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Devoir Epistémologie 2021

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Université Omar Bongo
-----------------Faculté des Lettres et des Sciences Humaines
------------------Département de Géographie
Licence 3 Géographie Physique
Devoir de recherche en Epistémologie
De la géographie
Sujet : Pollution numérique et Epistémologie de la Géographie : Problèmes,
réalités et solutions à partir du cas du Gabon.
Présenter par :
Sous la direction de :
1- AVOME NZE Prudence Leslie
- Dr Martial Pépin MAKANGA BALA
2- ATCHENG BENGANG Elisabeth Prisca
- Dr Jean-Pamphile KOUMBA
3- MAVOUNGOU KAMBISSI Ornella
4- NDONG NGUEMA Beverly
5- PAMBOU Ronaldo Vyncha-Alde
6- RENDJEGO DENDAGO Lyne Priscillia
Année Académique 2020 - 2021
2
Sommaire
Introduction
Objectifs
Outils et méthodes
I / Questionnements géographiques et pollution numérique
II / Cas pratique : Gabon
1- Problèmes
2- Etats des lieux et analyse des données
III / Les solutions
1- D’ordre gouvernemental
2- D’ordre civique
Conclusion
Bibliographie
Annexe
3
Introduction
Avec l’anthropocentrisme notoire du siècle actuel, le rapport des sociétés industrialisées
à l’environnement s’est fortement dégradé du fait de la consommation intense d’énergies
fossiles responsables en majeure partie des émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.
Cette situation a eu pour effet immédiat de faire émerger un ensemble de problématiques
environnementales, qui à ce jour retiennent les préoccupations scientifiques mondiales. L’une
des problématiques centrales de ces préoccupations tourne autour des questions relatives à la
pollution et on en distingue plusieurs formes : la pollution de l’air, pollution des eaux, pollution
des sols et depuis peu on assiste à l’émergence de la pollution numérique. Cette nouvelle forme
de pollution, favorisée par l’émergence de la société de l’information au cours des années 1990,
nous renvoie à l’empreinte écologique que laissent à la fois la production, l’utilisation et le non
recyclage des objets numériques. Elle est présente sur l’ensemble de la planète à des degrés
divers bien qu’elle ne soit pas toujours évaluée. C’est pour apprécier son impact à l’échelle du
Gabon que nous nous proposons de faire un état des lieux sur la thématique à travers une étude
géographique, épistémologique et statistique.
4
Objectifs
A l’heure du paradigme environnemental ou chaque action de l’homme menace
l’ensemble de la civilisation terrienne, ce travail trouve tout son intérêt. Il a notamment pour
objectif principal de dégager la dimension épistémologique de la pollution numérique. Entre
autre, il a également pour but d’évaluer le niveau de perception de la population gabonaise face
à la thématique de la pollution numérique et ses impacts.
Outils et méthodes
La mise en forme de notre travail obéit à un raisonnement structuré et hiérarchisé. En effet,
nous avons eu recours à un bon nombre d’outils (Google Forms, Google Sheets, Excel, Google
Drive et Word) précédé d’une recherche documentaire sur la thématique de manière générale.
Ainsi, le recours à ces outils, a permis de :
 Elaborer une fiche d’enquête (Google Forms, Google Sheets et Google Drive) ;
Le recours à cet outil numérique a été motivé par le désir et l’ambition d’acquérir des données
décentralisées, autres que sur Libreville, mais aussi par le souci de respecter les mesures
sanitaires en vigueurs.
 Traiter les données (Excel) ;
Ce logiciel nous a conduit à faire une analyse statistique sur l’usage et la consommation du
numérique dans le pays.
 Rédiger l’ensemble du travail (Word).
5
I / Questionnements géographiques et pollution numérique
Partant de ses mutations à ses différentes appellations (espace, milieu, paysage,
œcoumène,…), l’objet d’étude de la géographie reste l’environnement. Toutefois, en intégrant
l’homme dans l’analyse géographique, Emmanuel Kant reprécise cet objet (la Terre comme
habitat, environnement, milieu de vie de l’être humain) et pose la problématique homme-nature
afin d’étudier les différentes interactions. Cette problématique s’est perpétrée à nos jours sous
le nom de problématique société-environnement. Bien que le nom ait changé, les
préoccupations n’en demeurent pas moins les mêmes ; c’est-à-dire quel rapport l’homme
entretient-il avec son habitat ? Quel est l’impact de sa seule présence ? Quel est l’impact de ses
actions sur l’environnement ? Toutes ces questions trouvent leur sens dans le tableau du monde
actuel, tableau dans lequel on peut voir comment à chaque poussée de son génie créateur
l’homme a marqué son emprunte dans la nature. En effet, de l’essor industriel contracté au
milieu du XVIIIe siècle à l’aube du XXIe siècle soit l’âge d’or de l’ère du numérique,
l’humanité fait face à une évolution sans cesse croissante marquée par une urbanisation et
industrialisation sans précédent.
En se positionnant comme « …la mesure de toute chose » comme le dit Protagoras,
l’homme opère des transformations de la nature qu’il juge utile pour son épanouissement mais
qui se révèlent nocifs pour l’environnement et l’homme lui-même. Toute cette nocivité se
résume aujourd’hui en une expression : la pollution. Cette notion est au centre des débats de la
géographie contemporaine, qui épistémologiquement parlant est devenue une science
écocidaire.
Dans la grande chronologie de cette notion polymorphe, la pollution dite numérique sert
d’argument pour affirmer l’anthropocène et vitaliser le débat épistémologique. En d’autres
termes, le numérique représente 4% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde
(ADEME, Greenpeace) et de fait participe à la matérialisation d’un éventuel écocide annoncé.
En fait, parmi les actes dégradateurs de l’homme l’avènement du numérique et des technologies
de l’information et des communications vient renforcer la posture anthropocentrique de
l’homme face à son berceau ; étant entendu que le numérique constitue aujourd’hui l’un des
piliers de développement pour tous les pays du monde.
Au regard de la forte consommation du numérique induit par la covid-19, le géographe
contemporain ne gagnerait-il pas à mener une étude sur cette forme de pollution dans un espace
donné ?
6
II / Cas pratique : Gabon
Au même titre que le système numérique mondial, le système numérique gabonais se
compose essentiellement des utilisateurs, des infrastructures réseaux et des centres de données.
On y retrouve notamment les opérateurs de téléphonie mobile (Airtel Gabon et Moov Africa),
l’internet (ADSL, Wifi, 2G/3G, 3G/4G, fibre optique), l’électricité (pylônes et antennes relais),
les centres de données (GABIX et Airtel Gabon), l’utilisation des ménages et le secteur du
transport en autres. Selon toute vraisemblance, ce presque réseau dénotant de l’emprunte du
numérique au Gabon a un impact environnemental et sanitaire non négligeable.
1- Les problèmes
D’après le Data Center Journal, le Gabon dispose de trois centres de données gérés par
deux organisations : Gabon Internet eXchange (GABIX) a la plus grande présence avec deux
installations (GABIX POP ACE et GABIX POPCT-1) et la deuxième organisation inclue Airtel
Gabon. Ces infrastructures numériques bien que primordiales sont suffisamment énergivores
pour que leur seule présence soit une aubaine pour le développement du pays. Dans un pays
soucieux d’adhérer à la politique de développement durable, de telles installations faisant
recours à des quantités considérables d’eau (environ 15 tonnes d’eau par centre de données)
rien que pour le refroidissement des processeurs témoigne d’un certain laxisme et renforce
l’idée d’une absence de véritable conscience écologique.
Les problèmes engendrés par le numérique se résume également aux décharges
importantes d’appareils numériques. En effet, depuis quelque décennie, on assiste à la
prolifération et l’extension du côté de la décharge de Mindoumbé et dans les différentes artères
de la capitale à des amas importants de déchets électroniques dû à l’absence d’un réel suivi des
ordures une fois leur cycle de vie achevé. Ces appareils sont notamment des téléviseurs, des
congélateurs, des ordinateurs, des gazinières, des téléphones portables, des photocopieuses, etc.
Tous ces déchets électroniques sur le long terme ont un impact plus que nocif sur
l’environnement car leur élimination ne répond pas toujours aux normes environnementales.
Cette situation préoccupante expose les populations environnantes à des dangers du fait des
substances toxiques que dégagent ces appareils comme le plomb, le cadmium ou le mercure qui
peuvent contaminer le sol, l’eau et l’air.
Le contact croissant des habitations avec les installations électriques interpelle
fortement. En effet, les antennes relais, les pylônes, les lignes et les voies ferrées (Owendo)
représentent un risque sanitaire dans la mesure où elles émettent des ondes électromagnétiques
nocives pour la santé humaine. Ces ondes au contact des populations peuvent être à l’origine
de plusieurs pathologies qui deviennent de plus en plus fréquentes dans les différents hôpitaux
de la capitale. Il s’agit très souvent des troubles mentaux, des malformations congénitales, des
cancers, etc.
7
2- Etats des lieux et analyse des données
La présente analyse réalisée sur la base d’un questionnaire s’articule autour d’un
échantillon de 114 individus (75 hommes et 39 femmes) répertoriés sur le territoire national.
A cet effet, les données collectées renvoient à la consommation du numérique par les
individus de cet échantillon et brièvement aux connaissances qu’ils pourraient avoir sur le
sujet de pollution numérique.
A cela s’ajoute une analyse complémentaire sur la base d’une fiche des différents
groupes whatsapp des membres du groupe pour se faire une idée des habitudes hebdomadaires
des utilisateurs.
Présentation des données
Graphique n°1 : Répartition des enquêtés.
1%
2%
7%
1%
2%
3%
1%
7%
1%
72%
2%
1%
Akanda
Fougamou
Franceville
Lambaréné
Libreville
Makokou
Ndéndé
Ntoum
Owendo
Oyem
Port-Gentil
Tchibanga
Ce camembert, retranscrit ici les différentes localités de nos intervenants. Comme en témoigne
les parts de camembert, trois localités ont principalement été sollicitées : 82 intervenants sur
Libreville soit 72% ; 8 intervenants pour Akanda soit 7% ; 8 intervenants pour Owendo soit 7%
et les quelques 24% restants se localisent dans les communes de Port-Gentil 3% ; Ntoum (2%) ;
8
Oyem (2%) ; Franceville (2%) et Makokou, Tchibanga, Ndéndé ; Fougamou et Lambaréné
(1%).
Graphique n°2 : Le statut et les âges de nos enquêtés.
4%
A
B
8%
18%
1%
11%
5%
13%
6%
34%
36%
6%
58%
Élève
Sans emploi
Travailleur du secteur public
Étudiant
Travailleur du secteur privé
Travailleur indépendant
Entre 15 et 20 ans
Entre 26 et 30 ans
Entre 21 et 25 ans
Entre 31 et 35 ans
Entre 36 et 45 ans
Entre 46 et 55 ans
Au regard du rendu des enquêtes, force est de constater que le numérique est d’abord une
affaire de tous au Gabon. Toutefois, il convient de souligner que les tranches d’âge les plus
actives sont celles allant de 21 à 25 ans (soit 36% de notre échantillon) et de 26 à 30 ans
(34%) et son majoritairement composées d’étudiants.
Graphique n°3 : Les marques de téléphones de nos intervenants accompagné des
moteurs de recherche qu’ils utilisent le plus pour naviguer sur internet.
C
Xiaomie Redmi
D
2
Tecno
39
Samsung
1
11
4 11
2
5
40
Itel
5
iPhone, Samsung, Tecno
1
iPhone, Samsung
1
98
iPhone
15
Huawei
11
0
10
20
30
40
CryptoTab
Google
Google, Ecosia
Google, Firefox
Google, Qwant
Google, Yahoo
Google, Yandex
Phx
Safari
9
De la marque du smartphone au moteur de recherche, les gabonais déjà consommateurs plutôt
que producteurs, ont des habitudes plutôt peu écologiques dans leur choix d’appareils. En effet,
des études scientifiques ont su montrer jusqu’ici que Iphone était un smartphone moins pollueur
que les autres ou encore que Google (98 utilisateurs dans notre enquête sur un total de 114)
n’était pas une référence écologique parmi les moteurs de recherche. Les smartphones les plus
utilisés sont respectiement de marque Samsung (40 utilisateurs) et Tecno (39 utilisateurs) qui
sont des appareils peu soucieux de l’environnement. Il apparait donc que le Gabon participe à
la pollution numérique mondiale bien qu’à une échelle réduite et cela de façon consciente ou
inconsciente.
3G/4G
5
4
1
3G/4G,
WIFI
1
1
2G/3G
1
1
5
23
31
41
Graphique n°4 : Les modes de connexions de nos intervenants
3G/4G,
3G/4G,
3G/4G,
ADSL,
ADSL,
FIBRE
FIBRE
WIFI
3G/4G,
3G/4G,
OPTIQUE OPTIQUE,
FIBRE
WIFI
WIFI
OPTIQUE,
WIFI
FIBRE
FIBRE
OPTIQUE OPTIQUE,
WIFI
WIFI
En observant cette représentation, il apparait que la 3G/4G soit le mode de connexion pivilégié
par 41 utlisateurs contre 31 seuleument pour la WIFI. Cette domination de la 3G/4G n’est pas
sans consequences sur notre environnement. En effet, ce mode de connexion est très gourmand
en énergie comparé aux autres. La 3G consomme 15 fois plus d’énegie qu’en Wifi par exemple
et la 4G 23 plus d’énegie qu’en wifi. Ce couplage de données mobiles a de ce fait un fort impact
carbone auquel il faudrait rajouter les ondes électromagnétiques engendrées par les débits 4G
qui sont nocifs à notre santé et qui sont beaucoup émises par nos portables.
Graphique n°5 : l’utilisation des mails
Avez-vous une boite mail ?
3%
97%
Oui
Non
Nombre total de mails envoyés par mois
596
Les mails sont des agents qui participent
activement à la pollution numérique car l’on
génère 4g pour un mail (l’Organisation Carbone
Literacy). De notre échantillon, il en ressort 596
mails envoyés dans le mois ce qui équivaut à
2384g de carbone généré, sans pièces jointe, ce
qui a des dommages sur notre environnement.
10
Graphique n°6 : Le temps moyen passé devant le téléphone portable
On rencontre à peine 5
personnes qui passent 1h de leur
temps devant les écrans de leurs
portables. On y compte 10
personnes qui passent en
moyenne 10H devant leurs
téléphones et 2 personnes pour
12H de temps. Dans l’ensemble
la consommation est assez forte
et cela nous expose à des soucis
de santé. A cela, il faudrait
rajouter l’utilisation prononcée
d’autres appareils électroniques.
12
10
8
6
4
2
0
Graphique n°7 : Pollution numérique et population
Selon vous, le numérique a-t-il un
impact négatif sur l'environnement ?
Selon vous, le numérique
a-t-il un impact sur la santé
humaine ?
2%6%
21%
A
B
9%
70%
92%
Oui
Non
Je ne sais pas
Oui
Non
Je ne sais pas
A la question de savoir si le numérique a un impact négatif sur l’environnement, il en ressort
que oui à 70% contre non à 9% ( Graphique A) et on note une part considérable de ceux qui
ignorent cet impact (21%). Aussi, le numérique a un impact sur notre santé et 92% des
intervenants en sont conscients( Graphique B).
11
Analyse des messages des groupes whatsApp :
Dans le tableau ci-dessus, il est question de démontrer l’importance des flux de messagerie
whatsapp de 24 groupes sur un jour donné. De ce jour, il en ressort 1482 messages de toute
nature et cela n’est pas sans conséquences car leur transport utilise beaucoup d’énergie d’autant
plus que cette application est fréquemment mise à jour en ajoutant de nouveaux éléments
(stickers, smileys, effets 3D…) qui, entrainent une plus grosse utilisation de data donc
d’énergie.
12
III / Les solutions
Au vu de ce qui sied, il serait mal vu d’interdire l’utilisation d’appareils numériques car ils sont
désormais partie intégrante de notre société. Toutefois il serait judicieux de proposer certaines
solutions pour essayer de réduire leur impact écologique et sanitaire au niveau national.
1- Les solutions d’ordre gouvernemental
Tout d’abord, les responsabilités doivent être partagées, le gouvernement tout comme les
individus (utilisateurs) devraient prendre conscience des réalités de cette pollution. Ainsi pour
la part des dirigeants ils devraient :

Organiser des campagnes de sensibilisation pour informer et éduquer les populations
sur l’impact de l’utilisation excessive d’internet.

Mettre en place une PME de destruction du matériel numérique exclusivement.

Faire un bilan carbone des appareils numériques au niveau local.

Etablir une législation visant à réguler l’implantation des installations électriques sur
l’ensemble du territoire national.

Créer plus d’activités sociaux culturelles pour permettre aux jeunes qui sont
majoritairement les grands utilisateurs du numérique d’être occupés par autres choses.

Déconseiller aux populations de s’établir à proximité des pylônes des maisons de
téléphonie mobile car cela accentue le risque de maladies cancéreuses liées à l’émission
des ondes électromagnétiques.

Instaurer une pédagogie du numérique

Mettre en place un suivi des achats des appareils électroniques dans le secteur formel
pour la création d’une base de données sur le nombre d’utilisateurs et les marques
13
2- Les solutions d’ordre civique
De même que les gouvernements les populations devraient adopter des comportements plus
responsables envers la nature en mettant certains gestes en pratiques comme :

Acheter des appareils informatiques plus durables et éviter les vidéos à hautes
définition.

Faire le ménage dans notre boîte mail en supprimant les spam, éviter de multiplier les
objets connectés souvent plus difficiles à recycler, privilégier le stockage de données
localement et non sur le Cloud et éviter les LEDs connectés qui continuent de
consommer lorsqu’elles sont en veilles.

Faire ses recherches sur des sites éthiques plus respectueux de l’environnement (Ecosia,
Ecogine, Lillo…)
 Il faut adapter ses supports numériques à ses besoins et éviter d’utiliser des appareils
dont nous n’avons pas réellement besoin.


Bloquez la lecture automatique des vidéos sur les réseaux sociaux (Facebook, YouTube,
Instagram)
Evitez la 4G car elle très énergivore et privilégier d’autres alternatives comme la Wi-Fi.
14
Conclusion
Au sortir de notre analyse, Il convient de notifier que sans effet de serre la température
moyenne à la surface de la terre serait de -18°C, ce qui n’est malheureusement pas le cas à
l’heure actuelle. Parmi les agents émetteurs de ces gaz malveillants, nous avons les
infrastructures numériques qui y contribuent à hauteur de 4% réparti entre les utilisateurs, le
réseau internet et les centres de données. Nous avons vu que le Gabon n’était pas en marge de
ces questions du fait de sa forte connectivité à internet (taux de pénétration autour de 115% en
majorité via des terminaux mobiles) et il apparait désormais avéré de parler de pollution
numérique dans le pays. Le Gabon aujourd’hui, comme la plupart des sociétés modernes
accorde une part importante à l’utilisation et à la consommation du numérique. Une politique
de valorisation de ce secteur a même été mise en place par les autorités en vue d’accroitre sa
participation dans le PIB national (participation estimé autour de 5% aujourd’hui selon la
Direction Générale du Trésor). Cet attrait pour les technologies de l’information et des
communications entraine des répercussions sur le plan écologique, social et sanitaire. Si en plus
des autres formes de pollution doit se développer celle numérique, la catastrophe est à nos
portes. Dès lors, il appartient à l’ensemble de la population d’adopter des comportements
responsables afin de réduire l’émission d’ondes électromagnétiques et de carbone dans la nature
et s’inscrire ainsi dans un paradigme d’écologie digital.
Toutefois, au regard des ambitions de diversification de l’économie nationale, est-il
possible sur le long terme de concilier préservation de l’environnement et développement
technologique ?
15
Bibliographie

Agence de la transition écologique de la République française, La face cachée du
numérique : Réduire l’impact du numérique sur l’environnement, Janvier 2021,13P.

Daniel LOSIF, Résumé pour une épistémologie de la géographie, 12P.

Hugo Evrard, La pollution numérique :état des lieux de la prise de conscience de son
impact et mesure d’efficacité relative de divers techniques d’influence pour la
resorber,2019-2020 ,P65.

Manuel d’initiation à l’épistémologie de la science géographique‹ ‹Ecocide et
déterminisme anthropique› ›Marc Louis ROPIVIA, 88P.

Maxime Schurmans., Mémoire présenté en vue de l’obtention du Master en ingénieur
de gestion, finalité spécialisée sur ‟La pollution numérique, la face cachée de la
dematerialisation”,2019-2020,174P.

Plan stratégique Gabon Emergent, vision 2025 et orientation stratégique 2011-2016,
Juillet 2012,149P.

Revue canadienne de géographie tropicale, proximité des stations de base de
téléphonie mobile et risques pour la santé à Libreville (Gabon), NDONGHAN
IYANGUI Nadine N., 2016, 22P.

YEARBOOK ‟Rapport économique” Le nouveau Gabon Emergent, 2019-2020, P188.
16
Annexe
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