
depuis la restauration de l'État d'Israël, et l'appellation Mur occidental est le terme idoine, car
c'est la traduction exacte de l'hébreu Kotel hamaaravi, et ce mur est effectivement le mur
ouest du Temple détruit par les armées de Titus en l'an 70.
Données archéologiques sur le Temple de Jérusalem
Données archéologiques sur le Premier Temple
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Nous n’avons aucune donnée archéologique sur le Temple de Salomon. Le nom
même du roi Salomon n’apparaît nulle part, à l’époque de son règne, dans les
documents archéologiques du Proche-Orient. Cependant, comme la maison de David
(c’est-à-dire sa dynastie) est mentionnée sur la stèle de Tell-Dan, l’archéologie ne
met pas en doute l’existence d’un royaume de Salomon avec Jérusalem comme
capitale. Seule l’étendue de ce royaume pose un vrai problème. Les analyses les
plus récentes de la population de Jérusalem, faites à partir du relevé de la position
des tombes et de leurs datations, conduisent à penser que la Jérusalem de Salomon,
comme celle de David, avait la taille d’un village de montagne, situé à l’emplacement
de ce qu’on appelle la Cité de David. Si Salomon a effectivement construit un Temple
à Jérusalem, il ne s’agissait certainement pas d’une vaste construction.
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La première trace archéologique prouvant l’existence d’un Temple à Jérusalem est
indirecte. Sur trois sites, la forteresse d’Arad, Tell Beersheba et Lakish, on a constaté
que des lieux de culte en activité en -800 (équipements pour les sacrifices) sont
désacralisés en -700. Cette constatation prouve que la volonté de ne pas avoir de
lieux de sacrifices décentralisés, volonté proclamée dans la Bible, est effectivement
en pratique en -700. Cette mise en pratique, du même coup, prouve clairement qu’il
existe un Temple central à Jérusalem vers -700, bien qu’il ne reste aucune trace
matérielle du bâtiment. À l’époque d’Ézéchias, Jérusalem est devenue une cité
importante et il est tout à fait logique qu’un Temple de grandes proportions y soit en
activité.
Traces écrites du présent, construction du Second Temple
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Entre -800 et -700 on observe un rapide développement de l’écrit, qui accompagne
l’alphabétisation de la population. Sous Ézéchias (-715, -687), le percement du tunnel
de Siloé, commémoré par une inscription gravée dans la roche, se trouve mentionné
dans la Bible: le présent laisse maintenant des traces écrites et les récits bibliques
auront désormais un fondement historique précis. Ce n’est pas du tout le cas quand
les rédacteurs de la Bible décrivent un passé mythique où l’écriture n’existait pas
chez les Israélites: ni le récit de l’Exode, ni celui de la conquête de Canaan, ni ceux
des règnes de David et Salomon n’ont un fondement historique précis.
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Jérusalem, avec son Premier Temple, est détruite par Nabuchodonosor II en -586.
Une partie de la population—un quart selon ce que les fouilles permettent d’estimer—
est exilée à Babylone. Mais la Babylonie s’effondre sous l’attaque de Cyrus,
fondateur de l’Empire perse, qui libère les prisonniers en -538 et autorise la
reconstruction du Temple de Jérusalem. Le prêtre Josué, au retour d’exil, dirige la
construction du Second Temple, qui s’achève en -516 selon Israël Finkelstein. Les
sources indépendantes de la Bible confirment donc, pour l’essentiel, le récit biblique.
Le Temple d’Hérode
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Article connexe : Temple d'Hérode.