le stipule expressément.
2-Incorporation des charges commerciales et
de publicité
Liste des charges concernées:





fléchage et signalisation d'un chantier ;
achat de maquette ;
aménagement de bureaux de vente provisoires ou d'appartements –
témoins ;
plaquettes commerciales ;
publicité de lancement de programme;
Principe:
Ces charges sont incluses dans les stocks.
Dérogation: Grands Projets:
La construction et l'aménagement d'un complexe de vente et
les frais de publicité et de prospection pourront être considérée
comme:
Une immobilisation amortissable sur la durée d'utilisation
dudit complexe.
L'usage de cette option devra être explicite et justifié au niveau
de l'ETIC.
Charges exclues du coût de revient:
les dépenses courantes de commercialisation:
Rémunérations d'intermédiaires commerciaux

Les dépenses courantes de publicité: Frais
de publicité générale

A retraiter comme charges constatées d'avance
A reprendre en fonction du constat définitif du
transfert de propriété du bien en question
3-Incorporation des frais de
fonctionnement
Les frais de fonctionnement sont imputés selon un taux
fixe en attendant la mise en place de la comptabilité
analytique:
7% pour les opération réalisées en maîtrise d’ouvrage
directe
 En fonction des conventions établies pour les opération
en MOD

Mention sur l’ETIC
4-Incorporation des
honoraires et frais
Liste des charges concernées:
Les honoraires et frais hors fonctionnement, pouvant être rattachés à des
programmes en cours de réalisation, sont compris dans le coût de revient. Il
s'agit notamment des frais suivants :









Assurances
Honoraires des architectes,
Honoraires des avocats,
Honoraires des notaires,
Frais de courtage,
Frais d'expertise,
Frais juridiques,
Frais d'appels d'offres,
Annonce et insertion propres aux programmes en cours
5-Provision pour travaux restant à
effectuer




Elle sert à enregistrer la provision correspondant au coût des
travaux à effectuer postérieurement à la constatation de
l’achèvement d’un programme pour permettre d’arrêter le coût
total d’une opération.
Il ne s’agit pas de travaux déjà effectués mais non encore facturés
qui doivent être portés au crédit du compte 4417 “fournisseurs,
factures non parvenues”.
Les travaux qui restent à effectuer doivent faire l’objet d’états
détaillés permettant d’apprécier la réalité de la provision
constituée.
( ETIC)
Il s’agira essentiellement des travaux d’aménagement des abords
qui peuvent s’étaler sur une durée assez longue après la vente du
programme concerné, travaux de finition et de parachèvement
des ouvrages…..

Exclusion de la provision pour travaux
restant à effectuer:
Coût commerciaux et de publicité après
achèvement
 Frais financier après achèvement
 Charges d’entretien et de copropriété des
logements invendus
 Frais interne de gestion de l’entreprise après
achèvement

6- Provision pour dépréciation des stocks
L'évaluation des provisions pour dépréciation des
stocks et encours doit être calculée en respectant,
notamment, le principe de la prudence.
:
le coût des stocks < la valeur probable de vente - frais
de commercialisation
Vérifier que
Sinon Provisionner
Conditions:
Mettre en en place des procédures permettant
la détection et la dépréciation comptable des
stocks:
 la mise en place de procédures de suivi des
coûts par programme
 Mise à jour du coût prévisionnel des
programmes à la clôture de chaque exercice.
dégager les provisions
éventuelles à constater.
ETIC:
Spécificités
ETIC:
Spécificités
PRINCIPALES ETAPES DU PROCESSUS
D’ACTIVITE:

Cas des promoteurs immobiliers et
des lotisseurs

Cas des entreprises de travaux
immobiliers
Principales étapes
du déroulement d’un
programme:
Achats de terrains
Autorisation de lotir
Travaux de viabilisation des terrains
PV de réception provisoire
+ Attestation de conformité
Autorisation
de construire
Compromis
de vente
Lots
Travaux de construction
PV de réception provisoire s’il y a lieu
Permis d’habiter (par tranches du
programme)
Obtention de titres fonciers parcellaires
Contrat de
vente définitif
Ventes de lots
PRINCIPALES ETAPES DU PROCESSUS
D’ACTIVITE:

Cas des entreprises des travaux
immobiliers:
Le processus d’activité est assez similaire
à celui d’une entreprise industrielle.
PRINCIPAUX CYCLES D’AUDIT ET RISQUES SPECIFIQUES
Production-stocks:
Travaux immobiliers
Difficulté
Promotion immobilière
de la valorisation des stocks des en Idem
cours qui dépend d’estimations significatives; +
Spécificité des règles
Difficulté de définir un niveau normal
d’évaluation des stocks
d’activité: sort du coût de sous-activité;
prévues par le PCSI
(incorporation des
Absence / insuffisance du système de
charges financières,
comptabilité analytique ;
commerciales, des charges
restant à effectuer, …);
Absence d’un système budgétaire permettant
d’estimer et de suivre la marge sur chaque
projet.
PRINCIPAUX CYCLES D’AUDIT ET RISQUES SPECIFIQUES
Ventes-clients:
Travaux immobiliers
Promotion immobilière
Risque

de non respect du principe de cut off
(décalage entre la facturation et l’avancement
des travaux, …);
Difficulté de déterminer les modalités et les
dates du fait générateur des ventes (%
d’avancement des contrats à L.T, date
d’achèvement, …);
Retenues de garantie: facturation,
comptabilisation et recouvrement.
Détermination et rattachement des révisions
des prix.
Dépendance vis-à-vis d’un nombre limité de
clients
Date de transfert de propriété
(possibilité de vente avant
l'achèvement) ;
Importance
des encaissements
en espèces excédant 20.000
DH : Enregistrement exhaustif
des recettes ?
PRINCIPAUX CYCLES D’AUDIT ET RISQUES SPECIFIQUES
Achats-fournisseurs:
Travaux immobiliers
NC.
Promotion immobilière
Les
travaux et prestations de
services reçus sont décentralisés
et difficiles à vérifier (dates des
décomptes différentes de celles
d’avancement des travaux);
Comptabilisation
garantie
liés aux sous-traitants (relations non
Idem.
formalisées, justificatifs non probants,
défaillance) ;
Idem.
Mode de comptabilisation des
approvisionnements : la comptabilisation en
chiffre d’affaires ou en débours diffère selon
NC.
que la facture est libellée au nom de
l’entrepreneur ou du maître d’ouvrage.
Risques
des retenues de
PRINCIPAUX CYCLES D’AUDIT ET RISQUES SPECIFIQUES
Etat : impôts et taxes
Promotion immobilière
Travaux immobiliers
Remise
Risque
en cause des exonérations
suite au non respect des dispositions
prévues par la Convention signée
avec l’Etat (non tenue d’une
comptabilité séparée telle qu’exigée
par la loi, …);
fiscal au regard de la
TVA découlant de l’application du
taux de 14% au lieu de 20% sur
certains travaux d’installation et de
pose ;
Risque
Réalité
des soldes TVA débiteurs
(rejet de remboursement de la TVA,
…) ;
Traitement
fiscal des pénalités reçues
(pour retard, désistement, …).
lié au recours à des
fournisseurs non patentables ;
PRINCIPAUX CYCLES D’AUDIT ET RISQUES SPECIFIQUES
Paie-personnel / Trésorerie :
Travaux immobiliers
Promotion immobilière
Variation
Idem.
Probité

au cours de l’année du
niveau d’activité (personnel
temporaire);
Difficulté de gestion et de suivi d’un
effectif éparpillé géographiquement ;
Non respect de la législation du
travail.
de certaines dépenses
réglées en espèces.
Importance des encaissements (en
espèces) et de décaissements ;
Décentralisation de la fonction
notamment les encaissements
(plusieurs bureaux de vente
dispersés);
PRINCIPAUX CYCLES D’AUDIT ET RISQUES SPECIFIQUES
Provisions pour risques et charges:
Travaux immobiliers
d’estimation de la marge sur le
projet dès le départ et son impact sur
les provisions pour pertes à terminaison;
Promotion immobilière
Difficulté

Non provisionnement des engagements
contractuels: garanties, litiges, remises
en état des sites, ...
Risque
de pénalités et de travaux
complémentaires (réglementation stricte
applicable aux travaux publics, ...);
Idem.
Idem.
PRINCIPAUX CYCLES D’AUDIT ET RISQUES SPECIFIQUES
Immobilisations:
Travaux immobiliers

Parc d’immobilisations important
éparpillé sur plusieurs chantiers ;
Promotion immobilière
Cycle non significatif.
Cependant:
Absence
d’inventaire physique et du suivi
du matériel en chantiers;
Critères
de distinction entre charges, stocks
et immobilisations ( frais d’installation de
chantier, petit outillage, bois de coffrage,
….).;
Calcul
des amortissements par référence
aux règles fiscales.
Critères
de distinction entre
stocks et immobilisations
(bureaux de vente,
mobilier des appartements
témoins, ….).;
DILIGENCES D’AUDIT SPECIFIQUES

Comptes significatifs des promoteurs
immobiliers: particularités

Actif:
•
•
Stocks (réserves foncières, produits en-cours et finis);
Etat - impôts et taxes;
Trésorerie-Actif.

Passif:
•
Clients - avances et acomptes;
Fournisseurs - retenues de garantie.
•
•
DILIGENCES D’AUDIT SPECIFIQUES:
Le secteur immobilier se caractérise par l’irrégularité de l’activité et l’unicité de
chaque projet. Les travaux immobiliers et la promotion immobilière relèvent
généralement des contrats à long terme.
L’importance des données non répétitives et des estimations comptables a un
impact sur la démarche d’audit et la sélection des procédures de validité:

PLANIFICATION DE LA MISSION:
Importance de l’évaluation de l’environnement général des contrôles :
-Analyse de la structure organisationnelle et du degré d’implication de la direction;
- Prise en compte des influences subies par le management de l’entreprise.
Examen analytique préliminaire à adapter aux particularités de
l’entreprise :
Pour comprendre l’évolution de l’activité et des marges, quelques règles devraient
être observées:
• Retenir comme durée d’analyse la durée moyenne de réalisation des projets.
• Décomposer le chiffre d’affaires selon les modalités d’exécution (sous-traité,
direct) par type de clientèle, par projet … ;
• Répartir les achats et autres charges (sous-traitance, personnel, …) en fonction
de la décomposition du chiffre d’affaires.
DILIGENCES D’AUDIT SPECIFIQUES:

METHODE RECOMMANDEE: ANALYSE PAR PROJET
En général, les entreprises du secteur tiennent une comptabilité séparée.
La méthode usuelle d’organisation des travaux d’audit par poste du bilan et du
CPC paraît moins appropriée car elle ne permet pas notamment :
•de
comprendre l’évolution de l’activité de l’entreprise;
•d’analyser des indicateurs clés de gestion comme le taux de marge;
•de repérer les projets problématiques, …
La démarche recommandée s’appuie sur une analyse par projet:
L’activité de l’entreprise est subdivisée en plusieurs projets. La validation des
résultats de chaque projet se fera par l’examen des produits et des charges y
afférents.
Cette méthode permet également de valider une partie significative de certains
postes tels que les stocks, les produits et charges constatés d’avance, les
fournisseurs, les provisions pour risques et charges, ….
Les travaux classiques par rubrique du bilan se trouvent ainsi allégés.
DILIGENCES D’AUDIT SPECIFIQUES:

L’INTERIM: EVALUATION DU CONTRÔLE INTERNE
Afin de pouvoir s’appuyer sur l’analyse par projet dans la validation
des comptes des produits et de charges, l’auditeur devra procéder à
une revue approfondie du système de contrôle interne mis en place
par l’entreprise pour s’assurer de la fiabilité du système de la
comptabilité analytique et du contrôle budgétaire des coûts par
projet.
Analyse à compléter par l’évaluation de certains cycles clés:
-
Achats / fournisseurs;
Ventes / Clients;
Personnel;
Immobilisations.
DILIGENCES D’AUDIT SPECIFIQUES:

LE FINAL: CONTRÔLE DES COMPTES
En fonction du résultat des phases précédentes et notamment de
la qualité du suivi des coûts par projet, l’auditeur va dérouler un
programme de travail lui permettant de valider les résultats des
projets.
Le contrôle des comptes sera effectué sous l’angle de l’analyse par
projet.
D’autres contrôles spécifiques sont nécessaires portant notamment
sur les provisions pour risques et charges et les comptes se
rattachant aux cycles revus lors de l’intérim.
DILIGENCES D’AUDIT SPECIFIQUES:
Cas des promoteurs immobiliers et lotisseurs

LE FINAL: CONTRÔLE DES COMPTES
Une attention devrait être accordée aux points suivants:
•Nécessité
de circulariser la conservation foncière pour valider les
réserves foncières ;
•Circularisation
des autres partenaires (avocats, fournisseurs,
clients professionnels, banques, …) ;
•Assistance
à l’inventaire physique surtout pour constater l’état
d’avancement des travaux et cerner l’activité.
RESERVES LES PLUS FREQUENTES

Réserves sur la valeur des stocks des produits en raison de
l’absence ou l’insuffisance d’un système de comptabilité
analytique ou de la non conformité de la méthode d’évaluation avec
les règles comptables en vigueur;

Réserve pour limitation lorsque les comptes TVA débiteurs ne sont
pas analysés (Eses de promotion immobilière);

Créances - clients anciennes / litigieuses notamment les retenues de
garantie (Eses des travaux immobiliers);

Réserve en cas d’incertitudes non couvertes par des provisions pour
risques et charges;

Non respect de la spécialisation des exercices en matière de
l’enregistrement des ventes et/ou des achats;
MERCI POUR VOTRE ATTENTION
Téléchargement